Un autre camouflet pour le football algérien. Après la honteuse affaire Ebossé, du nom du joueur camerounais de la JSK, mort tragiquement à la suite d’un jet de projectile, en fin du classique entre la JSK et l’USMA, voilà que l’Algérie subit un autre affront sous forme de rejet de la candidature pour abriter une des deux prochaines CAN, en l’occurrence celles de 2019 et 2021.
Le dossier algérien si ficelé soit-il a été boudé par les membres de l’exécutif de la CAF où siège l’Algérien Mohamed Raouraoua, président de la FAF. Dans la forme, la candidature algérienne défendue par le seul boss de la fédération, le ministre de tutelle étant resté au pays pour gérer d’autres dossiers, dit-on, autrement plus vitaux que l’organisation d’une CAN de football, n’a fait l’objet d’aucun travail d’approche ou de marketing de la part des candidats algériens. Ceux-ci, selon le site de la CAF, se sont montrés très discrets à l’instar de leurs collègues zambiens.Ces derniers, et à leur tête Kalusha Bwalya, se sont «sacrifiés» pour le dossier camerounais défendu par les représentants de la Fécafoot mais également par Hayatou, le gourou de la Confédération africaine en personne. Le dossier zambien n’était pas là pour faire du bruit autour de celui présenté par les Algériens, basé sur des infrastructures virtuellement modernes. Le stade du 5-Juillet (Alger) ainsi que les enceintes des villes de Blida (Tchaker), Oran (nouveau stade) et Annaba (19-Mai-56) ne présentaient aux yeux des membres de l’exécutif de la CAF aucune garantie sérieuse. Ce n’est pas sans surprise que les membres algériens présents au Sheraton-Addis d’Addis-Abeba rentraient dans leurs chambres pour préparer leurs valises en vue de retourner au pays, quelques minutes après l’annonce du scrutin annonçant l’attribution de la CAN-2019 au Cameroun, celle de 2021 à la Côte d’Ivoire et, pis, l’édition de 2023 à la Guinée. Des pays où le championnat local peine à démarrer vu les innombrables difficultés dans les finances des clubs mais également à la vétusté des stades où se tiennent les matches. L’Algérie dont la sélection a honoré l’Afrique au cours du Mondial du Brésil peut-elle aspirer organiser la CAN-2017 que la Libye ne peut organiser à cause de la guerre civile qui sévit dans l’ex-Jamahiriya ? 34 ans après avoir abrité la 17e CAN, l’Algérie ne jouit d’aucun crédit auprès des pays africains dont les gouvernements sont pourtant généreusement servis par la «mamelle» du grand frère du Nord. Une «gifle» qui ne peut s’expliquer que par l’incapacité de ceux qui ont voulu s’engager dans un «match» perdu d’avance. Une dernière interrogation : les Verts qui visent le sacre africain au Maroc, lors de la 30e édition de la CAN, seront-ils suffisamment «armés» pour justifier leur réputation et l’investissement consenti ?
Des questions et d’autres encore qui resteront sans réponse jusqu’au retour des missionnaires algériens d’Addis-Abeba déjà incapables à défendre le dossier disciplinaire de l’ESS qui a disputé sa demi-finale de la C1 africaine, hier soir, sans sa galerie «suspendue» par la CAF et ce, au vu et au su des officiels algériens dépêchés en Ethiopie pour assister aux réunions annuelles de la CAF.
M. B.
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