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Discussion: M'zab

Vue hybride

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    Post Ce qui s’est passé à Guerrara

    A LA UNE/
    Evénements du Mzab
    le 11.07.15 | 10h00

    Une vingtaine de morts dans Les affrontements de mercredi

    Ce qui s’est passé à Guerrara

    Guerrara (Iguirraren). La «montagne tabulaire» a accouché de la bête immonde. vendredi, 10 juillet.
    Des lendemains de boucherie et de furie incendiaires qui dégoulinent de sordide.

    Guerrara.jpg


    Un calme plat préside à la destinée de Guerrara, la ville du M’zab sise à 120 km au nord-est de Ghardaïa
    plongée dans l’enfer des interminables affrontements intercommunautaires.

    Sa population, plus de 60 000 habitants, a frôlé l’irrémédiable et l’ethnocide rwandais. Sans Tutsi ni Hutu. Deux nuits (celles de lundi et du mardi à mercredi derniers), immanquables nuits des longs couteaux et des fusils de chasse, ont précipité la vallée dans l’horreur et les vertiges des massacres à grande échelle.
    Les Algériens de Ghardaïa ont fait parler la poudre. Pour la première fois. L’Etat et sa police s’étant mis en retrait, notamment après la mort d’un policier à Berriane. Résultat macabre : 25 morts, 22 selon la version officielle, et des centaines de blessés.
    Les routes menant de et/ou vers Guerrara (la RN1, le CW33 et la RN49) par Zelfana au Sud ou Berriane à l’Ouest, sont devenues de véritables coupe-gorges, parsemés de guet-apens. Caillassage de véhicules, faux barrages et agressions y sont devenus légion.
    Chaque mètre d’asphalte est synonyme d’aventure porteuse de gros risques. Les routes sont désertes, quasi désertes, systématiquement contournées par les automobilistes.
    Il en est ainsi de l’axe Guerrara-Berriane, très fréquenté en temps de paix par les gros tonnages et transporteurs de marchandises, qui est devenu le terrain de chasse de bandes de «cagoulés». A l’hôpital Cherifi de la daïra, 18 dépouilles d’Algériens refroidis gisent encore dans les armoires de la morgue, attendant un visa d’inhumation.
    Celles notamment d’une douzaine de Mozabites dont les funérailles sont prévues aujourd’hui. L’enterrement des cinq Chaâmbi morts des suites de leurs blessures, programmé pour hier, a été annulé. Une fournée de policiers à cran garde l’édifice.
    La mise sur internet de vidéos montrant des corps criblés de chevrotines exacerbe la paranoïa générale. «Je ne vous dirai rien du tout, s’emporte le directeur de l’hôpital. Sans autorisation express de la direction de la santé, je ne vous laisserai approcher ni les blessés ni le personnel médical.» Inconsolable.
    La tête entre les mains, le visage en suie, Ouiri El Hadj Ali, le boulanger quinquagénaire mozabite de haï Mahmoud pleure comme un môme. Sa boulangerie, ses magasins, sa superbe villa ont été ravagés par les flammes.
    Pour la seconde fois en moins de trois ans.

    La carcasse de son fourgon flambant neuf trône dans le garage dont la porte a été arrachée. A genoux dans le hall de ce qui fut autrefois sa superbe demeure, il pleure ses 35 ans de labeur partis en fumée.
    «Au téléphone, j’implorais l’officier de police pour qu’il intervienne ne serait-ce que pour sauver mes enfants et la dizaine de femmes réfugiées chez moi, mais rien. Eddoula, l’Etat nous a abandonnés.»
    Sa famille n’a eu la vie sauve que grâce aux renforts des gens de sa communauté.

    A l’odeur de brûlé des meubles consumés par les flammes, s’ajoutent des relents fétides provenant de la terrasse où gît le chien de garde abattu et dont le cadavre est partiellement carbonisé. Le jeune Younès, 16 ans, a du mal à raconter la nuit d’épouvante.
    Ses mots sont comme cisaillés par la terreur laissée par l’assaut violent, le sauve-qui-peut à travers la forêt de palmiers, les cris des femmes et des enfants terrorisés. «Ils (les assaillants) sont venus à 2h nous attaquer avec des cocktails Molotov, dit-il. Hadou machi Ibade…ce ne sont pas des êtres humains.» Le pâté de maisons est désormais hanté, déserté par ses occupants.
    Quelques silhouettes, celles de revenants furtifs et de pompiers, tentent de vider les caves et sous-sols des eaux d’extinction ou pour récupérer ce qui peut l’être et a échappé à la mise à sac. «Nous ne sommes intervenus que bien plus tard, affirme un pompier, soit lorsque le calme est revenu, et ce, pour éviter notamment les reprises d’incendie.» Hamou Oudjana, membre du comité local de suivi et de coordination, dénombre quelque 73 maisons incendiées rien qu’à haï Mahmoud. Sur les grands boulevards éponymes, les façades d’habitations ont changé de teinte, léchées par les flammes.
    De la pierraille, des milliers de douilles de cartouches lacrymogènes jonchent les rues et trottoirs. A l’entrée de la ville, une colonne de fourgons cellulaires de la gendarmerie. Au rond-point, les traces de trois véhicules. Au quartier Asmar, l’école primaire donne asile à quelques familles de néo-SDF venant de Mouden et autres quartiers martyrs.
    Le quartier voisin à haï Mahmoud, celui de Ouled Aïssa (haï Aïssat Iddir), les pères de famille chaâmbi racontent, non sans effroi aussi, les longs quarts d’heure de démence accusant, pour certains, la police pour son «parti pris».
    Au-dessus de Sakiet El Aïn, l’oued (de sang) séparant depuis toujours les deux communautés, fait danser les mirages sous une chaleur suffocante et grand cagnard. «Ce n’est pas une question malékite-ibadite, ni arabe-amazigh.
    Ces gens-là nous ont donné l’assaut et on s’est défendus», rétorque Mohamed, membre du comité de vigilance chaâmbi. Il nous montre l’endroit où un jeune de son quartier fut surpris par une salve de fusil de chasse. Cette nuit-là, dit-il, les Mozabites étaient plus de 3000 à donner l’assaut à partir de leur palmeraie.
    Il est 13h. Par petites grappes, les fidèles de haï Ouled Aïssa rejoignent leur mosquée portant le nom d’un illustre calife. La mèche est partie lundi dernier de la mosquée Al Masdjid Al Attik, la mosquée malékite située non loin de l’enclave du vieux ksar. Les fidèles auraient été empêchés de rejoindre leur mosquée, ce qui a déclenché les hostilités.
    Les deux communautés s’observent sans se regarder.

    Ghardaïa. Jeudi, dans l’après-midi. Alors que les chaâmbas s’affairent à enterrer un jeune de 17 ans ravi à la vie, le cortège du Premier ministre quitte sur les chapeaux de roues la pentapole. Sa réunion avec les âyanes, les notables, a été expéditive.
    Il a laissé quelques «menaces», des mises en garde, la promesse d’une «poigne de fer», et un échafaud dressé pour Fekhar, l’autonomiste du M’zab, affublé du statut de «Ras El FItna». «Je sais qu’ici il y a le MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie)», disait-il sous les applaudissements de notables arabes. «Mais, il y a aussi les autres», ajoutait-il. Fekhar et ses compagnons furent arrêtés quelques heures après, les coupables, eux, courent toujours ou rentrent chez eux par avion !
    Mohand Aziri

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    Post L’ambassadeur d’Algérie à Paris ferme la porte aux délégués des Mozabites d’Europe !

    A LA UNE/Evénements du Mzable
    12.07.15 | 23h00




    L’ambassadeur d’Algérie à Paris ferme la porte aux délégués des Mozabites d’Europe !

    Drame meurtrier dans le M’zab.jpg
    Sit-in de soutien des Mozabites devant l'ambassade d'Algérie en France.

    Samedi 11 juillet à 14h, j’ai répondu à l’appel du "collectif des Mozabites en Europe" pour un sit-in devant l’ambassade d’Algérie à Paris. J’y ai retrouvé le docteur Malika Baraka et les journalistes de BRTV mais point d’autres Algériens pour les soutenir dans cette action et encore moins des Français !L’émotion était grande à la vue de ce groupe (80 environ) d’hommes et d’enfants déterminés et dignes devant les événements dramatiques qui frappent leur région, la vallée du M’zab. J’ai été immédiatement happé au milieu de cette foule quasi silencieuse et brandissant des pancartes dénonçant les graves abus dont sont victimes leurs familles restées au pays. Disciplinés, respectueux des règles de l’ordre public, solidaires, ils étaient là pour dire fermement non à la politique de la terre brûlée pratiquée à leur encontre par leurs voisins châambis, population nomade que le sombre colonel Boumédiène a sédentarisé là depuis les années 1970 pour qu’à terme soit submergée et éradiquée le peuple Mozabite, sa culture marquée par le rite ibadite, la langue amazighe, le culte de l’effort, la modestie inégalable. Mille ans après avoir été chassés du royaume de Tihert par les Fatimides, les voilà confrontés à la même volonté meurtrière des sunnites wahhabites encouragée par l’Etat algérien qui veut les expulser d’une terre qu’ils ont fertilisée à la force des bras et harmonisée de leur intelligence collective admirable.Le président du collectif, Abdellah Zekri, a fait un discours puis accordé une interview à BRTV pour crier au secours, pour appeler à la solidarité nationale avant d’égrener le nombre de morts et de blessés graves depuis quelques mois, de rappeler la multitude inouïe de maisons et commerces partis en fumée, d’indiquer les traumatismes graves et multiformes subis par les femmes, les enfants et les hommes de cette vallée du M’zab qui a fait durant des siècles la fierté de notre pays.Il a rappelé avec force le silence complice des autorités et indiqué que «certaines troupes des forces de l’ordre refusent d’intervenir. Certains éléments des ces dernières participent aux pillages et aux agressions. Devant des terroristes tirant à balles réelles, les Mozabites sont contraints de défendre leur vie et leur biens à mains nues». Puis il a fait part de sa consternation de voir des Mozabites innocents comme le docteur Fekhar se faire arrêter au mépris de tout bon sens et du comportement scandaleux de l’ambassadeur qui a fermé les portes de sa chancellerie pour ne pas recevoir une délégation.Devant l’ampleur de ces drames, que fait le gouvernement de Bouteflika, comment réagit son service de sécurité ? Comme à son habitude, il participe massivement à la répression, encourage les meurtriers et pillards, protège ceux qui, imams ou simples idéologues arabocentriques à la solde de l’Arabie Saoudite, appellent publiquement à la haine raciale ou religieuse par le truchement des prêches ou des "télévisions" Ennahar ou Echourouk et procède à l’arrestation des victimes en emprisonnant leurs leaders ! C’est ainsi que le docteur Kameleddine Fekhar, médecin pacifiste, reconnu pour son engagement permanent en faveur des droits de l‘homme, victime de cette politique de diversion, est arrêté manu militari depuis jeudi 9 juillet avec plusieurs de ses compagnons alors que les plus hautes autorités de l’Etat parlent de la responsabilité d’une main de l’étranger mais qu’elles n’ont pas le courage de nommer celle-ci et de la neutraliser, avouant du coup, la faiblesse de l’Algérie officielle devant ses ennemis avérés.Cette manœuvre confirme, si besoin était, la volonté politique du pouvoir Bouteflika de poursuite la politique ethnocidaire qui frappe les communautés amazighophones d’Algérie depuis 1962, parce que sûr de son impunité au niveau international. En effet, la France et l’Amérique qui ne cessent de rappeler le drame de la place Tienanmen à Pékin, qui vilipende avec constance la politique de Poutine en Ukraine, observent un silence complice pour tout engagement meurtrier du pouvoir algérien contre son propre peuple.L’heure est à la mobilisation de nous toutes et tous, particulièrement les Amazighs et leurs amis, pour dire non au racisme d’Etat, non à la violence institutionnelle qui frappe nos frères du M’zab, libération immédiate du Dr Fekhar et de ses compagnons,
    arrêt sans condition des actions meurtrières des Châambis
    et des forces de l’ordre et indemnisation immédiate et conséquente des graves préjudices subis par les Mozabites.
    Hacène Hirèche (universitaire Paris)

    Dernière modification par zadhand ; 13/07/2015 à 00h34. Motif: L’ambassadeur d’Algérie à Paris ferme la porte aux délégués des Mozabites d’Europe !
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    Post Recherche de solutions au conflit dans la vallée du M’zab

    A LA UNE/Evénements du Mzab
    le 13.07.15 | 23h00
    Ahmed Benbitour.jpg

    Recherche de solutions au conflit dans la vallée du M’zab


    Par le docteur Ahmed Benbitour


    AvertissementJ’avais reçu, durant l’été 2014, un groupe de citoyens de la vallée du M’zab, qui ont sollicité ma contribution pour un projet de sortie de crise dans cette région.Voici le texte du travail que j’ai réalisé en août 2014, que je propose aujourd’hui, sans modification, à tous ceux qui ont la volonté et l’engagement réels pour collaborer à la mise en œuvre d’une solution juste et durable :En cette époque d’interventions étrangères belliqueuses, sous le fallacieux prétexte de la protection des minorités, le drame vécu depuis plus d’une année par la région du M’zab présage de faits plus graves pouvant mettre en péril la sécurité nationale et la souveraineté de l’Algérie sur l’ensemble de son territoire si rien n’est entrepris pour lui apporter les solutions radicales et courageuses qu’il faut.Si des actions ont été à chaque fois menées par l’Etat pour ramener l’ordre et apaiser les esprits, force est de constater que ces interventions ne l’ont été qu’a posteriori pour éteindre les foyers d’incendie, sans par la suite analyser les faits, essayer de remonter aux origines du mal afin d’en extirper définitivement les racines et prévenir ainsi sa répétition.La région du M’zab est une zone charnière stratégique entre le Grand Sud et le nord du pays, elle est de surcroît habitée par des populations dont les spécificités cultuelles excitent les forces du mal qui, à notre époque, ne se gênent plus ouvertement pour s’y immiscer et attiser le feu de la fitna afin de disloquer, au nom de croyances rétrogrades et obscures, l’harmonie qui a toujours régné entre les habitants de cette wilaya même aux temps les plus sombres de la nuit coloniale.C’est dans ce sens qu’une action doit être entreprise par l’Etat ainsi que par les élites de la société civile, dont le premier travail commence par la sélection des parties de la société civile et des personnalités détenant une expertise pratique pour convenir du programme de solutions et négocier avec l’Etat la mise en place du cadre institutionnel crédible, tel que développé dans cette contribution.1. Définition factuelle du problèmeIl s’agit de participer à la recherche de solutions au conflit entre des groupes d’individus dans la vallée du M’zab ; lequel conflit a dégénéré en violence occasionnant des dommages aux personnes (morts et blessés) et aux biens (destruction de maisons et de locaux commerciaux). De même, la mise en œuvre des solutions pour régler et prévenir définitivement ce type de conflit à l’avenir.2. Qui sont les partenaires dans le règlement du problème ainsi défini ?La souveraineté de l’Etat implique sa responsabilité. C’est donc à l’Etat qu’incombe, en premier lieu, le devoir et la responsabilité de protéger les personnes et les biens, sur chaque partie du territoire national.Mais, lorsque les citoyens souffrent douloureusement des conséquences des troubles sociaux et que l’Etat est défaillant, ou parce qu’il n’est pas disposé, ou bien qu’il n’est pas capable de mettre un terme à ces souffrances ou à les éviter, la responsabilité de la société civile et des personnalités doit, au nom de l’intérêt national, prendre le pas sur cette défaillance et le laissez-faire de l’Etat.Il s’agit alors pour la société civile et les personnalités de s’engager et de prendre sur eux la responsabilité d’une action en faveur des personnes et des biens.3. Cette responsabilité couvre les dimensions suivantes :
    • la responsabilité de faire d’abord cesser les actes de violence,
    • la responsabilité de panser les blessures,
    • la responsabilité de protéger les personnes et les biens,
    • la responsabilité de prévenir,
    • la responsabilité de reconstruire,
    • la responsabilité de développer.
    Il s’agit donc de faire cesser, panser, protéger, prévenir, reconstruire et développer, tel est le contenu des programmes d’actions à mettre en œuvre.La souveraineté de l’Etat implique également, pour ses dirigeants, de garantir le respect de la dignité et des droits fondamentaux de toute personne vivant sur son territoire.L’inaction ou l’action stérile de ceux qui en ont la responsabilité devient politiquement coûteuse pour l’Etat.
    La société civile et les personnalités se trouvent alors face à un dilemme : assister, presqu’en complice, aux souffrances des populations, ou, intervenir sans garantie de succès, afin de mettre un terme à ces drames et éliminer ces souffrances.
    D’où l’urgente et impérieuse nécessité de définir un cadre institutionnel crédible à toute action future et une expertise pratique destinée à la compréhension du phénomène des violences, qui endeuillent la vallée du M’zab quotidiennement, ainsi que la mise en œuvre des solutions.
    S’il revient à la société civile et aux personnalités de fournir l’expertise pratique, le cadre institutionnel doit recevoir l’accord de l’Etat.
    3.1. Faire d’abord cesser les actes de violenceIl s’agit de parvenir rapidement, sur le terrain de la confrontation, à une cessation immédiate et sans condition des hostilités.
    Ce but ne pourra être atteint que grâce à l’existence du cadre institutionnel préalablement défini et adopté par l’Etat, de même, la crédibilité des personnalités qui devront engager le dialogue avec toutes les parties concernées par les événements. Egalement, l’assurance qu’il sera nécessaire de donner aux citoyens quant à la matérialisation effective et efficace des décisions qui seront prises à l’issue d’un dialogue sérieux, profond et sans complaisance envers aucune des parties en conflit.
    3.2. Panser les blessuresIl s’agit de restaurer une cohésion, une coexistence et une harmonie entre des populations de la vallée du M’zab aujourd’hui, irréductiblement opposées.Des actions multiples doivent être engagées : réconforter une famille endeuillée par la perte de l’un des siens ; prendre efficacement en charge les soins d’un blessé ; apporter une assistance à des personnes qui se trouvent dans une situation de précarité et de souffrance psychique extrême ; les assister dans leurs démarches administratives afin d’obtenir les indemnités auxquelles elles ont droit en tant que victimes ; saisir les autorités concernées afin d’attribuer un logement à ceux dont les domiciles ont souffert au point d’être inhabitables ; les orienter vers des associations caritatives qui peuvent les aider au plan matériel (vêtements, affaires scolaires, médicaments...) ; les aider à trouver un emploi ; les soutenir psychologiquement.Ces actions, qui sont loin d’être exhaustives, nécessitent des entités administratives et sociales performantes ainsi que des ressources financières en quantité suffisante.3.3. Protéger les biens et les personnesLa protection peut passer par des mesures contraignantes pour la population, qui relèvent de la souveraineté de l’Etat. L’embrasement de la situation peut nécessiter la mise en œuvre de l’état d’urgence et du couvre-feu dans les régions concernées, si nécessaire. Dans ce cas, l’Etat doit passer de l’exercice de la souveraineté de contrôle à celui de la souveraineté de responsabilité. Les populations doivent évoluer d’une culture de la violence à une culture de la paix ; en particulier, passer de la polémique des accusations réciproques, souvent synonyme de paralysie, à l’action dans le respect du droit ainsi que la volonté de proposer une solution durable par le développement humain.3.4. PrévenirPrévenir : c’est éliminer à la fois les causes profondes et les causes directes des troubles. C’est aussi combler l’écart entre le soutien en paroles uniquement et la prévention. C’est enfin la volonté concrète de prévenir efficacement.
    Un traitement équitable dans les relations de l’Etat avec les citoyens de cette région et l’égalité des chances pour toutes les personnes dans les deux groupes en conflit constituent un fondement solide pour la prévention des violences.

    D’autres actions s’imposent, telles la responsabilisation totalement assumée par tous, par l’Etat autant que par les citoyens, la bonne gouvernance matérialisée quotidiennement sur les lieux par les représentations décentralisées de l’Etat, la protection des droits des gens par les autorités en charge de l’application des lois et des règlements, la promotion du développement économique et social par un plan particulier spécial et spécifique à la région, ainsi que la répartition équitable des ressources entre les citoyens.
    3.5. ReconstruireC’est fournir une assistance à tous les niveaux afin de faciliter la reprise des activités, la reconstruction de ce qui a été détruit et la réconciliation entre les parties en conflit. Le sommet de l’iceberg, c’est la violence apparente qui endeuille la région ; la face cachée de l’iceberg, ce sont des comportements rétrogrades dans les communautés. Le défi est d’inventer un mode de vivre-ensemble nouveau où seront reconnus, par les deux parties en conflit, des comportements dignes qui ne sont pas acceptés aujourd’hui.3.6. DévelopperC’est mettre en œuvre un programme à long terme de paix, de justice et de prospérité. C’est en particulier, et à l’instar des autres régions du pays, le lancement d’un pôle régional d’investissement et de développement, par la mise en place de tous les instruments nécessaires à l’investissement : fonds d’investissements, banques d’affaires, bureaux d’études…Le tout démarrera par une monographie de la région pour y définir les secteurs prioritaires.Cette stratégie de développement économique sera complétée par la mise en place d’une véritable politique sociale moderne à même de mobiliser tous les citoyens de la vallée autour d’une approche axée sur la lutte contre la pauvreté, la préservation de l’environnement et la justice sociale. Cette politique sociale n’est pas la charité. Elle consiste en une stratégie globale contre la marginalisation en encourageant la participation des couches actuellement défavorisées à l’essor économique.Elle passe par un investissement massif dans la santé, l’éducation, les autres services sociaux, afin de libérer le gisement de créativité et de participation économique de parties importantes de citoyens de la région, complètement marginalisés aujourd’hui.Cette stratégie débouchera sur l’assurance pour tous les citoyens de la région d’un niveau de vie de bonne facture, fruit d’un pouvoir d’achat conséquent grâce à une rémunération salariale
    en adéquation avec le coût de la vie d’une part et l’effort de chacun d’autre part.

    Ahmed Benbitour

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    Post Fekhar s’apprête à porter plainte

    A LA UNE/Evénements du Mzab
    le 26.07.15 | 17h52

    Fekhar s’apprête à porter plainte pour torture contre la police


    Arrêté le 9 juillet dernier dans le sillage des événements tragiques qui ont fait une vingtaine de morts à Ghardaïa, le leader du Mouvement pour l’autonomie du M’zab, Kameleddine Fekhar,
    risque la prison à perpétuité.
    Fekhar aurait été torturé juste après son arrestation.
    Ses avocats s’apprêtent à porter plainte contre la police.

    Le leader du Mouvement pour l’autonomie du M’zab risque la prison à perpétuité..jpg

    Kameleddine Fekhar, défenseur des droits de l’Homme et ancien militant du FFS, a entamé, aujourd’hui dimanche, son 12eme jour de grève de la faim dans la prison de Goléa au Sud de Ghardaïa. « L’état de santé de Dr Fekhar se détériore au fil des jours et les responsables de la prison refusent de le transférer à l’infirmerie »,
    a affirmé l’un de ses avocats, Me Salah Dabouz, dans une déclaration à Elwatan.com.

    Selon l’avocat, Fekhar a été « torturé » pendant son séjour au commissariat de Ghardaïa, entre le 9 et le 15 juillet derniers. « On m’a mis a genoux, le visage face au mur, et on m’a asséné des coups sur le cou. Je ne peux pas identifier mais j’ai vu qu’il (l’agresseur) portait l’uniforme blanc de la police scientifique », a témoigné Fekhar à Me Dabouz qui lui a rendu visite à la prison jeudi dernier.

    Les avocats du leader mozabite, au nombre de trois pour l’instant, envisagent de porter plainte contre la police de Ghardaïa pour torture. La plainte sera déposée dans les prochains jours tandis qu'une vingtaine d’avocats dont Mokran Ait Larbi, ont exprimé leur volonté de rejoindre le collectif de défense de Dr Fekhar qui fait l’objet de 18 chefs d’accusations.

    « Accusé de tous les maux de l’Algérie »
    Il s’agit entre autres accusations d’atteintes à la souveraineté et à la sécurité nationales, incitation au meurtre, et attroupements armés. « Il est accusé de tous les maux de l’Algérie »,
    ironise, amère, Me Dabouz en signalant que son client risque la prison à vie.

    L’avocat a critiqué en outre le contenu de l’instruction donnée par le procureur de la République à la police de Ghardaïa afin d’arrêter Fekhar. Le procureur a employé la formule « arrêter avec tous les moyens »,
    dans l’instruction et cela « met en danger la vie » du mis en cause.

    Me Dabouz a indiqué que le collectif d’avocats a entamé des démarches auprès des ONG, avec lesquelles l’Algérie est liée par des conventions, pour assurer la défense de Fekhar sur le plan international.
    Une ONG – dont il n’a pas cité le nom,a déjà donné son accord pour soutenir Fekhar.

    « L’affaire Kamel Eddine Fekhar a mis à nu la soumission de la justice au pouvoir politique (…) son arrestation est survenue suite à une décision politique et la justice s’emploie maintenant à lui trouver un cadre juridique »,
    a dénoncé l’avocat, qui dirige une des ailes de la Laddh.

    Farouk Djouadi





    Dernière modification par zadhand ; 26/07/2015 à 22h43. Motif: Fekhar s’apprête à porter plainte
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    Post Les notables du M’zab s’insurgent contre les mensonges et les surenchères

    A LA UNE/Dans une lettre adressée aux médias
    le 24.08.15| 10h00

    Les notables du M’zab s’insurgent contre les mensonges et les surenchères

    Dans une lettre adressée aux médias publics et privés,
    cette instance du conseil de cheikh Ba Abderrahmane El Korthi a senti le besoin
    de «clarifier certaines choses et corriger certains concepts qui dénaturent la vérité».

    Les notables de la région se demandent pourquoi n’arrive-t-on toujours pas à rétablir la paix à .jpg

    La gravité et la sensibilité de la situation exigent, disent les notables du M’zab,
    que l’information rapportée soit exacte et dénuée de surenchère.
    «Nous sommes devant une crise nationale qui touche à l’unité du pays.

    Comme tous les Algériens jaloux de l’unité du pays, nous nous interrogeons avec un sentiment de colère et de tristesse : pourquoi Ghardaïa ? Qui est derrière ce qui s’y passe ? Quel sens donner aux déclarations de certains politiques qui attisent le feu ? A qui cette situation profite-t-elle ?» s’insurgent les notables de la région, en se demandant pourquoi n’arrive-t-on toujours pas à rétablir la paix à Ghardaïa. «Le temps n’est-il pas encore venu pour les habitants de privilégier la voie du dialogue ? N’est-il pas temps pour les autorités de maîtriser et contrôler sérieusement la situation ?» assène la lettre des notables.
    Et de rappeler que deux années durant, Ghardaïa a brûlé et a emporté la vie de 40 personnes sans compter le nombre élevé de blessés, ou encore les biens saccagés et les familles ayant quitté leurs foyers, terres et quartiers. «Alors que des voix s’élevaient pour faire cesser la fitna, les hauts responsables ont fait la sourde oreille et ont qualifié les événements de ‘chahut de gamins’…Ce n’est que quand la situation a commencé à menacer la stabilité du pays que nous avons senti un réel engagement des autorités.»
    Ces mêmes notables, qui saluent les efforts consentis sur le terrain pour le retour à la paix, regrettent que de hauts responsables continuent d’évoquer, dans leurs déclarations, des histoires de financement et d’encouragement d’un pays frère à la déstabilisation de la région. La lettre des notables du M’zab précise que l’unité et la stabilité du pays sont une ligne rouge à ne pas franchir.
    «Nous n’acceptons pas les surenchères et n’attendons d’aucune partie des leçons de nationalisme et de défense de l’unité nationale.» Et d’ajouter : «Nos structures ont de tout temps veillé à inculquer aux jeunes Mozabites les valeurs du nationalisme et de défense du pays, ainsi que l’esprit d’initiative en bannissant l’assistanat, en ne comptant pas sur les seules subventions de l’Etat… Nous avons eu la preuve aussi, durant la décennie noire, du rejet par nos jeunes de l’extrémisme et de la violence.»
    Par ailleurs, les notables du M’zab s’élèvent contre toute atteinte visant les structures d’organisation et de représentation mozabites qui «ont toujours appelé à la paix et à l’application de la loi tous les responsables de ces événements,
    quelle que soit leur appartenance».

    Outre la justice qui doit s’appliquer à tous les criminels qui ont plongé Ghardaïa dans une dangereuse situation, les notables exigent que la justice détermine quels sont les véritables commanditaires et les condamne. Et de demander que «les initiateurs d’appels au crime contre les Mozabites relayés par les réseaux sociaux soient arrêtés et sévèrement punis».

    «Ne pas jeter de l’huile sur le feu»

    La lettre des notables dénonce en outre certains articles et reportages diffamatoires, erronés et outrageants touchant à l’histoire du M’zab. Avant d’appeler aussi à lutter contre l’idéologie «takfiriste» déniant aux Mozabites leur islamité. «Le système éducatif se doit de corriger certains manuels scolaires et appeler au respect de la différence
    des rites musulmans en condamnant les idées obscurantistes.»

    Tout en saluant le travail accompli par les différents services de sécurité pour rétablir la paix, les notables demandent que les résultats des enquêtes menées sur les dépassements commis
    par certains agents des forces de l’ordre soient connus et leurs auteurs condamnés.
    Par ailleurs, la lettre des notables dénonce l’utilisation de certains concepts pour qualifier les événements de Ghardaïa.

    «Certains parlent de conflit entre ibadites et malékites, pour engager les malékites des autres régions dans le conflit, d’autres encore parlent de conflit entre Mozabites et Arabes afin d’impliquer les Amazighs d’Algérie et d’ailleurs dans le conflit.
    D’autres encore utilisent le terme de minorité mozabite, et ce, pour toucher à l’unité nationale et attirer une intervention étrangère», estiment les notables, en notant que le conflit n’est autre que le fait des ennemis du développement de l’Algérie.
    La lettre des notables du M’zab s’achève sur un appel aux médias télévisés et écrits d’éviter «de jeter de l’huile sur le feu» , car «le scoop ne peut émaner du mensonge et des rumeurs».
    «La crédibilité de l’information exige une vérification sur le terrain», indiquent les notables, qui ajoutent : «Nous ne demandons pas aux médias d’être favorables à une partie, mais juste d’être professionnels et objectifs.» Et d’appeler les médias locaux à s’intéresser un peu plus à la gestion des affaires locales et à parler de ces lobbies qui veulent exclure les Mozabites.

    Nadjia Bouaricha
    Dernière modification par zadhand ; 24/08/2015 à 22h03. Motif: Les notables du M’zab s’insurgent contre les mensonges et les surenchères
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    Post Le collectif des Mozabites d’Europe à Bernard-Henri Lévy

    A la une/Actualité_Le collectif des Mozabites d’Europe à Bernard-Henri Lévy
    PUBLI
    É LE 21. AVRIL 2016 - 3:15

    «Nous tenons à rappeler aux marionnettes et aux marionnettistes en chef [du MAK] que
    le M’zab est une terre ancestralement algérienne et le restera par la volonté de sa population
    mozabite indéfectiblement attachée à l’Algérie», a déclaré le collectif des Mozabites d’Europe
    en réponse aux affirmations du «pseudo-gouvernement provisoire kabyle» que dirige
    Ferhat Mehenni. Dans une déclaration adressée à Algeriepatriotique, ce collectif présidé par
    Abdallah Zekri, également président de l’Observatoire contre l’islamophobie en France,
    dénonce un «gouvernement provisoire fantoche sponsorisé par les ennemis de l’Algérie et
    parrainé par le tristement connu Bernard-Henri Lévy», qui «se pose en défenseur des droits
    des Mozabites». «Les Mozabites sont des Algériens éduqués et civilisés, parfaitement au fait de
    leur propre histoire récente et sont en toute capacité à régler les problèmes locaux avec
    le gouvernement de leur pays, sans l’intervention de pourvoyeurs de la zizanie et de la mort
    des Etats nations», s’insurge ce collectif. Pour lever toute équivoque et couper court à
    la manipulation du mouvement séparatiste dont fait partie Kamal-Eddine Fekhar, le collectif
    des Mozabites d’Europe précise que «lors des évènements douloureux dans la vallée du M’zab,
    nous avons demandé à tous les Algériens d’exiger des dirigeants de notre pays d’intervenir
    pour protéger les populations soumises au diktat des terroristes qui avaient pour objectif
    la création de zones de chaos et de non-droit favorables à tous les trafics». Cette organisation met
    en garde contre les tentatives de semer le désordre en Algérie en exploitant les affrontements qui
    ont lieu sporadiquement dans cette région du pays. «Le M’zab n’a nul besoin d’un scénario à
    la libyenne», avertit le collectif des Mozabites d’Europe, qui souligne que «le M’zab est une composante
    à part entière de l’Algérie et revendique justement son appartenance intégrale à ce pays»,
    rappelant au passage que l’hymne national algérien «est l’œuvre de Moufdi Zakaria, Mozabite algérien
    et fier de l’être». «Nous connaissons l’attachement inaltérable à notre pays de l’immense majorité
    des Algériens vivant en Europe et particulièrement en France», soutient encore Abdallah Zekri,
    qui affirme haut et fort qu’ils (les Algériens vivant à l’étranger, ndlr) «ne se laisseront pas manipuler
    par des sinistres malfaisants et sauront faire face aux tentatives de déstabilisation de l’Algérie,
    malgré leur divergence de vues avec le mode de gouvernance actuel», parce qu’ils sont «forts et
    fiers de leurs racines algériennes».
    Karim Boual


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