Re : Éducation Nationale (Algérie)
Réforme du bac et du système éducatif: Enième cartouche de Benghebrit
Il est temps de sortir l’école des tiraillements idéologiques inutiles, de la libérer des fantasmes souverainistes des islamo-conservateurs et de la mettre sur la voie de la modernité, de la science et de la technologie.Le projet de réforme du baccalauréat sera remis, mercredi 24 août, au Premier ministre. La chose est ordinaire, mais elle semble fatidique pour certains. En effet, à mesure que la date approche, l’effervescence gagne les milieux islamo-cionservateurs qui s’y opposent sans relâche sous prétexte qu’il porterait atteinte à la souveraineté nationale et à ce qui est appelé communément «les constantes nationales» et dont ils se sont auto-proclamés les vigiles. Sans même que le contenu de ce projet ne soit rendu public, et en se basant sur des «ouï-dire» selon lesquels le projet comporterait une proposition d’introduction du français comme langue d’enseignement des matières scientifiques dans le secondaire, les islamistes et les conservateurs, qu’ils soient dans le milieu associatif ou dans les cercles politiques, se sont levés comme un seul homme pour dénoncer un «danger» qui menacerait «l’identité nationale», laquelle identité nationale se résume, pour eux, en deux mots: arabité et islamité.
C’est ainsi que l’Association des Ouléma musulmans algériens s’est soulevée contre ce projet en reprochant à la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, d’agir en solo et à contre-courant des «valeurs nationales». «Notre association travaille depuis plus d’une année à lever le voile sur certaines questions liées à la réforme du système éducatif et qui sont entourées d’un flou total malgré l’importance des enjeux qu’elles impliquent, notamment celles liées à la sauvegarde et la défense de l’identité nationale. Nous sommes en concertation avec les syndicats de l’éducation et nous allons demander audience à la ministre pour mettre la lumière sur certains points.
Il est inadmissible que les matières liées à l’identité soient déconsidérées!», a déclaré le chargé de communication de l’Association des Ouléma, M.Khelifa, menaçant. De plus, les Ouléma qui vont tenir leur université d’été fin août, promettent de relancer le débat sur la réforme du système éducatif et de ne pas se taire avant de faire capoter le projet de Benghebrit. Pourtant, d’une part, ce qui est reproché à Nouria Benghebrit n’est pas avéré puisque le contenu du projet n’a pas encore été rendu public, d’autre part, le dénoncer comme le font les islamo-conservateurs en l’assimilant à un complot contre l’islam et l’arabe est un raccourci qui ne témoigne que d’une seule chose: le manque de rigueur et de responsabilité et la paresse intellectuelle des islamistes et des conservateurs.
En effet, depuis son installation à la tête du ministère de l’Education, elle a eu la possibilité d’observer finement, durant plus de trente ans, à partir de sa position de chercheuse, les deux principaux axes sur lesquels elle a agi et continue d’agir sont la modernisation et l’algérianisation de l’école algérienne, deux éléments qui mettent radicalement en cause les accusations «d’occidentalisation» dont elle fait l’objet. Sauf que, et c’est le noeud gordien de la question, l’algérianisation et la modernisation ne résonnent pas de la même manière chez les républicains qui y voient une ouverture sur le monde et un alignement sur les standards qualitatifs universels et les islamo-conservateurs qui ne conçoivent le monde qu’à travers le petit coin de paradis qu’ils pourraient s’offrir dans le monde d’outre-tombe.
Pour rappel, l’enseignement des matières scientifiques en langue française, revendiqué depuis plusieurs années par les étudiants, les enseignants et l’ensemble des acteurs du système universitaire algérien, fait consensus dans la société. Il répond à l’impératif d’élever le niveau linguistique des étudiants qui font l’ensemble de leurs études universitaires en français pour parer aux échecs massifs qui découlent de la non-maîtrise du français. «Le défi aujourd’hui est celui de la qualité. Il est de la responsabilité de l’école algérienne qui a bénéficié d’investissements considérables de satisfaire aujourd’hui cette revendication et de mieux répondre aux aspirations de toute la société», a déjà déclaré, à cet effet, la ministre de l’Education. Il est donc temps de sortir l’école des tiraillements idéologiques inutiles, de la libérer des fantasmes souverainistes des islamo-conservateurs et de la mettre sur la voie de la modernité, de la science et de la technologie.
Re : Éducation Nationale (Algérie)
Intransigeant sur la réforme de l’école: Sellal réplique
A travers sa réponse aux questions écrites de l’ex-secrétaire général du mouvement Ennahda, Fatah Rebaï, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a donné quelques précisions relatives à la vision et à l’objectif de la réforme du système éducatif national. «Cette réforme vise à améliorer le niveau de performance de l’encadrement de l’Education et de l’ enseignement du système éducatif et au renforcement du niveau d’acquisition des élèves, sans que cela ne touche à la structure de l’Education et à ses composants originaux, fondés sur les valeurs fondamentales et la triptyque de l’identité nationale: islam, arabité et amazighité», a-t-il réitéré. Dans ce contexte, il a rappelé que «l’élaboration de la deuxième génération des réformes, complétant celles initiées en 2003, est menée sous l’égide de la Commission nationale des programmes en se basant sur des référence et des sources nationales».
Il s’agit de la loi n° 08-04 de janvier 2008, portant loi d’orientation sur l’Education nationale, Le référentiel général des programmes, adapté à la loi d’orientation sur l’Education nationale dans sa version de 2009, élaboré par la Commission nationale des programmes ainsi que le Guide méthodologique d’élaboration des programmes publié en 2009 et conçu, également, par la Commission nationale des programmes. «Tous ces programmes ont fait l’objet de supervision sur le terrain, notamment au niveau des corps d’inspection de l’Education nationale en décembre 2014 et janvier 2015, après avoir été présentés lors la Conférence nationale sur l’évaluation périodique tenue les 20 et 21 juillet 2014, avec la participation des partenaires sociaux, des parlementaires, des cadres de l’Education nationale et des différents secteurs ministériels ainsi que des experts», est-il indiqué. «Ces programmes ont été également présentés lors de la Conférence nationale sur l’évaluation de l’opération des réformes de l’école», est-il relevé.
Dans le même cadre, il a rappelé que «les différents aspects relatifs à la politique des réformes adoptées, dont celle de la deuxième génération, ont été évoqués lors du forum parlementaire traitant du thème: Programmes et méthodes d’enseignement à la lumière des réformes organisées par le ministère de l’Education nationale le 17 avril 2016 à l’ APN, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et celui des Affaires religieuses». Ainsi, poursuit-il, «il faut souligner que les concepteurs du programme d’enseignement n’étaient pas concernés par la rencontre avec des experts étrangers, avec la confirmation du haut degré de conscience des autorités publiques quant au recours à l’appui, en permanence, aux experts et spécialistes nationaux pour la traduction et l’élaboration finale de ces programmes. De plus, affermera-t-il: «De ce fait, il apparaît clairement que l’élaboration des programmes de la deuxième génération a été menée dans des conditions transparentes et dans le cadre d’une large consultation avec toutes les parties concernées. Ces programmes sont clairs et exempts de toute équivoque, comme on a veillé à ce que cette question ne déborde pas de son cadre scientifique et pédagogique.»
D’autre part, indique-t-il, «il faut préciser que ces programmes pédagogiques n’ont connu aucun changement., en ce sens que l’arabe est considéré comme une langue d’apprentissage et d’enseignement, et l’Education nationale ne peut être séparée du processus d’enseignement obligatoire des scolarisés à travers tous les paliers de l’enseignement». «Cette matière n’est pas concernée par la mesure de réduction du volume horaire et la révision à la baisse de son coefficient», a-t-il fait savoir. «La question relative au remplacement de l’Education islamique par l’Education civique, n’est pas à l’ordre du jour», a-t-il ajouté. «Il est utile de souligner que le livre de l’Education nationale a été soumis pour la première fois dans l’histoire de l’education nationale à l’approbation du département des Affaires religieuses», a-t-il indiqué. «Enfin, le projet de réforme de l’examen du baccalauréat ne comporte aucune mesure de suppression des matières enseignées, mais vise à adapter cet examen aux normes universelles», a-t-il conclu.
Re : Éducation Nationale (Algérie)
Le calendrier de la rentrée scolaire fixé : le 4 septembre pour les élèves des trois paliers...
La rentrée scolaire est fixée pour le 4 septembre prochain pour les élèves des trois paliers confondus. Elle sera précédée par celle du corps administratif dès le dimanche 28 août, le 30 pour les partenaires sociaux, à savoir associations de parents d’élèves et syndicats, alors que le 31 août, tous les enseignants doivent être à leurs postes.Tout ce programme de reprise a été dévoilé ce matin par la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, qui a réuni les 48 directeurs de wilaya dans une conférence nationale.Une reprise sous le signe de la rigueur et de transparence dans la gestion de l’Ecole.
Re : Éducation Nationale (Algérie)
Des manuels de deuxième génération pour les 1ère et 2ème année primaire et 1ère année moyenne, dès cette rentrée
Les livres de «deuxième génération», destinés aux élèves de 1ère et 2ème années primaire et ceux de 1ère année moyenne, tendent cette année, à multiplier les opportunités susceptibles de développer les compétences pédagogiques, a révélé une source de l'Institut national de la recherche en éducation (INRE).L'objectif des nouveaux manuels, prévus pour la prochaine rentrée scolaire 2016/2017 est le développement des compétences selon une «vision uniformisée» où l'ensemble des matières se complètent, a déclaré à l'APS le vice-président de la commission d'homologation et de validation à l'INRE, Bourenane Slimane.Il a précisé à ce propos, que cette «vision uniformisée» visait également à établir un lien entre les étapes d'enseignement sans rupture entre les années tout en se concentrant sur les acquis et les compétences à atteindre.Les élèves des classes de 1ère et 2ème années primaire et ceux de 1ère année moyenne bénéficieront, à la prochaine rentrée, de nouveaux manuels qui leur permettront d'acquérir des valeurs civilisationnelles inspirées de la Constitution algérienne tel que stipulé dans la loi d'orientation de 2008, a-t-il affirmé. Palier primaire : huit nouveaux manuels
Ainsi, le ministère de l'Education nationale met entre les mains de l'élève, 8 nouveaux manuels pour le palier primaire (1ere et 2eme années) avec un livre unique de «langue arabe, éducation islamique et éducation civique» et un autre pour les «mathématiques et sciences», a-t-il encore indiqué avant de rappeler que chaque livre sera assorti d'un cahier d'activités.Palier moyen : onze nouveaux manuels
Pour la 1ère année moyenne, la tutelle met à la disposition de l'élève 11 nouveaux manuels à savoir langue arabe, mathématiques, un cahier d'activités pour la langue arabe, éducation civique, éducation islamique, français, sciences, technologie, histoire, géographie, un cahier d'activités pour les mathématiques, et un complément pour la géographie. D'autre part et pour ce qui est appelé livres de «deuxième génération», M. Bourenane a fait remarquer qu'il s'agit d'une «relecture» ou d'une «reconception de la méthodologie qui, elle, nécessite une autre pour expliquer sa philosophie»Il a souligné aussi que l'ancienne méthode élaborée en 2003, a été frappée du caractère d'«urgence» et édité avant 2008, rappelant qu'elle n'a pas l'objet de révision en dépit de la promulgation de la loi sur l'orientation. «Pour cette année, l'approche pédagogique reste inchangée en l'occurrence l'approche par compétence», a-t-il encore dit avant de relever que l'objectif étant «l'orientation et non l'enseignement en soi. L'élève sera appelé cette année, à apprendre par lui même à titre individuel ou collectif». Cette action, selon M. Bourenane, s'inscrit dans le cadre de l'«évaluation de la réforme et non la révision comment pensent certains», estimant que la lecture des méthodes avait été entamée en 2011 et confirmée en 2014.Un guide et un tableau de bord pour l’enseignantAutre nouveauté à cette prochaine rentrée scolaire, le ministère de l'Education nationale prévoit la formation de l'ensemble des acteurs de l'éducation nationale afin de conférer davantage de «professionnalisme» au métier et de modernisation de la gestion pédagogique et administrative.L'enseignant pourra par conséquent, bénéficier d'un guide adapté au programme des manuels de «deuxième génération» outre le «tableau de bord» dont il sera doté afin de s'adapter à cette évolution, a-t-il poursuivi.Selon l'intervenant, le ministère de l'Education nationale a lancé la formation d'inspecteurs des nouveaux livres dans l'attente de leur modernisation ou révision à l'horizon 2017. Par ailleurs, l'élaboration des livres de «deuxième génération» s'est basée sur un cahier des charges pédagogique, le même que celui de l'auteur et de la commission d'évaluation afin d'assurer à l'élève un contenu cohérent, a tenu à dire le vice-président de la commission d'homologation et de validation.Et des responsables chargés de l’évaluation…
Dans le même contexte, il a souligné l'existence d'un réseau d'évaluateurs répartis à travers l'ensemble du territoire national, scindé en deux groupes qui travaillent séparément pour présenter leurs bilans respectifs. Ces responsables chargés de l'évaluation avaient bénéficié depuis une année déjà, d'une formation qui a englobé une initiation à la méthode d'enseignement et aux termes du cahier des charges et l'élaboration du réseau d'évaluation et son application sur des livres virtuels.De son coté, Mme Rosa Mahjoud, chef du service Evaluation du système à l'INRE, a salué le rôle des experts en charge des contenus des manuels de «deuxième génération», estimant que le contenu destiné aux élèves cette année est «un produit algérien à 100%».
Re : Éducation Nationale (Algérie)
1er Salon national du manuel scolaire à travers toutes les wilayas du pays dès le 31 août
Un salon national du manuel scolaire sera organisé à travers toutes les wilayas du pays du 31 août au 3 septembre, proposant tous les manuels, y compris ceux de deuxième génération, à des prix abordables, a-t-on appris auprès de l'Office national des publications scolaires.Le salon sera organisé à travers les 48 wilayas du pays pour permettre aux élèves d'acquérir leurs manuels scolaires, y compris ceux de deuxième génération, à des prix étudiés prenant en compte le pouvoir d'achat des ménages algériens, a précisé le Directeur général de l'ONPS, Brahim Atoui.L'organisation de ce salon est venue sur instruction de la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, en vue de permettre aux élèves d'acquérir leurs manuels scolaires sans difficulté, a indiqué le responsable.Selon lui, les quatre jours du salon sont «suffisants» pour satisfaire à la demande des élèves.Il a néanmoins assuré que les manuels scolaires seraient disponibles au niveau des établissements scolaires en quantités suffisantes pour couvrir la demande des élèves, y compris les nécessiteux.Le responsable a souligné que ce salon serait réédité eu égard à l'accroissement de la demande, soulignant que l'édition 2017 sera plus importante dans la mesure où des librairies privées seront mises à contribution dans la vente des manuels scolaires, a-t-il dit.L'objectif pour l'année prochaine est d'atteindre 1.541 librairies agréées pour la vente des manuels scolaires, soit au moins deux (2) librairies par commune, a-t-il ajouté.Parmi les lieux devant accueillir le salon, le responsable a notamment cité la place de la Grande Poste et l'esplanade de Riadh El-Feth à Alger, la Cathédrale d'Oran, la Maison de jeunes de Ghardaïa et de Tamanrasset, la Chambre de l'artisanat de Tindouf.Quant aux prix des nouveaux manuels, la liste établie pour l'année scolaire 2016-2017 montre que le livre de langue arabe de 1ère et 2ème années primaire est proposé à 250 DA et celui de mathématiques à 230 DA.Les livres de première année moyenne (onze en tout) sont proposés entre 235 DA et 255 DA.Les responsables chargés du manuel scolaire ont affirmé que les prix étaient unifiés à travers tout le territoire national que ce soit dans les librairies ou dans les autres espaces de vente.
Hostilité contre Mme Benghebrit et la réforme de l’école
Hostilité contre Mme Benghebrit et la réforme de l’école
L’acharnement des conservateurs
le 31.08.16 | 10h00
Après d’une semaine de la rentrée scolaire, les milieux conservateurs et islamistes rouvrent
les hostilités contre la ministre de l’Education nationale et les réformes engagées à l’école,
qu’ils considèrent attentatoires aux «constantes nationales». Malgré les assurances
données par Mme Benghebrit et ses appels répétés au dialogue, des milieux islamistes menacent
carrément de mobiliser la rue pour faire barrage à la modernisation du système scolaire.
Menaces de sortir dans la rue, communiqués au vitriol et coups tordus
à quelques jours de la rentrée scolaire, les opposants à la réforme de
l’école redoublent de férocité. Ils ne se limitent pas à la critique du contenu
réel des réformes, mais ils s’attaquent, de manière virulente, à la personne
de la ministre de l’Education nationale qui représente, aux yeux de beaucoup
d’entre eux, l’opposé de ce qu’ils espèrent pour l’avenir de l’école algérienne.
Après les attaques des partis islamistes traditionnels et diverses associations
dont le Syndicat des imams le prédicateur salafiste Abdelfattah Hamadache
Zeraoui a posté une vidéo sur les réseaux sociaux pour s’en prendre à la ministre
«qui ne fait pas partie de nos valeurs» et menacer le gouvernement de
«faire sortir les Algériens dans la rue» si le nouveau programme scolaire,
qui entre en vigueur dès la semaine prochaine, n’est pas retiré.
«Ou vous retirez cette réforme ou nous allons mobiliser la population et les
associations pour le soutien à la langue arabe», a-t-il dit.
Pour le cheikh autoproclamé, le contenu du programme dit de nouvelle génération,
est «un programme français». Il pense que le contenu de la réforme tout comme
la ministre elle-même est «opposé aux valeurs de la société algérienne».Plus grave,
alors que le contenu des programmes n’est pas rendu public, l’Association des
oulémas a adressé une lettre au chef de l’Etat pour s’inquiéter des «valeurs» de
la société algérienne.Une inquiétude qui a poussé la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, à adresser un message aux «oulémas» à l’occasion de la tenue
de leur université d’été. Elle a notamment rappelé que contrairement aux rumeurs entretenues par «les tenants de l’immobilisme», ni l’éducation islamique ni la langue
arabe ne seront retirées des programmes scolaires ou de l’examen du baccalauréat.
Une assurance qui a déjà été donnée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal,
lors d’une réponse écrite à un député islamiste qui se plaignait des nouvelles réformes. Malgré la réponse pourtant explicite de Sellal, le parlementaire, très polémique, ne décolère pas. Hacen Aribi, député proche de Abdallah Djaballah, multiplie,
en effet, les sorties médiatiques pour s’en prendre à Nouria Benghebrit. A l’unisson,
tout ce que compte le pays comme conservateurs s’est ligué contre Nouria
Benghebrit.Y compris dans la presse arabophone. En revanche, pour les partis
laïques qui portent pourtant des projets proches de celui de la ministre de l’Education nationale, c’est le silence gêné. Le RCD et le MDS ont tenté d’évoquer le sujet dans quelques-unes de leurs communications. Sans plus.Dans la corporation, la majeure
partie des syndicats semble soutenir la réforme de la ministre de l’Education nationale.
Il en est de même pour les associations de parents d’élèves. Il reste maintenant à
savoir si les autorités politiques, à commencer par le chef de l’Etat et le Premier
ministre, résisteront aux assauts de ces empêcheurs de tourner en rond !
Ali Boukhlef
Re : Éducation Nationale (Algérie)
Fraude aux épreuves du BAC: 15 personnes définitivement condamnées
La ministre de l’éducation nationale, Mme Nouria Benghabrit a indiqué, jeudi, que 15 personnes jugées pour fraude aux épreuves des deux sessions de l’examen du baccalauréat 2016, ont été condamnées à des peines définitives.Mme Benghabrit a affirmé que sur 16 prévenus placés en détention préventive, 15 individus dont trois femmes ont été reconnus coupables d’actes de fraude.Toujours selon la ministre, qui se réfère aux informations recueillies auprès du ministère de la Justice, des enquêtes avaient été diligentées dans 22 Wilayas avec l’implication de 137 personnes dont 12 encadreurs et 77 candidats.Elle a rappelé que des mesures ont été prises à l’encontre des prévenus impliqués dans la publication des sujets avec leurs corrigés sur les réseaux sociaux, d’usurpation d’identité de candidat, d’utilisation de téléphones cellulaire et Bluetooth, et complicité dans des actes de fraude.La ministre, qui annonçait ces condamnations aux participants de la réunion, l’ayant regroupée aux partenaires sociaux, pour débattre de la suppression de la retraite anticipée, n’a pas fourni de détails sur les peines prononcées par les tribunaux à l’encontre de ces tricheurs ni leur identité.Mme Benghabrit a, en revanche, précisé que les investigations se poursuivent toujours à l’encontre de 119 autres personnes, dont 39 filles, impliquées dans les affaires de triche aux épreuves du Bac.
Re : Éducation Nationale (Algérie)
Benghebrit: Les enseignants recrutés dans les postes vacants selon "le mérite"
Les enseignants admis au dernier concours seront recrutés dans les postes vacants selon "le mérite", a souligné jeudi à Alger la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit.Dans une déclaration à la presse en marge de sa rencontre avec les partenaires sociaux, Mme Benghebrit a précisé que "les enseignants admis au dernier concours seront recrutés dans les postes vacants selon le mérite", ajoutant que "le recrutement se fait, d'abord, au niveau de la wilaya et en cas d'indisponibilité de la spécialité, il est fait recours à la nomenclature nationale de recrutement dans cette spécialité".Ce procédé permettra de mettre un terme au "manque" d'enseignants pour occuper les postes vacants par leurs homologues ayant pris leur retraite.148.000 candidats ont été admis au concours de recrutement sur un total de 700.000, a rappelé la ministre.Elle a indiqué avoir donné des instructions aux directeurs de l'Education au niveau wilayal pour le recrutement des lauréats en tant que contractuels, dans un premier temps, et ce selon le mérite.La priorité est accordée aux diplômés des Ecoles normales supérieures (ENS), a-t-elle tenu à préciser. Concernant le retard dans la nomination des directeurs des établissements éducatifs dans certaines wilayas, Mme Benghebrit a souligné qu"'il s'agit de postes objets de promotion et la nomination à ces postes est tributaire des résultats des concours de recrutement des 22 et 28 août dernier", indiquant que le concours de recrutement externe était prévu pour le 17 septembre.Dans une déclaration à la presse en marge de cette rencontre, les représentants des syndicats du secteur ont souligné que l'actuelle rentrée universitaire était marquée par des insuffisances dont le dossier de la retraite proportionnelle et le manuel scolaire, notamment avec le lancement du manuel de deuxième génération et la non remise des décisions de nomination aux enseignants admis au concours de recrutement.Outre ces dossiers, les syndicats ont cité le thème de la réforme du système du baccalauréat, qui n'a pas été inscrit dans l'agenda de la réunion, appelant à élucider ce dossier soumis au Premier ministère.Concernant le dossier de la retraite proportionnelle, les représentants des syndicats de l'Education ont exprimé leur "satisfaction" quant à la déclaration de la ministre affirmant que le secteur de l'Education "n'est pas concerné" par la problématique de la retraite proportionnelle pour les années 2016 et 2017", appelant à l'intégration du métier d'enseignant dans la monauclature "des métiers pénibles".Les syndicats ont réaffirmé la nécessité de les associer dans les débats sur le dossier de la retraite proportionnelle, sans écarter le retour aux mouvements de protestations durant le premier trimestre.Concernant le dossier de la fraude aux épreuves du baccalauréat, Mme Benghebrit a affirmé que sur 16 prévenus placés en détention préventive, 15 individus dont trois femmes ont été reconnus coupables d'actes de fraude. Des enquêtes judiciaires sont toujours en cours et concernent 119 personnes dont 35 femmes, a encore fait savoir la ministre.La ministre a annoncé par ailleurs l'organisation d'une journée d'étude le 18 septembre prochain dans la wilaya de Ghardaïa pour présenter le travail d'analyse et d'évaluation des fautes contenues dans les épreuves qui a touché 10 wilayas pilotes.
Re : Éducation Nationale (Algérie)
Ce qui va changer à la rentrée
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Plus de 8 millions d’élèves sont attendus pour cette nouvelle rentrée 2016/2017. Alors que les modalités du nouveau bac n’ont pas encore été dévoilées, le ministère affiche les nouveautés pour cette année. Laazize Arab, inspecteur central au ministère de l’Education, a accepté de nous en livrer quelques-unes.
Des programmes réécrits
Pour cette rentrée scolaire 2016/2017, l’équipe du ministère a axé ses efforts beaucoup plus sur le côté pédagogique, à savoir les nouveaux programmes qui seront installés à partir de cette année. Sont concernés en particulier le premier palier du cycle primaire et le premier palier du cycle moyen.
Des programmes réécrits à partir de documents de référence qui sont la loi d’orientation de 2008 qui est inspirée de la Constitution. A partir de cette loi d’orientation, la commission nationale des programmes a élaboré des documents de travail, à savoir le référentiel des programmes et le guide méthodologique des programmes.
Et c’est à partir de ces documents que les programmes ont été conçus et réécrits. Cette opération va se poursuivre pour les années à venir et pour les niveaux supérieurs, à savoir les 3e, 4e et 5e années pour le cycle primaire et les 2e, 3e et 4e années pour le cycle moyen. Les programmes du cycle secondaire ne sont pas en reste et vont sûrement subir le même changement.
2 livres pour les 1re et 2e années primaires
La grande nouveauté de cette année est que les élèves de 1re année et 2e année n’auront que deux manuels scolaires. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’une compilation. L’équipe du ministère a plutôt cherché à regrouper les matières scientifiques, à savoir les mathématiques, les sciences et la physique dans un même manuel.
Ils ont fait de même pour les matières littéraires qui sont la langue arabe, l’éducation islamique et l’éducation civique. Concernant l’histoire et la géographie, ces deux matières ne concernent pas les élèves des deux premières années et ne vont être enseignées qu’à partir de la 3eme année primaire. Cela permet donc d’alléger les cartables et donc de répondre à la revendication des parents.
On aura donc 4 nouveaux livres au primaire. A ces livres seront greffés des cahiers d’activités sur lesquels l’élève pourra s’exercer. Il faut savoir que ces manuels ont été conçus par des auteurs algériens et sont passés par différentes étapes, à savoir l’accompagnement par le ministère de l’Education nationale, celle de l’évaluation par les inspecteurs du terrain qui ont lu et évalué les manuels dans toutes leurs moutures. Ils ont aussi fait des rapports par rapport à ça afin d’apporter tous les rectificatifs possibles. La dernière étape était celle de l’homologation.
80% des textes sont d’auteurs algériens
Après les nombreuses polémiques sur l’identité, je pense que ces nouveaux manuels avec les nouveaux textes vont faire taire toutes les mauvaises langues. En effet, il est vrai que nous avons remarqué que dans nos livres, particulièrement dans les livres de littérature, à savoir le français, l’arabe et le tamazight, nous n’avons qu’entre 2 et 4% d’auteurs algériens. Et c’est l’un des plus grands problèmes auquel nous nous sommes attaqués.
Nous avons alors inversé la tendance et inclus 80% de textes d’auteurs algériens. Les 20% sont bien évidement des textes d’auteurs de différents horizons. En fait, nous avons essayé à remédier à chaque polémique concernant les matières qui «posent problème», à savoir la langue arabe et la langue française, car même dans cette langue nous avons énormément d’auteurs de renommée internationale qui sont exploités dans le monde entier, sauf chez nous. Nous avons donc cherché de rectifier le tir. Je pense qu’on ne peut pas être plus nationaliste que ça.
Une formation continue pour les nouveaux enseignants
Pour les enseignants récemment recrutés, il faut savoir que le tri a été très sévère et très sélectif. En effet, sur près de 1 million de candidats, seuls 28 000 ont été retenus. La qualité y est. Cependant, malgré le fait que ces sélectionnés ont un diplôme universitaire, le côté pédagogique et didactique leur manque. Chose à laquelle nous avons remédié en les rassemblant durant le mois de juillet pour une formation de deux semaines assurée par les inspecteurs.
Cette formation va se poursuivre. Ils auront droit durant chaque période de vacances (hiver et automne), à une formation allant d’une à deux semaines. Ils seront ainsi suivis tout au long de l’année scolaire, car notre but premier est la réussite de ces programmes. Concernant la liste d’attente des enseignants, nous allons faire appel à eux à chaque fois qu’on enregistrera un manque, ce qui nous évitera tout problème lié au manque d’encadreurs.
Le tamzight enseigné dans 34 wilayas
Avant même que tamazight ne devienne langue nationale et officielle, nous avons demandé aux directeurs de l’éducation d’ouvrir des classes à chaque fois que l’occasion se présente. Cependant, le gros problème auquel nous faisons face est le manque d’encadreurs. Tamazight sera enseignée dans 34 wilayas au lieu des 22 de l’année passée. Nous avançons progressivement et nous travaillons dans le but d’atteindre les 48 wilayas. Il faut savoir aussi que compte tenu du manque d’enseigants dans cette matière, les recrutements sont ouverts et de nombreux postes sont disponibles.
Augmentation des heures de cours
Cette année, et dans un souci de rentrer dans les normes internationales, les semaines de cours vont augmenter pour atteindre 36 semaines. Les élèves auront donc droit à 32 semaines de cours effectifs et 4 semaines d’évaluation.
Des manuels conçus avec différents ministères
Pour l’élaboration de ces manuels et afin d’éviter toute erreur possible, nous avons travaillé en collaboration avec différents ministères. D’abord, le ministère de la Culture pour les textes. On leur a demandé la permission de puiser dans les différentes productions de nos auteurs et écrivains et de prendre les textes qui conviennent avec le niveau de l’élève et ses capacités, requête qu’ils ont bien évidement acceptée. Concernant l’histoire, nous avons d’abord travaillé avec le ministère des Moujahidine et le Centre national de recherche en histoire de la Révolution de 1954. Cependant, étant donné que le programme d’histoire pour la 1re année concerne l’histoire antique, ils se sont excusés car ils ne sont pas spécialistes.
Nous avons alors fait appel au Centre national de recherche en anthropologie historique qui est spécialiste en préhistoire et histoire antique. Ils ont alors vérifié les textes et les supports pédagogiques que nous avons insérés dans les manuels et ont tout approuvé. Et, finalement, concernant les livres d’éducation islamique, nous avons travaillé en collaboration avec le ministère des Affaires religieuses pour tout ce qui concerne les textes religieux et les versets coraniques. Toutes les sourate que nous avons mises dans les manuels ont été vérifiées et authentifiées par ce ministère.
Re : Éducation Nationale (Algérie)
Pour avoir enseigné durant 32 ans le français au primaire dont j'avais pour spécialité les CM2 (je suis retraité de l'Education national - 1965/1997) ce qui compte c'est celui ou celle qui se trouve en face des élèves et surtout les élèves eux mêmes.
Sans élèves pas d'Ecole et sans enseignants pas d'Ecole.
Le reste...............c'est comme on veut .....................Directives pédagogiques, encadrement et ou formation des enseignants, programmes, manuels, parents des élèves, syndicat, etc........
Tout dépend des moyens moraux et matériels offerts aux intéressés qui sont au devant de la scène.
De nos jours, il y a beaucoup à dire et surtout à faire à propos des relations Enseignants/Enseignés / Parents et ou tuteurs .
Je souhaite bon courage aux enseignants (ils ont en besoin), une bonne rentrée à tout le monde et beaucoup de réussite à nos enfants.