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    Post Dévaluation du Dinar Algérien (Convertibilité,marché des devises...)

    A la une/Economie_Convertibilité Totale du Dinar
    04 Février 2016|10h00

    Badreddine Nouioua en fait une cause

    L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie a acquiescé aux arguments
    d’opérateurs économiques plaidant pour une convertibilité totale de
    la monnaie nationale qui permettrait de lever des contraintes à leur activité.


    Une monnaie ne peut jouer pleinement son rôle que quand elle est complètement convertible.
    La situation actuelle de l’économie algérienne plaide-t-elle pour autant pour la convertibilité totale
    du dinar ? C’est à cette question que l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Badreddine Nouioua,
    a tenu à répondre hier dans le cadre d’une conférence organisée à l’Ecole nationale des impôts.
    Le fond du problème étant, selon M. Nouioua, la gestion de la convertibilité
    et non pas la convertibilité en elle-même.
    Le fait est que la convertibilité totale du dinar permettrait
    à la monnaie nationale de jouer pleinement son rôle, contribuer au développement économique
    et dynamiser l’activité des opérateurs économiques sans contrainte, en instaurant une liberté
    des transferts de capitaux au-delà de la convertibilité courante actuelle qui ne permet qu’un
    libre transfert des devises dans le cadre des transactions commerciales. L’ex-gouverneur a acquiescé
    aux arguments d’opérateurs économiques plaidant pour une convertibilité totale de la monnaie nationale
    laquelle permettrait de lever des contraintes à l’activité des opérateurs économiques nationaux
    et d’attirer des capitaux étranger, en instaurant un climat de confiance au sein des opérateurs.
    M. Nouioua s’interroge cependant si cette mesure est réaliste aujourd’hui.

    Il modère ainsi son propos estimant que toute mesure en ce sens doit être préparée
    et soumise à conditions. L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie estime que «la convertibilité totale
    du dinar doit être un objectif». Le fait que la question ne concerne en aucun cas les réserves de changes
    dont dispose l’Algérie, et qui sont aujourd’hui à un niveau inédit, même si celui-ci se rétracte.

    M. Nouioua estime que la problématique est plus profonde. Le fait est que nos réserves de changes
    dépendent aujourd’hui d’une seule ressource, qu’est le pétrole. Pour M. Nouioua, la convertibilité totale
    ne peut être appliquée qu’en cas de diversification de l’économie nationale et des exportations.
    Il pense ainsi qu’il faudra d’abord travailler à l’amélioration du climat des affaires et «prendre au sérieux»
    les problématiques liées à la dynamisation de la production et de l’exportation.

    L’orateur plaide aussi pour un assouplissement du contrôle des changes en faveur d’une augmentation
    des allocations devises destinées au particulier. Il plaide surtout pour l’assainissement de l’environnement
    qu’il décrit «comme vicié» et touché par «des pratiques frauduleuses qui portent atteintes non seulement
    à l’économie nationale mais à la société algérienne et à ses valeurs morales». Un environnement qui n’a
    été que la conséquence d’un passage à la convertibilité courante mal géré, mal préparé en 1997
    et induit par l’adhésion de l’Algérie à l’article VIII des statuts du FMI à la suite des plans
    d’ajustement structurels.
    Une convertibilité qui s’est traduite par l’instauration d’une économie de bazar,
    une explosion des importations et la destruction du tissu productif national. M. Nouioua estime ainsi
    que la condition sine qua non pour la convertibilité totale est l’assainissement de cet environnement,
    sinon on risque d’assister à une fuite massive des capitaux. Pour cela il faudra rétablir, selon l’orateur,
    la confiance envers les institutions de l’Etat qu’il faudra renforcer.

    Et cela ne peut se faire sans «un comportement responsable» de nos administrateurs à tous les niveaux.
    M. Nouioua estime dans ce sens qu’une rupture est nécessaire avec les anciennes attitudes, écouter
    les compétences nationales qui ont des avis de qualité dont les pouvoir publics doivent prendre compte,
    arrêter de réfuter l’existence d’une crise et maîtriser la dépense publique afin de donner plus de crédibilité
    à l’Etat. Pour M. Nouioua il n’y a que de cette manière qu’on pourra mobiliser les populations et mettre fin
    aux dérives du passé. Il conclut que cela sera certes difficile, que ce sera
    une «révolution», mais qui est nécessaire.
    Roumadi Melissa
    Dernière modification par zadhand ; 29/06/2016 à 22h29.
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