Nouvelles tentatives de parasitage
Session partielle du baccalauréat
le 21.06.16 | 10h00
La poursuite devant la justice des détenteurs de comptes facebook et autres pages
sur les réseaux sociaux de partage de sujets, lors de la session du
baccalauréat de mai, n’a pas réussi à mettre fin à la «campagne de
déstabilisation» qui cible le déroulement de cet examen.
Depuis le début des épreuves de la deuxième session partielle,
des pages promettant des sujets du bac dans les matières concernées
pullulent sur la Toile. Des dizaines de pages «likées» (aimées) par
plusieurs centaines de milliers de personnes sont devenues l’espace de
partage de sujets.Leurs auteurs prétendent avoir réussi à fuiter les sujets
de la session partielle du baccalauréat. Ils ont d’ailleurs partagé des copies
comme étant les sujets d’histoire-géographie et de maths, prévus hier pour
les filières de gestion-économie et sciences expérimentales.Sur ces pages
facebook, on peut voir clairement le sujet d’histoire-géographie et celui de
maths, les mêmes en effet que ceux distribués dans les salles d’examen,
sans l’entête de l’onec.Sur la page facebook, il est indiqué que le partage
s’est effectué plusieurs heures avant les épreuves. Mais en réalité, selon
les techniciens en informatique, «il est facile de découvrir qu’il s’agit d’un
simple montage à la portée de n’importe quelle personne disposant d’un
micro-ordinateur ordinaire avec quelques techniques de montage».
Le ministère de l’Education nationale confirme en effet avoir détecté
plusieurs pages distribuant ce genre d’informations pour faire croire qu’une
fuite de sujets a eu lieu, alors qu’il s’agit en réalité de purs montages.
«Les spécialistes en informatique mobilisés par le ministère ont en effet
identifié plusieurs montages circulant sur les réseaux», indique une source
au ministère de l’Education, rappelant les mesures draconiennes accompagnant
le dispositif d’organisation du baccalauréat ne «permettant aucune fuite».
Ces informations véhiculées dans le milieu direct des élèves candidats sont loin
d’arranger les choses pour ces lycéens contraints de se préparer pour cette session partielle après la fuite des sujets de la session initiale ayant touché plusieurs matières.
Les enseignants dénoncent «ces attaques qui ciblent le baccalauréat et les élèves»
et appellent «à rendre publics les résultats de l’enquête sur les instigateurs et les commanditaires de la fuite des sujets de la première session, et surtout l’objectif
recherché car il est clair qu’ils (les auteurs de la fuite) ne vont pas rester les bras
croisés et essayeront de tout faire pour perturber le reste des épreuves».
Les candidats en gestion-économie et sciences expérimentales ont jugé abordables,
hier, les sujets d’histoire-géographie pour les premiers et de maths pour les seconds. «Nous craignons le pire avec tout ce bruit autour de nous sur la prétendue fuite», expliquent plusieurs lycéens.
Fatima Aït Khaldoun-Arab