bonjour !
ça ne finit jamais la corruption en Algérie !à quand la justice interviendras ??????

Mossack Fonseca, le cabinet d'avocats panaméen toujours au cœur d'un scandale de corruption mondial, a créé 12 des 17 sociétés-écran utilisées pour recevoir et transférer des commissions par Farid Bedjaoui, l'homme d'affaires poursuivi par la justice italienne dans l'affaire Saipem.
De nouvelles enquêtes dans le cadre des Panama Papers consacrées à la corruption en Afrique, publiées à partir de ce lundi 25 juillet par l'ICIJ (International Consortium of Investigative Journalism) et ses partenaires, révèlent aussi que Mossack Fonseca a continué de gérer une des sociétés offshore de Bedjaoui, Rayan Asset Management, jusqu'à novembre 2015, longtemps après le lancement d'un mandat d'arrêt international contre lui par le parquet de Milan en 2013.
Considéré "comme un fils" par l'ancien ministre de l'Energie Chakib Khelil (1999-2010), selon un témoin dans le procès à Milan cité par l'enquête de l'ICIJ, Farid Noureddine Bedjaoui est accusé par la justice italienne d'avoir reçu plus de 197 millions d'euros, représentant des commissions sur des contrats remportés par l'italien Saipem en Algérie entre 2006 et 2009 d'une valeur totale de 8 milliards d'euros.
L'homme d'affaires de 46 ans, qui détient les nationalités algérienne, française et canadienne, a ensuite transféré depuis la société-écran Collingdale Consultants Inc, la somme de 15 millions d'euros aux "associés et membres de la famille de Chakib Khelil", rappelle l'enquête qui cite les charges de la justice italienne.
Contacté par téléphone par les journalistes du consortium, Chakib Khelil a indiqué ne pas "avoir de temps" pour répondre à leur questions, avant de raccrocher.
M. Bedjaoui, détaille la même source, a utilisé des comptes bancaires partout dans le monde pour brouiller les pistes. Au total, 16 comptes basés en Algérie, Dubai, Hong Kong, Liban, Suisse, Londres et Singapore ont été utilisés dans son montage financier.
Il a aussi utilisé son identité algérienne pour en ouvrir certains et son passeport canadien pour d'autres.
Surnommé "Monsieur 3%" en référence à sa commission, le sulfureux intermédiaire a vu ses biens saisis en France, au Canada et aux Etats Unis. Parmi eux, un yacht de 42 mètres, des biens immobiliers dont un luxueux appartement sur Fifth Avenue (New York) d'une valeur de 28 millions dollars ainsi que des tableaux de Warhol et Dali.
S'appuyant sur des documents internes fuités de Mossack Fonseca, l'ICIJ promet des révélations tout au long de la semaine sur la corruption en Afrique, notamment dans le domaine de l'énergie.
L'affaire des pots-de-vin présumés versés par Saipem, filiale ingénierie du groupe parapétrolier italien ENI, à des responsables algériens dont l'ancien ministre de l'énergie, Chakib Khelil, est de retour en Italie avec une demande d’enregistrement de preuves formulé par le parquet de Milan.
Une demande dont le contenu a été publié dans la presse italienne révélant les détails des montants de pots-de-vin versés en contrepartie de l'obtention de chaque contrat.
Le parquet de Milan en charge de l'affaire a présenté une demande d'enregistrement de preuves et des interrogatoires de Pietro Varone, ancien DG de Saipem et de SnamProgetti et de Tullio Orsi, ex DG de Saipem Contracting Algerie. Le juge Alphonsine Ferraro va devoir trancher, après les objections de la défense, d'accéder ou non à la demande du procureur Fabio De Pasquale Giordano Baggio et Isidoro Palma et, le cas échéant, fixer la date.Le procureur veut accéder à l'ensemble des documents et des courriels en relations avec l'affaire de 8 responsables de Saipem et ENI ainsi que Farid Bedjaoui, présenté comme l'homme de confiance de l'ancien ministre algérien de l'énergie.La procédure vise l'ancien PDG d'ENI, Paolo Scaroni, Pier Franco Tali, en qualité de PDG de Saipem, Alessandro Bernini, ex-directeur financier de Saipem puis d'ENI, Pietro Varone, ancien DG de Saipem et de SnamProgetti. Tullio Orsi, en tant que PDG de Saipem Contracting Algerie et Antonio Vella, en qualité de responsable Eni pour la Nord-Afrique.
La demande vise du côté algérien, Farid Bedjaoui, "'homme de confiance personne de l'ancien ministre algérien de l'énergie Chakib Khelil" et Samyr Ouraied, "représentant fiduciaire de Bedjaoui".
Selon la demande présentée par le parquet, citée par Borsa Italia, l'accusation porte sur une affaire de "corruption internationale» pour "procurer avantages indus aux sociétés' Eni et Saipem" dans des opérations économiques d'un montant de plus de 8 milliards d'euros.
L'accusation détaille les contrats obtenus et les montants versés. Ainsi Eni a pu obtenir le droit d'exploiter le champ gazier CAFC (Central Area Field Complex) en contrepartie "de versement de pots-de-vin et d'avantages à des fonctionnaires officiels du gouvernement algérien".
Pour le ministre, la famille et les proches
Des versements qui ont été effectués par Saipem et certaines de ses filiales pour la Pearl Partners Limited, basée à Hong Kong et propriété de Farid Bedjaoui pour un montant de "197 934 798 €".
Ces versements correspondent à plusieurs contrats : "8,5 millions d'euros pour des Medgaz projet, 14,6 millions pour le projet (UTB Hassi Messaoud), 8,6 millions pour LZ2 (de Hassi R'mel-Arzew), 77,4 millions pour le GNL Gl3z (Arzew), 34,5 millions pour l'usine de traitement GPL (Hassi Messaoud), 41,4 millions de Menzel Ledjmet Est et 13 millions pour le gazoduc GK3 lot 3".
La demande d'enregistrement de preuve fait état également de versements de grosses sommes d'argent à titre de paiement d'exécution de contrat qui ont été "gonflés" et versés à Bedjaoui à Hong Kong.
Des versements au "profit du ministre algérien de l'énergie, Chakib Khelil", de "membres de sa famille" ou de son "entourage proche". L'ancien directeur de cabinet du PDG de Sonatrach, Reda Hemche a reçu 1,75 millions de dollars dans un compte à Genève. Un autre agent de Sonatrach, Omar Habour a bénéficié d'un versement de 34,3 millions de dollars dans son compte à la banque Audi Saradar port de Beyrouth). "
Pour rappel, Chakib Khelil, qui se trouve aux Etats-Unis, fait formellement l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé par la justice algérienne mais dont l'applicabilité parait très improbable. L'ancien ministre de l'énergie se trouverait aux Etats-Unis.

