L’Algérie poursuit les négociations d’adhésion à l’OMC
L’Algérie poursuit les négociations d’adhésion à l’OMC
20:05 mardi 19 juillet 2016
Le ministre du Commerce, Bakhti Belaib a rencontré, lundi 18 juillet,
le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Leur entretien a porté sur le processus d’adhésion de l’Algérie à cette
organisation.Le Directeur général du commerce extérieur (DG Commex)
au département du Commerce, Saïd Djellab a répondu aux questions de
TSA, apportant des précisions sur l’intégration de l’Algérie à l’OMC.
À quel stade est l’Algérie ?
Interrogé sur les délais de l’adhésion du pays, M. Dejllab rappelle que le
« processus continue » mais « il y a une procédure à respecter ». L’Algérie
a reçu des questions de la part de pays membres et s’attèle à préparer les
réponses, indique-t-il. Elles seront transmises « incessamment ». Par la suite,
ces questions seront traitées en vue de la tenue du 13e round de négociation,
en plus des rencontres bilatérales, précise le DG du commerce extérieur.
Les questions adressées à l’Algérie portent sur la conformité des normes
phytosanitaires par exemple, ou sur les licences d’importation et d’exportation.
L’Algérie a donc donné des clarifications : « ces licences ont été conçues pour
être conformes aux règles de l’OMC », soutient notre interlocuteur.En fin de compte, l’accession de l’Algérie est conditionnée par deux éléments, détaille la même source.
Il s’agit de se mettre en conformité avec les normes systémiques de l’OMC et de
signer des accords bilatéraux. Concernant ces derniers, l’Algérie en a déjà signé 6 et 12 autres sont en cours de finalisation, affirme Djellab.
Quel intérêt d’adhérer à l’OMC ?
Interrogé sur la pertinence d’une adhésion de l’Algérie à l’OMC, le DG du Commex
s’est montré catégorique : « le commerce international se négocie à l’intérieur de l’OMC », avec 98% des échanges mondiaux réalisés entre les pays membres, rappelle-t-il.
« Il faut être à l’intérieur pour pouvoir négocier et préserver nos intérêts nationaux, notamment sur les questions du pétrole et des marchés publics qui seront débattues
au sein de l’OMC », insiste-t-il.« Il ne s’agit pas d’une zone de libre-échange. L’OMC permet d’ailleurs l’utilisation de mesures de sauvegarde, notamment pour protéger les industries naissantes », explique-t-il.Cela dit, l’OMC n’interdit pas le soutien des prix à
la consommation interne, dès lors que ces subventions ne touchent pas de produits exportés, indique M. Djellab. Enfin, la question de la compétitivité et la conformité des produits est un défi interne afin de pouvoir les placer sur les marchés extérieurs,
reconnait-il, mais cela n’a « rien à voir avec l’OMC », tranche-t-il.
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