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Discussion: Les Funérailles

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    Les Funérailles



    En ce qui concerne la maladie : tous les hadiths ont été bien clairs que la maladie efface les fautes commises dans le passé.
    1 - Bukhâry et Muslim ont rapporté d'après Abu Hurayra que le Prophètea dit : « Celui à qui Allah veut faire du bien, Il le prend chez Lui.».
    2 - Ils ont de même rapporté d'après le Messager d'Allah : «Tout ce qui atteint le musulman comme la maladie, la fatigue, le malheur, la calamité même une aiguille qui le touche, Allah lui effacera à cause d'elle des péchés».
    3 - Bukhâry a rapporté d'après Ibn Mass'ud : «Je suis entré une fois chez le Prophètequi était bien malade. J'ai dit : Mais ô Messager d'Allah, tu as une grave fièvre. - C'est que moi, répondit le Prophèteje reçois une peine que deux personnes ne peuvent supporter. - Est-ce parce que tu reçois une double récompense ? lui demandai-je. - Oui, c'est ça. Tout musulman qui affronte une peine (celle de la piqûre d'une épine et au delà) Allah lui effacera ses fautes tout à fait comme un arbre qui fait tomber ses feuilles.».
    4 - On avait rapporté d'après Abu Hurayra que le Messager d'Allah a dit :
    « Le croyant ressemble à la plante qui s'incline sous la force du vent, elle se redresse normalement, ils ont la même capacité de force. Le libertin ressemble au cèdre qui fait front contre le vent jusqu'à ce qu'Allah l'arrache s'il le désire.»[Rapporté par Bukhârî]


    La patience en cas de maladie
    L'homme se doit de patienter en cas de nocivité et de malheur. Il n'a reçu une chose meilleure ni plus vaste que la patience.
    1 - Muslim a rapporté d'après Suhayb Bin Sinân que le Prophètea dit : "Je m'étonne du cas du croyant qui a du bien dans toutes ses situations - ceci n'est valable que pour le croyant - s'il remercie Allah en cas de joie et de satisfaction il lui accordera du bien, s'il patiente en cas de malheur, Allah lui accordera du bien"
    2 - Bukhâry a rapporté d'après Anas : J'ai entendu le Messager d'Allahdire : Allah le très haut dit: «Si mon serviteur subit un malheur sur ses deux biens aimés [il veut dire les yeux] et patiente Je les lui échangerai par le paradis».
    3 - Bukhâry et Muslim ont rapporté d'après Ata Bin Rabâh que Ibn ‘Abbâs a dit: est-ce que je te désigne une femme qui ira au paradis ? - Oui, bien sûr, répondis-je. - C'est cette femme noire. Elle est venue une fois chez le Prophète lui dire :
    - Je souffre de l'épilepsie et je me découvre, demande-moi la protection d'Allah . - Si tu veux, patienter tu iras au paradis si tu veux que je te demande la protection Allah Il te guérira, répondit le Prophète
    - Non, je patiente mais demande pour moi à Allah de ne pas me découvrir - répliqua-t-elle.


    la Plainte du malade
    Il est permis au malade de se plaindre devant le médecin et l'ami ce dont il souffre s'il ne s'agit pas d'exaspération.
    On avait cité le propos du Prophète : « Je souffre la peine de deux personnes ».
    Ibn Mass'ud a dit : « Si on loue Allah avant de se plaindre ce n'est plus une plainte. Et la plainte à Allah est légale». Le Messager a dit : « ô mon Seigneur je me plains à Toi de ma faiblesse »

    Les actes accomplis en bon état de santé s'inscrivent au compte du malade
    Bukhâry a rapporté d'après Abu Mussa Ach'ary que le Prophète a dit : « Si un croyant tombe malade ou voyage, ses actes en cas de santé lui seront écrites».

    Il est de l'Islam devisiter les malades et demander à propos de leur santé. Ibn' Abbâs a dit :
    « La visite du malade est une Sunna le premier jour puis après ça sera un acte bénévole ».
    Bukhâry a rapporté d'après Abu Mussa Ach'ary que le Prophète (sur lui la bénédiction et la paix d'Allah) a dit: « Donnez à manger à celui qui n'en a pas, visitez le malade et affranchissez les esclaves ».
    Bukhâry et Muslim ont rapporté d'après le Messager d'Allah:
    « Le musulman a 6 droits sur son frère coréligionnaire: De le saluer quand il le rencontre, de répondre à son invitation, de donner conseil quand il en a besoin, de répondre à ses louanges d'Allah lorsqu'il éternue, de le visiter lorsqu'il tombe malade et de le suivre son con voie funébre lorsqu'il meurt».

    Son mérite
    1 - Ibn Mâja a rapporté d'après Abu Hurayra que le Messager d'Allah a dit: Celui qui visite un malade, un invocateur du ciel lui dit : « bon comportement tu auras une maison au paradis ».

    2 - Muslim a rapporté d'après Abu Hurayra que le Messager d'Allah a dit: Allah à lui l'omnipotence et la majesté dira le jour de la résurrection :
    " ô toi fils d'Adam, tu ne m'as pas visité lorsque j'étais malade.Mais comment Te visiter Toi le Seigneur des mondes ? Demandera l'homme.N'as tu pas su que " tel " adorateur était malade et tu ne l'as pas visité, ne sais-tu pas que si tu es allé le visiter tu aurais dû Me trouver là bas ? - [ ... ]

    3 - D'après Thawban: le Prophète a dit: « Lorsqu'un musulman visite un frère musulman il récoltera des fruits du paradis jusqu'à ce qu'il retourne chez lui ».

    4 - D'après 'Ali j'ai entendu le Messager d'Allah dire : « Chaque musulman qui visite un musulman malade le matin, 70.000 anges prieront pour lui jusqu'à la tombé de la nuit. S'il Ie visite le soir 70.000 anges prieront pour lui jusqu'au lever du jour et il aura une récolte au paradis ». [ Tirmidhy a rapporté ce hadith et dit: II est bon. ]


    L'éthique dans cette visite
    Il est recommandélorsqu'on visite un malade de lui demander la guérison et la bonne santé, de patienter et lui dire de bonnes paroles qui fortifieront son âme. On avait rapporté d'après le Messager d'Allah : « Lorsque vous visitez un malade, insinuez lui une longue vie, ceci ne fera rien pour vous mais appaisera le malade ».
    Il disait lorsqu'il entrait chez un malade:«Ceci te purifieras si Allah le désire».
    Il est recommandé de raccourcir la visite de crainte que ça ne gêne le malade, excepté si le malade le désir.

    La visite des femmes pour les hommes
    Bukhâry a dit dans le chapitre de la visite des femmes pour les hommes. Umm Dardâ' - Qu'Allâh soit satisfait d'elle - a visité un homme des Ansars. ' Aïcha - Qu'Allâh soit satisfait d'elle - a dit: Lorsque le Messager d'Allah arriva à Médine,Abu Bakr et BilaI tombèrent malade, je les visitai et racontai ceci au Prophète qui dit:
    «ô Seigneur fait que nous aimerons Médine comme nous aimons la Mecque ou plus. ô Seigneur et que ta bénédiction soit sur elle et éloigne d'elle la maladie, rends la à juhfa».

    La visite du musulman à un athée
    Ce n'estpas mal qu'un musulman visite un athée malade. Bukhâry a rapporté dans son chapitre de la visite pour un athée: On avait rapporté d'après Anas qu'un gamin juif servait le Prophète il tomba malade et le Prophète le visita. Alorsil se convertit à l'Islam.
    Saïd Bin Musayyib a rapporté d'après son père que le Prophète avait visité Abu Taleb lorsqu'il agonisait.


    La visite pour une ophtalmie
    Abu Dâwûd a rapporté d'après du Zayd Bin Arqan que le Prophète l'avait visité pour une ophtalmie.

    La demande du malade au visiteur
    Ibn Mâja a rapporté d'après 'Omar que le Prophète a dit : « Lorsque tu visites un malade demande lui de t'invoquer Allah , ses invocations ressemblent à celles des anges ».[ Dans son livre Zawâ'd il dit: sa chaîne est authentique, ses transmetteurs sont dignes de confiance mais il est munqati'.]

    Le Législateur a ordonné plus d'une fois de se soigner en cas de maladie.
    1 - Ahmad et les auteurs des Sunans ont rapporté [ Tirmidhy a authentifié d'après Usama Bin Chariq ] : J'ai été chez le Prophète ses compagnons étaient très calmes, les Arabes venaient de çi de là ils demandèrent : ô Prophète: est-ce que nous nous soignons en cas de maladie ? - Contactez les médecins, répondit-il, Allah le très haut a accordé à chaque maladie un médicament, excepté une, la vieillesse.

    2 - Nasây, Ibn Mâja et Hakim qui l'a authentifié ont rapporté d'après Ibn Mass'ud que le Prophète a dit : « Allah a accordé à chaque maladie un médicament, alors consultez les médecins et soignez vous ».

    3 - Muslim a rapporté d'après Jâbir que le Messager d'Allaha dit : « A chaque maladie son médicament, si on donne à la maladie son médicament exact on guérira si Allah le veut ».


    Se soigner par des choses illicites: La plupart des Ulémas ont considéré illicite le fait de se soigner par le vin ou les autres illicites. Ils ont tiré preuve des hadiths suivants:
    1 - Muslim, Abu Dâwûd et Tirmidhi ont rapporté d'après Wa'el Bin Hajr el Hudrumy que Tarek Bin Suwayd avait questionné le Prophète à propos du médicament fabriqué par du vin. Il répondit : « Ce n'est pas un médicament, c'est une maladie ». On tire preuve de ce hadith qu'il est illicite de se soigner avec du vin.

    2 - Bayhaqy a rapporté ce que Ibn Hibban a authentifié d'après Umm Salama - Qu'Allah soit satisfait d'elle - que le Prophète a dit : « Allah n'a pas fait votre guérison par ce qui vous a été illicite ». [ Bukhâry l'a rapporté d'après Ibn Mass'ud. ]
    3 - Abu Dâwûd a rapporté d'arpès Abu Dardâ que le Prophète a dit : « Allah a fait les maladies. Il a accordé à chaque maladie un médicament, ne vous soignez pas par ce qui est illicite ».[ Dans sa chaîne de transmission il y a Ismâ'il Bin 'Ayyach. Il est digne de confiance au pays d'el cham mais faible au hedjaz.]

    4 - Ahmad, Muslim, Tirmidhy et Ibn Mâja ont rapporté d'après Abu Hurayra : « Le Messager d'Allah a interdit le médicament maligne : le poison ».
    Certes il n'est pas illicite de mélanger quelques gouttes qui n'enivrent pas avec un médicament, comme on peut ajouter des fils de soie dans une robe.


    1 - D'après 'Aicha, le Prophète invoquait Allah pour sa famille parents.
    Il passait sa main droite sur eux et dit :

    « Ô Seigneur des gens, éloigne le mal, guéri les, tu es le guérisseur,
    il n'y a de guérison que chez Toi. Tu as une guérison totale»

    [ Rapporté par Al-Bukhâry et Muslim ]
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    2 - 'Uthmân Bin Abu l'As s'est plaint au Prophète d'un mal au corps.
    Le Messager d'Allah lui dit :

    « Mets ta main sur l'endroit du mal et dit : Au nom d'Allah.
    Puis dit : Je me réfugie auprès de la majesté d'Allah et sa puissance
    contre le mal que je trouve en moi et contre ce que je fuis, à sept reprises ».
    Alors j'ai fait cela, 'Uthmân dit : Et Allah a éloigné le mal,
    Et depuis ce jour je n'ai cessé d'apprendre ça à ma famille et les autres.

    [ Rapporté par Muslim ]
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    3 - D'après Muhammad Bin Salem, Thabet El Banany m'a dit :
    Ô Muhammad, si tu as du mal met ta main sur l'endroit et dit :


    Au nom d'Allah, je me réfugie auprès de la majesté d'Allah contre le mal que j'ai,
    Puis relève la main et répète ceci d'une manière impaire
    .
    Car Anas Bin Mâlek m'avait raconté ceci d'après le Prophète .

    [ Rapporté par At-Tirmidhy ]
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    4 - D'après Ibn' Abbâs; le Prophète a dit :

    «Celui qui visite un malade dont la vie n'est pas encore terminée et lui invoque à sept reprises : Je demande à Allah le Seigneur du trône majestueux de te guérir. Allah le guérira».

    [ Abu Dâwûd et At-Tirmidhy ont rapporté ce hadith et dit : c'est un hadith bon.
    Hasan a dit : Il est authentique selon les conditions de Al-Bukhâry ]
    .
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    5 - D'après Ibn 'Abbâs le Prophète invoquait Allah pour Hasan et Husayn en disant :

    «Je vous réfugie auprès des paroles parfaites d'Allah contre chaque démon
    chaque animal venimeux et chaque regard désapprobateur.»

    Il disait :
    « Votre père (il veut dire Ibrahim que la paix soit sur lui) disait ceci à ismâ'ïl et Ishaq.»

    [ Rapporté par Al-Bukhâry ]
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    6 - D'après Sa'd Bin Waqas, le Messager d'Allah l'a visité étant malade. Il lui dit :

    «Ô Seigneur guéri Sa'd, ô Seigneur guéri Sa' d, ô Seigneur guéri Sa'd»

    [ Rapporté par Muslim ]
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    L'interdiction de porter des amulettes

    Le Messager d'Allah a interdit qu'on porte des amulettes sur soi.

    1 - D'après 'Uqbata Bin 'Amir , le Messager d'Allah a dit :
    «Celui qui porte une amulette, qu'Allah ne le protège jamais ! Et celui qui porte un coquillage de protection, qu'Allah ne le prenne jamais sous Sa protection ! "
    [ Rapporté par Ahmad et Hâkim. Hâkim dit que sa chaîne de transmission est authentique ]

    2 - D'après Ibn Mass'ûd qu'il est entré une fois chez sa femme, elle avait quelque chose noué au cou, il l'a alors tiré et coupé en disant :
    « J'ai entendu le Messager d'Allah dire : « l'exorcisme (qui comporte du shirk), les amulettes, et la "toula" sont du polythéisme, alors j'ai dit :
    - Et qu'est ce que c'est ô Messager d'Allah ?
    Il a répondu : C'est un sortilège porté par la femme qui la fait aimer à son mari.
    [Hâkim et Ibn Hibbân ont rapporté et authentifié ce hadith ]

    3 - Imran Ibn Houssein rapporte que lorsque le Prophète a vu qu'un homme portait un bracelet en cuivre sur la partie supérieure de son bras, il lui dit :
    "Malheur à toi ! Qu'est-ce que c’est que cela? "
    L'homme répondit que c’était pour le protéger contre une maladie appelée al-Wahina[Littéralement: faiblesse. Réfère peut-être à l'arthrite.].

    Le Prophète dit alors : "Jette cela, car en vérité cela ne pourrait qu’accroître ton mal Et si tu mourais avec cela sur toi, tu ne réussirais jamais. "
    [Recueilli par Ahmad, Ibn Majah et Ibn Hibbân.]

    4 - Abu Dâwûd a rapporté d'après 'Issâ Bin Hamza : « Je suis entré chez Abdullâh Bin hâkim il avait la rougeole, je lui ai demandé : " ne portes-tu pas une amulette? "
    - Nous nous réfugions auprès d'Allah contre ces choses-là,
    répondit l'homme,

    " le Messager d'Allah a dit : « Celui qui porte sur lui une de ces choses, se fait charger au jour de résurrection.»
    [Rapporté par Abu Dâwûd ]


    Est il valable de porter sur soi les invocations qui se trouvent
    dans le livre et dans la Sunna?
    'Amru ibnu Chu'ayb a rapporté d'après son père d'après son grand-père 'Abdullâh Bin 'Amru Bin 'As que le Prophète a dit :
    « Lorsque l’un d’entre vous se réveille en sursaut [suite à un mauvais rêve], qu’il dise :" Je cherche refuge dans les parfaites paroles de Dieu Son Courroux, Son châtiment, le mal de Ses serviteurs et contre les tentations des démons ainsi que leur présence."
    Ainsi, le mauvais rêve ne lui causera aucun ennui. "

    Ibn' Abbâs, Ibn Mass'ud, Hudhayfata, les hanafites, quelques chafi'ites et une version chez Ahmad ont dit qu'il n'est pas valable de porter quoi que ce soit car il y a interdiction générale à ce propos.

    L'interdiction au malade de vivre parmi les autres
    Celui qui souffre d'une maladie contagieuse n'a pas la permission de vivre parmi les autres ni les approcher. Il est permis aux autres de l'interdire.

    Le Messager d'Allah a dit :
    «Que le malade ne rencontre pas le sain.»
    Il a dit ordonné de même au patron de chameaux malades de ne pas les faire s'abreuver avec les sains. Il a dit : «Ni contagion ni mauvais augure.»
    On avait de même rapporté que lorsqu'un lépreux est venu le rencontrer pour un achat, le Messager d'Allah lui a interdit d'entrer dans la ville.

    L'interdiction de sortir d'un pays pestiféré ou d'y entrer
    Le Messager d'Allah a dit :
    "Lorsque vous apprenez l'apparition de la peste dans un endroit, n’y pénétrez pas et lorsqu’elle survient dans une contrée où vous vous trouvez n’en sortez pas"
    [ Rapporté par Al-Bukhârî].

    D'après Ibn 'Abbâs :
    « Omar bin Khattâb était parti pour les pays d'El cham. A l'endroit «Sir'» il rencontra les princes des armées Abu 'Ubaydata Bin Jarrâh et ses compagnons qui lui dirent que le pays attteint par une épidémie de peste.
    Ibn' Abbâs dit : Alors 'Omar envoya consulter les premiers émigrés. Ils se sont mis en désaccord. Quelques uns dirent qu'il ne faut pas abandonner une affaire qu'ils ont déjà commencé.
    D'autres dirent : Tu as beaucoup de gens avec toi ainsi que les compagnons du Messager nous ne trouvons pas valable les exposer au danger.
    Alors 'Omar demanda l'avis des Ansars. Ils étaient tous du même avis. I
    ls dirent : " Revenez et ne vous exposez pas au danger."
    Omar appela alors les gens et leur dit : Demain matin nous retournons.
    Ainsi fait, Abu 'Ubaydata lui dit : Tu t'enfuis du destin d'Allah? - Mais bien sûr, ô Abu 'Ubaydata,répondit 'Omar, du destin d'Allah vers le destin d'Allah.
    Tu vois, si tu as un troupeau de chameaux qui descend une vallée à deux versants l'un fertile et l'autre non fertile. Si tu les mènes brouter le fertile ce sera par le destin d'Allah et si tu les mènes brouter le non fertile ce sera aussi par le destin d'Allah.
    'Abdul-Rahmân bin 'Awf arriva alors, il était occupé par une affaire personnelle. II dit : "J'ai une connaissance à ce propos. j'ai entendu le Messager d'Allah dire :
    Si vous entendez parler d'elle dans un pays n'y entrez pas, et si elle se propage au pays où vous êtes ne vous enfuyez pas. 'Omar alors loua Allah et quitta l'endroit.
    [ Rapporté par Al-Bukhâry ]




    La recommandation de se rappeler la mort et
    de s'y préparer par les bonnes actions

    Le Législateur Suprême a incité à se rappeler la mort et à s'y préparer par de bonnes oeuvres.
    D'après Ibn 'Omar :
    « J'allai voir le Prophète et trouvai avec lui une dizaine de Compagnons. Alors un homme des Ansâr se leva et dit : « Ô Envoyé de Dieu, qui, parmi les gens, est le plus sagace et le plus à poigne ?
    Il répondit : - Les plus prompts à se rappeler la mort et à s'y préparer,
    ceux-là ont gagné la dignité ici-bas et l'honneur dans l'au-delà.
    »
    D'après lui également, le Messager d’Allah a dit :
    « Rappelez-vous constamment de ce qui brise les plaisirs : la mort. ».
    [ Tabarâni a rapporté ces deux hadiths selon une chaîne de transmission assez bonne.]
    D'après Ibn Mas'ûd, le Messager d’Allah a interprété la parole d’Allah « Si Allah veut guider quelqu'un, Il Iui fait aimer l'Islam » ainsi :
    « Si la lumière entre dans le coeur de l'homme, il s'épanouit et se réjouit.»
    « Comment peut-on arriver à cette lumière » ? lui demandèrent les hommes.
    « Se représenter instamment la vie de l'au-delà, se détourner des plaisirs éphémères d'ici-bas et se préparer à la mort avant son terme », répondit le Prophète .


    Il est réprouvable de souhaiter sa mort
    Il est détestable que l'homme souhaite sa mort lorsqu'il est pauvre, malade ou éprouve un malheur ou quelque chose de semblable. La plupart des ulémas ont rapporté que, d'après Anas, le Prophète a dit:
    « Que l'un de vous ne souhaite pas la mort à cause d'un mal qui l'a frappé. S'il doit absolument le faire,
    qu'il dise: «Seigneur Dieu ! Laisse-moi en vie tant que la vie est pour moi un bien et
    fais-moi mourir si la mort est meilleure pour moi »
    [ Unanimement reconnu authentique ]
    On tire la sagesse de cette interdiction du hadith de Umm EI-Fadl :
    Un jour, le Prophète est entré chez 'Abbâs alors que ce dernier était très malade, se plaignait et désirait la mort. Le Prophète lui dit :
    « 0 'Abbâs, ô oncle de l'Envoyé de Dieu, ne souhaite pas la mort car si tu es un homme de bien, tu auras ainsi l'occasion d'accroître le bien à ton actif ; et si tu es un homme de mal, tu auras l'occasion de te repentir et d'échapper au courroux de Dieu, et c'est également un bien pour toi. Ne souhaite jamais la mort ! »
    [ Ahmad et Hâkim ont rapporté ce hadith. Hâkim a dit qu'il est
    authentique selon les conditions de Muslim.]


    Il est permis à celui qui craint la corruption de sa foi de souhaiter sa mort.
    On avait retenu d'après le Prophète l'invocation suivante:
    « Seigneur, je Te demande de m'exhorter au bien, de m'éloigner des mauvaises actions, de m'inspirer l'amour des pauvres, de m'absoudre, de m'accorder Miséricorde et si Tu décides de corrompre la foi de mon peuple,
    de me rappeler à Toi sans corrompre ma foi. Je Te demande de m'appeler à T'aimer,
    à aimer ceux qui T'aiment et à désirer toute action qui rapproche de Ton amour.»

    [ Tirmidhy a rapporté ce hadith et l'a considéré comme bon et authentique.]
    Dans le livre «Muwatta'» d'après 'Omar, le Prophète avait invoqué ce qui suit:
    «O Seigneur, mon âge est avancé, mes forces ont faibli et mon règne s'est étendu.
    Rappelle-moi à Toi avant que je faille à mes devoirs.»



    Le mérite d'une vie longue pleine de bons actes

    Abdul-Rahmân Bin Abu Bab'at rapporte que, d'après son père, un homme a demandé:
    -« Ô Messager d’Allah, quel homme est le meilleur? »
    -« Celui qui mène une vie longue pleine de bons actes,»
    répondit le Prophète .
    -« Et quel homme est le plus mauvais? », redemandèrent-ils.
    - « Celui qui mène une vie longue pleine de mauvais actes »,
    répliqua-t-il.
    [ Ahmad et Tirmidhy ont rapporté ce hadith, Tirmidhy l'a considéré comme bon et authentique.]
    D'après Abu Hurayra , le Prophète a dit:
    « Voulez-vous que je vous informe qui est le meilleur d'entre vous ? - Certes, ô Envoyé Dieu, répondirent-ils. - Les meilleurs parmi vous sont ceux qui, à une longue vie allient de bonnes actions.»
    [ Ahmad et d'autres ont rapporté ce hadith selon une chaîne de transmission authentique.]

    Les bons actes avant de mourir sont signe de la bonne fin

    Ahmad, Tirmidhy, Hâkim et Ibn 'Abbâs ont rapporté d'après Anas que le Prophète a dit:
    « Lorsque Dieu décide d'accorder du bien à un homme, Il l'emploie. » Comme on s'enquerrait à quoi II l'emploie, le Prophète répondit : « Il lui inspire d'accomplir une bonne action avant sa mort puis le rappelle à Lui. »

    La recommandation d'avoir bonne foi en Allah
    Le malade doit se rappeler toujours la miséricorde d’Allah et avoir bonne foi en Lui, d'après ce que Muslim a rapporté d'après Jâbir :
    « J'ai entendu le Prophète dire trois jours avant de décéder :
    « Qu'aucun de vous ne meure sans avoir bonne foi en Son Seigneur.»
    Le hadith pousse à multiplier l'espérance en Allah ,à souhaiter le pardon d'Allâh , considérer le meilleur chez Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, c'est lui Le Généreux qui aime le pardon et l'espérance.
    Ibn Mâja et Tirmidhy ont rapporté d'après Anas selon une chaîne de transmission bonne que le Prophète avait dit à un homme qui mourait :
    « Comment te sens-tu » ?
    Il dit : « J'espère la miséricorde d’Allah et je Le crains pour mes fautes », répondit l'homme.
    Le messager d'allâh lui dit alors :
    « Tout adorateur qui réunit dans son cœur deux choses (l'espoir et la crainte) pendant son agonie,
    Allâh lui donnera ce qu'il espère et le rassurera de ce qu'il craint.»

    La recommandation d'invoquer Allah pour l'agonisant
    Il est recommandé que les pieux assistent à la mort des gens pour invoquer Allah en leur faveur.
    1 - Ahmad, Muslim et les auteurs des livres «Sunan» ont rapporté d'après Umm Salama que le Messager d’Allah avait dit:
    « Si vous vous trouvez auprès d'un malade ou d'un mort, dites du bien car les anges confirment vos dires,
    (en demandant à Dieu de les exaucer).»
    Umm Salama ajoute : « Lorsque Abu Salama décéda, j'allai trouver le Prophète et l'en informai, alors il me recommanda :
    « Dis : Seigneur ! pardonne-moi et pardonne-lui, et accorde moi une bonne suite après lui.»
    Umm Salamacontinua : « J'observai cette invocation et Dieu m'accorda une meilleure issue :Muhammad m'épousa »

    2 - Dans «Sahih» Muslim, d'après elle également:
    Le Messager d’Allah est entré chez Abu Salama . Il avait les yeux grands ouverts, alors le Messager les lui ferma et dit :
    « Lorsque l'âme se sépare du corps, les yeux suivent l'âme.»
    Des membres de sa famille se mirent à hurler, alors il leur dit :
    « N'invoquez Allâh que par de bonnes invocations car les anges disent " Amine " après vos invocations. »
    Il dit ensuite :
    « Ô Allah, pardonne à Abu Salama, accorde-lui le degré des pieux, supplée-le auprès de sa progéniture, pardonne-nous et pardonne-lui, ô Seigneur de l'Univers, élargis-lui sa tombe, illumine-lui sa tombe.»



    Lors de l'agonie
    Ce qui est recommandé au moment de l'agonie

    Au moment de l'agonie, il est recommandé de respecter les traditions suivantes:
    1 - Faire dire à l'agonisant :
    « Lâ ilâha illâ llâh »
    [ d'après ce que Muslim, Abu Dâwûd et Tirmidhy ont rapporté d'après Abu Saïd El-khudry (qu’Allah l'agrée).]

    Le Prophète a dit:
    " Dictez à l'agonisant : « Il n'y a d'autre divinité qu'Allah.»"
    Abu Dâwûd a rapporté ce hadith, Hâkim l'a authentifié d'après Mu'âdh Bin Jabal qui a rapporté d'après le Messager d’Allah :
    « Celui dont les derniers mots sont « Il n'y a de divinité qu'Allah», entrera au paradis.»
    On dicte la formule de l'unicité à celui qui ne la prononce pas, mais celui qui la prononce n'a pas besoin qu'on la lui rappelle. On la rappelle à la personne consciente capable de parler, pas à l'inconscient. Celui qui n'est pas capable de parler la répète dans son cœur.
    Les Ulémas ont dit qu'il ne faut pas insister dans ce rappel de l'attestation de foi de crainte que la personne mourante ne se fâche et dise des choses inacceptables. Il faut seulement la lui rappeler pour qu'elle s'en souvienne. Si l'agonisant prononce la formule de l'unicité, on ne doit pas la lui rappeler tant qu'il ne prononce pas d'autres paroles.S'il parle, on la lui rappelle pour qu'elle soit la dernière de ses mots.
    La plupart des Ulémas trouvent qu'il suffit à l'agonisant de prononcer « Il n'y a d’autre divinité qu'Allah » d'après ce que le hadith comporte. Mais d'autres trouvent nécessaire qu'on lui rappelle la formule d'unicité toute entière avec sa suite c'est à dire :
    « J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que Muhammad est Son adorateur et Son Messager »
    parce que le sens de l'unicité se trouve dans la formule toute entière.

    2 - Tourner l'agonisant sur son côté droit vers la direction de la Qibla.
    D'après ce que Bayhaqî et Hâkim ont rapporté selon une chaîne de transmission authentifiée par Abu Qatâda, le Prophète avait demandé des nouvelles de Barrâ' bin Ma'rur lorsqu'il est entré à Médine. On lui apprit qu'il est décédé, qu’il a voulu laisser au Prophète le tiers de ses biens et être dirigé vers la direction de la Qibla en agonisant. Le Prophète répondit:
    « Son instinct fut bien exact, j'ai rendu le tiers de ses biens à son fils.» Puis il est parti faire la prière pour le décédé dans laquelle il dit : « Ô mon Seigneur, pardonne-lui, accorde-lui Ta miséricorde et fais-le entrer dans Ton paradis. Tu l'as déjà fait.» [ El Hâkim a dit: Je ne connais aucun autre hadith concernant le fait de tourner les agonisants vers la Qibla.]
    De même, Ahmad a rapporté que Fatima , la fille du Prophète avait fait face à la Qibla et s'est allongée sur son côté droit.
    C'est de cette façon que le Messager d’Allah avait donné l'ordre de dormir et de placer le mort dans sa tombe.

    3 - Fermer les yeux lorsqu'on meurt:
    D'après ce que Muslim a rapporté, le Prophète est entré chez Abu Salama qui avait les yeux grand ouvert. Il les lui ferma et dit : « Lorsque l'âme se sépare du corps, les yeux suivent l'âme.»

    4 - Couvrir le mort pour cacher son image qui a changé aux yeux des gens :
    D'après' Aïcha , on avait couvert le Prophète lors de sa mort par une étoffe.
    [ Bukhârî et Muslim ont rapporté ce hadith ]
    II est permis d'embrasser le décédé. Ceci est approuvé par l'unanimité.
    Le Messager d’Allah avait embrassé 'Uthmân bin Maz'ûn étant mort, Abu Bakr également a embrassé le Messager d’Allah entre les yeux étant mort et lui dit :" Ô Prophète ! Ô ami bien sincère !"

    5 - Se hâter d’enterrer une personne quand on est sûr de sa mort.
    (Il est nécessaire que des médecins ou des connaisseurs certifient la mort, surtout chez celui qui s'était évanoui.) Le tuteur se hâte de lui faire la lotion et de l'enterrer par crainte qu'il ne se détériore, puis prie pour lui. D'après ce que Abu Dâwûd a rapporté.
    D'après Husayn bin Wahwah, lorsque Talha Bin Barra' est tombé malade, le Prophète est venu lui rendre visite. Il dit:
    « Je ne vois que la mort chez Talha ; lorsqu'il décède, faites-le-moi savoir et hâtez-vous de l’enterrer, parce qu'il ne convient pas au cadavre d'un musulman de rester longtemps sans enterrement.»
    On ne retarde pas l'enterrement en vue de l'arrivée de quelqu'un, à l'exception du tuteur qu'on attend si on ne craint pas la détérioration du corps.
    Ahmad et Tirmidhy ont rapporté d'après 'Ali que le Prophète a dit :
    « Ô 'Ali, il y a trois choses qu'il ne faut pas retarder : le moment de la prière, le moment de l'enterrement et le mariage de la veuve si elle trouve un mari compétent.»

    6 – S’acquitter de ses dettes:
    D'après ce que Ahmad, Ibn Mâja et Tirmidhy , qui l'a considéré comme bon, ont rapporté d'après Abu Hurayra , le Prophète a dit:
    « L'âme du croyant est attachée à ses dettes jusqu'à leur acquittement.»
    C'est à dire que cette âme ne peut être condamnée ou déclarée innocente ou qu'elle reste privée du paradis jusqu'à ce que ses dettes soient acquittées. Ceci concerne celui qui meurt en laissant de quoi acquitter ses dettes.
    Alors que celui qui n'a pas de quoi s’acquitter de ses dettes et qui meurt en ayant eu l'intention de s'en acquitter, Allah les lui effacera. Il en est de même pour celui qui a de quoi s’acquitter de ses dettes et qui meurt ayant cette intention, mais dont les héritiers ne s'en acquitte pas.
    Chez Bukhâry d'après Abu Hurayra , le Prophète a dit :
    « Celui qui prend l'argent des autres avec l'intention de le détruire, Allah le détruira.»
    Ahmad, Abu Na'im, Bazzâr et Tabarâni ont rapporté que le Prophète a dit :
    "Allah, à Lui l'omnipotence et la majesté, appelle l'endetté le jour de la résurrection et lui demande :
    -« ô fils d'Adam, pourquoi as-tu pris cette dette, et qu'est-ce que tu en as fait? »-« Ô mon Seigneur, Lui répondra l'endetté, tu sais bien que je ne l'ai pas prise pour manger ni pour la perdre, mais j'ai eu un incendie ou j'ai subi un vol (ou une perte ou un dommage) ».Allah dira alors :« Mon adorateur dit la vérité, et moi Je suis le Meilleur pour acquitter tes dettes ».Alors Il demande une action qu'Il mettra dans la balance. Le plateau des bons actes pèsera plus lourd que celui des mauvais actes et il entrera au paradis grâce à la Miséricorde d’Allah ."
    Le Prophète ne priait pas pour les endettés auparavant, puis lorsqu’Allah lui a ouvert les portes des pays et que les biens se sont multipliés, il a prié pour les endettés et s'est acquitté de leurs dettes.
    Il a dit selon le hadith de Bukhârî:
    « J'assume plus de responsabilités envers les croyants qu'ils n'assument eux-mêmes; celui qui meurt avec une dette, nous devons l'acquitter s'il n'a pas de quoi rendre sa dette ; s'il en a, c'est à ses héritiers de le faire »
    Ce hadith est une preuve qu'on doit payer les dettes d'un décédé (qui avait droit à la zakat) avec l'argent du trésor public des musulmans. La dette ne s'annule pas par la mort.

    7 - Il est recommandé d'invoquer Allah au moment de la mort et de dire la formule :
    « A Allah nous appartenons et à Lui nous retournerons »" Innâ lillâhi wa innâ ilayhi râji'oune "
    Il est préférable pour le croyant lors de la mort d'un proche de prononcer la formule : « Nous appartenons à Allah et à Lui nous retournerons » et d'invoquer Allah selon ce qui suit :

    - Ahmad et Muslim ont rapporté d'après Umm Salama qu'elle avait entendu le Messager d’Allah (sur lui la bénédiction et la paix d’Allah) dire:
    « Si un croyant, à qui il arrive un malheur, dit :
    « Nous sommes tous à Allah et à Lui nous retournerons, ô Allah, accorde-moi une rétribution dans mon malheur et remplace-moi (ce que j'ai perdu) par quelque chose de meilleur », Allah le récompensera eu égard à son malheur et donnera une vie meilleure ».
    Alors lorsque Abu Salama fut décédé, j'ai prononcé ce que le Messager d’Allah m'avait ordonné de dire et Allah m'a remplacé le défunt par un meilleur : le Messager d’Allah.

    - Dans le livre de Tirmidhy, d'après Abu Mussa-AI-Ach'ary, le Messager d’Allah a dit : « Lorsque l'enfant d'un croyant meurt, Allah demande à ses anges:
    « Vous avez pris l'enfant de Mon adorateur? » - « Oui », répondront-ils.– « Vous avez pris son bien aimé? » -« Oui », répondront-ils.– « Et qu'est ce qu'il a dit ? » - « Il T'a loué et a dit : "Nous appartenons à Allah et à Lui nous retournerons". »Alors Allah dit :« Construisez-lui une maison au Paradis et donnez-lui le nom de «Maison de louanges ». [ Hadith jugé bon.]
    - D'après Ibn 'Abbâs , Allah dit:
    " [...] Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint :
    « Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons.
    Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur,
    ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés.
    [ Sourate 2 – Versets 155-156-157 ]
    Le prophète a dit :
    Allah a signalé que si le croyant s'en remet à Allah au moment d’un malheur et qu’il dit
    « Nous appartenons à Allah et c'est à Lui que nous retournerons », trois mérites lui seront décernés : la bénédiction d’Allah, Sa miséricorde et la bonne voie.

    L'annonce de la mort

    La recommandation d'annoncer la mort aux proches et aux amis
    Les Ulémas ont recommandé qu'on annonce la mort des croyants aux proches, aux amis et aux pieux pour qu'ils aient la récompense de la participation à l'enterrement.
    D'après El Jama'a, Abu Hurayra a rapporté ceci:
    Le Prophète avait annoncé aux musulmans le décès du Négus le jour même de la mort de ce dernier. Il sortit vers le lieu de la prière, mit les fidèles en rangs et fit la prière sur le défunt en
    commençant par quatre takbir.
    Ahmad et Bukhâry ont rapporté d'après Anas que le Prophète avait annoncé la mort de Zayd, Ja'far et Ibn Ruwâha avant que personne ne le sut.
    Tirmidhî a dit:
    « Il n'est pas mauvais qu'on annonce la mort des autres à nos proches et nos familles. »
    Bayhaqî a dit :
    « On m'a rapporté d'après Mâlik Bin Anas : Je n'aime pas qu'on annonce la mort des gens sur les portes des mosquées, mais si on l'annonce aux cercles des croyants regroupés aux mosquées, cela ne fait rien.»
    Quant à ce que Ahmad et Tirmidhy ont rapporté et que Tirmidhy a considéré comme bon, d'après Hudhayfa :
    « N'annonce ma mort à personne parce que j'ai entendu le Messager d’Allah interdire qu'on annonce la mort à la façon de l'époque antéislamique. Ils avaient alors l'habitude, lorsque quelqu'un
    d’important mourrait, d'envoyer un messager aux autres tribus afin de leur dire que les arabes
    étaient anéantis par la mort d’un tel, et du vacarme et des cris s’en suivaient.


    Les pleurs sur les morts

    Tous les Ulémas se sont mis d'accord sur le fait qu'il est permis de pleurer la mort des gens à condition de ne pas gémir et crier.
    Dans le livre Sahih, le Messager d’Allah a dit:
    « Allah ne punit pas pour les larmes et la peine du cœur mais il punit ou accorde Sa miséricorde
    pour celle-là," et il montra sa langue."
    Il a pleuré son fils Ibrahim et dit :
    « L'œil pleure, le cœur ressent du chagrin, mais nous ne disons que ce qui satisfait notre Seigneur.
    Ô Ibrahim ! Ta séparation nous remplit certainement de chagrin ».
    [ Rapporté par Al Boukhâri ]
    Il a de même pleuré la mort de Umayma sa nièce, la fille de Zaynab . Sa'd bin 'Ubâda lui dit alors:
    « Mais ô Messager d’Allah, tu pleures ? Tu as pourtant interdit à Zaynab de le faire. »
    - « C'est une miséricorde qu’Allah nous a mise dans le cœur, lui répondit-il,
    Allah accorde Sa miséricorde aux adorateurs compatissants. »
    Tabarâny a également rapporté d'après 'Abdullâh bin Zayd :
    « Il est permis de pleurer à condition de ne pas gémir ».
    ...car gémir afflige le décédé.
    Ibn 'Omar rapporta qu’un jour, lorsque Omar était devenu très vieux, il s'est évanoui et l'on a cru qu'il était mort. Les gens commencèrent alors à gémir et à crier.
    Quand il reprit connaissance, il dit : « Ne savez vous pas que le Prophète a dit : « Le décédé est affligé par les gémissements des vivants ? »

    D'après Abu Mussa , lorsque 'Omar fut blessé, Suhayb commençait à gémir:
    « O mon frère… ». Alors 'Omar lui dit :" Ne sais-tu pas, Suhayb, que le Messager d’Allah a dit :
    « Le mort est affligé par les gémissements des vivants ».

    D'après Mughira bin Chu'ba : J'ai entendu le Messager d’Allah dire:
    « Celui sur qui l’on gémit s’afflige pour les gémissements ».
    Ces hadiths sont rapportés par Bukhâry et Muslim .
    Ceci veut dire que le défunt est peiné parce qu'il entend les pleurs de ses parents, du fait que leurs actes lui seront exposés ; il ne sera pas puni parce qu'ils ont pleuré sur lui. Car aucune âme n’aura à supporter les péchés d'une autre.
    Ibn Jarir a rapporté d'après Abu Hurayra :
    « Vos actes sont exposés à vos morts proches. S'ils y trouvent du mal, ils seront mécontents ».
    Ahmad et Tirmidhy ont rapporté d'après Anas que le Messager d’Allah a dit :
    « Vos actes sont exposés à vos proches et à vos peuplades morts. S’il s’agit de bonnes choses, ils se réjouissent. Dans le cas contraire, ils disent: « Ô Seigneur, ne leur ôte pas la vie avant
    que Tu ne les guides comme Tu nous as guidés ».
    D'après Nu'mân bin Bachir :
    « Abdullah bin Rawâha s'est évanoui ; sa sœur s’est alors mise à pleurer et a dit: " Ô ma montagne, Ô tel, Ô tel …». Quand il reprit conscience, il lui demanda : « On m'a interrogé à propos des qualifications que
    tu as citées : Est-ce que tu es vraiment ainsi ? »
    [ Bukhâry a rapporté ce hadith.]

    Les Gémissements

    Gémir, c'est faire entendre ses cris. Tous les hadiths ont été bien clairs à propos de son interdiction.
    D'après Abu Mâlik Al Ach'ary , le Prophète a dit:
    « Il y a 4 mauvais actes antéislamiques que ma nation ne peut quitter : Se vanter de sa noblesse, attaquer le lignage de parenté, demander la pluie aux étoiles et gémir sur les morts ». Il a dit également : « Si la femme qui gémit ne se repent pas avant de décéder, elle sera ressuscitée le Jour de la Résurrection avec une chemise de goudron et une peau croûteuse » [ Ahmad et Muslim ont rapporté ce hadith.]
    D'après Umm 'Atiya :
    « Le Prophète nous a fait promettre au moment où nous étions en train de lui prêter serment d'allégeance de ne pas hurler ou pousser des gémissements (lors d'une affliction ou sur les morts).»
    [ Muslim et Bukhâry ont rapporté ce hadith.]
    Bazzâr , d'après une chaîne dont les transmetteurs sont dignes de confiance, a rapporté que le Prophète a dit:
    « Deux voix sont très maudites dans la vie d'ici-bas aussi bien que dans l'au-delà : le son de la corne pour annoncer la prospérité et la voix retentissante au moment du malheur ».
    Dans les deux livres «Sahih» d'après Abu Mussa : « Je désavoue celles que le Prophète a désavoué. Or le Prophète a désavoué la femme qui en signe de deuil crie (gémit), se rase la tête ou déchire ses vêtements».

    Chez Ahmad , d'après Anas :
    Le Prophète a fait promettre aux femmes qui se sont converties à l'Islam de ne pas gémir. Alors ces femmes ont demandé :
    « Mais ô Prophète, des femmes nous ont soutenues dans nos gémissements à l'époque antéislamique, ne pouvons-nous pas les assister en Islam ? »« Il n'y a pas d’assistance de cette façon en Islam, répondit-il »

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    Re : Les Funérailles

    Modèle de testament - وصية (dossier)





    Question :


    Quel est l'avis religieux concernant le testament, c'est-à-dire l'acte par lequel l'auteur dispose de ses biens qu'il laissera en mourant, jusqu'à son décès.
    Quelle est la modalité de sa rédaction ?
    Qu'est-ce que doit faire l'objet d'un testament ?

    Réponse :

    Celui qui souhaite la gestion posthume de ses biens, en faisant une contribution pécuniaire au profit d'autrui, doit se hâter de rédiger son testament avant qu'il ne soit surpris par la mort.

    Il doit également prendre la peine de l'authentifier et de prendre des témoins qui attestent de sa véracité.

    Il est deux types de testament :

    Premièrement : Le testament obligatoire

    Comme le fait de mettre par écrit tous les droits qu'il a envers autrui ainsi que ceux qui lui sont dus, comme par exemple : une dette, un emprunt, des capitaux des ventes, des dépôts laissés chez lui, ou bien l'inventaire de ses dus auprès des gens.

    Le testament en ce cas, s'avère obligatoire, pour garder ses biens et prouver son honnêteté et pour éviter toute dispute, après son décès, entre ses héritiers et les ayants droit, conformément à ce qu'a dit le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) :

    "Une personne musulmane qui possède un bien dont elle veut disposer par testament n'a pas le droit d'attendre plus de deux jours pour que ses dispositions soient mises par écrit par-devers elle."
    Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim. Telle est la version d'Al-Boukhârî, tome 3, page 186.

    Deuxièmement : Le testament recommandé

    Il s'agit de faire un legs de son propre gré, comme le fait de désigner le tiers de sa fortune après sa mort à un parent qui ne soit pas du nombre des héritiers légitimes ou à quelqu'un d'autre ; ainsi que le fait de destiner une part de son patrimoine aux œuvres de bienfaisance, comme la charité envers les pauvres et les besogneux ou dans les diverses voies du bien, comme : la construction des mosquées et les œuvres de charité, comme l'a rapporté Khâlid ibn `Obayd As-Salmî, que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit :

    "En vérité, Allah vous a laissé disposer du tiers de votre patrimoine, avant de rendre l'âme pour faire augmenter vos oeuvres pies"
    Al-Haythamî dit dans son ouvrage intitulé "Modjama` Az-Zawâ'id" : Rapporté par At-Tabarânî avec une bonne chaîne de transmission et rapporté par l'imam Ahmad dans son "Mousnad" avec une variante d'après Abou Ad-Dardâ'.

    Citons également le hadith de Sa`d ibn Abî Waqqâs (qu'Allah soit satisfait de lui), rapporté dans les deux recueils authentiques de Hadith (les deux Sahîhs). Il a dit :

    "Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) vint me visiter tandis que j'étais malade à la Mecque.
    - La pensée de mourir dans le pays duquel il s'était émigré lui faisait horreur-.
    Il me dit : « Qu'Allah fasse miséricorde au fils de `Afrâ'! ».
    - Je dis : « O Envoyé d'Allah, pourrais-je disposer par testament de toute ma fortune?».
    - « Non,», dit-il. - « De la moitié ? », repris-je.
    -« Non ».
    — « Du tiers?».
    - « Du tiers, soit; et le tiers, c'est beaucoup.
    Certes, si tu laisses tes héritiers riches, cela vaut mieux que si tu les laisses misérables, tendant la main aux gens."
    Telle est la version d'Al-Boukhârî.

    Selon une variante d'Al-Boukhârî également :

    "Je dis : « O Envoyé d'Allah, je veux disposer par testament de toute ma fortune, mais j'ai une fille. Pourrais-je donc faire don de la moitié de ma fortune ? », repris-je.
    - « La moitié, c'est beaucoup ».
    - « Du tiers, donc?».
    - « Du tiers, soit ; et le tiers, c'est beaucoup (ou c'est énorme)."

    Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) recommanda aux gens et les autorisa à octroyer sur testament le tiers de leur fortune.

    Qu'Allah vous accorde le succès et prière et salut sur notre Prophète Mohammad, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

    La Fatwa numéro ( 18958 )
    (Numéro de la partie: 16, Numéro de la page: 264/265/266)


    Comité permanent [des savants] de l'Ifta


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    Re : Les Funérailles



    La femme a le droit de s'endeuiller trois jours pour ses parents ou ses proches décédés si son mari le lui permet. Il lui est illicite de dépasser trois jours sauf si le décédé est son mari. Dans ce cas, elle doit porter le deuil durant le délai de viduité qui est de quatre mois et dix jours, d'après ce que tous les ulémas à l'exception de Tirmidhy ont rapporté.

    D'après Umm 'Atiya , le Prophète a dit:
    « Une femme ne doit pas s'endeuiller pour un défunt plus de trois jours si ce n'est son mari ; dans ce cas, elle doit porter le deuil pour quatre mois et dix jours. Il ne lui est pas permis de porter une robe teinte, mais seulement des robes longues yamanites appelées «asb». Elle ne se farde pas les yeux non plus ni ne se parfume. Elle ne se teint pas les cheveux et ne se coiffe qu'après sa lotion de pureté. Elle peut alors se parfumer pour chasser la mauvaise odeur.»
    Le deuil de l'épouse consiste à s'abstenir de s'orner, se parer, se farder, porter de la soie, se parfumer et se teindre les cheveux. Ceci est un devoir de l'épouse durant le délai de viduité comme signe de fidélité au défunt et respect de ses droits.

    La recommandation de préparer à manger pour la famille du défuntD'après 'Abdullah bin Ja'far, le Messager d’Allah a dit: « Préparez à manger pour la famille Ja'far car une chose qui les afflige leur est arivée.»
    [ Ibn Mâja, Abu Dâwûd et Tirmidhy ont rapporté ce hadith. Tirmidhy l'a considéré comme bon et authentique.]
    Le législateur a jugé cet acte bon du fait que c'est de la charité, de la générosité et un rapprochement entre les parents et les voisins. Châfi'y a dit :
    " Il est préférable que les voisins du défunt ou ses proches préparent pour la famille du défunt un plat qui els rassasiera le jour et la nuit de sa mort. Cela est une tradition prophétique et un rappel bienfaisant ainsi qu'un acte des gens de bien, avant nous et après nous."
    Tous les Ulémas ont recommandé d'insister auprès de la famille du défunt pour qu'elle mange, de crainte qu'elle ne s'affaiblisse en s'abstenant soit par timidité soit par tristesse. Mais ils ont dit : « Il est défendu de donner à manger aux femmes gémissantes parce que cela les fortifiera dans leur désobéissance ».
    Ils se sont aussi mis d'accord sur le fait qu'il est détestable que la famille du défunt prépare à manger elle-même et invite les autres parce que cela accroît leur malheur et est comparable aux actes antéislamiques. Ce fait est considéré commeéquivalent aux gémissements (lamentations). Quelques Ulémas l'ont déclaré illicite.
    Ibn Qudâma a dit :
    « Ceci est permis selon nécessité. Il y a des cas où des gens amènent le défunt d'un endroit très éloigné. Ils ont alors besoin de passer la nuit chez sa famille et manger chez elle ».

    La Permission de préparer le linceul et la tombe avant de mourir
    Dans le livre de Bukhâry :
    A l'époque du Prophète , le fait de préparer son linceul avant de mourir n’était pas désapprouvé.
    On a rapporté d'après Sahl qu’une femme offrit au Prophète une étoffe brodée aux bordures. Elle dit : « Savez-vous ce qu'est cette étoffe? » - Ils dirent: « C'est une cape ». - « Oui, répliqua t-elle, je l'ai tissée moi-même et je suis venu te le donner ô Prophète afin que tu la portes ».
    Le prophète l'accepta et il en avait besoin. Il sortit nous rencontrer en le portant. Elle plut à un tel qui dit : « Comme elle est belle ! Offre-la moi.» Les gens lui dirent : « Tu n'as pas bien agi. Le Prophète l'a portée alors qu'il en avait besoin, et toi tu la lui demandes en sachant qu'il ne refusera pas ».
    « Mais par Allah, dit-il, je ne la lui ai pas demandé pour la porter mais pour qu'elle soit mon linceul ».
    Sahl dit: « Et ce fut effectivement son linceul ».
    Hafez commente ce hadith en disant :
    Bukhâry donna l'explication suivante : les compagnons ont désapprouvé le fait de demander l’étoffe. Mais quand ils ont su la cause, ils ne l'ont pas désapprouvé. Il est donc permis de préparer ce qui est nécessaire pour le mort, comme le linceul, pendant sa vie. Ceci concerne-t-il également le creusement de la tombe? Il répliqua : Ibn Batâl a dit : « Il est permis de préparer les choses avant qu'elles soient nécessaires ».
    Il dit : « Plusieurs pieux ont creusé leurs tombes avant de mourir ».
    Zayn bin Munir n’était pas de cet avis : « Aucun des compagnons n'a fait cela. Ils l'auraient appliqué si c'était recommandé ».
    Ayny répliqua : « Cette abstention chez les compagnons ne signifie pas que ce n'est pas permis. Mais ce qui est apprécié chez les musulmans l’est encore plus chez Allah , surtout s'il est appliqué par l' élite des savants.
    Ahmad a dit: « Il n'y a aucun mal à acheter l'endroit de la tombe et qu'on charge de s'y enterrer. Il est rapporté d'après 'Othman, 'Aïcha et 'Omar bin Abdel 'Aziz (qu’Allah les agrée) qu'ils ont fait cela.

    Il est recommandé de souhaiter de mourir dans l'une des deux Mosquées sacrées.
    Il est recommandé de souhaiter la mort à l'une des deux mosquées sacrées, celle de la Mecque et celle de Médine. En effet, selon ce que Bukhâry a rapporté d'après Hafsa que 'Omar a dit:
    « Seigneur ! Offre-moi le martyre pour Ta cause et que ma mort soit dans le pays de Ton Messager ».
    Je dis : « Comment cela? ». « Allah me le donne s'Il veut, répliqua-t-il ».
    Tabarâny a rapporté d'après Jabir que le Prophète a dit:« Celui qui meurt dans l'une des deux Mosquées sacrées sera en paix le jour de la Résurrection.»[ Mussa bin Abdul Rahman bin Hibbân l'a considéré parmi les transmetteurs dignes de confiance ainsi que Abdullah bin Bu'ammal. Ahmad l'a considéré comme faible et Ibn Hibban comme digne de confiance.]

    La récompense de celui qui perd un de ses enfants 1 - Bukhâry a rapporté d'après Anas , d'après le Prophète :« Tout musulman dont trois des enfants meurent avant l'âge de la puberté gagnera le paradis grâce à la clémence d’Allah. »2 - Bukhâry et Muslim ont rapporté d'après Abu sa'ïd Khudry :
    Les femmes dirent au Prophète : « Accorde-nous un jour pour nous enseigner la science ». Il les exhorta et dit : « Si une femme perd trois de ses enfants, ils seront pour elle un paravent contre l’enfer ». Une autre femme continua : « Et deux enfants ? » «Et deux aussi, répondit-il ».

    La durée de vie de la nation musulmane Tirmidhy a rapporté d'après Abu Hurayra que le Prophète a dit : « La durée de vie des gens de ma nation se situe entre soixante et soixante dix ans;
    rares sont ceux qui dépassent cet âge ».


    La mort est un reposBukhâry et Muslim ont rapporté d'après Abu Qatada :« Un convoi funèbre passant près de l'Envoyé d'Allah , celui-ci dit :" Il y en a qui sont délivrés, et il y en a dont on est délivré ".- " Qui est le délivré et qui est celui dont on est délivré, ô Envoyé d'Allah ? ", lui demanda-t-on.- " Le Serviteur Croyant, répondit-il, est délivré des peines de ce monde;
    quant au Serviteur pervers, tout le monde en sera délivré: hommes, pays, arbres et animaux".


    Les caractéristiques du lavage
    Pour le lavage du mort, il faut baigner tout son corps dans l'eau une seule fois et ce, même s'il est en état d'impuretéou si la femme a ses règles.

    Il est recommandé de mettre le mort sur un endroit élevé,de le dévêtir ( Chafi'y trouve meilleur qu'on lave le mort dans sa chemise si elle est très mince et n'empêche pas l'eau d'arriver au corps, parce que le prophète fut lavé dans sa chemise. Mais ce qui est évident c’est que ce fait était spécifique au cas du prophète car il était usuel et connu de dévêtir les morts en couvrant leurs parties génitales) de lui couvrir les parties génitales si ce n'est pas un jeune enfant.

    Personne ne se présente au lavage sauf celui dont en a besoin, et le laveur doit être digne de confiance et pieuxpour qu'il annonce le bien et cache le mal qu'il voit. Chez Ibn Mâja : Le Messager de Dieu a dit : « Que vos morts soient lavés par des gens de confiance ».

    Il faut préciser le nom du mort en ayant l'intention de le laver parce que c'est lui qui est concerné par le lavage.

    On commence à presser le ventre du mort légèrement pour extraire ce qui est dedans puis on élimine la souillure de son corps en enroulant une serviette autour de la main et on essuie les parties génitales ; cela parce qu'il est défendu de les toucher.

    Ensuite, on lui fait ses ablutions comme pour la prière, suivant ce que le Messager de Dieu a dit : « Commencez par les parties droites et les endroits des ablutions ». Ceci dans le but de renouveler les traces de lueur qui vont briller le Jour de la Résurrection à cause des ablutions répétées.

    On le lave trois fois avec de l'eau et du savon ou avec de l'eau pure, en commençant par les parties droites. S'il apparaît que ceci ne suffit pas, on le lave cinq fois ou sept fois, car dans le livre « Sahih » il est rapporté :
    Le Messager de Dieu dit : « lavez-le d'un nombre impair ... trois fois, cinq fois, sept fois ou plus si cela vous parait nécessaire ».[ Ibn 'Abdul barr a dit : « Je ne connais personne qui a dit de laver le mort plus de sept fois. Ahmad et Ibn Mundhir ont considéré cela haïssable.] Ibn Mundhir a dit : « Il a donné la permission à condition de toujours faire le witr (nombre impair).»

    Si le mort est une femme, on lui dénoue les cheveux, on les lave, puis on les tresse à nouveau en arrière.
    Dans le hadith d'Umm 'Atiya il est dit : « On a fait des cheveux de la fille du prophète trois tresses. Je dis : " Vous les avez dénoués et vous avez refait trois tresses ? " Elle dit : Oui ».
    Chez Muslim : « On lui a fait des cheveux trois tresses : sur les deux côtés et le front.
    Dans le livre « Sahih » d'Ibn Hibban : l'ordre de les tresser était du Messager de Dieu : « Faites de ses cheveux trois tresses ».

    Après le lavage, on lui essuie le corps par une serviette propre pour que son linceul ne s'humidifie pas et on le parfume; le Messager de Dieu a dit : « Quand vous encensez le mort faites-le d'une façon impaire ».[ Rapporté par Bayhaqi, Hakim et Ibn Hibbân qui l'ont authentifié.]
    'Abu Wâ'ïl a dit : « Ali avait du musc, il a demandé à en être embaumé et il dit : c'est le parfum préféré du Messager de Dieu ».

    La plupart des Ulémas ont trouvé haïssable de rogner les ongles du mort, de couper une mèche de sa moustache, de ses aisselles ou de son pubis. Ibn Hazm l'a considéré comme permis.

    Ils se sont mis d'accord sur le fait que si le mort fait sortir quelques souillures après le lavage et avant l'ensevelissement, il faut laver l'impureté.
    Ils se sont mis en désaccord sur le fait de devoir recommencer sa purification :

    • Les hanafites les chafiïtes et les Malikites trouvent que ce n'est pas nécessaire.
    • D'autres ont dit : il faut répéter les ablutions;
    • Et d'autres encore ont dit : Il faut le relaver.

    Et l'origine de la doctrine de la plupart des savants en ce qui concerne le lavage est ce que la «Jama'a» a rapporté d'après Umm 'Atya : « Quand sa fille est morte, le Messager de Dieu entra nous dire : « Lavez-la trois fois, cinq fois ou plus s'il est nécessaire avec de l'eau et du lotus et que le dernier lavage soit avec du camphre et quand vous terminez, appelez-moi ». Quand nous avons terminé, nous l'avons appelé, alors il nous a donnée une étoffe et dit : « Enveloppez-la ».
    Les savants trouvent que la raison de l’utilisation du camphre est qu'il est parfumé et que c'est un moment où les anges se présentent. Le camphre apaise le corps et s'y infiltre, il chasse les vermines et empêche la décomposition rapide. Au cas où on n’en dispose pas, on utilise une autre matière qui a les mêmes caractéristiques.

    Les ablutions par le sable au cas où il n’y a pas d’eauAt-tayammoum
    Au cas où il n’y a pas d’eau, on fait au mort les ablutions par le sable.
    Allâh a dit :
    « …et que vous ne trouviez pas d’eau, alors recourez à la terre pure… »
    [ Sourate 5 – Verset 6 ]
    Le Messager de Dieu a dit :
    « Toute la terre m’a été donnée comme mosquée et son sable un moyen de purification pour ma nation et moi, tout homme de ma nation peut prier partout où l’heure de la prière lui survient, il a le moyen de purification. »[ Rapporté par Ahmad ]

    Il en est de même dans le cas où l'on craint la détérioration du corps si on le lave.
    Également dans le cas où la femme meurt parmi des hommes étrangers ou l'homme parmi des femmes étrangères.
    Abu Dâwûd a rapporté dans son livre «Marâsil» ainsi que al-Bayhaqî que le prophète (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) a dit :
    « Si une femme solitaire décède parmi des hommes ou un homme solitaire décède parmi des femmes, on leur fait les ablutions par le sable et on les enterre. Le cas est considéré comme celui où l'eau est inexistante ».
    Un proche avec qui le mariage est illicite (mahram) fait les ablutions par le sable par ses propres mains à la femme décédée. S'il n'y a pas parmi eux un proche, un homme étranger le fait à l'aide d'une étoffe avec laquelle il entoure sa main pour ne pas la toucher.
    C'est la doctrine de Abu Hanifa et Ahmad .
    Chez Mâlik et Châfi'y : « S'il y a parmi les hommes un proche mahram, il peut la laver car elle est considérée pour lui comme les autres hommes ».
    L' Imâm Malik a entendu les savants dire : « Si la femme qui décède n'a pas avec elle d'autres femmes pour la laver ni des hommes proches avec qui le mariage est illicite, ni un mari, on lui fait les ablutions avec le sable. On lui lave le visage et les mains grâce à du sable propre ».
    Il a dit : « Si l'homme décède parmi des femmes seulement, elles lui font les ablutions avec le sable ».




    Le statut légal du linceul
    L'ensevelissement d'un mort est une obligation collective qui, lorsqu'elle est remplie par un musulman, en dispense les autres.
    Al-Bukhârî rapporte que Khabbâb a dit :
    « Nous avions émigré avec le Prophète pour l'amour de Dieu et comptant sur Lui pour nous octroyer subsistance. Certains parmi nous moururent avant même d'en avoir mangé, tel Musâ'ab Ibn 'Umayr, qui fut tué lors de la Bataille de Uhud. Nous ne trouvâmes pour l'ensevelir qu'une étoffe en guise de manteau court, de sorte que si on lui en couvrait la tête, les pieds restaient découverts et si on lui enveloppait les pieds, la tête restait nue, alors le Prophète nous ordonna de lui en couvrir la tête et de mettre sur ses pieds des feuilles d'une herbe appelée: al-idhkhir (jonc aromatique). »

    Ce qui est louable en matière de linceul
    Qu'il soit neuf, propre, couvrant toute la dépouille, conformément à ce que rapporte Ibn Mâja et At-Tirmidhî, lequel le considère hasan (bon), d'après Qatâda , comme quoi le Prophète a dit :
    « Lorsque l'un de vous se charge des funérailles de son frère musulman, qu'il lui procure un linceul convenable».
    Qu'il soit blanc, conformément à ce que rapporte Ahmad, Abû Dâwûd et At-Tirmidhi qui l'a authentifié, d'après Ibn 'Abbâs :
    « Le Prophète a dit :
    " Choisissez des vêtements blancs, car ce sont les meilleurs vêtements, et faites-en un linceul pour vos morts ". »
    Qu'il soit encensé et parfumé, conformément à ce que rapporte Ahmad et Al-Hâkim qui l'a authentifié, d'après Jâbir , comme quoi le Prophète a dit :
    « Si vous encensez le linceul du mort, faites-le trois fois de suite. »
    Abû Sa'id Ibn 'Umar et Ibn 'Abbâs ont recommandé aux leurs d'encenser leurs linceuls.
    Qu'il soit constitué de trois pièces enveloppantes pour l'homme, et de cinq pour la femme, conformément à ce que rapportent Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dawud, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î, Ibn Mâja et Ahmad , d'après 'Âisha , laquelle déclare que le Prophète fut enseveli dans trois pièces de tissu blanc en coton neuf, sans chemise ni turban.
    At-Tirmidhî a dit : « C'est ce que la majorité des érudits parmi les Compagnons du Prophète et autres soutient.» De son côté, Sufyân Ath-thawrî a dit : « L'homme sera enseveli dans trois pièces de tissu, dont l'une sous forme de chemise, ou toutes les trois simplement enveloppantes. »
    Au cas où il serait impossible de se procurer deux pièces de tissu, une seule suffira, mais il est préférable d'en utiliser trois comme l'affirment Ash-Shâfi'î, Ahmad et Ishâq . Ils déclarent également que la femme sera ensevelie dans cinq pièces de tissu enveloppantes.
    Umm 'Atiyya rapporte que pour ensevelir sa fille, le Prophète lui donna un drap, un chemisier, un voile et deux pièces d'étoffe pour l'en envelopper.
    Ibn Al-Mundhir conclut : « La majorité des savants auxquels nous nous référons soutiennent qu'on ensevelit la femme dans cinq pièces de tissus. »

    Le linceul de celui qui est en ihram (en état de sacralisation)
    Lorsque celui qui est en état d' ihrâm vient à décéder, on le lave tel qu'on lave d'habitude les autres morts, mais on l'ensevelit dans son pagne, la tête découverte et sans le parfumer, car les conditions de l'ihrâm demeurent effectives, conformément à ce que rapportent Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dawûd, At-tirmidhî, An-Nasa'i, Ibn Mâja et Ahmad, d'après Ibn 'Abbâs qui déclare :
    « Un homme était avec le Prophète au Mont ' Arafa,
    lorsqu'il tomba de sa monture et se brisa le cou. On en informa le Prophète qui ordonna :
    « Lavez-le avec de l'eau et du lotus et ensevelissez-le dans les deux pièces de son pagne,
    sans le parfumer ni couvrir sa tête, car il sera ressuscité le Jour de la résurrection proclamant
    la talbiyya (formule que les pèlerins répètent durant le pèlerinage) ».
    [...]
    Il est réprouvable d'exagérer le prix du linceul
    Le linceul devra être convenable sans qu'il soit d'un prix exagéré. Ash-sha'bi rapporte que 'Alî a dit :
    « N'exagérez pas le prix du linceul, car j'ai entendu le Prophète dire :
    « N'exagérez pas le prix du linceul, car il se détériore rapidement ».

    [ Rapporté par Abû Dâwûd ; dans sa chaîne de transmission figure Abû Mâlik, lequel suscite des commentaires.]
    Par ailleurs, Hudhayfa a dit : « N'exagérez pas le prix du linceul et achetez-moi deux pièces de tissu propres. »
    De son côté, Abû Bakr recommanda : « Lavez mon vêtement que voici, ajoutez-y deux autres pièces de tissu et utilisez-les pour m'ensevelir. »
    'Â' isha lui dit : « Celui-là est vétuste. Alors il lui répondit : « Le vivant est plus en droit de porter du neuf; le linceul est destiné à contenir le pus. »

    Le linceul en soie
    Il est interdit à l'homme d'être enseveli dans un tissu en soie, alors que c'est permis pour la femme et ce, conformément au propos du Prophète concernant l'or et la soie :
    « Ils sont illicites aux hommes de ma Communauté, licites aux femrnes.»
    Toutefois, un grand nombre d'érudits estime réprouvable d'ensevelir la femme dans un linceul de soie, en raison du gaspillage que son prix implique, d'autant qu'il est réprouvable d'exagérer le prix du linceul. Ils établissent une différence entre l'utilisation de la soie comme parure de la femme de son vivant et le fait de le prendre comme linceul pour couvrir sa dépouille.
    Ahmad a dit : « Je n'aime pas qu'une femme soit ensevelie dans un linceul de soie. »
    Al-Hasan, Ibn Al-Mubârak et Ishâq l'ont eux-même réprouvé.
    Ibn AI-Mundhir ajoute: « Je n'ai point entendu d'opinion contraire à la leur. »

    Les frais du linceul sont prélevés sur le capital légué
    Lorsque le mort a légué un capital, les frais de son linceul sont prélevés dessus. Mais quand il n'a rien légué, ces frais incombent à celui qui assumait son entretien; sinon, les frais seront assumés par la trésorerie de l'Etat; sinon, ces frais incombent aux musulmans eux-mêmes, le cas de l'homme et celui de la femme étant en cela similaire.
    Ibn Hazm a dit : « Les frais du linceul et de l'enterrement de la femme seront prélevés sur son propre capital et n'incomberont en rien à son mari, car les biens des musulmans sont préservés, à moins d'une prescription coranique ou prophétique contraire. Le prophète a dit : « Le sang d'autrui et ses biens vous sont illicites. »
    Allâh a prescrit à l'époux de s'acquitter des frais d'entretien de sa femme, de ses vêtements et de son habitation. Or ni le linceul ni les frais de préparations de la tombe ne figurent dans lesdites prescriptions divines incombant à l'époux.»





    I - Son statut
    Il est convenu entre les Docteurs de la Loi que la prière pour le défunt est un devoir parce que le Messager de Dieu a ordonné aux musulmans de la faire et ceux-ci ont continué depuis son époque à l'exécuter. C’estune obligation dont le reste de la Communauté est exemptée dès lors qu'un groupe de musulmans s'en acquitte.
    Al-boukhâri et Muslim rapportent d'après Abu Hurayra que lorsqu'on apportait devant le prophète un mort endetté, il demandait s'il avait légué de quoi honorer sa dette. Si tel était le cas, il lui accordait lui-même la prière mortuaire; sinon, il ordonnait aux musulmans : « Accordez la prière mortuaire à votre compagnon ».

    II - L'avantage de faire la prière pour le défunt:


      1. El Jamâ'a a raconté, d'après Abu Hurayra , que le prophète a dit:

    « Quiconque suit un convoi funèbre et accomplit la prière du mort, bénéficiera d'un qîrât ; quiconque y participe jusqu'à la fin des funérailles bénéficiera de deux qîrât, dont le plus petit est de la dimension de Uhud - ou dont l'un est de la dimension de Uhud ».


      1. Muslim a rapporté Khabbab a dit:

    « Ô 'Abdallah Ibn 'Umar, n'entends-tu pas ce que dit Abu Hurayra? Il déclare avoir entendu le prophète dire :
    « Quiconque suit un convoi funèbre depuis le lieu du décès, participe à la prière accordée à la dépouille et la suit jusqu'à ce qu'elle ait été enterrée, bénéficiera en récompense de deux qîrât dont chacun est de la dimension de Uhud. Et quiconque participe à la prière accordée à la dépouille puis revient, bénéficiera d'une récompense de la dimension de Uhud. »
    Ibn 'Omar envoya chez 'Aïcha pour la questionner au sujet des paroles d'Abu Hurayra . A son retour Khâbbab lui rapporta la réponse d'Aïcha. Il dit : « Aïcha dit : "Abu Hurayra a dit la vérité ".» Alors Ibn 'Omar dit: « Nous avons manqué par négligence trop de qîrâts."»

    III - Les conditions de la prière sur le mort :
    Comme la prière pour le défunt est une prière ordinaire donc ses conditions seront les mêmes que celles de la prière obligatoire: c'est-à-dire la purification de l'impureté majeure et mineure, l'orientation vers la Ka'ba et la dissimulation des parties intimes. Mâlik raconte d'après Nâfi'y que 'Abdullah bin 'Omar disait : « personne ne fait la prière pour le défunt que s'il est purifié. »
    La prière pour le défunt diffère des autres prières obligatoires parce qu'elle n'a pas un moment précis, on la fait à n'importe quelle heure quand elle se présente, même aux moments interdits pour la prière selon les hanafites et les chafi’ites.
    Ahmad, Ibn El Mubârak et Ibn al-ishaq ont considéré comme réprouvable qu'on fasse la prière pour le défunt au lever du soleil, à midi précis et au coucher du soleil, sauf si l'on craint la détérioration du corps.

    IV - Les éléments obligatoires de la prière du mort:

    La prière pour le défunt est composée d'actes obligatoires sans lesquels elle ne serait pas valide. Si on laisse tomber un de ces éléments alors la prière sera annulée et ne sera plus légale.
    Voici ces éléments :
    1 - L'intention:
    Dieu dit :
    « On ne leur a ordonné que d'adorer Dieu en Lui vouant un culte exclusif »
    [Sourate 98 - Verset 5 ]
    Et le prophète a dit :
    « Les actes ne valent que par les intentions et à tout un chacun ce dont il a nourri l'intention ».
    L'intention se fait au fond du coeur, on ne doit pas exprimer son intention à voix haute.

    2 - Se tenir debout pour celui qui en est capable :
    Chez la plupart des ulémas c'est un élément essentiel. La prière pour le défunt ne sera pas acceptée si celui qui prie se trouve sur le dos d'un animal ou assis sans excuse valable. L'auteur du « Mughni » dit : " On ne doit pas faire la prière pour le défunt quand on se trouve sur le dos d'un animal parce que la station debout est un acte obligatoire."Abu Hanifa, Al Chafi'y et Abu Thawr admettent cet avis et je ne connais personne qui le conteste.
    Il est préférable pour celui qui fait la prière de mettre la main droite sur la main gauche en se tenant debout, comme il le fait durant la prière obligatoire, quelques-uns ont dit que ce n'est pas nécessaire, mais le premier avis est plus valable.

    3 - Les quatre formule de « Takbir » (dire : « Dieu est le plus grand » quatre fois):
    Bukhâry et Muslim ont rapporté d'après Jâbir :
    Le prophète fit la prière pour le Négus, il prononça quatre fois : « Dieu est le plus grand.»
    Tirmidhy dit : « Les Ulémas et les compagnons du prophète et d'autres firent ceci.Sufyân, Mâlik, Ibn Mubârak, Châfi'y, Ahmad et Ishâk dirent de même.

    4 - Lever les mains au moment du takbir:
    Il est de la Sunna de ne lever les mains quand on fait la prière pour le défunt que quand on dit : « Dieu est le plus grand » la première fois, parce que le prophète n'a levé les mains que la première fois seulement.
    Chawkâni dit : Après avoir mentionné les divergences et commenté les divers arguments et preuves, Ash-shawkani dit : « à part la première takbîra, rien de plausible n'est confirmé prouvant que le prophète levait les mains dans les autres takbîra. De même que nulle preuve n'est attestée dans les actes et les propos des Compagnons à ce sujet. Aussi sied-t-il de ne lever les mains que lors de la première takbîra,du moment que le passage d'une rak'a à une autre - acte nécessitant de lever à nouveau les mains avec la takbîra - est un principe qui, à l'opposé des prières prescrites, n'existe pas dans la prière mortuaire. »

    5 - Réciter la Sourate «Al Fatiha» à voix basse et demander la bénédiction et paix de Dieu pour le Messager de Dieu.
    Ash-shafé’i rapporte dans son Musnad que d’après Abu Umâma bin Sahl , que l'un des compagnons du prophète l’a informé qu'il est de la Sunna que l'imam qui dirige la prière pour le défunt dise :
    « Dieu est le plus Grand » puis récite la «Fatiha» à voix basse, directement après la formule de takbir ensuite il demande la bénédiction et la paix de Dieu pour le prophète et il invoque Dieu sincèrement pour le mort, sans rien réciter du Coran lors des autres takbîra, et enfin achève la prière en prononçant en lui-même le salut final. (La majorité des doctes soutient que l'imâm prononce haut la takbîra et le salut final pour en informer les gens qui sont derrière lui).
    L'auteur de «Al-Fath» ( Ibn Hajar Al-'Asqalânî), dit : La chaîne de transmission est authentique.
    Bukhâry a rapporté d'après Talha ibn 'Abdullah : J'ai fait la prière avec Ibn 'Abbas pour un défunt, il y récita la «Fatiha» et dit : C'est une Sunna.
    Tirmidhy l'a rapporté aussi et dit : Certains des Ulémas firent ceci, comme les compagnons et d'autres, ils récitèrent la « Fatiha » après avoir dit : « Dieu est le plus grand » pour la première fois.
    C'est l'avis de Chafi'y, Ahmad et Ishâq également.
    Ceux qui disent qu'il faut réciter la Sourate «Al-Fatiha» présentent des preuves telles : que le prophète l'a appelé «prière» (salât), il a dit : « Faites la prière (la salât) pour votre compagnon » et il a dit encore « Celui qui ne récite pas « la mère du Coran » (al-fatiha), sa prière n'est pas acceptée.»

    La forme et la position de la demande de la bénédiction et la paix de Dieu sur son Messager.
    On demande la bénédiction et la paix de Dieu sur son Messager sous n'importe quelle forme. On peut dire :
    « Ô, notre Dieu bénis Muhammad »et ce serait suffisant, mais il vaut mieux continuer:« Ô, notre Dieu bénis Muhammad et la famille de Muhammad comme tu as béni Ibrâhim et la famille d'Ibrâhim, et prends Muhammad et la famille de Muhammad dans Ta grâce comme tu as pris Ibrâhim et la famille d'Ibrâhim dans Ta grâce, tu es loué et glorifié dans tous les mondes.»
    Et l'on prononce ceci après la deuxième formule de takbir comme il est connu, même si rien n'a été cité à propos de sa position.

    6 - L'invocation:
    Les Ulémas se sont mis d'accord pour affirmer que c'est un élément essentiel, d'après ce que le prophète a dit :
    « Quand vous priez pour le défunt, citez une invocation.»
    [ Rapporté par Abu Dâwûd, Al Bâyhaqi et Ibn Hibbân, Ibn Hibbân l'a authentifié.]
    N'importe quelle invocation, même courte, serait bonne, et il est préférable de prononcer une de ces invocations :

    • Abu Hurayra rapporte que le prophète invoqua Dieu lors d'une prière mortuaire et dit :

    « Seigneur, Tu es son Dieu ; c'est Toi Qui l'as créé ; c'est Toi Qui as pourvu à sa subsistance ; c'est Toi Qui l'as guidé sur la voie de l'Islam ; c'est Toi Qui as repris son âme et c'est Toi qui connais ce qu'il cachait et ce qu'il publiait. Nous sommes venus intercéder en sa faveur. Pardonne-lui ses péchés. »
    [ Rapportés par Ahmad et Abû Dâwûd.]

    • Wathîla bint AI-Asqa' a dit: Le prophète a dirigé la prière pour un défunt musulman, je l'ai entendu dire :

    « Le prophète accorda la prière mortuaire à un musulman décédé et je l'entendis dire :
    « Seigneur, untel, fils d'untel, est auprès de Toi et en Ta protection. Préserve-le des tourments de la tombe et du supplice de l'Enfer. Tu es digne de Toute Promesse et de Toute Equité. Seigneur, pardonne-lui et accorde-lui Ta Miséricorde. Tu es digne de Pardon et de Miséricorde ».

    [ Rapportés par Ahmad et Abû Dâwûd.]

    • 'Awf bin Mâlik dit : j'ai entendu le prophète dire dans une prière pour un défunt :

    « Seigneur, pardonne-lui. Accorde lui Ta Miséricorde. Fais-lui grâce. Elargis la porte par laquelle il entrera. Lave-le avec l'eau, la neige et la grêle. Purifie-le des péchés comme on purifie le vêtement blanc de toute souillure. Accorde-lui une demeure qui soit meilleure que la sienne, une famille meilleure que la sienne, une épouse meilleure que la sienne et préserve-le des tourments de la tombe ainsi que du supplice de l'Enfer.»
    [ Rapporté par Muslim ]

    • Abu Hurayra a dit : Le prophète a fait la prière pour un défunt et dit :

    « Seigneur, pardonne-nous tous, vivants et défunts, petits et grands, hommes et femmes, présents et absents. Seigneur, fais en sorte que celui que Tu gardes vivant observe la voie de l'Islam, et que celui que Tu rappelles à Toi meurt en ayant la foi. Seigneur, ne nous prive pas de sa récompense et ne nous égare pas après lui. » [ Rapporté par Ahmad, Abu Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î et Ibn Mâja ]
    Si le défunt était encore un enfant, il est préférable de dire:
    « Notre Dieu fait qu'il nous précède au Paradis et qu'il intercède en notre faveur »
    [ Rapporté par al-Bukhâry et al-Bayhâqy d'après la version d'El Hasan.]
    AI Nawawy dit : Si le défunt est un petit garçon ou une petite fille on se limite à dire:
    « Notre Dieu, pardonne les péchés de nos vivants et de nos morts, etc.»
    et on y ajoute: « Seigneur, fais de lui le précurseur de ses parents au Paradis, leur trésor dans la balance des bonnes oeuvres, un bon exemple pour eux, une leçon qui les exhorte au bien et un intercesseur en leur faveur. Seigneur, inspire-leur patience et endurance, ne les abandonne pas après lui à la tentation et ne les prive pas de sa récompense. »
    Quand faut-il prononcer ces invocations ?
    AI Shawkâny dit :
    "On n'a pas d’éléments pour savoir quand prononcer ces invocations. Celui qui prie pourra donc les prononcer toutes à la suite après la première, la deuxième ou la troisième takbira, ou bien aussi en réciter une après chaque takbira ou chaque couple de takbira, de manière à faire toutes les invocations rapportées d'après le prophète »
    De plus, ash-shawkani ajoute qu'il semble plus plausible de proclamer ces invocations au masculin, que le défunt soit du sexe masculin ou féminin, car le réfèrent est toujours un : le mort.

    7 - Invoquer Dieu après la quatrième formule du takbir :
    Il est louable d'invoquer Dieu après la quatrième formule du takbir, même si celui qui fait la prière avait déjà invoqué Dieu après la troisième formule du takbir.
    Ahmad rapporte d'après Abdullah ibn Abu 'Awfa que, quand la fille de ce dernier fut morte, il a prononcé quatre fois de suite la takbîra, puis se mit à invoquer Dieu un moment. Il expliqua ensuite son geste en ces termes : « C'est ainsi que le prophète procédait lors de la prière du mort ».
    Ash-Shâfi'î ajoute : « Après cela, il dira : « Seigneur, ne nous prive pas de sa récompense et ne nous abandonne pas après lui à la tentation.»
    Abu Hurayra rapporte que les Prédécesseurs disaient après la quatrième takbîra :
    « Seigneur, accorde-nous une bonne œuvre ici-bas et une bonne œuvre dans l'au-delà, et préserve-nous des supplices de l'Enfer. »

    8 – La salutation :
    Les Ulémas se sont mis d'accord que c'est une obligation, sauf Abu Hanifa qui a dit que les deux salutations sont recommandées mais pas obligatoires.
    Ils sont de l'avis que la salutation est obligatoire car la prière pour le défunt est une prière comme les autres et pour qu'une prière soit correcte on doit faire les salutations.

    • Ibn Mas'ud dit : " les salutations dans la prière pour le défunt sont comme les salutations dans la prière obligatoire."

    On doit dire au moins : « Que la paix soit sur vous.»

    • Ahmad fut de l'avis qu'une seule salutation est de la Sunna, on la fait en tournant la tête vers l'épaule droite, et il n'y a aucun inconvénient à ce que celui qui fait la prière ne tourne pas son visage vers le côté droit quand il fait la salutation (il peut regarder devant lui) puisque le prophète faisait ainsi, ses compagnons aussi faisaient une seule salutation, et du temps des compagnons personne ne fit autrement.


    • Ash-shafi'y a trouvé préférable qu'on fasse deux salutations, la première en tournant la tête vers l'épaule droite et la deuxième en la tournant vers l'épaule gauche.


    • Ibn Hazm dit : "la deuxième salutation est un acte d’adoration et une bonne action."


    Comment on effectue la prière pour le défunt
    Après avoir rempli les conditions de la prière, celui qui fait la prière nourrit son intention de prier pour les défunts présents, se tient debout en levant les mains et dit :« Dieu est le plus grand »,puis il met sa main droite sur sa main gauche et se met à réciter la «Fatiha», ensuite il dit : « Dieu est le plus grand » et prie pour le prophète , puis il dit : « Dieu est le plus grand » et fait l'invocation pour le défunt, ensuite il dit: « Dieu est le plus grand» et invoque encore Dieu, enfin il fait la salutation dernière.

    La position de l'Imam par rapport à l'homme et à la femme
    Il est de la Sunna que l'Imam se tienne auprès de la tête de l'homme mort et auprès de la taille de la femme morte.
    On a rapporté que Anas a fait la prière pour un homme mort en se tenant à hauteur de sa tête, puis une fois la prière terminée, on lui apporta une femme morte, il fit la prière pour elle en se tenant à hauteur de sa taille. On le questionna à ce propos et on lui dit : « Le prophète faisait de même ? » Il dit : « Oui.»[ Rapporté par Ahmad, Abu Dâwûd, Ibn Maja et Tirmidhi qui l'a considéré comme bon.]
    Al Tahâwi dit : "Ceci est préférable pour nous, les actes qu'on a rapportés d'après le prophète le confirment."

    La prière pour plus d'un défunt
    S'il y a plus d'un défunt, hommes ou femmes, ils seront disposés en rang devant l'imâm et en direction de la Ka'ba, le plus pieux en première position par rapport à la Ka'ba. L’Imam fait une seule prière pour tous les défunts ensemble.
    Si les morts étaient des hommes et des femmes, l'Imam peut faire la prière pour les hommes à part et les femmes à part, et il peut faire la prière pour les hommes et les femmes réunis. On allonge les hommes du côté de l'Imam et les femmes du côté de la Qibla.
    D'après Nafi'y, Ibn 'Omar fit la prière pour neuf hommes et femmes défunts, les hommes furent allongés du côté de l'Imam et les femmes du côté de la Qibla, en un seul rang.
    Dans la prière pour Um Kultum (la fille de 'Ali et la femme de 'Omar) et pour son fils, Zayd, Ibn 'Abbas, Abu Hurayra, Abu Saïd et Abu Qatada étaient présent on allongea le garçon du côté de l'Imam qui était Sa'îd Ibn Al-'As. Un homme, trouvant indigne qu’on allonge l’enfant du côté de l’imam dit : Qu'est ce que c'est que cela? Ils répondirent : « C'est de la Sunna.» [ Rapporté par Al Nasâ'y et AI-Bayhaqi l'ont rapporté. Al Hafez dit : "sa chaîne de transmission est authentique."]
    Selon un hadith: si l'on fait la prière réunie pour un garçon et une femme morts, on allonge le garçon du côté de l'Imam et la femme du côté de la Kaaba.
    S'il y avait des hommes, des femmes et des garçons, on disposera du côté de l'imâm les hommes, suivis des enfants,et les femmes du côté de la Ka'ba.

    La recommandation de se tenir droit en trois rangs
    Il est préférable que ceux qui font la prière se tiennent droits en trois rangs égalisés.
    Mâlik bin Hubayra a rapporté que le prophète a dit :
    « Si le nombre de musulmans qui font la prière pour un défunt croyant arrive à être trois rangs, Dieu pardonnera à ce défunt.» [ Ahmad, Abu Dâwûd, Ibn Mâja, Tirmidhy l'ont considéré comme bon et AI-Hâkim l'a considéré comme authentique.]
    C'est pour cette raison que Mâlik Ibn Hubayra s'arrangeait-il, lorsque ceux qui assistaient à la prière mortuaire étaient peu nombreux, de les disposer en trois rangs.
    Ahmad a dit : Il a considéré comme préférable, quand le nombre de ceux qui font la prière fut petit,d'augmenter le nombre des rangs pour qu'il soit trois.
    Ils ont dit : " et si les gens qui faisaient la prière n’étaient que quatre ? " Il répondit : il les divisait en deux rangs, deux par rang, et il a considéré comme haïssable de les disposer en trois rangs d’un homme chacun.

    La recommandation d’être nombreux à la prière mortuaire
    Il est recommandé que les gens qui font la prière pour un défunt soient nombreux, car 'Aïcha a rapporté que le prophète a dit :
    «Tout croyant à la prière mortuaire duquel assiste un groupe de musulmans formant une centaine de personnes qui intercèdent tous en sa faveur, bénéficiera, auprès de Dieu, de leur intercession ».
    [ Rapporté par Ahmad, Muslim et Tirmidhy ]
    D'après Ibn 'Abbas : j'ai entendu le prophète dire :
    « Tout homme musulman à la prière mortuaire duquel assistent quarante hommes qui n'associent rien à Dieu, bénéficiera auprès de Dieu de leur intercession. »[ Rapporté par Ahmad, Muslim et Abu Dâwûd ]

    Celui qui manque une partie de la prière mortuaire
    Celui qui a manqué de dire « Dieu est le plus grand » dès le début, il est préférable qu'il répète ce qu'il a manqué. S'il ne le fait pas, il n'y a pas de mal à cela.
    Ibn 'Omar, Hassan, Ayub Al-Sakhtiyyanî et Al-Awzâ'î ont dit : " on n'a pas à répéter ce qu'on a manqué des formules du takbir, et on fait les salutations avec l'Imam."
    Ahmad dit : " si on ne répète pas ce qu'on a manqué, ceci ne fait rien."
    L'auteur du Al-Mughni (ibn Qudama) fut pour cet avis. Il dit : " nous agissons conformément aux paroles de Ibn 'Omar ."
    Aucun des compagnons ne fit autre que ceci. Et l'on a rapporté d'après Aïcha qu'elle a dit une fois : « Ô Envoyé de Dieu, il m'arrive, en prenant part à la prière du mort, de ne pas entendre certaines takbîra. Alors il lui répondit : « Tu répéteras celles que tu auras entendues, sans te soucier de celles que tu auras manquées ».
    C'est là une réponse explicite. par ailleurs, les takbîra se formulant à la suite, il n'est pas indispensable de formuler celles que l'on aura manquées, et ce, à l'instar des takbîra des deux fêtes. »

    Ceux à qui on accorde la prière mortuaire et ceux à qui on ne l'accorde pas

    Les Ulémas se sont mis d'accord sur le fait qu'on doit prier pour tout musulman décédé homme ou femme, jeune ou âgé. Ibn Mundhir a dit : « Les savants ont admis à l'unanimité l'idée qu'on prie pour le bébé décédé s'il nait vivant. C'est à dire si l'on s'assure qu'il est vivant par des cris, des éternuements ou des gestes. »
    D'après Mughira bin Chu'ba le prophète a dit :
    « Celui qui est à dos de monture marchera derrière le convoi funèbre, le piéton devant, près de la dépouille, à sa droite ou à sa gauche ; l'avorton bénéficiera de la prière mortuaire, et pour ses parents, on invoquera le pardon et la miséricorde divines ».[ Rapporté par Ahmad et Abu Dâwûd]
    Abû Daoud ajoute :
    « Le piéton marche derrière la dépouille, devant elle, à sa droite ou à sa gauche, tout près d'elle. »
    Dans une autre version : « Celui qui est à dos de monture se placera derrière le convoi funèbre, et le piéton là où il veut ; le petit enfant bénéficiera de la prière mortuaire. »[ Version rapportée par Ahmad, An-Nasâ'î et At-Tirmidhî, qui l'a authentifiée.]

    Le cas de l’embryon ou du fœtus issu d’une fausse couche

    • L’embryon qui a moins de quatre mois ne nécessite ni lavage ni prière. On l'enveloppe dans une étoffe et on l'enterre et ceci à l'unanimité des savants.


    • S'il a plus de quatre mois et qu'il naît vivant, on le lave et on prie pour lui selon l'accord des ulémas.


    • S'il est mort-né, il ne bénéficiera pas de la prière, selon les hanafites, Mâlik, Al-Awzâ'î et Al-Hasan .

    A ce propos, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î Ibn Mâja et Al-Bayhaqî rapportent, citant Jâbir , que le prophète a dit :
    « Si l'avorton est né vivant, il bénéficiera de la prière mortuaire et de la succession ».
    Dans le hadith il y a condition qu'il naisse vivant.
    Ahmad, Sa'îd, Ibn Sîrîn et Ishâq soutiennent qu'il faut laver l'avorton mort-né et lui accorder la prière mortuaire, conformément à ce qui a été rapporté dans un autre hadîth stipulant que le fœtus, dès quatre mois, est pourvu du souffle de la vie et mérite dès lors la prière mortuaire
    Ils s'appuient sur le hadith précédent et le hadith suivant :
    « On prie pour l'avorton mort-né par c’est un souffle de vie exactement comme le fœtus qui naît vivant ».
    Le prophète a dit qu'à partir de quatre mois il aura une âme et ceci fait preuve contre tout avis contraire.



    Son statut
    Tous les musulmans se sont mis d'accord sur le fait que l'enterrement d'un mort est une obligation qui une fois accomplie par les uns, ne constitue plus un devoir pour les autres.
    Allâh dit :
    « N’avons-Nous pas fait de la terre un endroit les contenant tous, les vivants ainsi que les morts? »
    [ Sourate 77 – Verset 25 et 26 ]

    L'enterrement pendant la nuit
    La plupart des ulémas trouvent qu'il est permis d'enterrer un mort le jour ou la nuit.
    Le Messager de Dieu a enterré de nuit l'homme qui récitait à haute voix les formules d'adoration et d'invocation la nuit. De même que 'Alî a enterré de nuit Fâtima . On a également été enterrés de nuit, Abû Bakr, 'Uthmân, 'Â'isha et Ibn Mas'ûd .
    Par ailleurs, Ibn 'Abbas rapporte :
    Le Prophète descendit dans une tombe la nuit et on lui alluma une lampe. Il prit la dépouille du côté de la Ka'ba et lui dit : « Que Dieu t'accorde Sa Miséricorde, Tu craignais Dieu et récitait mélodieusement le Coran », puis il formula quatre fois la takbîra. [ Rapporté par at-tirmidhi et dit : Il est bon.]
    Il ajoute que la plupart des savants ont permis d'enterrer les morts pendant la nuit mais à condition qu'on ne néglige aucun des droits du défunt et surtout la prière pour lui; sinon, elle devient déconseillée et réprouvable .
    Muslim a rapporté :
    Le Prophète prononçait son sermon, il rappela le cas d'un homme parmi ses compagnons qu'on avait enseveli dans un linceul médiocre et enterré la nuit. Alors il a déconseillé d'enterrer les morts pendant la nuit sauf en cas de nécessité.
    Ibn Maja a rapporté d'après Jâbir :
    Le Messager de Dieu a dit : « N'enterrez pas vos morts la nuit si vous n'y êtes pas obligés.»

    L'enterrement au moment du lever du soleil, du midi, et du coucher du soleil
    Tous les Ulémas se sont mis d'accord sur le fait que si l'on craint que la dépouille du défunt se détériore il est permis d'enterrer les morts à ces trois moments, sans que ce soit considéré comme haïssable.
    Si on ne craint pas sa détérioration il est permis de l'enterrer à ces trois moments chez la plupart des ulémas à condition de ne pas avoir l'intention de le faire exprès, à ce moment là l'enterrement est réprouvable, selon ce que Ahmad, Muslim et les auteurs des livres «Sunan» ont rapporté d'après 'Uqba :
    « Le Prophète nous déconseillait de procéder à la prière ou à l'enterrement de nos morts à trois moments de la journée : au lever du soleil, à midi, et au coucher du soleil. »
    Les hanbalites affirment qu'il est réprouvable d'enterrer un mort à ces moments de la journée, conformément aux termes du hadith cité.

    La recommandation d’augmenter la profondeur de la tombe
    Ce qui est désigné par l'enterrement c'est cacher le défunt dans une fosse dans la terre qui empêche l'odeur de se répandre et les bêtes féroces et les oiseaux de l'atteindre. Une fois que cet objectif est réalisé le devoir est alors accompli. Mais, il faut que la profondeur de la tombe soit de la taille d'un homme. C’est ce que Nasâï et Tirmidhy ont rapporté, et Tirmidhy a considéré comme authentique d'après Hichâm bin 'Amir :
    « Nous nous plaignîmes auprès du Prophète le jour de Uhud et dîmes:
    Ô Envoyé de Dieu, il nous est pénible de creuser une tombe pour chaque mort".
    Le Prophète nous répondit : « Creusez et approfondissez en ayant soin de bien faire, puis inhumez deux ou trois personnes dans la même fosse.- Qui mettrons nous en premier, ô Envoyé de Dieu? demandèrent-ils.- Commencez par celui qui est le plus versé dans le Coran » répondit le Prophète.Le rapporteur ajouta : « Mon père était, ce jour-là, le troisième enterré dans la même tombe »

    Ibn Abu Chayba et Ibn Mundhir ont rapporté d'après 'Omar :

    « Approfondissez les tombes de la hauteur d'une taille d'homme et davantage. »
    Chez Abu Hanifa et Ahmad on approfondit à la moitié de la taille d'une personne, si on dépasse ceci cela est mieux.

    La préférence de faire un lahed et non un choq
    Le "lahd" consiste à pratiquer une excavation latérale dans la tombe, du côté de la Ka'ba, sur laquelle sont posées des briques de sorte qu'elle constituent une sorte de toit.
    Le " choq" est une fosse au milieu de la tombe dont les côtés sont construits en briques et sur laquelle on pratique une couverture en guise de de toit.
    Tous les deux sont légaux mais le premier est préféré.
    D'après ce que Ahmad et Ibn Mâja ont rapporté d'après Anas :
    « Lorsque le Prophète décéda, il y avait deux hommes qui creusaient les tombes, l'un pratiquait la technique du lahd l'autre celle du shoq. Les musulmans hésitèrent et ne surent lequel des deux appeler. Alors ils décidèrent de s'en rendre à Dieu et de les avertir tous les deux, de sorte que celui qui arriverait le premier serait chargé de creuser la tombe du Prophète . Celui qui pratiquait le lahd se présenta avant l'autre et sa technique fut adoptée. »
    Ce qui prouve que les deux pratiques sont aussi bien permises l'une que l'autre. Le lahd est toutefois privilégié,conformément au hadith que rapportent Ahmad, Abû Dâwûd, At- Tirmidhî - lequel le considère bon (hasan) - et Ibn Mâja d'après Ibn 'Abbâs , disant que le Prophète a dit :
    « A nous le lahd, aux autres le shoq ».

    Comment déposer le mort dans la tombe
    Conformément à la tradition, il faut si possible introduire la dépouille dans sa tombe par les pieds. A ce propos, Abû Dâwûd, Ibn Abî Shayba et Al-Bayhaqî rapportent d'après 'Abdallâh Ibn Zayd , que celui-ci introduisit la dépouille d'un mort dans sa tombe du côté des pieds et dit : « Telle est la tradition ». Toutefois s'il n'est pas possible de l'introduire ainsi, on procèdera de la façon qu'on veut.
    Ibn Hazm soutient quant à lui qu l'on introduit le défunt dans la tombe de n'importe quelle manière, ça peut être en orientant le visage vers la Qibla ou en tournant le dos à la Qibla ou par la tête du défunt ou par ses pieds car il n'y a pas de texte spécifique à ce propos.

    La préférence de diriger la tête du défunt dans sa tombe vers la direction de la Qibla, d'invoquer Dieu pour lui et de délier son linceul
    La tradition adoptée par les érudits est de déposer la dépouille dans sa tombe sur le côté droit, face à la Ka'ba, et que celui qui la dépose dise :« Au nom de Dieu et selon la tradition du Messager de Dieu », et délie le linceul.
    D'après Ibn 'Omar :
    « Le Prophète disait en déposant un défunt : « Au nom de Dieu et selon la tradition de son Messager ».[ Rapporté par Ahmad, Abu Dâwûd, Tirmidhy et Ibn Mâja. Nasâï l'a rapporté selon une chaîne de transmission accordée au Prophète et une autre accordée à l'un de ses compagnons.]

    Il est réprouvable de déposer des effets (vêtement, oreiller ... ) dans la tombe
    Les ulémas ont considéré comme réprouvable le fait que l'on fasse porter au défunt une robe ou qu'on lui mette un coussin sous sa tête dans la tombe.
    Ibn Hazm ne trouve pas de mal à mettre une étoffe de tissu dans la tombe sous le flanc du défunt, selon ce que Muslim a rapporté d'après Ibn 'Abbâs :
    « On étendit dans la tombe du Prophète une couverture rouge.»
    Ainsi, Dieu Tout Puissant ne réprouva point une tel pratique.
    Ceux qui ont fait cet acte étaient les meilleures des personnes de la terre à ce moment là et ils l'ont fait à l'unanimité. Personne parmi eux ne l'a dénié.
    Les Ulémas ont recommandé de mettre dans la tombe sous la tête du défunt une quantité de terre argileuse pétrie, une pierre ou de la terre sèche, on tourne le défunt sur son côté droit, sa joue posée sur cette terre après avoir éloigné le linceul de sa joue.
    'Omar a dit : « Lorsque vous me déposez, appliquer ma joue sur la terre. »
    Dahhâk a recommandé qu'on délie son linceul et qu'on découvre sa joue.
    Les savants trouvent également louable de soutenir la dépouille avec de la terre, avec une brique ou autre, derrière le dos, afin qu'elle ne se renverse pas sur la nuque.
    Abû Hanîfa, Mâlik et Ahmad estiment louable d'étendre une pièce d'étoffe sur la dépouille de la femme lors de son introduction dans la tombe (sans procéder de même pour l'homme). Les shâfi'ites le considèrent également louable pour l'homme.

    La recommandation de lancer trois poignées de sable sur la tombe
    Il est recommandé pour ceux qui sont présents de lancer chacun trois poignées de terre dans la tombe du côté de la tête du défunt selon ce que Ibn Mâja a rapporté :
    « Le Prophète a fait la prière pour un mort
    puis il s'approcha de la tombe et lança trois poignées du côté de sa tête ».

    La recommandation d'invoquer Dieu pour le défunt après l'enterrement
    Il est louable d'invoquer le pardon divin pour le mort après son inhumation,tout comme il est louable d'invoquer Dieu pour qu'Il lui accorde de l'assurance, car c'est à ce moment qu'il subit l'interrogatoire.
    'Uthmân rapporte que lorsque le Prophète achevait d'inhumer le mort, il se tenait près de la tombe et disait :
    « Invoquez Dieu pour qu'Il accorde le pardon et de l'assurance à votre frère, car il est en train de subir l'interrogatoire. »[ Rapporté par Abu Dâwûd, Hâkim et Bazzâr ont rapporté ce hadith, Hâkim l'a authentifié. Bazzâr a dit: il n'est rapporté d'après le Prophète que sous cette forme ]

    Ruzayn rapporte que lorsque 'Ali achevait d'inhumer un mort, il disait :
    « Seigneur, voici Ton serviteur venu résider auprès de Toi
    - sachant que Tu es le plus digne des hôtes - pardonne-lui et élargis son entrée. »

    Ibn Abbas a recommandé de réciter le début et la fin de la Sourate «La vache» sur la tombe et après l'inhumation. Bayhaqî l'a rapporté selon une chaîne de transmission bonne.




    Il est de tradition que la tombe soit élevée d'un empan, afin qu'on reconnaisse que c'est une tombe. Il est par suite illicite de l'élever plus que ça. D'après ce que Muslim et d'autre ont rapporté d'après Harûn que Thumama ibn Shufayy a raconté:
    « Nous étions avec Fadâla Ibn 'Ubayd au pays des Byzantins, à Rhodes, quand l'un de nos compagnons décéda. Alors Fadâla Ibn 'Ubayd ordonna de niveler sa tombe, puis il dit: J'ai entendu le prophète ordonner de niveler les tombes.
    Abu Al-Hayyâj Al-Asadî a raconté:
    'Ali bin Abu Tâlib m'a dit : Veux-tu que je t'apprennes ce que le prophète m'avait appris ? Ne laisse aucune statue sans que tu ne la détruises ni une tombe élevée sans que tu ne la nivelles.
    Tirmidhî a dit : « Les ulémas admettent cet avis. Ils considèrent haïssable d'élever la tombe au dessus du niveau de la terre de plus que ce qu'il faut pour savoir que c'est une tombe afin d'éviter de marcher dessus ou de s'y asseoir. » Les gouverneurs détruisaient les constructions qui, dans les cimetières, dépassaient le niveau légal, conformément à la tradition authentique. »
    Châfi'y a dit : "Je n'aime pas qu'on ajoute à la tombe de la terre autre que celle creusée de la tombe elle-même,je n'aime pas non plus qu'on l'élève de plus qu'un empan, ni qu'on bâtisse ou qu'on plâtre sur elle car ceci ressemble à del'ostentation, et l'ostentation n'a pas sa place sur les tombes. De même que je n'ai pas vu les tombes des émigrants ou des Ansars plâtrées, et les gouverneurs ont détruit ce qui a été bâti sur les tombes, dans les cimetières, sans que personne parmi les jurisconsultes ne réprouve leur conduite.» [...]
    Ce hadith s'applique également aux tombeaux et à toutes les constructions élevées en voûtes et aux décorations somptueuses sur les tombes, de façon à ce que ces lieux soient considérés comme des mosquées et le Messager de Dieu avait maudit ceux qui prennent les tombes pour des mosquées.
    Notons bien que les musulmans ont bâti par la suite des mosquées en les élevant.
    Les ignorants les ont pris comme les incroyants prenaient les statues et puis ils les ont glorifié croyant qu'elles pouvaient apporter le bien et chasser le mal. Ils les ont alors considéré comme un lieu de demandes et un refuge pour la réussite des choses. Ils les implorent tel qu'on implore Dieu, recherchent refuge auprès d'eux et invoquent leur secours. Enfin, ils ont fait des choses à faire "pleurer" l'Islam sur eux. Nous sommes tous à Dieu, et c'est à Lui que nous retournons, par suite nous signalons que ces ignorants ont osé juré par Dieu incorrectement.
    Or, ces adorateurs de tombeaux et de saints restent à court de réponses lorsqu'on leur rappelle la vérité éclatante, comme, par exemple, de jurer au nom de leur cheikh ou de leur saint plutôt que de jurer au nom de Dieu. Preuve, s'il en faut, que leur polythéisme est encore pire que celui des partisans du dualisme et de la trinité parce qu'ils ont accordé à Dieu un second associé qui a plus de valeur que lui.
    Les Ulémas ont permis de détruire les mosquées et les voûtes qui ont été bâties sur les tombes.
    Ibn Hajar dans son livre « Az-zawâjir » a dit : « Il faut détruire les mosquées et les voutes qui se trouvent sur les tombes parce qu'elles ont été construites dans la désobéissance au Messager de Dieu puisqu'il a ordonné de les détruire. De même qu'il est interdit d'allumer un cierge sur une tombe, d'y consacrer un vœux ou un legs pieux. »

    Les Tombes convexes ou plates
    Les Ulémas se sont mis d'accord sur le fait qu'il est permis d'aplanir une tombe au ras du sol ou bien de l'élever d'un empan.
    At-tabarî a dit : « Je désapprouve que les tombes soient construites autrement qu'au ras du sol ou surélevées d'un empan, conformément à la norme en vigueur chez les musulmans.Toutefois, les jurisconsultes divergent concernant la meilleure des deux solutions.
    Alors le juge 'Iyad a rapporté d'après la plupart des savants qu'il est meilleur de les élever d'un empan en forme de bosse parce que Sufyân An-Nammâr lui a raconté qu'il avait vu la tombe du prophète ainsi faite. Al-boukhârî a rapporté ce hadith.
    Abu Hanifa, Mâlek, Ahmad, Al-muzanî et beaucoup de chafi'ites admettent cet avis.
    Quant au Châfi'y lui même il trouve que la manière plate, au ras du sol est meilleure du fait que le prophète avait ordonné de les aplanir.

    Indiquer l'endroit de la tombe
    Il est permis de mettre une indication sur la tombe comme une pierre ou un bâton pour connaître l'endroit, d'après ce que Ibn Mâja a rapporté d'après Anas selon qui le prophète avait marqué d'une pierre sur la tombe de 'Uthmân 'Bin Madh'ûn . C'est à dire qu'il avait mis une pierre pour indiquer et préciser l'endroit.
    Dans le livre « Zawâïd », l'auteur indique que sa chaîne de transmission est bonne.
    Abu Dâwûd a rapporté d'après AI-Muttalib ibn Abu Wadâ'a :
    " Le prophète avait transporté une pierre qu'il déposa sur la tombe, au niveau de la tête et dit: « Je reconnaîtrai grâce à elle la tombe de mon frère, auprès de laquelle j'enterrerai ceux des miens qui décéderont.»"
    Le hadith montre qu'il est recommandé de rassembler les morts d'une même famille dans un même cimetière afin qu'on puisse les visiter facilement.

    Se déchausser en entrant dans un cimetière
    La plupart des ulémas ne trouvent pas de mal à marcher chaussé entre les tombes.
    Jarir ibn Hâzim a dit : J'ai vu El-Hasan et Ibn Sirine marcher chaussés entre les tombes.
    Bukhâry, Muslim, Abu Dâwûd et Nasâ'y ont rapporté d'après Anas que le prophète a dit : « Lorsque le mort est déposé dans sa tombe et que les vivants le quittent, il entend le bruit de leurs chaussures. »
    Toutefois, l'Imam Ahmad a considéré comme haïssable le fait de marcher entre les tombes avec des souliers du type sabtiyya (dont le cuir est tanné aux feuilles d'acacia blond),d'après ce que Abu Dâwûd, Nasâ'y et Ibn Mâja ont rapporté.
    Bachir , l'esclave affranchi du Messager de Dieu a rapporté :
    Le Messager de Dieu avait adressé un regard à un homme qui marchait entre les tombes avec des sandales et l'interpella en ces termes : « Ô porteur de sabtiyya ! Malheur à toi ! Enlève tes sabtiyya. » L'homme regarda son interlocuteur et dès qu'il reconnut le prophète , il enleva ses deux sandales et les jeta au loin.
    Khatâby a dit : Il se peut que le prophète a considéré ceci comme haïssable parce que ces souliers ne sont portés que par des gens riches et opulents et qu'il voulait que l'entrée au cimetière se fasse dans un esprit d'humanité et de recueillement..
    Ahmad considère ceci haïssable seulement s'il n'y a pas d'excuse mais s'il y a une excuse qui empêche l'homme de se déchausser comme des épines ou des souillures par terre, alors il est permis de rester chaussé.

    L'interdiction de couvrir les tombes
    Il n'est pas licite de couvrir les tombes du fait que c'est une dépense d'argent pour un acte illicite et qui provoque l'égarement des gens.
    Al-boukhârî et Muslim ont rapporté d'après 'Aïcha :
    Le prophète était sorti dans une expédition alors elle prit une couverture et en dissimula la porte de la maison. Lorsqu'il revint il le tira si fort qu'il le déchira et dit : « Dieu ne nous a pas ordonné de vêtir les pierres et l'argile ».

    L'interdiction de bâtir des Mosquées et faire des constructions sur les tombes
    Tous les hadiths authentiques ont été bien clairs sur le fait qu'il est illicite de bâtir des Mosquées sur les tombes et de faire des constructions.
    1 - Bukhâry et Muslim ont rapporté d'après Abu Hurayra que le prohpète a dit :
    « Que Dieu maudisse les juifs, ils ont pris les tombes de leurs prophètes pour des lieux de culte. »
    2 - Ahmad et les auteurs des livres «Sunna» à l'exception de Ibn Mâja ont rapporté, Tirmidhy l'a considéré comme bon d'après Ibn 'Abbas :
    « Le prophète a maudit celles qui visitent les tombes et ceux qui y construisent des mosquées et des édifices ».
    3 - Dans le livre «Sahih» de Muslim, d'après 'Abdullâh Al-bujalî :
    J'ai entendu le prophète dire, cinq jours avant sa mort : « Je nie devant Dieu avoir pris parmi vous un ami intime, car Dieu - Gloire et Puissance à Lui - a agréé mon amitié, tel qu'Il agréa l'amitié d'Ibrâhîm ; si j'avais eu à prendre un ami intime parmi vous, j'aurais choisi Abû Bakr ; par ailleurs, ceux qui étaient avant vous prenaient les tombes de leurs prophètes et de leurs saints pour des lieux de culte. Ne prenez pas les tombes pour des lieux de prière, je vous l'interdis.»
    4 - Dans le livre «Sahih» de Mulsim également d'après Abu Hurayra :
    Le Messager de Dieu a dit : « Que Dieu maudisse les juifs et les chrétiens : Ils ont pris les tombes de leurs prophètes pour des lieux de culte. »
    Bukhâry et Muslim ont rapporté d'après 'Aïcha que Umm Habiba et Umm Salama évoquèrent devant le prophète le cas d'une église qu'elles avaient vue en Ethiopie, et qui contenait des statues.
    Alors prophète leur dit :
    « Quand un homme pieux parmi eux vient à mourir, ils construisent un lieu de culte sur sa tombe et le décorent de telles statues. Ceux-là sont les pires êtres qui soient auprès de Dieu le Jour de la résurrection. »
    L'auteur du livre « Mughnî » a dit : « Il n'est pas permis de construire une mosquée sur des tombes, car le prophète a dit :
    « Dieu a maudit celles qui visitent les tombes et celles qui construisent dessus des mosquées et des édifices ».[ Abu Dâwûd et Nasâ'y ont rapporté ce hadith.]
    La version de Nasâ'y : « Le prophète a maudit... ». Si une telle pratique était permise, le prophète n'aurait pas maudit celui qui l'adopte, d'autant plus que de telles constructions engendrent des dépenses inutiles, incitent à vénérer les tombes, comme étaient glorifiées les statues. Aussi, est-il interdit d'édifier des mosquées sur les tombes, d'autant que le prophète a dit « Que Dieu maudisse les juifs: ils ont pris les tombes de leurs prophètes pour des lieux de culte. » Ce hadith fait l'objet d'un accord.
    'Aïcha a ajouté : On n'a pas élevé la tombe du Messager de Dieu de crainte qu'on ne la considère comme un lieu de culte."

    L'abomination de faire des sacrifices sur les tombes.
    Le Législateur a interdit que l'on sacrifie une bête sur les tombes comme on le faisait à l'époque antéislamique, afin de s'éloigner de la vantardise et de l'ostentation. Abu Dâwûd a rapporté d'après Anas que le Messager de Dieu a dit : « Pas d'immolation en Islam »
    'Abdul-Razzâq a dit : Les arabes avaient pour habitude de sacrifier une vache ou une chèvre à la mort des gens.

    L'interdiction de s'asseoir sur une tombe,
    de s'appuyer contre elle et de marcher dessus
    Il est interdit de s'asseoir, de s'accouder, de s'adosser ou de marcher sur la tombe. Ceci est illicite selon ce que 'Amr ibn Hazm a rapporté :
    « Le prophète , me voyant appuyé contre une tombe, me dit: « Ne nuis pas à celui qui repose dans cette tombe - ou, ne lui nuis pas »[ Rapporté par Ahmad, assorti d'une chaîne de transmission authentique.]
    D'après Abu Hurayra le Messager de Dieu a dit :
    « Il vaut mieux, que l'un de vous s'assoye sur une braise ardente qui brûle ses vêtements jusqu'à atteindre la peau plutôt que de s'asseoir sur une tombe. » [ Rapporté par Ahmad, Muslim, Abû Dâwûd, An-Nasâ'î et Ibn Mâja.]
    Ibn Hazm considère cela illicite au vu des hadiths sur le sujet comportant des menaces de châtiments. Il dit : c'est la doctrine de plusieurs prédécesseurs, parmi eux Abu Hurayra .
    La plupart des Ulémas considère cela comme réprouvable.
    Nawawî a dit : « Ash-Shafi'i dans son ouvrage « Al-Umm », ainsi que la majorité des doctes shâfi 'ites, estiment que s'asseoir sur une tombe est une conduite réprouvable. C'est aussi l'opinion de la majorité des doctes dont An-Nakha'î, AI-Layth, Ahmad et Dâwûd . Est également réprouvable, ajoute-t-il, le fait de s'appuyer contre une tombe ou de s'y adosser. [...] »
    Les ulamas sont unanimes à déclarer illicite le fait d'y satisfaire un besoin pressant.
    Ils sont aussi unanimes à considérer qu'il est permis de marcher sur les tombes par nécessité, tel que de traverser le cimetière pour atteindre une tombe déterminée lorsqu'il est impossible d'y parvenir autrement

    L'interdiction de plâtrer les tombes et d'écrire dessus
    D'après Jâbir :
    « Le Messager de Dieu a interdit de plâtrer les tombes, de s'y asseoir et de bâtir sur elles.»
    [ Ahmad, Muslim, Abu Dâwûd et Thirmidhy ont rapporté ce hadith, Tirmidhy l'a authentifié ]
    Plâtrer veut dire enduire de plâtre. La plupart des ulémas ont trouvé cela réprouvable plutôt que considéré comme illicite. Ibn Hazm l'a considéré illicite.
    La sagesse de cet interdiction:
    Quelques uns disent que la tombe est destinée à se détériorer et le plâtre est un procédé de décoration dont l'usage est destiné à la vie d'ici-bas et dont le mort n'a pas d'utilité.
    D'autres disent qu'il est interdit parce que le plâtre est une matière chauffée au feu, ce qui fait preuve le hadith de Zayd Bin Arqam qui a dit à celui qui a voulu bâtir et plâtrer la tombe de son fils : « Tu t'es trompé, rien de ce qui a été chauffé au feu ne doit en être approché. »
    Mais, il n'y a pas de mal à enduire la tombe de boue.
    Tirmidhy a dit : Quelques ulémas ont même permis d'enduire les tombes de boue parmi eux Al-Hassan al-Basrî, Châfi'y de même.
    Ja'far Ibn Muhammad rapporte d'après son père que la tombe du prophète était élevée d'un empan, qu'on l'avait enduite de boue rouge apportée d'Al-'Asra et recouverte de gravier.
    [ Rapporté par Abû Bakr An-Najjâd. Cependant, Al-Hakiim ne l'a pas commenté dans son « At-Talkhîs »]
    Comme les ulémas ont réprouvé de plâtrer les tombes, ils ont de même réprouvé de les bâtir avec de la brique, du bois ou d'enterrer le défunt dans un cercueil et ce, si la terre n'est pas molle ou humide. Si la terre est molle ou humide il est permis de bâtir avec la brique ou autre et d'enterrer le défunt dans un cercueil sans que ce soit réprouvé.
    Al-mughîra a rapporté d'après Ibrâhîm : « Ils préféraient le torchis et les roseaux et réprouvaient la brique cuite et le bois. »
    Le hadith concerne aussi l'interdiction d'écrire sur les tombes ce qui veut dire même le nom du défunt. El-Hâkim après avoir étudié la chaîne de transmission de ce hadith a dit : La chaîne est authentique mais on ne pratique pas ceci car les ulémas musulmans à travers le monde ont autorisé d'écrire le nom du défunt sur les tombes , et c'est une pratique qui a continué jusqu'à maintenant.
    Pour sa part, Ad-dhahabî estime que c'est une innovation adoptée par ceux qui ignoraient l'existence d'une interdiction à ce sujet.

    • La doctrine des hanbalites c'est que l'interdiction est à interpréter dans le sens de la réprobation, que l'inscription porte sur un verset coranique ou sur le nom du défunt.
    • Les Chafi'ites ont dit : Si c'est une tombe d'un savant ou pieux il est préférable d'écrire son nom pour qu'on le connaisse.
    • Les Malékites disent : Si c'est du Coran, ceci est illicite, si c'est le nom du défunt ou la date de sa mort ceci est réprouvable.
    • Les Hanafites disent : il est illicite d'écrire sur les tombes, mais si on craint de perdre leur trace alors cela est permis.

    Ibn Hazm dit : Si on grave le nom sur une pierre, ceci est permis.
    Par ailleurs, il est déconseillé d'ajouter à la quantité de terre creusée à l'emplacement de la tombe une quantité de terre prise ailleurs.
    Al-Bayhaqî a rédigé ceci dans un chapitre spécial : « On n'ajoute pas à la quantité de terre creusée dans l'emplacement de la tombe, afin qu'elle ne soit pas surélevée. »
    Ash-Shawkânî : « ajouter une quantité de terre autre que celle retirée en creusant.» Cependant, d'autres commentateurs estiment qu'ajouter devrait être interprété dans le sens « d' enterrer une deuxième dépouille dans la même tombe » .
    Ash-Shâfi 'î fait valoir la première interprétation et dit : « Il est préférable de ne pas ajouter à la quantité de terre retirée de la tombe, afin que celle-ci ne soit pas surélevée. » Toutefois, il ajoute: « Il n'y a pas de mal à le faire. »

    Enterrer plus d'un défunt dans une même tombe
    La tradition des prédécesseurs c'est d'enterrer chaque défunt dans une tombe spéciale. Si on enterre plus d'un défunt dans une même tombe, ils considéraient ceci comme réprouvable, à moins que ce ne soit par nécessité à cause d'un nombre important de morts et que ceux qui œuvrent à leur inhumation sont peu nombreux ou accablés par l'ampleur de l'ouvrage.. A cet instant il est permis d'enterrer plus d'un défunt dans une même tombe.
    D'après ce que Ahmad et Tirmidhy ont rapporté et Tirmidhy a authentifié:
    Les Ansars sont venus se plaindre le jour de Uhud chez le prophète , ils disent: Ô Envoyé de Dieu! nous souffrons de blessuresnous sommes accablés (par les travaux d'enterrement), que nous ordonnes-tu ? - Creusez, répondit le Prophète, élargissez et approfondissez, puis inhumez deux ou trois dépouilles dans la même fosse. - Qui mettrons-nous en premier, ô Envoyé de Dieu? », lui demandèrent-ils. - Commencez par ¬celui qui est le plus versé dans le Coran ». 'Abd Ar-Razzâq rapporte - assorti d'une chaîne de transmission jugée bonne - d'après Wâthila Ibn AI-Asqa', qu'on enterrait un homme et une femme dans la même tombe, en les disposant de sorte que 1 'homme était devant et la femme derrière lui.

    Celui qui meurt en mer
    Dans son livre « Mughni » il dit : « Si quelqu'un meurt dans un navire en pleine mer, Ahmad dit : « A moins de craindre que la dépouille ne se détériore, on devra attendre un jour ou deux, dans l'espoir de trouver un lieu terrestre où l'inhumer. Au cas où on ne trouverait pas de lieu pour l'enterrer, on lui accordera la grande ablution, on le mettra dans un linceul, on le parfumera, on procèdera à la prière du mort à l'intention de sa dépouille, puis on y attachera un objet lourd et on le jettera à la mer.»
    C'est l'avis de 'Ata' et d'Al-Hassan également. Al-Hassan a dit : « On le laissera dans un couffin et on le jettera à l'eau .»
    Pour sa part, Ash-Shâfi'î soutient qu'il faut l'attacher entre deux planches afin que l'eau le transporte vers le rivage, peut-être l'inhumera-t-on après l'avoir découvert ; toutefois, si on le jette à la mer, celui qui y procède ne se chargera pas d'un péché. Cependant, la première solution s'avère plus commode car l'inhumation visée par l'enterrement en est réalisée. En outre, l'attacher entre deux planches expose la dépouille à la détérioration ou à parvenir au rivage dénudée ou à tomber entre les mains d'impies.

    Mettre des feuilles de palmier sur les tombes
    Il n'est pas permis de déposer des feuilles de palmier ou des fleurs sur les tombes.
    Toutefois, Al-Bukhârî et autres traditionnistes rapportent d'après Ibn 'Abbas que le prophète passa devant deux tombes et dit :
    « Ces deux-là sont en train de subir le châtiment pour peu de choses : celui-ci ne se nettoyait pas après avoir uriné, et celui-là était un délateur. Puis il se fit apporter une palme encore fraîche qu'il fendit en deux, planta l'une dans la première tombe et l'autre dans la deuxième et dit :
    « Puissent-elles alléger leur souffrance tant qu'elles n'ont pas séché.»
    Toutefois Al-Khattâbi commente ce hadith ainsi: « Le fait de planter une palme dans chaque tombe et de dire : « Puissent-elles alléger leur souffrance tant qu'elles n'ont pas séché », n'a d'effet que parce que c'est le prophète qui en est l'auteur et sa bénédiction profite donc aux deux morts tant que les deux palmes sont encore vertes, comme le prophète l'a demandé.
    Ce qui ne signifie nullement que les palmes vertes seraient dotées d'un quelconque pouvoir que les palmes sèches ne possèderaient pas. Or, dans plusieurs pays, on a pris l'habitude de disposer des palmes fraîches dans les tombes des morts:pratique qui n'est nullement justifiée.»
    De fait, le commentaire d'Al-Khattâbî est pertinent, car les compagnons du prophète n'ont jamais déposé de palmes ne de fleurs sur une quelconque tombe, hormis Burayda Al-Aslamî qui recommanda qu'on mît dans sa tombe deux palmes. Ce fait est rapporté par Al-Bukhari.
    Il est toutefois difficile d'admettre que le fait de poser des palmes dans la tombe soit légitime et que tous les Compagnons, hormis Burayda l'auraient ignoré. Dans son ouvrage « Al-Fath », Al-Hâfidh a dit : « Il semble que Burayda ait attribué au hadith une interprétation globale, alors qu'il est spécifique au cas de deux défunts bien déterminés, » Ibn Rashîd a dit : « Il semble, compte tenu de l'avis d'al-Bukhari, que le cas soit spécifique aux deux défunts précités.
    C'est pourquoi celui-ci le fait suivre du propos d'Ibn 'Umar qui, lorsqu'il vit une tente dressée sur la tombe de 'Abd Ar-Rahrnân , ordonna à un serviteur : « Enlève-la, ce sont ses oeuvres qui sont susceptibles de l'ombrager ». Des propos d'Ibn 'Umar , on déduit que ce qui est déposé sur une tombe n'a nul effet, et que ce sont plutôt les bonnes oeuvres qui exercent leur effet.



    Présenter ses condoléances c'est exprimer sa sympathie à l'occasion d'un deuil pour apaiser le chagrin et alléger le malheur d'une personne affligée. Dans la langue arabe, at-ta'ziya a le sens del'endurance et l'exhortation à endurer, en adressant des propos réconfortants qui atténuent la douleur de la personne affligée par la mort d'un proche.

    Leur statut légal
    Les condoléances sont recommandées même pour les gens du Livre, non musulmans, résidents dans les pays de l'Islam, (les dhimmis), selon ce que Ibn Mâja et Bayhaqi ont rapporté d'une chaîne de transmission bonne d'après 'Amr Bin Hazm que le prophète a dit :
    « Le Jour de la résurection, Dieu couvrira d'une parure de dignité tout croyant
    qui présente ses condoléances à son frère frappé d'une calamité. »
    Cependant, il est recommandé de n'y procéder qu'une seule fois.
    Il est louable que les condoléances soient présentées à toute la famille du défunt, jeunes et vieux, hommes et femmes, mais les savants ont fait une exception pour la jeune fille. Ils ont dit : " seuls ceux qui lui sont illicites au mariage peuvent lui présenter leurs condoléances."
    On peut les présenter avant ou après l'enterrement, mais que ça ne dépasse pas les trois jours sauf si la personne qui vient présenter ses condoléances était en voyage ou que la personne parente au défunt était en voyage, alors à ce moment-là on peut dépasser les trois jours.

    Leur formule
    On présente ses condoléances par n'importe quelle formule pouvant alléger le malheur, inciter à la patience, apporter du réconfort.
    Bukhâry a rapporté d'après Usama Bin Zayd que la fille du prophète lui avait envoyé dire qu'un de ses enfants est décédé et lui demandait de venir chez elle. Il envoya alors quelqu’un lui dire :
    « Ce que Dieu a repris Lui appartient, ce qu'Il avait donné Lui appartient aussi,
    chaque chose a chez Lui un terme déterminé,
    qu'elle patiente et espère avoir une récompense auprès d'allâh pour ceci.».
    Les Ulémas ont dit :
    Lorsqu'un musulman présente ses condoléances à un autre musulman au sujet d'un défunt musulman, il lui dit :« Que Dieu magnifie ta récompense, t'accorde bonne endurance et pardonne à ton défunt. »Si un musulman présente ses condoléances à un musulman au sujet d'un défunt impie :« Que Dieu magnifie ta récompense et t'accorde bonne endurance. »Si un musulman présente ses condoléances à un impie au sujet d'un défunt musulman, il lui dit :« Que Dieu t'accorde bonne endurance et pardonne à ton défunt. »Si un musulman présente ses condoléances à un impie au sujet d'un défunt impie, il lui dit :« Que Dieu t'accorde une bonne suite ».Quant à la réponse on dit:« Amine. Que Dieu t'accorde une récompense. »
    Pour Ahmad on est libre de serrer la main ou de ne pas la serrer.
    Si on voit quelqu'un qui déchire ses habits sous l'effet de l'emportement, on lui présente quand même ses condoléances parce qu'on ne délaisse pas un bienfait pour un méfait. Mais réprouver ce genre d'actes abherrants est un bien.

    Comment présente t-on ses condoléances
    Il est de la Sunna de présenter ses condoléances et de quitter l'endroit pour continuer ses affaires sans s'asseoir. C'est ce que faisaient les pieux auparavant.
    Chafi'y dans son livre «AI Umm» a dit : « « Je réprouve les ras*semblement funèbre, même sans pleurs, car ils constituent une occasion de raviver la tristesse et impliquent des dépenses, or la tradition déconseille de telles pra*tiques. »
    Nawawy a dit : « Chafi'y et ses compagnons ont dit : Il est réprouvable de s'asseoir lorsqu'on présente ses condoléances. »
    Ce qu'on désigne par s'asseoir c'est le fait de se rassembler dans la maison pour que les gens viennent rendre visite et présenter leurs condoléances.
    Il n'y a pas de différence entre homme et femme.
    Al-Mahâmilî a rapporté ceci d'après Chafi'y : C'est là un acte réprouvable si cette pratique n'est pas accompagnée d'une autre innovation blâmable. Si tel est le cas alors cette pratique devient illicite. Dans un hadith authentique, le prophète dit :
    « Toute innovation - en matière de pratique cultuelle - est une pratique blâmable, et toute pratique blâmable est égarement ».
    Ahmad et beaucoup des Ulémas hanafites sont d'accord avec cet avis.
    Parmi les hanafites il y en a qui ne voient pas de mal dans le fait de se rassembler pour recevoir les condoléances pour trois jours seulement mais dans un endroit autre que la Mosquée et sans commettre des interdits.
    Ce que font les gens de nos jours dans les assemblées funèbres, qui dépensent l'argent sans besoin et surenchérissent les uns devant les autres dans des choses inventées et innovées est totalement illicite, contredit la Sunna et fait partie des traditions antéislamiques.
    Beaucoup sont allés plus loin encore en faisant du quarantième jour, un jour de souvenir du deuil et d'autres font un anniversaire du jour du deuil chaque année, ce qui est en désaccord avec la sounnah et laisse libre court à des pratiques absurdes et innovées.



    La visite des tombes est recommandée pour les hommes.
    En effet, Ahmad, Muslim et les auteurs des Sunans ont rapporté d'après 'Abdallâh Ibn Burayda :
    Le Messager de Dieu a dit :
    "Je vous avais déconseillé de visiter les tombes, visitez-les désormais, car elles vous rappelleront l'Au-delà."
    L'interdiction était due au fait que la période antéislamqie était encore proche et les habitudes de cette époque toujours présentes chez les gens. A ce moment-là les gens ne s'abstenaient pas du langage inconvenant et grossier; cependant quand il se sont convertis à l'Islam et ils ont connu ses principes, le Législateur leur a permis de les visiter.
    On rapporte d'après Abu Hurayra :
    "Le Prophète visita la tombe de sa mère et pleura tant que les présents se mirent à pleurer avec lui. Puis il dit : « J'ai demandé à mon Seigneur qu'Il m'autorise à invoquer pour elle le Pardon, mais Il me l'a refusé; je Lui ai demandé de m'autoriser à visiter sa tombe et Il me l'a accordé; visitez donc les tombes, car elles vous rappelleront la mort.»" [ Rapporté par Ahmad, Muslim, Abû Dâwûd, An-Nasa'i et ibn Mâja.]
    Puisque le but de la visite est le rappel de la mort et de l'au-delà, la visite des tombes des incroyants est permise pour la même raison. Si ces derniers étaient des injustes et que Dieu les a puni pour leur injustice, pleurer et montrer sa faiblesse et son besoin absolus de la grâce de Dieu sont des actions louables quand on passe près de leurs tombes.
    Al-Bukhâri a rapporté d'après Ibn Omar :
    Le Prophète et ses Compagnons arrivèrent à al-Hijr, la contrée de Thamûd, il dit : « N'entrez au pays de ces gens voués aux châtiments de l'Enfer qu'en pleurs; si vous ne pouvez pleurer, n'y entrez pas car vous risqueriez de subir leur sort. »

    La qualité de la visite

    Lorsque le visiteur arrive à la tombe, il se dirige vers le défunt, il le salue, il invoque Dieu pour lui, et on rapporte à ce propos :
    D'après Burayda : Le Messager de Dieu a appris aux gens lorsqu'ils visitaient les tombes, de dire :
    « Que la paix soit sur vous, croyants et musulmans qui résidez dans ces demeures, nous vous rejoindrons lorsque Dieu le décidera. Vous êtes nos devanciers et nous sommes les suivants. Nous implorons Dieu qu'Il vous accorde la paix et la bénédiction, ainsi qu'à nous. » [ Rapporté par Ahmad, Muslim et autres traditionnistes ]
    D'après Ibn Abbas :
    Le Prophète passant près d'un cimetière à Médine, se mit face à lui et dit : « Que la paix soit sur vous, ô résidents des tombes ; que Dieu vous accorde Son Pardon, ainsi qu'à nous. Vous êtres nos devanciers et nous vous emboîtons le pas ».[ Rapporté par At-Tirmidhi ]
    'Aisha rapporte
    Chaque fois que le Prophète passait la nuit auprès d'elle, il sortait avant l'aube au Baqî' et disait: « Que la paix soit sur vous, croyants qui résidez dans ces demeures, bientôt ce qui vous a été promis sera réalité ; nous vous rejoindrons quand Dieu le décidera; Seigneur, pardonne aux résidents du Baqî' Al-Gharqad. »[ Rapporté par Muslim ]
    On a rapporté d'après elle aussi qu'elle s'enquit auprès du Prophète :
    « Comment m'adresserai-je à eux, ô Envoyé de Dieu? - Dis: Que la paix soit sur vous, croyants et musulmans qui résidez dans ces demeures que Dieu accorde Sa Miséricorde aux devanciers parmi nous et aux suivants ; nous vous rejoindrons quand Dieu le décidera. »

    Alors ce que certains ignorants font comme passer la main sur le tombeau, les embrasser, et tourner autour d'eux sont des innovations illicites qu'il faut éviter et qu'il est interdit de faire. Il n'y a que la Ka'ba qui est digne de tels actes et rien ne lui est comparable, ni la tombe d'un prophète, ni le mausolée d'un Saint. Tout le bien consiste à suivre l'exemple des Pieux Ancêtres, toute innovation n'étant que mal et égarement.
    Ibn Qayim a dit : Le Messager de Dieu visitait les tombes pour invoquer Dieu pour les morts, alors que ceux qui donnent à Dieu des associés invoquent le mort pour le prendre comme intercesseur et lui demandent d'exaucer leurs vœux. Cette conduite des polythéistes est à l'opposé de la tradition du Messagerqui s'inscrit dans le cadre de l'Unicité et des bienfaits en faveur du défunt, alors que celle des polythéiste n'est qu'idolatrie et une offense pour leurs âmes et pour le mort.
    Ces personnes se divisent en trois groupes:

    • Ceux qui invoquent le mort
    • Ceux qui font intercéder le mort
    • Ceux qui invoquent Dieu auprès de lui, soutenant que l'invocation en la présence du mort est plus à même d'être exaucée que dans les mosquées.

    Or celui qui observe la conduite du messager de Dieu et ses compagnons remarquera la différence évidente entre ces deux voies.

    La visite des tombes pour les femmes

    Malek, certains hanafites et d'après Ahmad et la majorité des ulémas ont permis aux femmes de visiter les tombes et ceci d'après Aicha : « Comment m'adresserai-je à eux, ô Envoyé de Dieu ? .. »
    'Abdallâh Ibn Abi Mulayka rapporte :
    « 'Â'isha revint un jour du cimetière et je lui demandai: « Ô Mère des croyants, d'où viens-tu? - De la tombe de mon frère, 'Abd Ar-Rahmân », me répondit-elle. - Le Prophète n'a-t-il pas interdit de visiter les tombes? » m'enquis-je auprès d'elle. - Si, il l'avait interdit, mais il ordonna ensuite de les visiter.» répliqua t-elle.[ Rapporté par Hakem et Bayhaqî; ce dernier déclare que ce hadîth a été rapporté exclusivement par Basjâm Ibn Muslim Al-Basri ; Adh-Dhahabî le juge authentique ]
    Dans les deux sahih, d'après Anas :
    " Le Prophète passant près d'une femme qui pleurait sur la tombe de son enfant, lui dit :
    « Crains Dieu et endure !»
    - Que peux-tu comprendre à mon malheur! », répondit-elle.
    Lorsqu'il fut parti, on apprit à la femme que son interlocuteur était le Prophète .
    Elle fut atterrée et alla le trouver. Arrivée chez lui, elle ne trouva aucun gardien à sa porte, alors elle lui dit :
    « Ô Envoyé de Dieu, je ne t'avais pas reconnu.»
    - « C'est lors du premier choc que l'on doit faire preuve d'endurance », lui répondit-il.

    On voit d'après ce hadith que le Messager de Dieu a vu la femme sur la tombe et il n'a pas empêché cela. Et puisque la visite est pour se rappeler l'au delà, et puisque les hommes ainsi que les femmes ont besoin de ce rappel, alors, les femmes peuvent visiter les tombes.
    Certains ont considéré comme réprouvable la visite des tombes par les femmes à cause du hadith du Messager de Dieu : « Que Dieu maudisse les visiteuses des tombes ». [ Rapporté par Ahmad, Ibn Majâ et Tirmidhy qui l'a authentifié ]
    Qurtubi a dit au sujet de ce hadith :
    « La malédiction précitée dans le hadith est attribuée à celles qui visitent les tombes très souvent. De fait, l'expression arabe « zawwârât » employée par le Prophète exprime l'excès. En effet, ces femmesfaillissent aux droits de leur époux et sont constamment exposées aux regards des autres hommes ... Toutefois, d'aucuns diront que si tous ces inconvénients sont évités, il n'y a pas de mal à leur autoriser de visiter les tombes, du moment que le rappel de la mort profite aussi bien à l'homme qu'à la femme. »
    Ash-Shawkani commente les propos d'AI-Qurtubî et dit : « C'est le raisonnement qu'il convient d'adopter pour concilier les hadith qui semblent apparemment contradictoires dans le chapitre. »


    Les doctes sont unanimes à déclarer que le mort bénéficie des actes de piété qu'il aura accomplis dans sa vie.
    A ce propos, Muslim, Abû Dâwûd, At- Tirmidhî, An-Nasa'i et Ibn Mâja rapportent d'après Abû Hurayra que le Prophète a dit :
    « Lorsque le fils d'Adam vient à mourir, tous ses actes sont interrompus, hormis trois choses : une aumône toujours en cours, une science dont les autres bénéficient et une progéniture pieuse qui invoque Dieu pour lui

    Par ailleurs ibn Mâja rapporte que le Prophète a dit :
    « Parmi les actes et les bonnes œuvres qui suivent le croyant après sa mort, il y a une science qu'il aura enseignée et divulguée, un enfant pieux qu'il aura laissé après lui, Un Coran qu'il aura légué en héritage, une mosquée qu'il aura édifiée, une maison qu'il aura construite pour le voyageur démuni, une rivière qu'il aura aménagé au profit des autres et une aumône qu'il aura prélevée de ses biens étant encore vivant et en bonne santé. Toutes ces œuvres lui parviendront après sa mort. »

    Muslim rapporte d'après Jarîr Ibn 'Abdallâh que le Prophète a dit :
    « Quiconque aura institué en Islam un bon usage, bénéficiera de sa récompense et de celle de tous ceux qui l'auront adopté après lui, sans que cela diminue en rien leur récompense; et quiconque aura institué en Islam, un usage blâmable, se chargera d'un péché et du péché de tous ceux qui l'auront adopté après lui, sans que cela diminue en rien leurs péchés. »

    Quant aux actes d'autrui dont bénéficie le défunt, nous les exposerons comme suit :

    Invoquer Dieu et implorer Son Pardon pour le défunt
    C’est un acte qui fait l'unanimité des légistes, conformément au propos de Dieu Tout Puissant :
    « Ceux qui sont venus après eux disent: Seigneur, pardonne-nous ainsi qu'à nos frères qui nous ont précédés dans la foi et fais que nos cœurs n'aient jamais de haine envers les croyants. Seigneur, Tu es Tout Compatissant et Tout Miséricordieux »
    [ Sourate 59 - Verset 10 ]
    A ce sujet, nous avons déjà évoqué le propos du Prophète :
    « Si vous procédez à la prière mortuaire, invoquez sincèrement Dieu pour le défunt ».
    De même que, parmi les invocations du Prophète , on retient :
    « Seigneur, pardonne-nous tous, les vivants comme les morts ».
    Tout comme les Pieux Anciens, les Successeurs n'ont eu de cesse d'invoquer Dieu pour les morts, L'implorant de leur accorder Miséricorde et Pardon, sans que personne ait jamais dénoncé cette pratique.

    Faire l'aumône
    An-Nawawî rapporte que les doctes sont unanimes à déclarer qu'une aumône peut être donnée à l'intention du défunt et que la récompense qui en découle lui parvient, qu'elle soit donnée par un enfant du défunt ou par quelqu'un d'autre. A ce propos, Ahmad, Muslim et d'autres traditionalistes, rapportent d'après Abû Hurayra qu'un homme dit au Prophète :
    « Mon père est mort en ayant légué des biens mais sans testament, sera t-il expié si je donne une aumône à son intention? » et le Prophète , de lui répondre par la positive.
    Al-Hasan rapporte que Sa'd Ibn 'Ubâda a dit :
    « Lorsque ma mère décéda, je dis au Prophète :
    "Ô Envoyé de Dieu ma mère est décédée, puis-je faire l'aumône à son intention ?"
    - "Oui"
    répondit le Prophète.
    - "Quelle aumône est la meilleure?" , m'enquis-je auprès de lui.
    - "Offrir de l'eau à boire",
    me répondit-il.
    Al-Hasan ajoute : « C'est ainsi que la famille de Sa'd s'occupa de la siqâya (d'offrir de l'eau à boire) à Médine. »
    [ Rapporté par Ahmad, An-Nasâ'î et par d'autres traditionnistes. Cependant il est déconseillé de commencer à donner ladite aumône dans le cimetière, tout comme il est réprouvé de la donner pendant les funérailles.]

    Jeûner
    A ce sujet, Al-Bukhârî et Muslim rapportent d'après Ibn 'Abbas qu'un homme vint trouver le Prophète et lui dit :
    « Ô Envoyé de Dieu, ma mère est morte ayant à charge le jeûne (obligatoire) d'un mois, puis-je l'accomplir pour elle ?
    -"Si ta mère avait contracté une dette, aurais-tu remboursé cette dette", lui demanda le prophète ?
    -"Certes", répondit l'homme.
    -"Et bien ! Sache que la dette qu'elle a envers Dieu est plus digne d'être remboursée", lui dit le Prophète.»

    Accomplir le pèlerinage
    AI-Bukhârî rapporte d'après Ibn 'Abbâs qu'une femme de Juhayna vint trouver le Prophète et lui dit :
    « Ma mère avait conçu le vœu d'accomplir son pèlerinage à La Mecque, mais elle est morte avant de s'en acquitter, puis-je le faire pour elle ?
    -"Oui, fais-le pour elle", répondit le Prophète. " Vois-tu, si ta mère avait contracté une dette, l'aurais-tu remboursée pour elle ? Honorez vos dettes, car les dettes à l'égard de Dieu sont plus dignes d'être honorées".»

    La prière
    Ad-Dâraqutnî rapporte qu'un homme dit au Prophète : « Ô Envoyé de Dieu, j'avais un père et une mère envers lesquels j'étais bon de leur vivant; comment être bon envers eux après leur mort ?
    " C'est être bon envers eux après leur mort que de prier à leur intention, et jeûner à leur intention ",
    lui répondit le Prophète .»

    La récitation du Coran
    C'est le point de vue de la majorité des Sunnites. An-Nawawi dit : « La doctrine d’Ash-Shâfi 'î est que la récitation du Coran ne parvient pas au mort.
    Cependant, Ahmad Ibn Hanbal et un groupe de partisans d'Ash-Shafi'i affirment le contraire. Il suffira seulement, disent-ils, que celui qui récite le Coran dise après avoir achevé sa récitation : « Seigneur, fais que la récompense qui découle de ma récitation aille à Untel.»
    Dans « Al-Mughni », Ibn Qudama rapporte : « Ahmad Ibn Hanbal a dit : « Toute bonne œuvre parvient au défunt. Conformément aux textes rapportés à ce sujet.»
    Ceux qui soutiennent que la condition de la récompense découlant de la récitation du Coran parvient au défunt posent la condition que celui qui le récite ne soit pas payé. S'il perçoit une quelconque rémunération pour sa récitation, lui et celui qui paye commettent un acte illicite et nulle récompense ne parvient alors au défunt.
    A ce propos, Ahmad, At-Timidhi et Al-Bayhaqî rapportent d'après 'Abd Ar-Rahmân Ibn Shibl, que le Prophète a dit :
    « Récitez le Coran et appliquez ses règles.
    Ne vous en éloignez pas, n'exagérez pas et ne le prenez pas pour source de subsistance ou de richesse. »
    Ibn AI-Qayyim a dit : « Les pratiques cultuelles sont de deux sortes : matérielles et physiques : or, en faisant parvenir au mort le bénéfice d'une aumône, le Législateur témoigne que le bénéfice de toutes les autres pratiques cultuelles matérielles parvient au défunt. De même, en lui faisant parvenir le bénéfice qui découle d'un jeûne, le Législateur témoigne que la récompense relative aux autres pratiques cultuelles physiques parvient au défunt. Mieux encore, si la récompense découlant des pratiques cultuelles du pèlerinage - lesquelles sont soit matérielles soit physiques - parvient au défunt, cela implique le bénéfice de toutes les autres pratiques cultuelles composées de physique et de matériel, parvient au mort. En somme, l'efficience des trois types de récompense est prouvée par les énoncés scripturaires et l'analogie. »

    L'intention est nécessaire

    Il est nécessaire de concevoir l'intention d'agir pour le défunt.
    Ibn 'Aqil a dit: « Lorsque quelqu'un accomplit un acte d'adoration tels la prière, le jeûne, la récitation du Coran, et en offre la récompense à un défunt musulman, elle lui parvient et lui profite, à condition d'avoir, auparavant et pendant l'acte même, conçu l'intention d'offrir au défunt la récompense qui en découle.

    Les meilleures actions à offrir au défunt

    Ibn Al-Qayyim a dit : « Les meilleurs actions sont celles qui lui sont les plus utiles. De fait, affranchir un esclave et faire l'aumône sont par exemple meilleurs que de jeûner pour lui. Cela étant, la meilleure aumône est celle qui répond à un besoin constant chez celui à qui on l'offre. C'est dans ce sens que le Prophète a dit :
    « La meilleure aumône consiste à offrir de l'eau à boire »,
    et ce dans un lieu où l'eau est rare de sorte que les gens souffrent de la soif.
    Quant à offrir à boire là où les sources et les rivières sont abondantes, cela n'est point meilleur que d'offrir à manger à ceux qui en ont besoin. De même que l'invocation sincère de Dieu et l'imploration de Son pardon avec humilité lors de la prière mortuaire sont des pratiques qui surpassent l'aumône offerte à l'intention du mort. Somme toute, l'affranchissement d'un esclave, l'aumône, l'invocation, l'imploration du pardon et l'accomplissement du pèlerinage pour le mort sont les meilleurs actes à offrir à l'intention du défunt. »

    Offrir la récompense de son acte au Prophète

    Ibn Al-Qayyim a dit : « Certains jurisconsultes parmi les Successeurs le considèrent louable; d'autres ne le voient pas ainsi et le prennent pour une innovation, car les Compagnons n'y procédèrent pas. Par ailleurs, le Prophète bénéficie de la récompense découlant de toute bonne oeuvre accomplie par les membres de sa Communauté, sans que cela diminue en rien leur part ladite récompense, car c'est lui qui les a guidés à toutes les bonnes oeuvres et les y a exhortés.
    Or, quiconque incite à une bonne voie bénéficie d'une récompense égale à celle de tous ceux qui, après lui, l'emprunteront, sachant que cela ne diminue en rien leur récompense. En somme, étant le précurseur et le guide de la communauté en toute bonne voie et en toute science utile, le Prophète bénéficie de la même récompense que celle de quiconque l'aura suivi en cela, qu'on la lui ait offerte ou non. »

    Les enfants des musulmans et ceux des impies

    Quiconque parmi les enfants des musulmans meurt avant d'atteindre la puberté entrera au Paradis. A ce propos, Al-Bukhârî rapporte d'après 'Adî Ibn Thabit qu'il entendit AI-Barâ' dire :
    « Lorsque Ibrâhîm décéda, le Prophète dit : « Il a une nourrice au Paradis ».
    En rapportant ce hadîth dans ce chapitre, Al-Bukhârî vise à mettre en évidence qu'ils sont au Paradis.

    Par ailleurs, Anas Ibn Mâlik rapporte que le Prophète a dit :
    « Dieu fera entrer au paradis tout musulman qui aura perdu trois enfants non encore pubères,
    grâce à Sa Miséricorde pour eux. »
    Alléguer ce hadith, signifie que celui grâce auquel on entre au paradis en est bien plus digne, car étant la raison et la source de la miséricorde Divine.
    Quant aux enfants des impies, ils entreront au Paradis, au même titre que les enfants des musulmans.
    An-Nawawî souligne que c'est l'opinion authentique approuvée par tous les critiques, conformément au propos de Dieu:
    « Nous n'avons jamais sévi avant d'avoir envoyé un messager. »
    [ Sourate 17 – Verset 15 ]
    En effet, si l'homme ayant atteint l'âge de la raison ne subit le châtiment divin que s'il a été averti, à fortiori celui qui n'a pas encore atteint cet âge ne saurait le subir.
    A ce sujet, Ahmad rapporte d'après Khansâ' Ibn Mu'âwiya Ibn Sarîm, que sa tante déclare avoir demandé au Prophète :
    - « Ô Envoyé de Dieu, qui est au Paradis ? »
    - « Le Prophète est au Paradis, le martyr est au Paradis et le bébé est au Paradis »,
    lui répondit-il.
    Al-Hâfidh a dit que sa chaîne de transmission était bonne.

    Dernière modification par sindbad001 ; 26/05/2013 à 17h23.

  5. #4
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    Re : Les Funérailles

    Le testament - الوصية


    D'après Ibn Omar (qu'Allah les agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit :

    « Il n'appartient pas à un musulman qui a des choses à recommander de passer deux nuits sans que son testament soit auprès de lui ».

    Ibn Omar (qu'Allah les agrée) a dit :

    «Depuis que j'ai entendu le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) dire cela, je n'ai pas passé une nuit sans avoir mon testament auprès de moi.»
    (Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°2738 et Mouslim dans son Sahih n°1627)

    عن بن عمر رضي الله عنهما قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: ما حق امرئ مسلم ، له شيء يوصي فيه ، يبيت ليلتين إلا ووصيته مكتوبة عندهقال ابن عمر ما مرت علي ليلة مذ سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلم قال ذلك إلا وعندي وصيتي
    Les savants ont dit que le testament (وصية - wasiya) est de trois types

    La wasiya obligatoire, comme montrée dans le hadith de Ibn Omar (qu'Allah les agrée) ci-dessus

    Il s'agit de la wasiya que chaque musulman qui doit de l'argent (ou autre) à quelqu'un ou bien à qui quelqu'un doit de l'argent (ou autre) doit écrire et avoir auprès de lui.

    La wasiya moustahaba ou surérogatoire

    Il s'agit la la wasiya dans laquelle un musulman veut léguer après sa mort une partie de ses biens pour un acte de piété (aumône, construction de mosquées...).

    Par contre la valeur de cette wasiya ne peut dépasser le tiers des biens de la personne.

    D'après Sa'd Ibn Abi Waqas (qu'Allah l'agrée), j'ai dit au Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) :

    «Est-ce que je peux faire une wasiya de l'ensemble de mon argent ?»
    Le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Non ».
    J'ai dit : «De la moitié alors ?»
    Le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Non ».
    J'ai dit: «Le tiers ?»
    Le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit : « Alors le tiers et le tiers c'est beaucoup. Que tu laisses tes héritiers riches vaut mieux que tu les laisses pauvres et réduits à tendre la main aux gens...».
    (Rapporté par l'imam Boukhari dans son Sahih n°2742 et l'imam Mouslim dans son Sahih n°1628)
    عن سعد بن أبي وقاص رضي الله عنه قلت : يا رسول الله ، أوصي بمالي كله ؟ قال : - لا - قلت : فالشطر ؟ قال : - لا - قلت : الثلث ؟ قال : فالثلث والثلث كثير ، إنك إن تدع ورثتك أغنياء ، خير من أن تدعهم عالة يتكففون الناس في أيديهم
    D'après Imran Ibn Husayn (qu'Allah l'agrée) :

    un homme a libéré 6 esclaves lui appartenant au moment de sa mort et il n'avait pas d'autres biens que eux.
    Lorsque cela est parvenu au Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) il s'est énervé et a dit: « J'ai certes pensé à ne pas prier sur lui ».
    Puis il a appelé les esclaves, il les a divisé en trois groupes puis a tiré au sort entre eux. Il a alors libéré deux esclaves et en a gardé quatre en tant que tel.
    (Rapporté par Nasai dans ses Sounan n°1958 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Nasai)

    عن عمران بن حصين رضي الله عنه: أن رجلا أعتق ستة مملوكين له عند موته ، ولم يكن له مال غيرهم ، فبلغ ذلك النبي صلى الله عليه وسلم ، فغضب من ذلك ! وقال : لقد هممت أن لا أصلي عليه ثم دعا مملوكيه ، فجزأهم ثلاثة أجزاء ، ثم أقرع بينهم ، فأعتق اثنين ، وأرق أربعة

    La wasiya interdite

    Elle peut prendre diverses formes comme par exemple faire une wasiya pour une personne qui a déjà un droit dans l'héritage, faire une wasiya pour déshériter une personne ayant un droit dans l'héritage, faire une wasiya en disant qu'on doit de l'argent à quelqu'un avec qui on s'est arrangé pour qu'il redonne la somme à un des enfants ou à une des épouses...

    D'après Abou Oumama Al Bahili (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit :

    « Certes Allah a donné à chacun son droit ainsi il n'y a pas de wasiya en faveur d'un héritier».
    (Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan n° 2713 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Ibn Maja)

    عن أبي أمامة رضي الله عنه قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: إن الله قد أعطىكل ذي حق حقه فلا وصية لوارث

  6. #5
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    Re : Les Funérailles

    L’écriture d’un testament et son style




    Question :


    Est-ce que l'écriture d'un testament est obligatoire ?
    Des témoins sont-ils nécessaires ?
    Je ne connais pas le style dans lequel on l'écrit, et je souhaite de votre part une orientation.




    Réponse :



    Le testament doit être écrit de la façon suivante : « Je suis untel fils d'untel, ou fille d'untel, j'informe que j'atteste qu'il n'y a point de divinité en dehors d'Allah, Seul, sans associé, et que Muhammad est Son serviteur et Messager, qu'Eissâ (Jésus) est le serviteur d'Allah et Son Messager et Sa parole transmise à Maryam (Marie), que le Paradis existe, que l'Enfer existe, que l'Heure arrivera sans nul doute, et qu'Allah ressuscitera les morts.

    Je recommande à ma famille et à mes proches de craindre Allah, d'avoir un bon comportement les uns envers les autres, d'obéir à Allah et Son Messager, de se recommander mutuellement la vérité et la patience.

    Je leur recommande à l'instar d'Ibrâhîm (Abraham) et Yacqûb (Jacob), quand ils s'adressèrent à leurs fils (traduction rapprochée) :

    « Ô mes fils, certes Allah vous a choisi la religion : ne mourrez point, donc, autrement qu'en Soumis ! (à Allah). »
    [la vache verset 132]




    Puis, il rappelle ce qu'il donne de son argent (à une tierce personne n'ayant pas droit à la succession), ne dépassant pas un tiers de sa fortune, clarifie ses dépenses légitimes, et nomme la personne qui se chargera de tout.


    En effet, le testament n'est pas obligatoire, mais il est recommandé, conformément à ce qui a été rapporté dans les Sahîh d'al-Bukhârî et de Muslim, selon Ibn Umar, qu'Allah les agrée, le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, a dit :


    « Un musulman qui possède une chose dont on peut disposer après sa mort, n'a pas le droit de rester deux nuits sans que son testament ne soit écrit devant lui. »
    [Al Boukhari, Muslim]



    Par contre, s'il a des dettes ou des droits sans preuve écrite, il doit les signaler afin que les droits des gens ne soient pas lésés.

    De même, il est préférable d'avoir deux témoins et de faire certifier son testament par une personne de science ; il ne doit pas se contenter de l'écrire, pour éviter toute falsification. Et c'est Allah Qui accorde le succès.




    Revue des Recherches Islamiques, n° 33, page 111.



    Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz


  7. #6
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    Re : Les Funérailles

    Le foetus mort-né mènera sa mère au paradis par le cordon ombilical




    L'Imam Ibn Majah rapporte un formidable hadith dans ses Sunan, d'après Mu’adh ibn Jabal رضي الله عنه qui relate que le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit :


    وَالَّذِي نَفْسِي بِيَدِهِ إِنَّ السِّقْطَ لَيَجُرُّ أُمَّهَ بِسَرَرِهِ إِلَى الجَنَّةِ إِذَا احْتَسَبَتْهُ

    " Par Celui qui tient mon âme dans Ses mains, il ne fait aucun doute que le foetus mort-né fera rentrer sa mère au Paradis par le cordon ombilicale si elle l'accepte (c'est -à-dire si elle patiente dans cette épreuve en espérant la récompense divine)."

    Source : Sunan Ibn Majah, Kitab al-Jana’iz, Chapitre : À propos de ceux qui sont éprouvés par un foetus mort-né (#1609). Al-’Allamah al-Albani le déclare “sahih” (authentique) dans sa vérification du livre.

    Le shaykh Dr. Muhammad ibn ‘Umar Bazmul explique :

    Lorsque une femme accouche prématurément ou fait une fausse couche, si ce qui en sort a une forme humaine alors il sera considéré comme mort-né [سقط - siqt].

    Le sang qui l'accompagne est considéré comme lochies [نفاس - nifaas] et il faut donc appliquer les règles qu'il convient (c'est-à -dire ne pas prier durant 40 jours ou jusqu'à la cessation de l'écoulement du sang).



    Cheikh Mouhammad Ibn 'Omar Bâzmoul

  8. #7
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    Re : Les Funérailles

    La mort est un honneur pour tout musulman qui répond à Allah tout en étant sur la sunna




    L'imam Ibn Al Moubarak rahimouhou Allah a dit :


    Sache ô mon frère qu'en effet, la mort est un honneur pour tout musulman qui répond à Allah tout en étant sur la Sunna, et véritablement à Allah nous appartenons et vraiment à Lui, nous retournerons.

    Et à Allah nous nous plaignons de notre solitude, de la disparition des frères, de la rareté des aides et de l'émergence de bid'ah.

    Et à Allah nous nous plaignons de l'ampleur de ce qui s'est produit sur cette communauté en raison de la disparition des savants d'Ahlus Sunna, et ainsi que l'émergence de la bid'ah.

    Et je dis qu'Ibrahim At-Taymi a dit:

    "Ô Allah !
    Protége-moi par ta religion et la Sunna de votre Prophète de ce qui diffère de la vérité et de suivre les désirs et les chemins de l'égarement et des affaires ambigues et de la déviation et de l'argumentation (polémique)"
    وعن ابن المبارك قالاعلم أي اخي ان الموت كرامة لكل مسلم لقى الله على السنة فإنا لله وانا اليه راجعون فالى الله نشكو وحشتنا وذهاب الإخوان وقلة الأعوان وظهور البدع والى الله نشكو عظيم ما حل بهذه الامه من ذهاب العلماء واهل السنه وظهور البدع وأقول كما إبراهيم التيمي يقولاللهم اعصمني بدينك وبسنة نبيك من الاختلاف في الحق ومن اتباع الهوى ومن سبل الضلالة ومن شبهات الامور ومن الزيغ والخصوماتالمصدر :كتاب الاعتصام للشاطبي ص 57







    -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


    Mourir un vendredi




    Question :


    Y a t il une récompense pour celui qui meurt le vendredi ou la nuit du vendredi ?

    Et est il protégé des épreuves de la tombe ?

    Réponse de Cheikh Outheymine :

    Non , je ne crois pas que ce hadith soit authentique, car une personne n'a pas le choix dans sa mort, si il meurt un vendredi ou un lundi, ce n'est pas selon sa volonté.

    Allah tabaraka wa ta'ala (traduction rapprochée) :

    "La connaissance de l'Heure est auprès d'Allah; et c'est Lui qui fait tomber la pluie salvatrice; et Il sait ce qu'il y a dans les matrices. Et personne ne sait ce qu'il acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre il mourra." (31-34)

    Une personne ignore dans quelle terre il mourra, va t il mourir dans son pays ou dans un autre, sera t il à l'intérieur ou à l'extérieur de son royaume?

    Aussi ,il ne sait pas quand il mourra, car la connaissance de la mort d'une personne est semblable à la connaissance de l'heure, cela est inconnu, elle est avec Allah seulement.

    Par conséquent, si c'est le cas et qu'une personne meurt n'importe quel jour, soit un vendredi, un lundi, un mardi ou un autre qu'eux, ce n'est pas selon sa volonté qu'il a été récompensé pour cela.

    Si ce hadith est authentique du prophète salallahou aleyhi wa salaam alors il est obligatoire d'y croire et de s'y soumettre.

    Question :

    Est ce que celui qui meurt un vendredi est protégé des châtiments de la tombe, et est ce que la récompense s'applique le jour où il est mort ou le jour où il est enterré ?

    Réponse de Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz :

    Les hadiths qui mentionnent cela sont faibles, les hadiths mentionnant que mourir le vendredi ou celui qui meurt un vendredi entrera au paradis et sera protégé de l'enfer, tous sont faibles et non authentiques.

    Celui qui meurt sur le bien et la fermeté entrera au paradis qu'il meurt un vendredi ou autre que le vendredi.

    Quiconque meurt sur la religion d'Allah, sur son unicité, le faisant sincèrement pour Lui, alors il fait parti des gens du paradis, n'importe quand et quelque soit le jour où il meurt.

    Il était ferme sur la religion d'Allah alors il fait parti des gens du paradis et du bonheur.

    Et si il meurt donnant un associé à Allah alors il fera parti des gens de l'enfer n'importe quand et n'importe où il meurt et si il meurt sur le péché, alors il risquera le châtiment mais toujours selon la volonté d'Allah.

    Sa destination sera éventuellement le paradis si il était un musulman qui unifiait Allah dans son adoration , sa demeure finale est le paradis.

    Mais il peut être puni avec un châtiment selon les péchés sur lequel il est mort sans se repentir car Allah عز و جل dit (traduction rapprochée) :

    "En vérité, Allah ne pardonne pas qu'on lui associe un partenaire, mais il pardonne à qui il veut excepté cela."

    Allah clarifie cela, il ne pardonne pas celui qui meurt lui associant un partenaire mais pour toute chose en dehors de cela parmi les péchés alors il est sous la volonté d'Allah.

    Si il meurt et a commis l'adultère et ne s'est jamais repenti, ou saoule ou en désobéissant à ses parents, en pratiquant l'interêt sans repentir alors il est sous la volonté d'Allah.

    Si Allah veut, Il le pardonnera à cause de ses bonnes actions et sa taqwa et si il veut il le punira selon le degré de péché alors il sera enlevé de l'enfer après avoir été purifié et entrera au paradis.


    Cheikh Mouhammad Ibn Salih Ibn ’OutheymineCheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz

  9. #8
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    Re : Les Funérailles

    Embrasser le mort




    Question :


    Est-t-il permis d'embrasser une personne morte ?

    Réponse :

    Il n'y a pas de mal à embrasser une personne décédée, si celui qui l'embrasse fait partie des Mahârim du mort homme ou femme comme l'a fait `Abou Bakr As-Siddîq (Qu'Allah soit satisfait de lui) lorsqu'il a embrassé le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) à sa mort.

    Fatwa de cheikh Ben Baz tirée de son recueil de fatwa: Tome 13, page 102.
    Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz

  10. #9
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    Re : Les Funérailles

    Lire la sourate Ya-Sin sur le mort ?





    Question :

    Comment met-on en pratique le hadith « Lisez la sourate Ya-Sin sur vos morts » ?

    Réponse :

    Premièrement, la majorité des savants voient que ce hadith est faible et si vous retournez aux livres qui détaillent cela, vous le verrez clairement.

    Deuxièmement, ceux qui voient que l’on peut mettre en pratique ce hadith, et ils sont peu parmi les gens de science, disent que cela se fait seulement au moment de l’agonie.

    Donc en admettant que le hadith est bon, il s’applique au moment où la personne agonise.

    Donc « vos morts » signifie : ceux qui sont proches de la mort.

    Mais après la mort, il n’y a aucun savant qui dit que l’on peut lire du Coran sur le mort.



    Cheikh Salih Ibn Sa'ad As-Souhaimy








    --------------------------------------------------------------------------
    Se souhaiter la mort (vidéo)


    Question :

    Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, dit :

    "Le Messager d'Allah, que la paix soit sur lui a dit:
    « Que l'un de vous ne souhaite pas la mort à cause d'un mal qui l'a frappé.
    S'il doit absolument le faire, qu'il dise:
    «Seigneur ! Laisse-moi en vie tant que la vie est pour moi un bien et fais-moi mourir si la mort est meilleure pour moi ». "

    Réponse :

    "Que l'un de vous ne souhaite pas" il s'agit d'une interdiction, une interdiction souligné par le Prophète,salallahou aleyhi wa salam.

    Ainsi souhaiter consiste à rechercher, ce qui signifie que nul d'entre vous cherchera la mort "à cause d'un mal" ce qui signifie en raison d'un mal qui l'a frappé, un mal dans son corps, comme la maladie et les choses semblables, ou un préjudice dans sa richesse, ou dans sa famille.

    Ainsi souhaiter consiste à rechercher, ce qui signifie que nul d'entre vous cherchera la mort "à cause d'un mal" ce qui signifie en raison d'un mal qui l'a frappé, un mal dans son corps, comme la maladie et les choses semblables, ou un préjudice dans sa richesse, ou dans sa famille.

    S'il a des actions pieuses alors il peut augmenter (en faire plus).

    Et s'il n'a pas d'actions pieuses alors on espère qu'il va se repentir, il est à espérer qu'il se repente.

    Ainsi, sa vie est meilleure pour lui.

    Cela en ce qui concerne le croyant.

    En ce qui concerne le mécréant et auprès d'Allah le refuge est recherché alors sa vie est à son détriment.

    "Si Nous leur accordons un délai, c’est seulement pour qu’ils augmentent leurs péchés." (sourate al-Imran verset 178)

    Comme pour le croyant s'il est un pécheur ou un pervers sa vie est meilleure pour lui, car il est à espérer qu'il se repentira répondant ainsi à Allah, l'Exalté, alors qu'il s'est repenti.

    C'est parce que sa foi en Allah le conduira à la repentance.

    Ainsi ce hadith contient une interdiction de souhaiter la mort, de sorte qu'il est haï, ou il est haram, si elle est due à cause d'un mal qui l'a frappé.

    Premièrement

    C'est parce que c'est rejeter la patience, souhaiter la mort est rejeter la patience.

    Et le musulman est invité à faire preuve de patience avec ce sur quoi il a été testé.

    Deuxièmement

    Il préserve sa vie ce qui est meilleure pour lui.

    S'il effectue des actions pieuses alors il peut augmenter et faire plus et s'il fait le mal, alors il est à espérer qu'il se repentira.

    Et parce qu'il ne sait pas ce qu'il ya après la mort.

    Il est possible que ce qui est après la mort, et le refuge auprès d'Allah est recherché-sera plus grave que le préjudice qu'il subit.

    Ainsi, il ne sait pas ce qu'il va rencontrer.

    Cela se rapporte à la personne qui souhaite mourir du à des affaires mondaines.

    Quant à la personne qui souhaite la mort à cause de la religion, il souhaite la mort dans un effort pour préserver sa religion, si c'est pendant les temps d'épreuves et de tribulations, et il craint pour sa religion alors il n'y a pas de mal à vouloir la mort .

    Ceci est basé sur l'invocation du Prophète, salallahou aleyhi wa salam:

    "Et si tu veux mettre tes esclaves à l'épreuve et les tester, alors prend mon âme vers toi sans me mettre de jugement."

    Et Maryam, la paix soit sur elle, a souhaité la mort quand elle avait peur des épreuves et des tribulations.

    Elle a dit:

    "Malheur à moi ! Que je fusse morte avant cet instant ! Et que je fusse totalement oubliée !" (sourate Maryam verset 23)

    C'était parce qu'elle craignait la fitna pour son peuple, qu'ils parlent et l'accusent.

    Et c'est ce dont elle avait peur qui s'est produit.

    Ainsi, si la mort est souhaité en raison de la religion, et pour être à l'abri de la fitna alors c'est permis.

    Mais si la mort est souhaité en raison d'une calamité mondaine alors ce n'est pas permis, mais plutôt le musulman doit etre patient et chercher la récompense, et se repentir à Allah l'Exalté.

    (Et si c'est une obligation) qui signifie qu'il n'ya pas d'autre moyen, sauf de souhaiter la mort, ce qui signifie que cette personne a souhaité la mort, alors laissez-le confier l'affaire à Allah. Ainsi, il dira: Ô Allah fais-moi vivre aussi longtemps que la vie est meilleure pour moi, et prends mon âme, quand la mort est meilleure pour moi.

    Par conséquent, il retourne l'affaire à Allah, l'Exalté, de choisir pour lui ce qui est bon et béni, que ce soit la mort ou la vie.

    Ainsi ce hadith explique un certain nombre de choses :

    La première affaire

    L'interdiction de souhaiter la mort à cause de préjudice ou de catastrophe dans les affaires du bas monde.

    Deuxièmement

    Ce hadith explique le concept de souhaiter la mort pour l'amour de la religion et craignant de la fitna dans la religion, ce qui est permis.

    Ceci est basé sur sa parole: "à cause d'un mal qui l'a frappé".

    La parole "à cause d'un mal", explique que s'il veut la mort pour une raison autre que le mal, il souhaite la mort, craignant pour sa religion, ceci est permis.

    Troisièmement

    Ce hadith confie l'affaire à Allah l'Exalté, alors il dit:

    "prête moi vie aussi longtemps que la vie est meilleure pour moi, et prends mon âme, quand la mort est meilleure pour moi"

    Donc, il supplie avec cette invocation plutôt que de souhaiter la mort, il supplie avec cette invocation.








    Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan





    Dernière modification par safir97 ; 21/06/2013 à 08h56.

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    Re : Les Funérailles

    Souhaiter la mort


    Question :

    Ma mère, gravement malade, était dans le coma à l'hôpital, et à son réveil elle ne pouvait plus bouger, elle était atteinte d'une paralysie partielle, elle a beaucoup pleuré et a dit :
    "ô Seigneur je ne veux pas vivre dans cet état", et a demandé la mort à son Seigneur.
    Le jour suivant elle est rentrée à la maison et est décédée le matin du jour d'après.
    Est-ce que ma mère a péché en disant de tels propos et en demandant la mort à son Seigneur ?
    Renseignez-moi sur cette question, qu'Allah vous rétribue.

    Réponse :

    Souhaiter la mort n'est pas permis, sauf si l'homme craint la tentation pour sa religion, le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit :

    "Que l'un de vous ne souhaite pas la mort à cause d'un mal qui l'a frappé.
    S'il doit absolument le faire, qu'il dise :
    "Seigneur ! Laisse-moi en vie tant que la vie est pour moi un bien et fais-moi mourir si la mort est meilleure pour moi""

    D'autres hadiths évoquent cette question.

    Ce que votre mère a fait n'est pas permis, mais peut-être sera-t-elle pardonnée en raison de son ignorance.

    Qu'Allah vous accorde la réussite et que les prières et le salut soient sur notre Prophète Mohammad, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

    La question 2 de la Fatwa numéro ( 18060 )
    ( Numéro de la partie: 2, Numéro de la page: 324)


    Comité permanent [des savants] de l'Ifta

    -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Souhaiter la mort pour préserver sa religion




    Le Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم a dit :


    "L'Heure ne viendra pas jusqu'à ce qu'un homme passe par une tombe, et dit:
    "Malheur à moi !
    Est-ce que je serai à sa place !
    Il n'aura aucun désir de rencontrer Allah, le Puissant et le Majestueux. ""

    Explication du hadith :

    La signification du hadith est que la raison pour lui de chercher la mort n'est pas pour l'amour de sa religion ou de se rapprocher d'Allah et de son amour lors de sa rencontre, mais plutôt à cause des épreuves et des afflictions de ce bas monde qui lui sont arrivées.

    Dedans, il ya une indication de la validité de souhaiter la mort pour des raisons religieuses.

    Et sa parole صلى الله عليه وسلم :

    «Que nul d'entre vous ne souhaite la mort en raison d'un préjudice qui lui est arrivé ...»

    Ne nie pas cela, car cela est concerne spécifiquement de souhaiter la mort en raison d'une affaire de ce bas monde, comme cela est évidente.

    Al-Hafidh ibn hajar رحمه الله a dit:

    "Ceci est confirmé par le fait qu'un groupe de Salaf souhaitaient la mort lors de mauvaises conditions pour pratiquer sa religion. (ndt: période de troubles)"

    L'imam An-Nawawi رحمه الله a dit:

    "Ceci n'est pas détestable (souhaiter la mort pour préserver son dine), un assez grand nombre de Salaf l'ont fait, parmi eux 'Umar ibn al-Khattab رضي الله عنه."

    As-Sahiha, 2/121.



    Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany

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