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Re : gaza
Gaza sans électricité, sans carburant, sans gaz, sans médicament, sans eau potable!!!
Au Venezuela et en Amérique Latine “nous sommes tous la Palestine”.

Manifestation de solidarité avec la Palestine, Caracas, 2 août 2014
“Vous avez dépassé tout ce que nous attendions d’un peuple aussi éloigné de la Palestine mais si proche de sa lutte. Nous sommes témoins de votre appui, de la solidarité, de la mobilisation qui émanent des principes de la Révolution Bolivarienne impulsée le président Chavez”.
C’est par ces mots que le Ministre des Relations Extérieures de Palestine Riad Malki, accompagné de l’Ambassadrice de Palestine au Venezuela Linda Sobeh Alí, a salué l’envol depuis l’Aéroport International Simón Bolívar de 12 premières tonnes d’aide humanitaire à destination de sa patrie.
Comme ailleurs sur le continent, en Équateur notamment, cette aide a été rassemblée en huit jours de collectes citoyennes – syndicats, mouvement sociaux, personnes ont apporté leurs dons dans des centres ouverts dans tout le pays : aliments non périssables, médicaments, vêtements, matériels de campement, eau potable, destinés aux deux millions de personnes déplacées dans la Frange de Gaza.

Venezuela, 12 août 2014. Le Ministre des Relations Extérieures du Venezuela Elías Jaua, son homologue palestinien Riad Malki, accompagnés de l’Ambassadrice de Palestine au Venezuela Linda Sobeh Alí, assistent au départ de l’avion aux couleurs de l’ALBA emportant 12 premières tonnes d’aide humanitaire à destination de la Palestine.
Le chancelier Riad Malki a rappelé que l’offensive militaire israélienne laisse à ce jour près de 2000 morts avec 80 pour cent de victimes civiles dont 437 enfants et 243 femmes, 10 mille blessés, 17 hôpitaux totalement détruits, 141 écoles endommagées, 11 mille maisons détruites totalement et 32 mille détruites partiellement. La seule centrale électrique, les réseaux d’électricité et d’eau potable ont été détruits également.
”Nous ne faisons que notre devoir, a répondu le chancelier Elias Jaua, l’article 152 de la Constitution Bolivarienne déclare que notre politique extérieure est basée sur le principe de la solidarité internationale et l’appui aux peuples qui luttent pour leur émancipation”. Jaua a précisé qu’un autre avion décollera jeudi avec plus de quinze tonnes de matériel chirurgical et que des équipes médicales vénézuéliennes se préparent à rejoindre la Palestine.
Autre point des réunions de travail avec le chancelier Malki : l’accueil dans les jours prochains au Venezuela d’orphelins palestiniens. Le 5 août dernier, à la demande du président Nicolas Maduro, le chancelier Elías Jaua avait rencontré à l’hôpital Nasser, en Égypte, des rescapés des massacres perpétrés par l’armée israélienne.
En accord avec les autorités égyptiennes, le Croissant Rouge local et avec l’appui de l’ACNUR (ONU) et de l’UNICEF, le Venezuela s’apprête à accueillir ces enfants qui ont perdu leur famille – “Le centre d’accueil est prêt, pour qu’ils puissent recevoir tout l’amour et les soins médicaux nécessaires, et vivre chez nous le temps qu’il faudra jusqu’à ce qu’ils puissent rentrer dans leur Patrie.
Les enfants compteront sur l’appui d’un personnel volontaire, de médecins et de femmes de la communauté arabe et palestinienne au Venezuela” a expliqué Elías Jaua. La population vénézuélienne se mobilise pour préparer leur arrivée : des dizaines d’artisans de tout le pays ont fabriqué des jouets à leur intention.

Artisans vénézuéliens fabriquant des jouets pour les orphelins palestiniens bientôt accueillis au Venezuela.
Le chancelier Malki se trouve depuis lundi au Venezuela pour le suivi des accords de coopération signés en mai 2014 entre les présidents Mahmoud Abbas et Nicolas Maduro, et qui prévoient notamment notamment la fourniture de pétrole à la Palestine (1). Le gouvernement bolivarien vient par ailleurs de décider d’accroître le nombre d’étudiants palestiniens au Venezuela en multipliant les bourses d’État : 200 jeunes pourront ainsi suivre des études de médecine dès 2015.
Après avoir insisté au sein du Conseil des Droits Humains à Genève sur l’urgence de dépêcher à Gaza une commission d’enquête de l’ONU (2), le Venezuela, comme pratiquement tous les gouvernements et les mouvements sociaux d’Amérique Latine, maintient la pression diplomatique pour mettre fin aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité commis contre le peuple Palestinien. Plusieurs pays de la région ont rappelé leurs ambassadeurs (3), ce qui a provoqué une réaction agressive du gouvernement israélien traitant le Brésil de “nain diplomatique” et le président de l’Uruguay de “menteur”.
La réunion de l’UNASUR, composée des douze États d’Amérique du Sud, prévue le 21 août à Montevideo, reviendra sur ce thème. “Pour ce sommet nous travaillons avec plusieurs chanceliers en vue d’effectuer un nouvel appel de tous les pays d’Amérique Latine à l’arrêt des attaques militaires contre la population civile et au retour à un dialogue sans conditions, position déjà exprimée par le Mercosur. En tant que République Bolivarienne nous allons proposer une solution structurelle au conflit” a indiqué le Ministre des Relations Extérieures Elías Jaua.
Parallèlement, de Santiago à La Paz ou à Managua, les mouvements sociaux multiplient les manifestations de solidarité avec le peuple de Palestine et exigent que cesse l’impunité des criminels de guerre. Ce mercredi 13 août Caracas accueillera une nouvelle manifestation sur le thème “Nous sommes tous la Palestine” en présence des chanceliers palestinien et vénézuélien. Une initiative qui s’ajoute aux innombrables mobilisations organisées dans le monde entier et qui renforcent l’isolement d’Israël et de ses alliés états-uniens et européens face à la communauté internationale.
Thierry Deronne
Caracas, le 13 août 2014.
Dernière modification par edenmartine ; 15/08/2014 à 06h58.
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Re : gaza
A Gaza, « il y a encore des corps sous les décombres »
Le Monde
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Après deux semaines de combats et d'occupation israélienne, la trêve permet aux Gazaouis d'estimer les dégâts et de compter les victimes. | AP/Khalil Hamra
Sur la colline du quartier d'Al-Boura, à Beit Hanoun, à l'extrémité nord-est de la bande de Gaza, un groupe se masse autour des enquêteurs de la défense civile. Les employés du ministère des travaux publics palestiniens sont venus évaluer, jeudi 14 août, les dommages subis dans ce quartier laissé à l'état de ruines après deux semaines d'occupation de l'armée israélienne.
Dans leur carnet, ils notent l'emplacement des immeubles détruits, leur surface et le nom des propriétaires. Certaines familles ont laissé sur les décombres de leur maison une bannière en plastique avec leur nouveau numéro de téléphone. Zaki Wahdan, un Palestinien de 19 ans, indique aux officiels son immeuble effondré, où sont morts douze membres de sa famille.
Lorsque les ambulances et les bulldozers ont pu pour la première fois accéderaux lieux, le 5 août, ils n'ont retrouvé que quatre corps et les membres de cinq autres proches, dont ceux de ses deux frères, Ahmed, 14 ans et Hussein, 10 ans.« Il y a encore des corps sous les décombres, mais il faut les bulldozers », dit le jeune homme. Les équipes de la défense civile, mobilisées sur d'autres sites, ne pourront pas intervenir aujourd'hui.
Résigné, Zaki Wahdan préfère retourner à l'école Al-Ayyoubiyya de l'United Nations Relief and Works Agency (UNRWA), l'agence de l'Organisation des Nations unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens, dans le camp de Jabaliya, où il vit désormais avec le reste de sa famille. Des dizaines d'autres familles passent leur journée devant leur immeuble détruit, assises sur une paillasse installée sous une tente de fortune à l'abri du soleil.
16 000 MAISONS DÉTRUITES
Au milieu des décombres, où flotte ici et là le drapeau vert du Hamas, les hommes fouillent les gravats à la recherche d'effets personnels.
Cinq jours après le début de la trêve, les équipes chargées d'évaluer les dommages humains et matériels n'en sont qu'au début de leur immense tâche.
Plus de 16 000 maisons ont été détruites dans la bande de Gaza, selon l'Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA), l'agence de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, ainsi qu'une partie importante du réseau électrique et des infrastructures d'eau.
Un quart des 350 000 personnes réfugiées dans les écoles de l'UNRWA ou chez des proches n'ont nulle part où retourner. L'UNRWA se prépare à accueillir ces familles pendant de longs mois encore, le temps que la reconstruction commence. Il faudra des semaines pour établir le bilan définitif des victimes, aujourd'hui estimé à 1 973 morts par l'OCHA.

15 août. | AFP/ROBERTO SCHMIDT
A Jabaliya, le camp de réfugiés a retrouvé son animation d'avant-guerre. Les habitants font leurs courses dans les boutiques du marché. Dans les rues défoncées par les bombardements, et inondées d'eaux saumâtres, des embouteillages se forment. Camionnettes de livraison, voitures transportant couvertures et ballons d'eau neufs, véhicules d'aide des Nations unies et cyclomoteurs transportant des familles se livrent bataille pour emprunter les rues étroites.
Le même spectacle se reproduit dans tout le territoire, sous le regard impassible des forces de police du Hamas qui ont fait leur retour.
LE HAMAS ÉVALUE LES DÉGÂTS
A Gaza-ville, une longue queue s'est formée sur le trottoir à l'entrée de la banque de Palestine pour percevoir les aides distribuées par l'Autorité palestinienne.
Ahmed, un jeune homme de 32 ans, ne trouve pas son nom sur la liste. « Il faut s'enregistrer avant », lui explique un homme. D'autres font la queue devant les agences de l'UNRWA, qui distribuent des paquets d'aide alimentaire.
Le Hamas a lui aussi distribué des aides aux combattants et à ses employés.« Les employés du Hamas ont perçu une aide ponctuelle de 300 dollars », indique Iyad Al-Ghussein, vice-ministre de la communication. Les comités du mouvement islamiste passent dans les quartiers détruits pour évaluer les dégâts.
A Chajaiya, près de Gaza-ville, Nasser Hayat a reçu leur visite. Il revient chaque jour dans son immeuble, où sont morts onze membres de sa famille dans un bombardement. L'homme d'affaires de 47 ans regarde, consterné, son stock de vêtements importés déchiquetés par les débris d'obus. « J'espère que le gouvernement va nous dédommager, mais on n'y croit pas trop. Il y a des personnes qui n'ont encore rien touché pour les dégâts occasionnés pendant la guerre de 2012 », dit-il dans le salon de l'appartement luxueux qu'il venait tout juste de terminer pour son fils Hani, qui devait se marier cette semaine.
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Re : gaza
Le Hamas dément avoir tiré des roquettes contre Israël durant la trêve
Le mouvement islamiste du Hamas a nié mardi avoir tiré quatre roquettes depuis la bande de Gaza contre Israël, et tenu l'Etat hébreu pour responsable de l'escalade en cours.
Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas à Gaza, a indiqué dans un courriel à la presse que "le Hamas n'avait aucune information concernant les tirs de roquettes depuis Gaza."
"L'occupation israélienne vise à travers cette escalade dans la région à faire avorter les pourparlers au Caire," a-t-il dit et d'ajouter : "l'occupation est complètement responsable de l'escalade et de toutes les conséquences qui en résulteraient."
Un accord de cessez-le-feu de 24 heures atteint au Caire entre Israël et les Palestiniens a été enfreint quand des militants non identifiés ont tiré des roquettes depuis la bande de Gaza contre Israël. Les avions de combat israéliens ont riposté en frappant l'enclave densément peuplée.
Des témoins oculaires ont dit que trois roquettes avaient été lancées mardi après-midi et selon la radio israélienne, trois roquettes ont atterri dans une zone vide près de la ville de Beer-Sheva dans le sud d'Israël.
Des responsables de la sécurité à Gaza ont plus tard annoncé que des avions de combat israéliens avaient mené plusieurs raids aériens successifs contre le nord, le centre et le sud de la bande de Gaza, ajoutant que plusieurs gigantesques explosions avaient été entendues dans l'enclave.
Cinq Palestiniens, dont deux enfants, ont été blessés dans l'une des frappes aériennes d'Israël contre la ville de Rafah dans le sud-est de Gaza, a indiqué le porte-parole du ministère de la Santé à Gaza, Ashraf Al-Qedra, aux journalistes.
Au lendemain de la rupture du cessez-le-feu, au moins 20 Palestiniens ont été tués et 120 blessés dans des raids israéliens à Gaza. Ces nouvelles victimes portent à au moins 2 038 le nombre de morts palestiniennes depuis le début du conflit le 8 juillet.
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Re : gaza
Un médecin de l’AUBMC passe deux semaines à l’hôpital al-Shifa à Gaza

Spécialisé dans la chirurgie plastique et de reconstruction, le Dr Ghassan Abou Sittah a séjourné dans la bande de Gaza pour secourir les blessés
Le Dr Ghassan Abou Sittah est rentré la semaine dernière de Gaza. Chef du département de chirurgie plastique et reconstructive à l'Hôpital américain de Beyrouth, le Dr Abou Sittah, muni de son passeport britannique, est entré via la Jordanie, traversant la Cisjordanie, grâce à l'intervention de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a passé 16 jours à l'hôpital al-Shifa, le grand complexe hospitalier de Gaza. « J'étais là-bas durant la deuxième partie de l'offensive israélienne », indique-t-il dans un entretien téléphonique avec L'Orient-Le Jour.
Né de mère libanaise et de père palestinien de Bir Sabeh, le Dr Abou Sittah a déjà travaillé dans les hôpitaux de Gaza sous les bombes. C'était lors de la deuxième intifada, ainsi qu'en 2008 et en 2012.
« Les choses empirent avec chaque offensive. Les bombardements sont de plus en plus aveugles et les Israéliens empêchent les blessés de sortir de la bande de Gaza pour bénéficier de meilleurs soins. À cause du siège, les hôpitaux manquent de tout. Ainsi, avant que je ne quitte l'hôpital al-Shifa, le centre hospitalier manquait de fixateurs externes (pour la fixation des os) et les médecins utilisaient uniquement le plâtre », raconte-t-il.
« Les bombardements israéliens ont fait 10 000 blessés dont 4 000 enfants. Environ 400 000 personnes ont quitté leur domicile. Les maisons de 100 000 d'entre elles sont complètement détruites. Il y a des familles entières (père, mère, enfants, oncles, tantes, grands-parents) qui ont péri et leur nombre dépasse les cinquante, l'armée israélienne a bombardé l'hôpital al-Shifa. J'étais présent. C'était l'horreur », indique-t-il.
Le spécialiste souligne également que « les blessés de Gaza ont besoin d'un soutien psychologique, surtout les tout petits qui ont perdu leurs parents, voire leur famille entière ».
« J'ai toujours aimé travailler dans l'humanitaire, j'ai déjà séjourné en Équateur et en Inde. C'est vrai aussi que la Palestine pour moi constitue autre chose. C'est la terre de mon père et son amour coule dans mes veines », dit-il.
(Pour mémoire : A Gaza, des docteurs sauvent un bébé par césarienne après le décès de sa mère)
Le Dr Abou Sittah met son savoir donc en temps de crise et de guerre à la disposition de ceux qui ont le plus besoin : les blessés et les grands brûlés dont la situation nécessite une chirurgie reconstructive.
« J'ai traité des blessés graves. Beaucoup sortiront de l'hôpital avec des handicaps permanents, notamment de l'immobilité dans un ou plusieurs membres. J'ai traité une petite fille qui a perdu la capacité de bouger son coude et un petit garçon qui a perdu ses yeux », dit-il.
Les grands brûlés et d'autres blessés lourdement atteints auront besoin de plusieurs chirurgies reconstructives, que feront-ils avec le manque de spécialistes dans la bande de Gaza ?
« Nous œuvrons actuellement à former des spécialistes palestiniens travaillant dans les Territoires. Cela se fait avec la Palestinian Welfare Association et le Medical Aid for Palestine. Nous comptons dans ce cadre envoyer des spécialistes du Royaume-Uni dans la bande de Gaza afin qu'ils passent leur savoir-faire aux médecins palestiniens », indique-t-il.
Le Dr Abou Sittah raconte également qu'il était présent quand l'armée de l'État hébreu a bombardé l'hôpital al-Shifa. Pour lui, il est désormais clair que « les Israéliens veulent vraiment exterminer les Palestiniens. Leurs bombardements sont de plus en plus cruels et les choses vont crescendo depuis 1948 jusqu'à aujourd'hui », souligne-t-il en conclusion.
Six Palestiniens, dont quatre enfants, ont été tués jeudi dans deux nouveaux raids israéliens sur la bande de Gaza, ont annoncé les secours palestiniens.
Au total, au moins 14 personnes ont été tuées jeudi par l'armée israélienne dans l'enclave côtière. Après une accalmie de neuf jours, la guerre déclenchée le 8 juillet a repris mardi soir dans la bande de Gaza.
Elle a fait plus de 2050 morts côté palestinien, dont plus d'un quart étaient des enfants et des adolescents.
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