Digoutage

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Chronique du jour
13 Janvier 2015

DIGOUTAGE
Partout

Par Arris Touffan

Beaucoup de courriels en rapport avec Je suis Charlie. Normal. Plutôt beaucoup de Je ne suis pas Charlie. Normal aussi. Les raisons de la négation sont diverses et variées. Je ne suis pas Charlie car je ne partage pas l’irrévérence du canard.
Parce qu’il a caricaturé le Prophète. Mais souvent, très souvent, trop souvent même, on nous dit Je ne suis pas Charlie car c’est une question française et que lorsque nous, nous perdions nos journalistes, eux, ils n’en avaient que faire. Un lecteur, furieux, nous met en garde de ne plus soutenir Charlie car le faire, c’est soutenir la France… la France coloniale !
Sachons raison garder ! Quand on est pour la liberté d’expression, on l’est partout !
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Chronique du jour
26 Janvier 2015

DIGOUTAGE
Attention à la caricature !


Par Arris Touffan
A voir la polémique entre Louisa Hanoune et ses adversaires sur le gaz de schiste, on comprend ce qu’est une guéguerre politicienne. La pasionaria trotskyste soupçonne ceux qui manifestent contre de n’en avoir, au fond, rien à cirer de l’environnement et de sa sauvegarde. Elle, si ! Ils auraient seulement l’intention – attention, danger ! – de «défaire l’Etat» ! Textuel !
L’argument est léger, vu qu’un Etat aussi lourd que le nôtre, qui résiste depuis plus de cinquante ans à toutes sortes de séismes et même d’auto-séismes, si je puis oser cette catégorie, ne va pas être « défait » par quelques manifestants soumis à la badine.
Mais le plus risiblement dramatique, c’est qu’on se jette, comme jadis autour du projet de dénationalisation des hydrocarbures qu’on a failli réussir sans Chavez, des soupçons d’antinationalisme, pire d’antipatriotisme. Il y a quelques années, un perroquet balançant sur son perchoir avait avancé le paradoxe comme valeur patriotique : voter pour déposséder le pays de ses richesses naturelles équivalait à un engagement comparable à celui du 1er Novembre.
Aujourd’hui, manifester contre le gaz de schiste, c’est être un antipatriote, un égaré qui ne songe pas aux intérêts du pays, etc. L’actualité nous montre pourtant qu’il est imprudent d’en rester au stade de la caricature !
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Chronique du jour
29 Janvier 2015

DIGOUTAGE
Le double opium du peuple


Par Arris Touffan
En vérité, je n’invente rien. Je ne fais que piquer cette réflexion à une internaute, amie par ailleurs, Aouicha Bekhti pour ne pas la nommer, qui l’a publiée quelque part sur le Net. Mais c’est si bien dit que je ne vois pas pourquoi se creuser les méninges à trouver autre chose. Elle dit quoi ? C’est Marx qui considérait la religion comme l’opium du peuple. Quelqu’un d’autre, peut-être Mohamed Benchicou, tiens, disait que le football aussi est l’opium du peuple.
Et ma pote dit, elle, que nous, en Algérie, on a les deux opiums en même temps. Dès que tu as cessé de fumer une pipe de religion, tu entames celle du foot. Et comme ça, tu planes tout le temps !
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Chronique du jour
01 Février 2015

Bonsoir; franchement je ne suis pas en possession de mes moyens je n'arrive pas a maintenir le rythme vue la déception est immense peut être ce Djeha national nous fais un peu..

DIGOUTAGE

La main de l’étranger vue de Neuilly Par Arris Touffan Pendant que Saâdani, notre Djeha national sans la sagacité de ce personnage de conte, se réveille de son envoûtement hexagonal qui lui faisait rêver que la France avait «donné» l’indépendance à l’Algérie pour taper sur les anti-gaz de schiste comme des vendus à l’étranger, on peut tranquillement consulter sur le site de Total des données intéressantes. La recherche par Total de gaz non-conventionnels interdits d’exploitation en France le conduit à le faire là où le sentiment national est trop poreux pour résister à l’appât du gain. En Algérie par exemple ! Ce qui n’est pas possible en France, l’est en Algérie ! Voilà la fiche concernant les gisements d’Ahnet, à In Salah. «Opérateurs  : Sonatrach (51 %), Total (47 %), Partex (2 %). En études. Début de production : 2015.» Nous y voilà. Question : qui est la main de l’étranger dénoncée par Djeha ? Les habitants d’In Salah ou Total ? Et question subsidiaire pour les défenseurs du gaz de schiste : pourquoi Total ne le fait pas en France où les gisements seraient fabuleux ? A. T. [email protected]

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Chronique du jour
07 Mars 2015
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DIGOUTAGE

Sellal veut concurrencer Fellag

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Par Arris Touffan
Sellal s’avère un excellent client pour la satire. Notre monsieur petites blagues, volontaires ou pas, se distingue dans l’opinion non par la foudroyante compétence technocratique de sa gouvernance, pas plus que par sa sagesse politique de dirigeant, mais par les mots qu’il distille. Gentiment décalés. Facilement féroces. Pitoyablement empruntés à la langue de bois. Pathétiquement comiques. On a l’impression que Sellal est un humoriste, pas un Premier ministre et qu’il fait du spectacle et pas de la politique. Pourtant, ceux qui le connaissent – ou l’ont connu dans le temps – attestent que s’il est porté sur les blagues, Sellal n’en est pas moins un homme cultivé et compétent. Pourquoi joue-t-il alors à l’apprenti comique ? Dans ce cas, je suggère qu'on nomme Fellag Premier ministre, en vertu du théorème de Coluche. Puisque de toutes façons, on est gouvernés par des rigolos, autant que ce soit par des professionnels.
A. T.
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Chronique du jour
12 Mars 2015
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DIGOUTAGE
Le choix de Fékir

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Par Arris Touffan
Il y a du ramdam autour de Nabil Fékir. Franchement, je ne vois pas où est le problème. Est-il un «traître» en choisissant de jouer en équipe de France ? C’est aller vite en besogne… Combien de binationaux choisissent la France dans des domaines qui n’ont pas la visibilité du foot de haut niveau ? Des centaines de milliers d’Algériens qui auraient pu s’installer et travailler en Algérie optent pourtant pour vivre en France. Pour diverses raisons, dont celle du manque d’attractivité de notre pays dans tous les domaines. Alors cessons de juger Fékir pour avoir fait le choix qui correspond le mieux à son intérêt. Lui au moins, c’est clair. Il n’est pas du genre à pérorer en Algérie sur le patriotisme et à faire en douce des affaires en France. Suivez mon doigt !
A. T.

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