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    Post Du Mont de Cocagne au Mont de Cocasse !

    13 Avril 2016

    Du Mont de Cocagne au Mont
    de Cocasse !


    Par Hakim Laâlam
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    Partenariat entre la France et l’Algérie dans le domaine
    du rail. Eux, ils ramènent les locomotives et les wagons.
    Et nous, les…
    … Voyageurs !
    Vous allez où ? Vous engouffrer encore une fois dans ce tunnel ? Dans ce piège à cons tendu de manière cyclique ? Stop ! Marquez une pause. Tenez ! Juste là, à l’entrée du tunnel, sur la gauche, en contrebas de la route, il y a un banc. Asseyez-vous et prenez le temps de voir enfin. D’ouvrir les yeux afin de ne pas tomber, comme nous le faisons à chaque fois dans le même piège, dans le même traquenard. Madani Mezrag a parlé ? Il a donné une interview dans laquelle il s’en prend encore une fois violemment à Abdekka ? Bizarre tout de même – et à la longue – comme ce Madani Mezrag parle en des timings bien «particuliers». En des moments que je qualifierais d’«instant cocotte-minute». Vous ne tiquez pas à force de voir l’hirsute émir intervenir bruyamment et grossièrement à chaque étape «délicate» que traverse le Palais, à des périodes où l’opinion doit être décompressée, emmenée voir ailleurs ? Wallah qu’on le dirait même réglé, le Madani, comme un mécanisme d’horlogerie suisse. Tic ! Tac ! Tic ! Tac ! Tic ! Tac ! Allez Mezrag, c’est à toi, parle, éructe et déverse ton fiel, top départ ! Tu arrêteras lorsqu’on te dira d’arrêter, lorsque les colères du peuple envers leurs gouvernants auront été transvasées sur ta Fatcha et sur d’autres sujets vachement périphériques. Alors oui ! Tu vois, mon ami(e), les pauses sur le banc à l’entrée du tunnel à moutons, à gauche, en contrebas du Chemin des Illusions, ça aide, ça sert à quelque chose. Le recul vital ! Allonger les jambes, offrir son visage au soleil un long moment, étirer les bras, puis, avec le droit ou le gauche selon que tu sois droitier ou gaucher lui envoyer un beau bras d’honneur en pleine figure au Mezrag qui vient de parler. Ensuite, revenir sur tes pas de manière entêtée et rester sur aujourd’hui, rester sur
    ce Palais en ruine, ce peuple en abandon et ce pays passé du statut de Mont de Cocagne à celui de Mont de Cocasse.
    Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

    H. L.
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    Post Ces métiers ingrats, mais tellement, tellement…

    14 Avril 2016

    Ces métiers ingrats,
    mais tellement, tellement…


    Par Hakim Laâlam
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    En Algérie, on est toujours dans les extrêmes. Soit on ne laisse
    pas le temps à un Président de travailler. Annaba. Soit on lui
    en laisse trop, trop, trop, trop, trop, trop, trop…
    Zeralda !
    Moi, à la limite qu’Ouyahia accepte de se prendre dans la figure, qu’il essuie le cambouis après les grosses fuites, qu’il se charge sans rechigner des travaux les plus pénibles, c’est son problème. Je suis de ceux qui considèrent que cet homme aurait pu avoir une dimension nationale. Peut-être est-ce une erreur ? Qu’importe ! Je n’ai pas vocation ni pouvoir à le pousser ni lui ni aucun autre dans le dos pour qu’il trace son destin et celui d’un pays. C’est juste que lorsque je le vois, l’entends et le suis – ça fait un bail pour les vieux chnoques que nous sommes lui et moi – c’est toujours la même expression qui me vient à l’esprit : quel gâchis ! Mais bon, le propos aujourd’hui, ce ne sont pas les actes manqués de H’mimed. Non ! C’est plutôt l’admiration sans bornes et réelle, non feinte que j’éprouve pour un métier : REDRESSEUR ! Si ! Si ! Je vous assure que je ne simule pas, je ne la joue pas ! Je suis toujours en béatitude, bouche ouverte et bave qui coule sur le côté de ma bouche devant les professionnels du redressement. Encore là, avec cette histoire de reprise en main du RND. Avant aussi, avec cet illustre inconnu missionné pour chercher des noises à ma Tata préférée, Louisa Hanoune, laquelle Louisa, cela dit en passant, lui a donné la plus belle fessée de sa vie à ce redresseur de 2e division, voire même de régionale D2 ! Mais bon ! Faut avoir à la base un don pour pratiquer ainsi le redressement. Au doigt et à l’œil. Non ! Non ! Et non ! Ne me dites pas que ce ne sont que des larbins, des demi-sel qui ne font qu’exécuter les basses œuvres. Faut avoir le cœur bien accroché et la dignité mise en mode vibreur pour obéir ainsi, au quart de tour, lorsqu’on te donne l’ordre de redresser,
    lorsque te parvient la feuille de route sur laquelle on te beugle noir sur blanc que
    le moment est venu de casser du Ouyahia,de la Tata ou du Belkhadem.Et puis, je pense aussi qu’en plus de toutes ces compétences avérées
    et que j’admire, il faut tout de même procéder à quelques aménagements techniques.Comme de supprimer tous les miroirs à la maison pour éviter
    de voir s’y refléter votre visage.Apprendre à regarder ses enfants de biais, ou ne plus les regarder du tout. Savoir dire oui tout le temps
    et avaler jusqu’à la dernière goutte,voire redemander une rasade pour plaire un peu plus. Assurément, c’est un métier.Pénible certes, mais un métier ! Ah !
    Cette Algérie laborieuse ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
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    Post Mais qui les empêche de bosser, M’sieur ?

    16 Avril 2016
    Mais qui les empêche
    de bosser, M’sieur ?


    Par Hakim Laâlam
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    [email protected]
    Pourquoi ce lourd silence du régime après les images
    affligeantes de Abdekka ? Parce qu’ils sont polis, là-
    haut. Et les gens polis ne…
    … parlent pas la bouche pleine !
    Le garde des sots que nous sommes devenus a été très clair sur l’affaire Khelil : «Il faut laisser la justice faire son travail !» Quand tu entends ça, t’as aussitôt l’impression que nous sommes près de 40 millions à retenir les juges par leurs robes, à faire ceinture autour des tribunaux et à les empêcher de bosser. Tu te dis que c’est incroyable ce peuple qui ne laisse pas travailler tranquillement sa justice indépendante, tellement indépendante. Et puis, tant qu’à faire et tant qu’on y est, avec ce genre de sentences, «laissons la justice faire son travail sereinement», tu nous imagines tout de suite, nous, les gueux empêcheurs que justice soit faite nous réunissant à midi aux terrasses des cafés et fast-foods – les gueux mangent toujours dans les fast-foods – et comparant nos bilans respectifs de la journée : «Et sinon, toi, t’as réussi à bloquer le boulot de combien de magistrats ce matin ? Cinq ! Waouh ! Un de plus que moi. Bravo ! Eh bien l’après-midi, après la pause-déjeuner, j’essaierai de me rattraper !». M’enfin monsieur le préposé à la balance ! Pour empêcher la justice de travailler, y a un élément de l’équation indispensable que vous semblez oublier : faut qu’elle bosse cette justice ! Et pour l’heure, la seule cour où j’ai vu Chakib Khelil faire les cent pas, c’est celle de la zaouia ! Pas la salle des pas perdus du tribunal ! Juré ! Promis ! Parole de fumeur de thé, si la justice se met enfin au boulot, je vous assure le service d’ordre autour des prétoires et des bureaux des juges. Vous n’aurez même pas besoin de déranger votre collègue de l’Intérieur du système pour ça. Mes amis et moi formerons des cordons sanitaires encadrant les tribunaux, et les juges pourront arriver et partir sans aucune entrave à leur travail.
    Le moindre zigoto qui osera perturber la sérénité légendaire de nos juges, de jour comme de nuit,
    de nuit comme de nuit,aura affaire à nos escouades. Allez ! Au boulot ! Juste au boulot ! Tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

    H. L.

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    Post Ils nous mènent en zaouïa !

    17 Avril 2016
    Ils nous mènent
    en zaouïa !


    Par Hakim Laâlam
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    [email protected]
    Je suis franchement surpris qu’avec autant de voiles
    dans nos rues, nous soyons aussi faibles en…

    …sports nautiques !
    En fait, c’est exactement ça ! A cette différence, qu’au lieu de nous mener en bateau, là ils nous mènent en zaouïa. D’ailleurs, pourquoi un singulier ? Mettons vite un «s» puisque compère Khelil la poursuit, sa tournée des zaouïas. Après Djelfa, il a visité la zaouïa Mahieddine à Mascara. Et, contrairement à ce qui a pu être écrit ici ou là, son agenda de représentations est plein. La «tournée de l’enfoiré» continue. Mais le plus tuant, par Sidi El-Kheïr, c’est cette situation unique au monde. Khelil, coincé dans un couloir de la zaouïa mascaréenne et qui discute de quoi avec le journaliste de l’Unique-Bis, je vous le donne en mille ? Des cours du brut ! Avec cette pointe d’accent triomphaliste chez le revenant : «Je vous l’avais dit, je l’avais prédit, les cours allaient remonter sensiblement.» T’as presque envie de l’embrasser sur le front, le Nostradamus des derricks ! Plus hallucinant encore ! Plus magique, pour rester dans l’ambiance «b’khourisée» des lieux : le gars aborde la question «cruciale» de la suite de sa saison, de sa carrière dans les murs des zaouïas. Un vrai mercato ! Rappelez-vous, à Djelfa : «Je suis revenu aider le pays, et pourquoi pas reprendre des responsabilités.» Et hop ! Quelques jours après, dans la zaouïa de Mascara : «Je ne suis pas à la recherche d’un poste.» Et le comble dans tout ça, c’est que nous, on tente de décoder. Comme si le gars s’exprimait à partir d’une vraie conf’ de presse, dans une salle affectée à cet effet, avec communiqué et tout le toutim. Le plus sérieusement du monde, la plume en joue, nous on spécule : «Alors, il l’aura, son poste, ou il ne l’aura pas ? Tu crois qu’ils vont lui donner la chefferie du gouvernement ? Et moi, je te dis que le gus est préparé aux plus hautes fonctions.» Un truc de fous ! Réellement un truc de fous. Arrivé là, moi, je n’ai plus qu’une envie. Me prendre la main droite, parce que je suis droitier, et me la foutre à toute volée sur la joue. Refaire le geste jusqu’au réveil. Quel réveil ? Mais celui de ce coma mortifère dans lequel ils nous ont plongés et qui a fini par nous faire admettre comme tout à fait normal que les quelques dollars gagnés sur les places de cotation du brut puissent se discuter dans les jupes du cheïkh de la zaouïa Mahieddine ! Grave !
    Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

    H. L.

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    Post Invasions françaises, mode d’emploi SVP !

    18 Avril 2016

    Invasions françaises, mode
    d’emploi SVP !

    Par Hakim Laâlam
    Email :
    [email protected]
    En déplacement à Constantine, Sellal exige de ses
    ministres qu’ils ne fassent aucune déclaration. Surtout pas
    celle de…
    … patrimoine !
    Je n’en peux plus ! Je suis sur les rotules à courir comme un dératé entre Sidi Fredj et l’aéroport Houari-Boumediène. Oui, l’homme avec la langue qui pendouille, les cheveux ébouriffés et l’œil sur le point de tourner à force de cavaler entre ces deux points éloignés, c’est moi. Pourquoi moi ? Mais parce que je suis un citoyen modèle. Un bon patriote comme les aime mon H’mimed adoré. Dès qu’on me dit que la patrie «leh’nina et laâ’ziza» est en danger, que Fafa veut à nouveau la coloniser, ni une ni deux, je ne réfléchis pas plus que cela, direction le point de débarquement conventionnel, Sidi Fredj. Là, un gourdin à la main, les crocs dehors et le pied plus ou moins ferme, j’attends les méchants Françaouis pour leur régler leur compte et leur faire rebrousser la mer. Et puis, dès qu’on me dit qu’une importante délégation de cousins gaulois arrive à l’aéroport pour dire tout le bien qu’ils pensent de nos élections, de notre économie triomphalement en marche, de notre extraordinaire capital expérience en matière de lutte contre le terrorisme et de l’incroyable bonne santé de notre guide suprême, je cache vite fait le gourdin, je me saisis d’un joli bouquet de fleurs que je mets dans un vase empli de lait avec des dattes qui surnagent dedans pour tout garder au frais, et je me précipite sur le tarmac de l’aérogare internationale. Oui, je vous l’accorde volontiers ! Il faut de la santé pour ce genre de gymnastique. C’est du boulot ! Des fois, je suis tellement concentré sur mon gourdin à Sidi Fredj que j’éprouve les pires difficultés à m’en détacher, à le remiser pour me choper des roses et aller faire le titi parisien à Dar-El-Beïda. D’autres fois, j’ai presque envie de m’arrêter à mi-chemin, entre Sidi Fredj et Houari-Boumediène, de souffler un peu, oh ! Pas trop longtemps. Juste le temps de récupérer quelques forces dispersées. Et aussi pour oser cette petite question qui ne prêtera pas à mauvaise interprétation, j’en suis convaincu : Fafa, c’est bien ou c’est pas bien ? Il ne serait pas possible de nous distribuer le mode d’emploi de ce marathon démoniaque ? C’est tellement plus simple de courir dans tous les sens, surtout les sens contraires, avec un plan, un schéma ! Je fume du thé et je rester éveillé, le cauchemar continue.

    H. L.
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    Post L’option diète !

    19 Avril 2016

    L’option diète !


    Par Hakim Laâlam
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    [email protected]
    Opep. Sommet de Doha. Plusieurs pays du Golfe opposés
    au gel. Ah ! Bon ! J’ai toujours cru qu’ils étaient plutôt
    friands de…
    … gel !
    Le ministre de l’Habitat a été très clair ! Il n’y a plus de foncier pour construire de nouveaux logements. Dit crument, y a plus de terrains constructibles. Remarquez, y en avait déjà plus depuis un moment déjà. Ce qui avait poussé à la procédure de «reconversion». Des terres non initialement destinées à la construction le devenaient sous l’effet d’un paraphe en bas d’une page. C’est ainsi que du foncier agricole s’est retrouvé blindé de béton ! Et même là, il paraît que la «réserve foncière agricole» est vide. A été vidée. Alors ? Quelle solution ? Oh ! Elle est simple. Choisir nécessairement entre manger ou habiter. Il paraît que ce dilemme cornélien n’est pas aussi loin situé qu’on ne pourrait le penser. Manger ? Habiter ? Avec cette myriade d’autres questions subsidiaires qui s’y accolent. Si tu ne manges pas, très vite, tu tombes d’inanition, et terrain constructible ou pas, tu n’es même plus en mesure de construire quoi que ce soit. Certes, cet aspect du problème a été grandement réglé, par l’importation en masse de maçons chinois. Mais même là, il y a des obstacles imprévus. Comme ce collectif citoyen de quartier qui s’est plaint de la proximité d’un chantier AADL et des nuisances de toutes sortes que cela occasionnait sur leur vie quotidienne. Eh oui ! Manger, c’est bien, mais digérer tranquillement, c’est mieux. Et ces compatriotes se sont donc plaints que le labeur des Chinois les empêche de digérer à la cool ! Ça épaissit le problème ! Manger ? Habiter ? Ou alors manger, habiter et déposer plainte contre les Chinois qui osent travailler aux horaires de boulot sur des terrains pris à la production de la… nourriture ! On en est là ! Plus de terrain. Même plus ceux que l’on chipait jusque-là au garde-manger. Et des Chinois qui nous dérangent par leur force de travail. Et si la solution était là, justement ? Ne plus déposer plainte contre les Chinois quelle que soit l’heure à laquelle ils bossent, faire la diète en attendant qu’ils livrent les nouvelles cités, ensuite,
    et seulement ensuite, les… manger. Oui ! Manger les Chinois ! Et boucler toute cette boucle du pendu
    en fumant du thé pour rester éveillé au cauchemar qui continue.
    H. L.



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    Post Re : L’option diète !

    20 Avril 2016

    Tromperie sur la marchandise !

    Par Hakim Laâlam
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    [email protected]
    Ça y est ! Boudouaou n’est plus la ville d’Algérie qui
    compte le plus de…
    … profs !
    Je suis très en colère. Et d’un pas chargé de colère, je me dirige vers l’échoppe du commerçant qui m’a vendu mon démodulateur pirate. Il m’en avait vanté les qualités. M’avait assuré que le programme flashé dessus me permettait de visionner toutes les chaînes satellites du monde sans interruption, ni l’obligation de revenir plusieurs fois par jour chez lui pour de nouveaux flashs. Et il m’a coûté un bras, mon démo ! Je vous assure qu’avec le bras qui me restait, lorsque j’ai allongé les biffetons sur le comptoir du gus, j’ai eu une boule dans la gorge et des difficultés à avaler mon stress. Mais bon ! J’ai été très clair avec toute la maisonnée. Parce qu’ils n’ont pas arrêté ces derniers temps de me tanner le cuir avec des roucoulades du style «papa, on veut voir d’autres chaînes que celles qu’on est obligés de supporter depuis tellement longtemps. Hein, papa chéri ?» D’autres chaînes ? D’autres bouquets ? Des milliers de télévisions en mode pirate ? Qu’à cela ne tienne ! Ce soir, ce sera soupe de potiron. Et demain potiron itou ! C’est la condition pour avoir ce satané démo à la maison. Vous comprenez donc que j’ai sacrifié beaucoup pour cet objet présenté comme un must. J’ai fait ceinture, moi ! La vraie ceinture. Du takachouf pur jus juste pour enfin voir le monde, le vrai. Et là, une fois que je ramène la bête chez nous, que je la déballe de sa peau de carton, que je l’effeuille de ses plastiques de protection, que je place des piles fournies dans la télécommande, que je la branche à la télé et que j’allume, qu’est-ce qui se passe ? Allez ! Je vous le demande encore une fois, que se passe-t-il ? Des images montrant un pays, le Brésil. Et dans ce pays lointain, le Brésil, des députés qui votent. Et ils votent quoi ces députés ? La destitution de leur présidente de la République. C’est là que j’ai compris l’arnaque. Des députés qui votent le limogeage d’un Président ? C’est un programme truqué ! M’derreh ! Le flashage est frelaté, y a aucun doute là-dessus. Ah ! Il va m’entendre le marchand qui vend des trucs qui n’existent pas en vrai. Nous, à la maison, nous voulions aller dans le monde. Pas qu’on nous en fourgue un qui n’existe pas. Des députés qui limogent leur Président ! Et puis quoi encore ? Tant qu’à faire,
    le démo va aussi m’apprendre qu’il faut fumer
    du thé pour rester éveillé au cauchemar qui continue !

    H. L.
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    Post Re : L’option diète !

    21 Avril 2016
    Le trauma de la SDB !
    Par Hakim Laâlam
    Email :
    [email protected]
    Foot ! Des témoins sont formels : présent dans les gradins
    lors du match Rennes-Guingamp, Christian Gourcuff
    aurait…

    … pleuré !A première vue, c’est la seule explication plausible. Et je n’en suis pas à ma première vue, puisque debout, je le suis depuis plus d’un quart d’heure face à cette bâtisse. Un rez-de-chaussée, deux étages le surplombant et un troisième en instance de surplomber le tout, et peut être – qui sait ? – de se faire surplomber à son tour par un quatrième étage de dernière minute. Et plus je regarde cet ensemble d’«habitation» plus j’en ai l’intime conviction : son proprio a dû subir le fameux trauma de la SDB. D’éminents psychiatres algériens ont travaillé longtemps avant de conceptualiser le trauma de la SDB. C’est une sorte de fierté nationale. D’ailleurs, pourquoi écrire «une sorte» ? Non, c’est tout bonnement l’une des fiertés assumées de mon pays. La recherche psychanalytique et psychiatrique sur le trauma de la SDB, c’est nous ! Nous sommes pionniers. Il faut dire aussi que le syndrome en question justifie que, scientifiquement, nous soyons à la pointe. Il a fait des ravages terribles dans notre société. Au départ, en phase d’incubation, nous n’y avions pas vraiment prêté attention. C’est à peine si nous jetions quelques petits coups d’œil, mi-amusés mi-grimaçants lorsqu’il nous arrivait d’en croiser quelques manifestations éparses, isolées et sans lendemain, pensions-nous. Sauf que l’épidémie a gagné tout le pays. Très vite, le trauma SDB et ses dommages collatéraux irréversibles ont été signalés en foyers de plus en plus nombreux, de plus en plus essaimants et de plus en plus virulents. C’est donc à cette période critique que les labos et les équipes de recherche, presque de manière forcée, se sont penchés nuit et jour sur ce trauma SDB. Des scientifiques y ont consacré des thèses entières. Y ont passé pour certains toute leur carrière et leur parcours professionnel, jusqu’à trépas. Lorsque le syndrome a atteint son paroxysme de propagation, les autorités ont bien tenté de réagir en inscrivant ce fléau de la SDB au rang de priorité nationale. Hélas, trop tard ! Même les dernières zones hyper-protégées, celles que l’on pensait complètement inatteignables par le trauma SBD, l’ont été et leurs populations contaminées irrémédiablement. Et là, en face de moi, ce matin encore, je mesure les dégâts face à cette bâtisse. Ses murs extérieurs sont couverts de faïence de Salle de Bains. Ses balcons sont tapissés de dalle de sol de Salle de Bains. Les rebords de la terrasse en construction tout là haut sont surélevés avec des carreaux de céramique de Salle de Bains. Et si je reste encore un peu, je suis sûr de voir sortir de cette «villa» le propriétaire habillé d’un costume ton Salle de Bains !
    A la réflexion, j’aurais dû mettre un «h» à «ton». Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.
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    Post C’était un homme bien !

    23 Avril 2016

    C’était un homme bien !
    Par Hakim Laâlam
    Email :
    [email protected]
    25 kilos de drogue rejetés par la mer au large de
    Annaba. Remarque d’un ami, avec son accent délicieu-
    sement de l’Est : «Ça va donner du poisson…
    … aâl kif !»
    Ainsi, c’est décidé ! L’Algérie va à nouveau désigner un ambassadeur en Libye. Je ne sais pas sur qui va se porter le choix de notre diplomatie. N’étant ni diplomate ni proche des cercles ondoyants et rayonnants de la décision éclairée, il est logique que je ne le sache pas. Ce qui ne m’empêche pas de me déclarer, d’ores et déjà, solidaire. Oui ! Il faut assumer sa compassion. Ne pas la garder pour soi, égoïstement. Le futur ambassadeur d’Algérie en Libye a besoin de toute notre compassion. Je dis bien toute ! Quitte à ce que nous en déstockions, que nous puisions dans nos réserves de compassion. Il nous faut surtout penser à la solidarité avec cet homme plutôt que de perdre notre temps dans des questions futiles. Du genre «quelle est cette énoooooorme faute, cette bourde lourde, cette erreur impardonnable qu’il aurait commise pour se retrouver parachuté en Libye ? Puni ?» En d’autres temps, j’aurais cédé à la tentation de ce genre de questionnements. Mais plus maintenant. Car l’heure est d’abord à l’humain, au fraternel. Que ce diplomate, à qui on dira dans quelques jours, voire quelques heures, de préparer ses cartons pour cette mission, sache que nous avons une pensée émue pour lui. Qu’il n’est pas seul. Enfin… je veux dire que nous nous tenons, à partir de l’Algérie, à ses côtés lorsqu’il sera à Tripoli ou Benghazi. La compassion ne connaît pas de frontières ni ne souffre des distances. Loin, très loin de lui, nous ne cesserons malgré tout de lui insuffler tous nos encouragements, à lui transmettre nos messages d’espoir d’un retour. Comme le dit si bien le dicton libyque, «le plus dur, ce n’est pas d’atterrir chez nous, c’est d’en redécoller !» Une dernière recommandation compatriotes, vous qui êtes connus pour votre sens élevé de la fraternité, envoyez des demandes d’amitiés sur le compte Facebook de son excellence le nouvel ambassadeur d’Algérie en Libye. ça l’aidera tellement ! Faites-le dès que la senten…
    je voulais dire dès que sa nomination sera officielle et son nom, à ce pôv’ chou, rendu public.
    En attendant, qu’il fume du thé et qu’il reste éveillé à son cauchemar qui continue.

    H. L.
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    Post De l’Inde au Soudan, les tribulations de ma panse !

    24 Avril 2016


    De l’Inde au Soudan,
    les tribulations de ma panse !

    Par Hakim Laâlam
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    [email protected]
    Constantine, capitale de la culture arabe 2015. 52
    musiciens tunisiens ont observé une grève de la faim.
    Ce qu’on leur demande, ce n’est pas d’arrêter de manger,
    c’est de cesser de…
    … faire du bruit !
    Un article de presse peut vous gâcher la journée, voire les autres jours de la semaine aussi. Je ne me rappelle plus dans quel journal j’ai lu cet article. Ma mémoire est sélective, et les trucs qui me mettent de mauvais poil, elle les zappe. Sauf que ma mémoire n’a pas encore la capacité de zapper le contenu de l’article en question : pour Ramadhan, les Algériennes et les Algériens pourront manger de la viande soudanaise à 500 dinars le kilo ! Et zou ! C’est reparti ! Tout s’est déclenché dans ma tête et dans mon nez sans que je puisse encore aujourd’hui m’en défaire. D’abord, une odeur entêtante, voire écœurante de chorba. De celle que vous sentez dans votre immeuble dès les aurores du premier jour de carême, lorsque vous descendez l’escalier pour aller travailler. Ensuite, cette autre odeur. Celle de certains usagers du tram assis à côté et autour, plus nombreux que les autres jours de l’année à décréter que le Ramadhan, c’est 30 jours sans brossage de dents au réveil. Et puis, ce débat «national», souvenez-vous : le consommateur algérien est-il en mesure de tolérer et d’intégrer dans ses habitudes alimentaires la viande indienne ? Eh oui ! Nous avons eu ça aussi comme grosse préoccupation, celle de savoir s’il fallait ou non importer de la viande d’Inde afin de briser le cercle infernal des spéculateurs sur le marché de la carne. Je suppose que cet entrefilet «mortel» sur la viande soudanaise qui va garnir les assiettes de notre Ramadhan est le signal. Le top-départ des semaines les plus longues et les plus pénibles de l’année à mes yeux. Lorsque le mois «sacré» s’invite dans nos discussions, qu’il constitue le sujet, The Sujet, j’ai beau me regarder le matin dans la glace, après la douche. Je ne vois qu’une énorme panse. Un ventre. Un estomac qui réfléchit en rots et autres dérivés gazéiformes. Ne manque à ce charmant tableau que mon vulcanisateur. Eh oui ! Lorsque lui, et seulement lui, remplacera son établi, sa cuve à bulles de crevaison et son long tuyau à pression par des fourneaux à zalabia et des plateaux à kelbellouz, ça y est. J’y serai enfin dans l’arène des fous ! D’où je n’arrive finalement à me sortir plus
    ou moins indemne chaque année
    qu’en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

    H. L



    De l’Inde au Soudan,
    les tribulations de ma panse !

    Par Hakim Laâlam
    Email :
    [email protected]
    Constantine, capitale de la culture arabe 2015. 52
    musiciens tunisiens ont observé une grève de la faim.
    Ce qu’on leur demande, ce n’est pas d’arrêter de manger,
    c’est de cesser de…

    … faire du bruit !Un article de presse peut vous gâcher la journée, voire les autres jours de la semaine aussi. Je ne me rappelle plus dans quel journal j’ai lu cet article. Ma mémoire est sélective, et les trucs qui me mettent de mauvais poil, elle les zappe. Sauf que ma mémoire n’a pas encore la capacité de zapper le contenu de l’article en question : pour Ramadhan, les Algériennes et les Algériens pourront manger de la viande soudanaise à 500 dinars le kilo ! Et zou ! C’est reparti ! Tout s’est déclenché dans ma tête et dans mon nez sans que je puisse encore aujourd’hui m’en défaire. D’abord, une odeur entêtante, voire écœurante de chorba. De celle que vous sentez dans votre immeuble dès les aurores du premier jour de carême, lorsque vous descendez l’escalier pour aller travailler. Ensuite, cette autre odeur. Celle de certains usagers du tram assis à côté et autour, plus nombreux que les autres jours de l’année à décréter que le Ramadhan, c’est 30 jours sans brossage de dents au réveil. Et puis, ce débat «national», souvenez-vous : le consommateur algérien est-il en mesure de tolérer et d’intégrer dans ses habitudes alimentaires la viande indienne ? Eh oui ! Nous avons eu ça aussi comme grosse préoccupation, celle de savoir s’il fallait ou non importer de la viande d’Inde afin de briser le cercle infernal des spéculateurs sur le marché de la carne. Je suppose que cet entrefilet «mortel» sur la viande soudanaise qui va garnir les assiettes de notre Ramadhan est le signal. Le top-départ des semaines les plus longues et les plus pénibles de l’année à mes yeux. Lorsque le mois «sacré» s’invite dans nos discussions, qu’il constitue le sujet, The Sujet, j’ai beau me regarder le matin dans la glace, après la douche. Je ne vois qu’une énorme panse. Un ventre. Un estomac qui réfléchit en rots et autres dérivés gazéiformes. Ne manque à ce charmant tableau que mon vulcanisateur. Eh oui ! Lorsque lui, et seulement lui, remplacera son établi, sa cuve à bulles de crevaison et son long tuyau à pression par des fourneaux à zalabia et des plateaux à kelbellouz, ça y est. J’y serai enfin dans l’arène des fous ! D’où je n’arrive finalement à me sortir plus ou moins indemne chaque année qu’en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L

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