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    Post Intensification des purges en Turquie, les médias et l’armée en première ligne

    Intensification des purges en Turquie, les médias et l’armée en première ligne

    Agence France-Presse à Istanbul
    27 juillet 2016 19h41

    Le pouvoir islamo-conservateur du président turc Recep Tayyip Erdogan a
    intensifié mercredi les purges après le putsch raté du 15 juillet, fermant des
    dizaines de médias et chassant de l’armée près de 150 généraux.
    Après la vague d’interpellations des derniers jours plus de 15 000 personnes
    placées en garde à vue, le premier ministre Binali Yildirim avait averti dans un
    entretien à la chaîne de télévision britannique SkyNews les purges qui visent aussi
    bien l’armée que la justice, les médias et l’éducation, ne sont pas « pas terminées ».
    Quelques heures plus tard, les autorités ont ordonné la fermeture de 45 journaux
    et de 16 chaînes de télévision, a annoncé le Journal officiel.En outre, trois agences
    de presse, 23 stations de radio, 15 magazines et 29 maisons d’édition ont été fermés.
    Les médias, dont certains ont joué un rôle clé dans l’échec du putsch, paient un lourd
    tribut au « grand ménage » lancé après le coup. Aucune liste n’a été fournie, mais selon
    la chaîne de télévision privée CNN-Türk il s’agit essentiellement de médias de province, mais aussi de certains médias à diffusion ou audience nationale.L’agence de presse
    Cihan fait partie de ceux-ci, aux côtés de la télévision prokurde IMC TV et du quotidien d’opposition Taraf. Mercredi matin, la justice avait déjà annoncé 47 nouveaux mandats d’arrêt visant d’ex-employés du quotidien Zaman en raison de leurs liens supposés
    avec le réseau de l’ex-imam Fethullah Gülen, accusé d’être derrière le coup d’État manqué. Parmi eux figurent des rédacteurs en chef et des éditorialistes de renom.
    Lundi, 42 journalistes avaient fait l’objet de mandats d’arrêt et certains d’entre eux ont
    été placés en garde à vue.La fédération internationale des journalistes (FIJ) a appelé l’Union européenne à faire pression sur le président Erdogan pour qu’il respecte la
    liberté de la presse.
    Militaires limogés
    Les purges se sont également accélérées dans l’armée.Cent quarante-neuf généraux
    et amiraux ont ainsi été exclus de l’armée pour cause d’indignité, a annoncé mercredi
    soir un responsable turc. « Ils ont été limogés pour leur complicité dans la tentative de
    coup d’État »
    , a-t-il déclaré, précisant qu’il s’agissait de 87 hauts gradés de l’armée de terre, 30 de l’armée de l’air et 32 de la marine.En outre, 1099 officiers ont également
    été exclus de l’armée pour cause d’indignité. Ces limogeages en nombre sont intervenus
    à la veille d’un Conseil militaire suprême (YAS) qui doit se tenir jeudi à Ankara en
    présence du premier ministre et des plus hauts responsables de la hiérarchie militaire,
    afin de procéder à un ample remaniement de l’armée.Depuis le coup d’État raté du 15 juillet, 178 généraux ont été placés en garde à vue, soit la moitié des généraux et
    amiraux de l’armée, selon des chiffres donnés par le ministère de l’Intérieur. D’après
    des chiffres communiqués par l’agence progouvernementale Anadolu, un peu plus de
    8600 militaires, soit une petite partie de l’armée turque, auraient été impliquées dans le coup, s’emparant d’avions de chasse et de tanks puis semant le chaos dans les rues d’Istanbul et Ankara. Mais le ministre de l’Énergie et gendre du président Erdogan, Berat Albayrak, a précisé que les partisans de Fethullah Gülen avaient infiltré la haute
    hiérarchie militaire. Il a par ailleurs révélé mercredi que le YAS avait l’intention, avant la tentative de coup d’État, de se réunir dans le courant de l’été pour expulser de l’armée
    tous les officiers soupçonnés d’être liés à l’imam Gülen, ancien allié devenu depuis trois ans la bête noire du régime islamo-conservateur. C’est ce qui aurait, selon lui, poussé
    les militaires pros Gülen à déclencher le soulèvement. Lors du Conseil militaire suprême qui durera une journée, le premier ministre décidera avec les plus hauts commandants restés en poste après le coup des changements à effectuer pour remplacer les militaires arrêtés. Des officiers de rang inférieur devraient être promus à des postes supérieurs.
    Symboliquement, ce conseil se tiendra dans la résidence du premier ministre à Ankara
    et non pas comme d’habitude dans le quartier général de l’armée.
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    Post La Turquie d’Erdogan poursuit sa chasse aux gülénistes

    La Turquie d’Erdogan poursuit sa chasse aux gülénistes

    Le parti au pouvoir ordonne un nettoyage de ses rangs
    le 06.08.16|10h00

    Après l’armée, l’éducation, la santé, la presse, la chasse aux sympathisants
    du prédicateur exilé Fethullah Gülen, accusé d’être derrière le coup d’Etat, se poursuit.
    **Contenu caché: Cliquez sur Thanks pour afficher. **
    La traque des putschistes s’étendà d’autres secteurs,
    après l’armée
    et la presse

    Le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie,
    a décidé d’étendre la purge à ses propres rangs, rapporte l’AFP. L’opération
    de l’AKP du président Recep Tayyip Erdogan, menée depuis le coup d’Etat
    raté du 15 juillet en Turquie, s’est soldée jusque-là par au moins 60 000
    limogeages, arrestations et gardes à vue, notamment dans l’armée, la justice,
    la presse et l’éducation. Une circulaire signée par le n°2 de l’AKP, Hayati Yazici,
    «ordonne l’urgent nettoyage de l’organisation du parti» afin d’en éliminer ceux
    qui sont liés à l’organisation terroriste Fethullah FETO. Cette appellation a été
    forgée par Ankara pour désigner les «gülénistes», accusés d’avoir noyauté les
    institutions et la société turques en créant un «Etat parallèle». L’épuration
    demandée au sein de l’AKP «ne devrait pas laisser la place aux rumeurs ni aux
    troubles au sein du parti», selon le texte.
    Proche allié d’Erdogan avant leur rupture
    en 2013, alors que ce dernier était Premier ministre, Fethullah Gülen, en exil aux
    Etats-Unis, a nié toute implication dans la tentative de coup d’Etat. La Turquie a
    lancé contre lui, jeudi, un mandat d’arrêt après une demande officielle d’extradition
    auprès des Etats-Unis. La Turquie a annoncé avoir déjà fourni à deux reprises des «dossiers» sur le rôle de Gülen dans le coup d’Etat manqué. Quelques jours après
    le putsch raté, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a estimé que le régime turc
    devait présenter «des preuves, pas des allégations» contre Gülen. Le gouvernement américain a répété jeudi que cette procédure juridique prenait du temps.
    Le ministère de la Justice «essaie toujours de déterminer si les documents fournis constituent une demande formelle d’extradition», a expliqué un porte-parole du département d’Etat américain, Mark Toner.

    À quand la fin de la chasse ?

    Au cours des deux prochaines semaines, une délégation, emmenée par les ministres
    turcs des Affaires étrangères et de la Justice, doit se rendre aux Etats-Unis pour
    expliquer l’implication supposée de Gülen dans la tentative de coup d’Etat.La purge
    en cours, qui a provoqué de vives protestations à l’étranger, n’a encore touché que
    «le sommet de l’iceberg», a averti jeudi le président Erdogan, en annonçant la visite
    du secrétaire d’Etat américain fin août.
    Hier, Gülen a rappelé, dans un communiqué,
    avoir «condamné à plusieurs reprises la tentative de coup d’Etat» et nié «toute implication» dans cette affaire. Et d’ajouter : «Le système judiciaire turc n’est pas indépendant, donc ce mandat d’arrêt est encore un exemple de la tendance du
    président Erdogan à l’autoritarisme et aux écarts vis-à-vis de la démocratie.»

    La Turquie avait déjà émis un mandat d’arrêt contre Gülen en décembre 2014,
    notamment pour avoir «monté et dirigé une organisation terroriste armée» alors que
    les relations d’Erdogan avec son ancien allié s’étaient dégradées en raison d’un
    scandale de corruption impliquant des proches du Président et des ministres. Ankara
    a vu derrière ce scandale la main de Gülen. Membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), la Turquie est un élément important pour l’équilibre régional.

    Elle fait partie de l’alliance occidentale dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI). Ankara et l’Union européenne (UE) ont signé un accord d’association, le 18 mars, concernant les réfugiés. La Turquie s’est rapprochée d’Israël, puis de la Russie, pays
    avec lequel les relations étaient exécrables depuis novembre. De plus, le Premier
    ministre turc a déclaré, quelques jours avant la tentative de coup d’Etat, qu’il était nécessaire de revoir la politique de la Turquie à l’égard de la Syrie. Ces éléments et
    sa situation géographique font qu’Ankara a un rôle important à jouer dans la stabilisation régionale. Sur le plan intérieur, Erdogan compte concrétiser son projet de modification constitutionnelle en sa faveur et poursuivre sa guerre contre les Kurdes.

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    Post Chili l'autre 11 septembre

    Citation Envoyé par zadhand Voir le message
    Il y a quarante ans, l'autre 11 septembre


    L'attaque de la Moneda



    Le 11 septembre 1973 à l'aube, l'armée chilienne commandée par le général Pinochet renversait le président socialiste Salvador Allende, démocratiquement élu trois ans plus tôt, inaugurant un longue et sanglante dictature. L'aboutissement d'une lutte sans merci unissant dans la haine du pouvoir "marxiste" et sous l’œil bienveillant des Etats-Unis une droite irréductible, un patronat radicalisé et une petite bourgeoisie apeurée.



    Nuit

    10.09.2013par Pascal PriestleyD'abord un silence. Il est 5h 45 ce 11 septembre 1973 lorsque les services de renseignement neutralisent les téléphones, télégraphes et radios dans la province de Valparaiso. Le coup d’État a commencé au Chili. Réveillé, le Président Allende tente sans succès d'entrer en contact avec les putschistes. Vers 7h, la capitale est déjà en grande partie passée sous leur contrôle. Allende s'adresse à la nation et annonce son intention de « défendre le gouvernement qui représente la volonté du peuple ». Un avion est mis à sa disposition ; il refuse de fuir. Menacé de bombardement, il refuse également de se rendre (voir ci-contre).




    Salvador Allende durant l'attaque du Palais présidentiel de la Moneda. DR

    A 9 h 10 commence le mitraillage par des tanks du palais présidentiel de la Moneda. Sa garde résiste. A midi, des avions de chasse bombardent le bâtiment. A 14 h, une délégation de ses occupants munis d'un drapeau blanc sort pour organiser la reddition. Allende leur a dit qu'il les suivrait. Il se suicide à l'aide de son pistolet mitrailleur. Le putsch triomphe. Fin d'un songe de trois années, début d'une nuit de près de vingt ans.

    A travers le monde, l'événement est, en dépit de quelques signes, une considérable surprise. Le Chili est alors considéré comme le pays « le plus démocratique d'Amérique latine » et son armée la plus légaliste du continent. Jusqu'à l'été 73, elle est commandée par le Général Carlos Prats qui a toujours exclu toute intervention militaire même en cas d'accession des communistes au pouvoir. Devenu ministre de l'intérieur, celui-ci vient certes d'être acculé à la démission par l'hostilité de ses pairs mais son successeur, Augusto Pinochet est également réputé loyaliste.

    Loin d'un nouveau Castro, le Président Salvador Allende, 65 ans, apparaît pour sa part comme un socialiste bon teint allié dans "l'Unité Populaire" à un parti communiste très « assagi », plus conciliant avec le centre-droit qu'avec l'extrême-gauche (MIR, MAPU...). Quoique reconnue par ses adversaires, sa victoire à l'élection de novembre 1970 n'est obtenue que de justesse (une majorité relative de 36,6 %, 40.000 voix d'avance) à l'issue d'une triangulaire. Son accession proprement dite à la magistrature suprême – qui selon la Constitution nécessite un vote du parlement – est rendue possible par l'appui circonstanciel des sénateurs démocrates-chrétiens.



    L'ombre des Etats-Unis


    Très impliqués dans l'économie chilienne (ils sont les principaux clients et opérateurs des mines de cuivres, première ressource du pays) les États-Unis prennent, eux, assez mal l'irruption d'un gouvernement « marxiste » dans leur « backyard » latino-américaine (arrière-cour; « Je ne vois pas pourquoi nous resterions là sans bouger à contempler un pays sombrer dans le communisme, du fait de l’irresponsabilité de son peuple » avait averti le secrétaire d’État Henri Kissinger un peu plus tôt ) et fomentent sans succès plusieurs actes de déstabilisation avant la prise de fonction d'Allende. Un groupe d'extrême-droite tente de son côté d'enlever le commandant en chef des forces armées, le Général Schneider mais celui-ci est blessé à mort et l'opération tourne au fiasco.




    Allende en meeting (dr)

    Durant leurs trois années de pouvoir, Allende et son gouvernement respecteront de leur côté rigoureusement la « démocratie formelle ». La nationalisation du cuivre est votée à l'unanimité. Celles des charbonnage et de la sidérurgie ou des hausses de salaires , décrétées par ordonnances, sont en revanche âprement contestées par une opposition de droite de plus en plus virulente, sur fond de manifestations - favorables ou hostiles - et de sabotage économique interne ou externe. La baisse des cours internationaux du cuivre est aggravée par des appels au boycott du Chili venus des États-Unis. Une partie du patronat chilien spécule et organise des pénuries. Après la croissance des premiers mois stimulée par la politique de consommation, la hausse des prix prend fin 1971 un tour incontrôlé.

    En octobre 1972, la grève des camionneurs marque une radicalisation de la droite et, derrière elle, d'une partie des classes moyennes. La géographie du pays (4300 km de long sur, en moyenne, 180 km de large) lui donne une efficacité d'autant plus redoutable que les services secrets américains la soutiennent financièrement. Dans un pays frappé de quasi-paralysie, des commerçants et des médecins rejoignent le mouvement attisé par le Parti National (droite).




    Manifestation de "casseroles vides" fin 1971. DR

    A Santiago, des manifestations mettent spectaculairement en scène des femmes de la petite bourgeoisie brandissant des casseroles vides. Des affrontements ont lieu. L'entrée au ministère de l'intérieur du Général Prats et d'autres ministres issus de l'armée aboutit à la fin de la grève mais n'éteint pas les tensions. Face au durcissement de la droite, la gauche révolutionnaire (chrétiens radicaux du MAPU ou marxistes du MIR) organise des coordinations dans les communes ou les zones industrielles pour pousser le pouvoir à « avancer sans transiger »... diminuant aussi sa marge de manœuvre.

    Les élections législatives d'avril 1973 donnent 44 % à l'Unité Populaire. Ce n'est pas un désastre, mais cependant un recul par rapport à des municipales qui lui avaient accordé, deux ans plus tôt, près de 50 % des voix. Parti charnière, la démocratie-chrétienne hésite encore à s'allier à la droite pour la destitution – constitutionnellement possible- du Président Allende. Dans le même temps, une grève des mineurs particulièrement dure (78 jours) est « retournée » par l'opposition contre l'Unité Populaire.

    Le 29 juin éclate une mutinerie des régiments de blindés de Santiago. Elle n'est pas suivie des autres et le Général Prats parvient à l'arrêter mais l'armée est à son tour devenue un lieu de complot. Prats est acculé à la démission et Augusto Pinochet le remplace le 23 août. Salvador Allende prévoit d'annoncer le 11 septembre l'organisation d'un plébiscite pour reprendre l'initiative. Il n'en aura pas le temps.



    Le Général Augusto Pinochet peu après sa prise du pouvoir. DR

    La terreur brune


    La répression qui s'abat sur le Chili avec le coup d'Etat est à la fois sanglante, profonde, multiforme et durable. L'Etat de siège est immédiatement instauré. Le Général Pinochet, dont le monde découvre le visage caricaturalement chaussé de lunettes noires, concentre tous les pouvoirs. Le Parlement est dissous, les libertés syndicales suspendues, les partis politiques et la presse de gauche interdits. Près de 100 000 personnes sont arrêtées. Les stades deviennent lieux de détention et d'exactions. La terreur est aussi bien l’œuvre de l'armée elle-même, de groupes paramilitaires – telle la « Caravane de la mort » qui sévit dés octobre 1973 – ou d'une police politique créée dans les mois suivants, la DINA.




    Dans un stade de Santiago, peu après le putsch. L'armée garde des personnes arrêtées. DR

    Selon les estimations, sur les dix millions de personnes que comptait le pays en 1973, 3200 ont été tuées ou ont disparu durant les années de dictature militaire. 35 000 ont été torturées. 200 000 Chiliens ont pris le chemin de l'exil. Parmi les victimes, des centaines de dirigeants des partis de l'Unité Populaire ou de la gauche révolutionnaire mais aussi des intellectuels. Le chanteur populaire Victor Jara est assassiné d'une rafale de mitraillette le 16 septembre 1973 au Stade National après qu'un policier lui eût broyé ses mains de guitariste. L'écrivain Pablo Neruda, malade, décède pour sa part quelques jours plus tard dans sa maison saccagée, ses livres brûlés. Des meurtres sont opérés à l'étranger. Le Général Carlos Prats est tué en septembre 1974 à Buenos Aires où il s'était réfugié; l'ex-ministre socialiste Orlando Letelier à Washington en 1976.

    Sur le plan économique, le Chili de Pinochet devient un laboratoire libéral où sont mises en œuvre les idées de l'Américain Milton Friedman et son « École de Chicago ». Les secteurs nationalisés sous Allende sont rendus à leurs anciens propriétaires et de nombreuses entreprises publiques sont privatisées. Le contrôle des prix est aboli et les barrières douanières sont réduites. La croissance revient, mais une part considérable de la population (jusqu'à 40 %) sombre dans la pauvreté.




    Manifestation de parents de disparus devant le palais du gouvernement de Santiago en 1983.

    La dictature, pourtant, échoue à éradiquer totalement une opposition qui se reforme progressivement dès la fin des années 70. De 1983 à 1986, des luttes sanglantes renaissent, mobilisant des forces clandestines intérieures ou en exil mais aussi une part importante de la société chilienne, Église incluse.

    En octobre 1988, Pinochet organise un plebiscite destiné à renouveler son « mandat » à la tête de l’État. Il est rejeté à 56 %. Un compromis s'ensuit, ouvrant la voie à une transition démocratique, non sans garantir aux assassins une impunité qui, à l'inverse de l'Argentine, n'a jamais été totalement remise en cause.

    Arrêté à Londres en 1998 à la suite d'une plainte internationale déposée en Espagne pour « génocide, terrorisme et tortures », Augusto Pinochet est libéré "pour raisons de santé" en mars 2000 et peut retourner au Chili. Il y meurt en décembre 2006, avant que les procédures judiciaires engagées contre lui n'aient abouti.
    Des Chiliens commémorent le coup d'Etat de 1973 contre Allende

    Chili l'autre 11 septembre

    Publié le 11/09/2016 à 10H57
    mis à jour le 11/09/2016 à 11H27

    11 septembre. 1973. Le palais présidentiel de la Moneda, à Santiago,
    est assiégé dès le matin par l'armée. Le président Allende,
    démocratiquement élu en 1970, refuse de se rendre. L'aviation
    bombarde le palais. Dans l'après-midi, l'armée investit la présidence.
    Salvator Allende est retrouvé mort. Suicide. Le coup d'Etat militaire
    installe au pouvoir le général Pinochet. Jusqu'en 1990.Le 11 septembre
    1973,le rêve chilien devient cauchemar. L'Unité populaire, sorte de

    Front populaire à la chilienne, arrivée au pouvoir grâce à l'élection du
    socialiste Salvador Allende à la présidence de la République, est
    renversée dans le sang.Dans les trois jours suivant le coup d'Etat, plus

    de deux cents personnes sont assassinées par les militaires. La majorité
    des dirigeants du gouvernement de l’Unité Populaire et autres dirigeants
    de la Gauche sont arrêtés. Des milliers d’opposants sont parqués au
    stade de Santiago, de très nombreux prisonniers sont torturés, d'autres «disparaissent» (ils sont assassinés et leurs corps sont dissimulés).
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    A la suite du coup d'Etat, la junte militaire prononce la dissolution du
    Parlement, des conseils municipaux, des syndicats et des partis
    politiques. La liberté de la presse est abolie, le couvre-feu instauré.
    Les opposants au nouveau régime arrêtés, exilés, torturés ou exécutés.
    La dictature militaire dirige le pays jusqu'en 1990. Dans le cadre de
    l'opération Condor, la police chilienne unit ses forces à celles de
    l'Argentine, du Brésil et d'autres pays de l'Amérique latine pour traquer
    tout ce qui ressemble à un militant de gauche.
    Allende à la tête d'un pouvoir fragile
    Elu avec une faible majorité en 1970, Allende avait mis en place un
    gouvernement d’Unité populaire menant des réformes sociales
    (réforme agraire, hausse des salaires, nationalisations des mines…)
    dans un contexte tendu. Dans ce pays à l’économie morcelée, les
    réformes pesaient sur les classes supérieures et moyennes et sur les
    artisans. Notamment les transporteurs routiers, dont la grève avait
    déstabilisé le pays. C’est dans ce contexte tendu que les Etats-Unis
    ont mobilisé la CIA pour renverser le régime Allende.Henry Kissinger,
    alors Conseiller à la sécurité nationale, fait partie de ceux qui ont mené
    une campagne contre le régime Allende. Les Etats-Unis voyaient en
    effet d’un mauvais œil l’installation d’un second régime à connotation
    marxiste, après Cuba, sur le sol du continent américain.Le coup d’Etat
    fera quelque 3200 morts et disparus. Le régime Pinochet mettra fin aux
    réformes sociales d’Allende et livrera le pays au libéralisme économique
    avec l’aide des économistes américains. Le Chili était rentré dans l'ordre.

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    Post L'inquiétante dérive totalitaire d'Erdogan

    L'inquiétante dérive totalitaire d'Erdogan

    Turquie/05 11 2016

    Le président turc multiplie les arrestations et monte d'un cran
    dans son projet de régime présidentiel sans contre-pouvoir.
    **Contenu caché: Cliquez sur Thanks pour afficher. **

    La situation est inquiétante en Turquie avec la dérive totalitaire du
    président Recep Tayyip Erdogan. Les arrestations se multiplient contre
    l'opposition, les médias et l'appareil judiciaire. Erdogan règle ses comptes
    après le putsch manqué de juillet dernier et prétexte l'état d'urgence pour
    arrêter ceux qui l'empêchent d'instaurer un régime personnel. Neuf
    membres de la direction et de la rédaction du quotidien turc d’opposition
    Cumhuriyet (en turc, « République ») ont été placés en détention préventive
    dans l’attente de leur jugement samedi 5 novembre, ont rapporté la chaîne
    de télévision NTV et l’agence Dogan. Les autorités turques les accusent de
    délits commis au nom des séparatistes kurdes et du réseau du prédicateur
    Fethullah Gülen, qu’Ankara considère comme l’instigateur du coup d’Etat
    manqué du 15 juillet. Treize salariés du journal avaient été arrêtés lundi, dont
    son rédacteur en chef Murat Sabuncu, l’éditorialiste Kadri Gürsel ou le
    dessinateur Musa Kart. Deux d’entre eux, le comptable en chef et l’ancien
    comptable en chef du journal, ont été relâchés. Deux autres, les éditorialistes
    Hikmet Cetinkaya et Aydin Engin, ont été relâchés sous contrôle judiciaire en
    raison de leur âge et de problèmes de santé. L’exécutif gouverne par décrets
    depuis l’imposition de l’état d’urgence le 20 juillet. Ceux publiés samedi 29
    octobre, ont signé la fin de l’élection des recteurs d’université (dorénavant
    nommés par le président) et posé de nouvelles entraves à l’exercice du métier d’avocat.
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    Re : L'inquiétante dérive totalitaire d'Erdogan

    Bonsoir à tous,

    A la fin du mandat d"erdogan, le peuple n'a qu'à voter pour quelqu'un d'autre si il ne veut plus d"erdogan

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    On peut faire beaucoup avec la haine, mais encore plus avec l'amour (gentillesse)

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    Post Turquie-Premier procès de putschistes présumés

    Premier procès de putschistes présumés

    Turquie / International

    le 28-12-2016

    Le premier procès à Istanbul de participants présumés au coup d'État manqué du 15 juillet s'est ouvert hier, une trentaine de policiers comparaissant pour avoir refusé de défendre le président Recep Tayyip Erdogan. Il s'agit du procès le plus important depuis le putsch manqué, même si d'autres ont déjà commencé dans plusieurs villes du pays. Ces procédures sont d'une ampleur sans précédent en Turquie, où 41 000 personnes ont été arrêtées dans des purges engagées après le 15 juillet et l'instauration de l'état d'urgence. Les 29 policiers jugés dans la plus grande salle d'audience de Turquie, en face de la prison de Silivri, en lisière d'Istanbul, sont accusés d'avoir refusé d'obéir à des ordres leur intimant de défendre le président Erdogan, la nuit du putsch manqué. Le procès a débuté avec la lecture par le juge Fikret Demir de l'identité des accusés et des faits qui leurs sont reprochés, selon l'agence de presse progouvernementale Anadolu. Vingt-quatre des suspects sont en détention provisoire, l'un est en fuite et les autres sont sous contrôle judiciaire, selon les médias turcs. Vingt-et-un des accusés risquent chacun jusqu'à trois peines de prison à perpétuité et les huit autres jusqu'à 15 ans d'enfermement.
    R. I./Agences

















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    Nouvelle vague d’arrestations dans les milieux Gülenistes
    Recep Tayyip Erdogan conforte son pouvoir


    A la une International/Turquie
    le 08.01.17|10h00

    Depuis le coup d’Etat manqué, plus de 41 000 personnes ont été arrêtées en Turquie
    et plus de 100 000 limogées ou suspendues, notamment des professeurs, policiers et magistrats.
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    Le président turc Recep Tayyip Erdogan

    Ces arrestations interviennent au moment où le projet de révision constitutionnelle qui vise à renforcer les prérogatives du président turc, Recep Tayyip Erdogan, adopté en commission, doit être soumis au Parlement à partir de demain.Pour sauver son pouvoir, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, n’a pas fait dans la demi-mesure.Trois décrets-lois parus, hier, au Journal officiel, montrent que les autorités turques ont limogé plus de 8000 personnes et fermé des dizaines d’associations supplémentaires rien que dans le cadre des enquêtes ouvertes après le putsch manqué en juillet dernier. Parmi les 8390 personnes limogées, figurent 2687 policiers, 1699 fonctionnaires du ministère de la Justice, 838 de celui de la Santé et des centaines d’employés d’autres ministères, ainsi que 631 universitaires et 8 membres du Conseil d’Etat.Les décrets précisent que les ressortissants turcs se trouvant à l’étranger pourront être déchus de leur nationalité s’ils ne rentrent pas dans
    les trois mois suivant leur convocation par les autorités. Ils ajoutent que la police pourra désormais accéder
    aux informations personnelles des internautes, dans le cadre d’enquêtes concernant la cybercriminalité.

    Plus de 80 associations accusées d’«activités portant atteinte à la sûreté de l’Etat» ont par ailleurs été fermées. Parmi elles, huit clubs de sport sont concernés, principalement situés dans le sud-est à majorité kurde du pays. En revanche, 11 journaux précédemment fermés ont été autorisés à rouvrir. Par ailleurs, 276 personnes ont été réintégrées dans leur poste par ces décrets. Ces mesures sont prises dans le cadre de l’état d’urgence instauré après la tentative de putsch du 15 juillet.Les autorités turques accusent Fethullah Gülen, un prédicateur exilé aux Etats-Unis, et sa confrérie d’avoir ourdi le coup de force, ce que l’intéressé dément. Les autorités ont interpellé 1682 personnes pour leurs liens présumés avec des organisations dans leur collimateur, a déclaré lundi 26 décembre le ministère de l’Intérieur. Près de 1100 d’entre elles ont été placées en détention provisoire pour leurs liens avec l’organisation du prédicateur en exil Fethullah Gülen. Parmi elles, 426 ont été formellement placées en état d’arrestation. Cinq cents autres ont été interpellées pour leurs liens avec les séparatistes kurdes. En outre, les autorités ont placé en détention 78 activistes liés au groupe Etat islamique.
    Gülen, Daech et les kurdes

    Depuis le coup d’Etat manqué, plus de 41 000 personnes ont été arrêtées en Turquie et plus de 100 000 limogées ou suspendues, notamment des professeurs, policiers et magistrats. D’une ampleur inédite en Turquie, ces purges suscitent l’inquiétude d’organisations de défense des droits de l’homme qui redoutent que l’état d’urgence, prolongé cette semaine de trois mois supplémentaires, ne serve de prétexte pour réprimer l’opposition.
    Les autorités turques affirment pour leur part que ces mesures d’exception sont nécessaires pour éliminer les risques de sédition et faire face à la double menace terroriste du groupe Etat islamique (EI) et du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Les premiers jugements dans des procès liés au putsch manqué sont tombés jeudi : deux soldats ont été condamnés à la prison à vie par un tribunal d’Erzurum (nord-est).A noter que ces purges interviennent au moment où le projet de révision constitutionnelle qui vise à renforcer les prérogatives du président turc, Recep Tayyip Erdogan, adopté en commission, doit être soumis au Parlement à partir de demain. Ce projet prévoit le transfert du pouvoir exécutif du Premier ministre au Président et pourrait potentiellement permettre à M. Erdogan, élu chef de l’Etat en 2014 après trois mandats à la tête du gouvernement (2003-2014), de rester au pouvoir jusqu’en 2029. L’instauration d’un système présidentiel serait une première pour la République turque, actuellement régie par une Constitution établie après le coup d’Etat militaire de 1980.
    Aniss Z.









    Dernière modification par zadhand ; 08/01/2017 à 19h58.
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