Interdit de parole, le député Tahar Spécifique crie à l’injustice
et dénonce ceux qui sont derrière cette mesure…… Canigou, Whiskas, Friskies, Royal-Canin, Purina,
Miaou, Wah ! Wah ! On commençait à vanter leur efficacité partout. Ici. Et ailleurs aussi. Dans plusieurs pays, des personnes, des groupes de personnes, des personnes regroupées en groupes d’intérêts ne s’interdisaient plus, en public, de dire tout le bien qu’elles pensaient de la machine à laver DZ. Un temps, il avait même été envisagé des possibilités d’exporter la machine à laver DZ. Jusqu’à ce nouveau couac qui vient de secouer le tambour de la machine à laver DZ. Le secouer tellement fort que l’on aurait dit le programme de lavage réglé sur «Intense, 80°, double essorage et séchage avant ouverture du hublot». La nouvelle est venue d’Italie. Pays où le linge aujourd’hui encore se lave en famille, dans des lavoirs surveillés par des hommes de main armés jusqu’aux dents chicotées par le mousseux et l’excès de sauce tomate dans les lasagnes ! De Milan et de ses faubourgs hurlants, nous découvrons que Super Chakib, le Roi des Zaouïas et Sectes Associées, serait impliqué dans un nouveau scandale, tout aussi, sinon plus retentissant que celui de Sonatrach I, II, III et suivants, Allah ibarek ! Et là, avec un geste d’impuissance, tu te dis que l’industrie algérienne de la machine à laver, industrie qui porte, par ailleurs, le doux nom de Lego – ou encore le sobriquet de MB, Montage Bladi — va toujours aussi mal. Toutes les machines à laver du pays n’ont pas réussi à effacer les taches sur le joli burnous du meilleur ministre de l’Energie que l’Algérie ait connu depuis que le vieux Messaoud eut la mauvaise idée de gratter le sol au mauvais endroit, dans le fond perdu du Sud. Pas perdu pour tout le monde, au demeurant ! Nous voilà donc revenus au même point. Un homme à l’habit sali par du mauvais gras, entre autres de la sauce milanaise, et qu’il va falloir encore essayer de nettoyer ici même. Les fax envoyés aux zaouïas sont tous revenus avec la même réponse : nos machines à laver sont out, HS ! Idem pour le circuit des conférences universitaires. Le circuit est… grillé, et le seul tambour à tourner encore dans les amphis est celui de la renommée perdue. Mazette ! Nous nous retrouvons avec un homme couvert de boue. Aucune machine à laver opérationnelle. Et du linge sale qui s’amoncelle dans les buanderies du Palais. Comment nous en sortir ? Je ne vois qu’un moyen. Renvoyer l’homme à Milan. Ils trouveront bien une solution, là-bas,
dans leurs lavoirs ! Sans tambour. Ni trompette ! Je fume du thé et
je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |