Tsípras réussit son pari
INTERNATIONAL/EUROPE_Législatives anticipées en Grèce
20 septembre 2015 à 18:40 (mis à jour à 23:21)
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Tsípras réussit son pari
Syriza remporte les législatives va reformer une coalition avec les Grecs indépendants (souverainistes),
comme au premier semestre.
Alexis Tsipras après sa victoire, dimanche soir à Athènes.jpg
Tsípras, pari gagné. En renouvelant quasiment son score de janvier avec 35% des voix, le Premier ministre grec sortant réussit le Grand Chelem et prouve que, malgré l’échec des négociations avec Bruxelles, les Grecs continuent à le juger le plus apte à résister aux créanciers. Lesquels devraient méditer les leçons du scrutin de dimanche : c’est parce qu’il a insisté sur sa volonté et sa capacité à amoindrir les effets d’un accord qu’il a été contraint de signer qu’Aléxis Tsípras a su conserver son crédit dans un pays désenchanté et épuisé. Même chose pour les Grecs indépendants, le parti nationaliste anti-austérité qu’on annonçait exclu de l’Assemblée. Et qui, malgré cet échec annoncé, est resté fidèle à ses engagements au côté de Tsípras. Avec dix députés dans la future Assemblée, cette petite formation offre le soutien indispensable aux 145 députés de Tsípras pour lui assure une majorité. Les frondeurs de Syriza qui avaient rompu pour créer un nouveau parti sont en revanche exclus du futur Parlement. Les néonazis d’Aube dorée resteraient la troisième force au Parlement, avec même une légère hausse. M.Ma (à Athènes)
Retrouvez les principaux temps forts de la soirée
22h30
Alexis Tsipras annonce qu’il allait s’allier de nouveau avec le parti souverainiste des Grecs Indépendants (Anel) de Panos Kammenos pour former un gouvernement de coalition. «Nous allons unir nos forces, (...), nous allons continuer ensemble», a lancé Alexis Tsipras dans un discours devant les sympathisants du Syriza rassemblés sur une place du centre d’Athènes, avant d’être rejoint sur la tribune par Panos Kammenos. Selon les résultats sur 61% des bulletins dépouillés, Syriza, qui obtient 145 sièges sur les 300 du Parlement, disposera d’une majorité absolue de 155 sièges avec le renfort d’Anel.
«Le peuple grec a donné un mandat clair, nous allons continuer ce que nous avons commencé ensemble il y a sept mois (...) nous allons modifier l’équilibre des forces en Europe, a déclaré Alexis Tsipras. La reprise ne va pas venir par magie (...). Le mandat que le peuple grec nous a donné est clair, c’est un mandat de quatre ans, pour se débarrasser de la corruption qui dominait dans le pays.»
21h30
Selon les résultats officiels portant sur la moitié des bulletins, le parti de gauche radicale Syriza obtient près de 7,5 points d’avance sur le parti de droite, arrivé deuxième. Sur 50,11 % des bulletins dépouillés, le parti d’Aléxis Tsípras obtient 35,54% des voix et 145 sièges sur 300 au Parlement, contre 28,07% et 75 sièges pour Nouvelle Démocratie (droite).
21h15
Comme attendu, le parti des Grecs Indépendants (droite souverainiste, Anel) de Pános Kamménos, s’est dit prêt à reformer une coalition avec le parti Syriza. «Lundi, avec le Premier ministre Aléxis Tsípras nous allons procéder à la formation d’un gouvernement [de coalition] pour faire sortir la Grèce de la récession et du chômage», a déclaré Pános Kamménos, dont le parti a participé à l’ex-gouvernement d’Aléxis Tsípras entre janvier et août.
21h00
Le président du Parlement européen Martin Schulz a félicité Aléxis Tsípras pour la victoire de son parti, estimant qu’un gouvernement grec «solide» était désormais «nécessaire rapidement». «Je viens de féliciter Alexis Tsipras pour la victoire de Syriza dans les élections grecques», a écrit Martin Schulz sur son compte Twitter. «Maintenant un gouvernement solide prêt à obtenir des résultats est nécessaire rapidement», a-t-il ajouté.
20h45
François Hollande a salué soir «un succès important pour Syriza et [Aléxis] Tsípras», y voyant aussi «un message important pour la gauche européenne». «La Grèce va connaître une période de stabilité avec une majorité solide», a déclaré le président français lors d’une conférence de presse à Tanger (Maroc), annonçant qu’il se rendra à Athènes «sans doute dans les prochaines semaines».
Des partisans de Syriza fêtent la victoire, dimanche à Athènes.
20h30
«Avec beaucoup de travail et perséverance, nous allons aller de l’avant», a tweeté Aléxis Tsípras. Une photo qu’il a postée avec son tweet montre une mouette survolant la mer, accompagnée des paroles d’un chant populaire : «le bateau va apparaître au port… nos rêves [sont] un oiseau de mer». Les résultats officiels partiels donnent pour l’heure 35,5 % pour son parti contre 28 % pour la droite.
20h00
Aléxis Tsípras vient d’arriver au siège de son parti. Selon les premiers résultats, Syriza pourrait obtenir 145 sièges sur les 300 de la Vouli, contre environ 75 pour la droite de Nouvelle Démocratie, selon les résultats (non définitifs) donnés par le ministère de l’Intérieur grec. Aléxis Tsípras pourrait ainsi reconstituer exactement la même alliance que lors de son premier mandat, avec les Grecs Indépendants (ANEL) de Pános Kamménos. Un parti pourtant de droite souverainiste, mais avec lequel il s’est parfaitement entendu pendant sept mois. ANEL compterait désormais 10 députés. Avec les députés d’ANEL, Aléxis Tsípras disposerait donc d’une majorité absolue, mais elle serait fragile.
19h45
Le dirigeant de la droite Vangelis Meïmarakis reconnaît sa défaite face à la formation Syriza d’Aléxis Tsípras, qui le devance de plus de 7 points selon le quart des bulletins dépouillés. «Il apparaît que le Syriza et Aléxis Tsípras sont premiers, je le félicite», a déclaré Vangelis Meïmarakis, dirigeant de Nouvelle Démocratie (ND), à la presse alors le quart des bulletins dépouillés donne une large avance à Syriza avec 35,33 % contre 28,17 %.
19h20
La victoire du parti Syriza d’Aléxis Tsípras serait plus nette, oscillant entre 33% à 35% des voix, selon un nouveau sondage sorti des urnes. Malgré une très forte abstention (autour de 40%), les Grecs pourraient donc avoir donné une deuxième chance à Aléxis Tsípras qui avait fait le pari de démissionner en août après avoir perdu sa majorité au Parlement, en espérant obtenir un nouveau mandat plus solide. Mais attention : les sondages montrent un chevauchement entre les deux grands partis et la possibilité d’un basculement en cours de soirée, que la chaîne Mega a d’ores et déjà qualifiée de «thriller électoral».
18h15
Le parti Syriza d’Aléxis Tsípras (gauche radicale) dispose d’une très légère avance sur la droite de Vangélis Meïmarákis, selon un sondage sorti des urnes diffusé à la fermeture des bureaux de vote : Syriza était crédité de 30% à 34% des voix, devant le principal parti d’opposition de droite, Nouvelle Démocratie, qui recueillerait de 28,5% à 32,5%, ne garantissant la majorité absolue à aucun des deux. Le parti néonazi Aube Dorée (entre 6,5% et 8%), le Pasok socialiste et le parti communistes KKE,
tous les trois entre 5,5% et 7% se disputaient la troisième place.
Dernière modification par zadhand ; 20/09/2015 à 23h37.
Motif: Tsípras réussit son pari
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