Coopération OPEP et pays non OPEP08 Novembre 2016
Le rebond des prix souhaité est un pari risqué dépendant d’une entente
En perspective de la rencontre de Vienne, qualifiée de vitale, pour
s’entendre sur les quotas de production entre les pays exportateurs
de pétrole membres de l’OPEP et non membres de l’OPEP,
M. Bouterfa a déclaré : «Il n'y a pas de retour sur l'accord d'Alger.»
**Contenu caché: Cliquez sur Thanks pour afficher. **
sur l’offre, entre des pays divisés politiquement par les importants enjeux géostratégiques au Proche-Orient. L’Iran est loin de consentir à une
réduction de sa production actuelle, bien au contraire, réclamant haut et
fort à revenir au quota qui était le sien avant l’embargo, qui était de 4
millions de baril/jour. L’autre danger pour les pays producteurs de pétrole conventionnel viendrait de la concurrence que leur imposera sur le marché
la reprise de la production du gaz de schiste américain, au cas où les prix
s’envoleraient au-dessus des 90 dollars. La réduction de l'offre de brut
annoncée par l'Opep ne profitera à l'industrie pétrolière américaine qu'à la
condition qu'elle débouche sur une remontée durable des cours, selon le
lobby de l'Independant Petroleum Association of America (IPAA). C’est
dans ce climat délétère pour les économies dépendantes de l’or noir que le
secrétaire général de l'OPEP, Mohamed Barkindo, a déclaré lundi à Abou
Dhabi que l'OPEP restait attachée à l'accord d'Alger en qualifiant de «vitale»
la coopération entre les membres, et non membres de l'organisation en vue
de rééquilibrer le marché pétrolier. Les divergences entre les producteurs
sont encore vives, c’est ce qui fait dire à Barkindo à l’ouverture de la
conférence internationale sur le pétrole à Abou Dhabi qu’«il est vital que les
pays OPEP et non-OPEP se réunissent et prennent des mesures coordonnées
pour rééquilibrer le marché dans leur intérêt commun». Comme rapporté par
l’APS. A la fin septembre à Alger, les pays de l'OPEP sont parvenus à un
accord historique pour réduire leur production d'or noir afin de soutenir les
prix du brut qui pâtissaient depuis 2014 d'une offre excédentaire.
L’Arabie Saoudite, dont l’économie a pâti de la chute des prix du pétrole, n’a
eu à Alger d’autre choix que de céder aux pressions afin de permettre un
rééquilibrage du marché pétrolier. «L'accord (d'Alger) a souligné l'engagement
de l'organisation en faveur de la stabilité des marchés pétroliers», a rappelé
M. Barkindo, soulignant que la Russie, premier producteur mondial de pétrole,
soutenait l'accord d'Alger, dans cette dernière observation du Secrétaire
général de l’OPEP, il n’est point mentionné l’évolution des positions de l’Arabie Saoudite et de l’Iran. «Nous, à l'OPEP, restons attachés à l'accord d'Alger»,
a-t-il déclaré, ajoutant avoir «entendu dire au plus haut niveau à Moscou que
la Russie est avec» l'OPEP. L'OPEP et la Russie ont tenu plusieurs réunions
récemment afin de resserrer leur coopération afin de diminuer la volatilité des
prix. Pour rappel, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, avait affirmé
dimanche à Alger que les quotas de production des pays de l'OPEP seront
arrêtés lors de la réunion ordinaire de cette organisation prévue le 28 novembre
à Vienne. «Il n'y a pas de retour sur l'accord d'Alger. Aujourd'hui, nous sommes
en application de cet accord. Le comité technique de haut niveau installé suite
à la réunion d'Alger est en train d'y travailler, et l'accord d'Alger n'a pas été remis
en cause», a indiqué M. Boutarfa à la presse. Le ministre a indiqué également
que ce comité technique de haut niveau avait «déjà réglé pas mal d'éléments
techniques». Il a proposé que la durée de l'accord soit d'une année à partir de
janvier 2017 avec révision au bout de six mois.» M. Boutarfa a souligné qu'il
faudrait attendre la prochaine réunion de l'OPEP pour que quotas de chaque
pays soient arrêtés, ajoutant que «chaque pays réduira en fonction de son volume
de production actuel». La présidence de ce comité technique de haut niveau de
l'OPEP, chargée essentiellement de définir les mécanismes de réduction de la production de chaque pays membre et de coordonner avec les pays non membres
de l'OPEP pour la mise en œuvre de l'accord d'Alger, a été confiée à l'Algérie.