Une femme pourrait succéder à Ban Ki-moon
ONU
Publié le 21/07/2016 à 13:20
Le Conseil de Sécurité de l'ONU commence aujourd'hui l'examen
des candidatures à la succession de Ban Ki-moon.
Irina Bokova, la directrice de l'Unesco est la grande favorite à la succession de Ban Ki moon à .jpg
Plusieurs femmes figurent parmi les favorites, dont la Bulgare Irina Bokova, dans
cette compétition qui doit s'achever en septembre prochain.C'est aujourd'hui que commence le vote pour choisir le successeur de Ban Ki-moon. L'actuel secrétaire
général des Nations unies, achèvera son deuxième et dernier mandat de 5 ans à
la fin de l'année. Douze prétendants se sont manifestés pour lui succéder.
Depuis 70 ans, le choix du secrétaire général de l'ONU se faisait à huis clos.
Mais, cette fois-ci, l'Assemblée a imposé un processus totalement inédit et un peu
plus transparent: lettre de candidature, CV, profession de foi et, pour finir, grand oral.
Depuis 1945, l'ONU a toujours été dirigée par des hommes. Tous issus de différentes régions du monde, afin que l'ONU ne soit pas vue comme une organisation sous la
coupe de l'Occident. En appliquant ce principe de rotation géographique, le poste
devrait revenir à l'Europe de l'Est, seule zone géographique à ne pas encore avoir
été représentée. L'idée a également été émise qu'une femme puisse être élue pour
la première fois à ce poste prestigieux. La Bulgare Irina Bokova, 63 ans, et actuelle directrice de l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'Éducation, la Science
et la Culture) fait donc figure de grande favorite. La candidate met en avant son
expérience et sa notoriété internationale. Elle a été ministre des Affaires étrangères
par intérim, coordinatrice des relations entre la Bulgarie et l'Union Européenne, puis ambassadrice de la Bulgarie en France, à Monaco et auprès de l'Unesco.
C'est en 2009 qu'elle prend la tête de l'Unesco, devenant ainsi la première femme
à diriger l'institution onusienne.
Trois femmes et un homme
Mais Irina Bokova ne fait pas la course en tête puisque trois autres noms figurent
parmi les favoris. Tout d'abord celui d'Helen Clark. Cette Néo-Zélandaise de 66 ans, ancienne Première ministre, dirige actuellement le Programme des Nations unies
pour le Développement, ce qui fait d'elle la femme la plus haut placée dans la
hiérarchie des Nations unies. Début avril elle a officialisé sa candidature mettant en
avant son «expérience de dirigeante pendant près de 30 ans, à la fois dans son pays
et aux Nations unies». Autre favorite Susana Malcorra (61 ans), l'actuelle ministre argentine des Affaires étrangères. Cette diplomate a été, de 2008 à 2012, chef de
cabinet de Ban Ki-moon. Avant cela, elle était directrice adjointe du Programme
Alimentaire Mondial, où elle supervisait les opérations humanitaires d'urgence dans
plus de 80 pays. Parmi les favoris supposés, un seul homme Antonio Guterres (67 ans), l'ancien premier ministre portugais. Un temps pressenti pour devenir le président de la République de son pays, il a finalement été nommé Haut-Commissaire des Nations
unies pour les réfugiés par le prédécesseur de Ban Ki-moon.
La décision finale reviendra aux membres permanents du Conseil de Sécurité de
l'ONU. Les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la Chine et la France feront leur
choix après les auditions, avant de recommander un candidat à l'Assemblée Générale,
qui devrait officiellement confirmer la décision, au plus tard en septembre prochain,
pour une prise de fonction le 1er janvier 2017.