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Grèce
Le défaut est inévitable, quel que soit le résultat des élections

Alors que tous les médias se tournent vers les événements actuels en France, les regards ne voient pas l’évolution de la situation grecque qui est catastrophique, car le pays va tomber et se retrouver en défaut de paiement.
La Grèce en défaut de paiement, c’est un domino qui tombe, un domino colossal qui risque d’en entrainer d’autres. Cela peut également entrainer l’éclatement de la zone euro, et la fin de l’euro en tant que monnaie unique! Bref, pendant que la panique se trouve dans nos rues, personne ne la voie vraiment au niveau des banques et de l’UE…
N’oubliez pas au passage deux faits importants: la situation financière actuelle de la Grèce et le trucage de leurs comptes pour leur permettre d’entrer dans l’UE ont été rendues possibles grâce à la finance américaine. Il n’y a jamais qu’une seule vérité, par contre, nous, européens, seront les principales victimes…

Voici qu’à nouveau la Grèce fait trembler la zone euro, on évoque encore une fois le « Grexit » (contraction de « Greece exit »).
Les marchés boursiers chutent et craignent le résultat des élections législatives anticipées du 25 janvier. Ceci dit, seuls les naïfs peuvent vraiment s’étonner de cette nouvelle crise tant il est évident que ce pays ne pourra pas rembourser sa dette. La zone rouge a été franchie depuis longtemps puisqu’elle représente 174% de son PIB, le deuxième taux le plus élevé au monde derrière le Japon.
Dans l’archipel, cependant, la banque centrale rachète la dette à tour de bras, au contraire de la BCE en zone euro, ce qui permet de gagner du temps et de faire illusion, un « luxe » que ne peut se permettre Athènes.
Cette crise doit aussi se comprendre à la lumière de la nature de la dette : les institutions publiques (pays ou organisations) en détiennent la plus grande partie, les banques et autres investisseurs privés ont en effet fui ce pays lors de la première crise, celle du printemps 2010. La Grèce est ainsi endettée vis-à-vis des pays de la zone euro à hauteur de 194,7 milliards d’euros, dont 52,9 milliards directement auprès de différents pays, principalement l’Allemagne et la France, et 141,8 milliards auprès du Fonds européen de stabilité financière (FESF), dont sont solidaires tous les pays de la zone euro.
Par ailleurs BCE a racheté 25 milliards d’obligations en 2010-2011 et le FMI a prêté 31,8 milliards d’euros. Au total, 250 milliards d’euros (251,5 exactement) pèsent sur les comptes publics européens et le FMI. A cette somme se rajoute 70 milliards dus à des investisseurs privés (surtout des fonds vautours, très agressifs en cas de restructuration), pour une dette publique totale de 321 milliards d’euros.
Un défaut ou une restructuration de la dette grecque impacterait directement les finances publiques des pays européens, dont la plupart se battent avec des déficits budgétaires élevés. Un effet domino serait à craindre si d’autres pays en difficulté demandaient également un aménagement de leurs remboursements. Une sortie de la zone euro, comme l’aurait évoquée la chancelière Angela Merkel selon le Spiegel, signifierait un abandon total des créances et une perte sèche pour les pays européens. Dans tous les cas, la crédibilité de la zone euro serait sévèrement atteinte.
la nomenklatura bancaire française a réussi à rapprocher spectaculairement les rendements de ses mauvais bons à 10 ans du Trésor de ceux du Bund après le grand écart de la veille…
Document 1 :
… mais ce sont ceux du Bund et surtout ceux de la France qui restent spectaculairement écartés des rendements des bons bons du Trésor helvète qui sont un refuge idéal en ces temps de grandes turbulences,

Document 2 :

Ça ne sert à rien de rafistoler les apparences : quand ça rentre d’un côté, ça fuit d’un autre.
Dernière modification par zadhand ; 14/07/2015 à 18h57.
Motif: Grèce
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