Rapts d'enfants
L’ARAV recadre les chaînes TV


le 31.08.16 | 10h00

L'Autorité de régulation à l'audiovisuel exige des chaînes de télévision de ne se fier qu'aux
communiqués du procureur de la République.
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L'ARAV inite les chaînes TV à s'éloigner du sensationnel

L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a appelé de nouveau
les médias audiovisuels à traiter les informations et les images relatives
aux rapts d'enfants «en se fiant exclusivement, comme l’exige la loi, au
communiqué du procureur de la République compétent», avant toute
diffusion.
«L'ARAV appelle à une observance des valeurs et des règles
professionnelles en plaçant les événements dans leur juste contexte et
en se fiant exclusivement, comme l’exige la loi, au communiqué du
procureur de la République compétent, qui lui-même travaille en coordination
avec les services de sécurité, avant toute diffusion d’image ou d’information
de façon à éviter tout ce qui est de nature à perturber le cours de l’enquête
et des recherches», a rappelé hier un communiqué de l’institution, signé par
son président, Zouaoui Benhamadi.
Considérant qu’elle est fortement interpellée
par les actes «ignobles et inadmissibles» dont sont victimes des enfants,
l'ARAV invite à observer «une rigueur toujours plus grande dans le traitement
de ces informations de très haute sensibilité humaine».
Dans le même document,
L'ARAV évoque l’importance du plan national «Alerte rapt/disparition d’enfants»
pour mieux veiller au respect des lois de la République en vigueur, notamment la
loi 14-04 relative à l’activité audiovisuelle qui reprend dans son article 48 les
dispositions se rapportant à l’objectivité et à la transparence dans le traitement de l’information et la couverture des événements ainsi que les dispositions de la loi
organique relatives à l’information et de celle 15-12 relative à la protection de
l’enfant ainsi que les conventions et traités internationaux.
Tout en soulignant le
caractère «spécifique» du traitement médiatique de ce genre d’événements,
l’Autorité invite les professionnels à s’éloigner du sensationnel. A rappeler que
récemment, des familles d’enfants enlevés ou disparus ont eu à se plaindre
ouvertement des couvertures de certains médias et des traumatismes que cela
pouvait coûter à l’heure où elles étaient confrontés à ces douloureuses épreuves.


R. S.