OMCRELANCE DES CONSULTATIONS AVEC L’ALGÉRIE
21 août 2016 | 19:52
Un nouveau président du groupe de travail pour l’accession de l’Algérie à l’Organisation mondialeSelon un responsable au ministère du Commerce, « le mandat D’Alotto
du commerce sera désigné prochainement en remplacement de l’ambassadeur argentin
Alberto D’Alotto, dont la mission auprès de l’OMC a pris fin en mai dernier.
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s’est achevé fin mai et les procédures sont en cours pour la désignation
d’un autre président du groupe de travail chargé de l’accession de notre
pays à cette organisation ».Cette désignation est une prérogative dévolue
au Conseil général de l’OMC qui avant de nommer une personnalité doit
consulter au préalable le pays concerné.Généralement, les présidents des
groupes de travail sont désignés parmi les ambassadeurs des représentants
permanents des pays membres auprès de l’OMC.Dans son dernier bulletin
d’information, l’OMC a indiqué que les consultations sur la désignation
continuent entre l’Organisation et les autorités algériennes. Il s’agira du
6e président du groupe de travail pour l’accession de l’Algérie après
l’Argentin D’Alotto (juillet 2012), le français François Roux
(novembre 2011-juin 2012), l’Uruguayen Galmès Vallès (mai 2004-juillet 2010 ),
Perez del Castillo, un autre Uruguyen qui exerça de juillet 1998 à mai 2004,
alors que le premier fut un Argentin Juan Carlos Sanchez, qui officia de février
1994 à juillet 1998.La même source a rappelé que lors d’une rencontre entre le
directeur général de l’OMC Roberto Azevêdo et le ministre du Commerce
Bakhti Belaib, ce dernier avait assuré que le gouvernement algérien présenterait
dans les semaines à venir des contributions pour les négociations ( réponses aux questions émises par des pays membres, plan d’action législatif, etc). Cette
rencontre a eu lieu le mois dernier dans la capitale kényane, Nairobi, en marge de
la 14e session du CNUCED, (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement).Rappelons que l’Algérie était candidate dès 1987 au GATT,
l’organisation ancêtre de l’OMC. Il aura fallu attendre dix ans avant que le
gouvernement algérien dépose sa première documentation sur son régime commercial.
A ce jour, l’Algérie a mené 12 rounds de négociations multilatérales durant lesquels
elle a traité presque 2 000 questions liées essentiellement à son système économique
et son cadre législatif.Plus de 120 réunions bilatérales avec une vingtaine de pays ont
été couronnées par la conclusion d’accords. Créée en janvier 1995, l’OMC a deux
missions principales : définir de nouvelles règles du commerce international et régler
les conflits et autres différends commerciaux entre ses pays membres. A ce jour, l’OMC compte 164 pays membres et 20 pays observateurs dont l’Algérie.Reste à savoir si le mandat du futur président du groupe de travail sera synonyme de succès pour l’adhésion de notre pays à l’OMC. Depuis quelques années, le gouvernement accélère le rythme
de ses réformes économiques et commerciales, notamment dans les cadres législatif et juridique, afin de répondre positivement aux questionnements et autres interrogations
des autres membres puissants de l’OMC.Toutefois, il semble aussi que le débat sur l’accession de l’Algérie à cette organisation mondiale n’a jamais été ouvert aussi bien
par les pouvoirs publics, les partis politiques ou les organisations non gouvernementales, que par les élites universitaires et les organisations patronales et syndicales.
On savait que notre pays avait levé le pied volontairement pour des raisons politiques,
il y a une quinzaine d’années, avant de montrer, cette fois, sa disponibilité à négocier
son accession dans les meilleures conditions.