Re : Rencontre Résultats Classement
Benat et Castres donne le coup de grâce
Plus digne que jamais de son statut de champion de France, le Castres Olympique a signé un autre coup de tonnerre, au lendemain de l'élimination du Stade Toulousain, en mettant fin ce samedi à l'invincibilité de Clermont à Marcel-Michelin (16-22). Un barrage victorieux qui envoie les Tarnais défier Montpellier en demi-finales de ce Top 14 le 17 mai, à Lille.
"Le dire fait rire, le faire fait taire". La maxime des anciens entraîneurs Travers et Labit a encore de l'avenir à Castres.
L'exploit majuscule, le CO, roi des barrages, le signe ce samedi, en s'imposant à Clermont (9-22) et en mettant fin du même coup à la série d'invincibilité à Marcel-Michelin, restée bloquée à 77 victoires. Et Clermont n'a franchement pas envie de rire. L'heure est même pour tout dire aux adieux aux larmes pour Vern Cotter, futur sélectionneur écossais, dont la carrière en Auvergne ne s'achèvera pas sur une 8e demi-finale consécutive en Top 14.
Castres, même sans ses saints coachs, même réduits un temps à treize (!), reste la bête noire des Auvergnats, dont la promesse de réaction a fait long feu...
Ne pas tendre l'autre joue.
C'était pourtant, à l'évidence, le credo de Clermont à l'entame de ce barrage. Pour mieux se rassurer, l'ASM fait assaut d'agressivité et envoie, en guise de bienvenue, ses bons baisers de Jamie. Sur le coup d'envoi clermontois, Cudmore laisse sa carte de visite à Rory Kockott, victime d'un plaquage à retardement du « Crazy Canuck » de Clermont.
Frayeur chez les supporters castrais devant l'image du serial buteur du CO étendu pour le coup, mais qui se relève pour répondre à l'ouverture du score de Brock James (3-0,4e).
L'ancien joueur des Sharks, malgré le choc, garde toute sa précision pour trouver la cible par deux fois (6e, 8e) et donner à des visiteurs, plein d'entrain, l'avantage au score (3-6). L'appui apparent du vent, qui contrarie la première tentative de Morgan Parra (15e), pousse en revanche les initiatives d'un CO capable de venir chatouiller son adversaire dans ses 22 mètres. Mais, faute d'une précision suffisante aux abords de l'en-but, de subir aussi le contre.
Cotter en queue de poisson
Quelle inspiration sous ses poteaux d'un Sitiveni Sivivatu, revanchard et dont la relance, initiée, puis relayée par ses soins, balaye le terrain sur 60 mètres, avant de contraindre Yannick Caballero à la faute que sanctionne James (6-6, 25e).
La belle entame du champion s'étiole au gré d'une indiscipline grandissante.
Une mauvaise limonade déjà l'œuvre le week-end dernier, à Bayonne, et qui coûte cette fois deux cartons jaunes à Rodrigo Capo-Ortega, coupable d'une obstruction sur la pénalité vite jouée par Gerhard Vosloo (30e), et à Max Evans, auteur d'un en-avant délibéré sur la passe de Sivivatu (36e).
Castres, malgré cette double infériorité numérique, atteint la pause sans concéder de points à des Clermontois aux commandes (9-6), mais une fois encore trop brouillons dans l'utilisation du ballon ; l'avertissement du capitaine Rémi Tales à ses troupes est néanmoins sans frais : "On se complique la tâche face à une équipe comme ça".
Sans doute. A condition que les joueurs de Vern Cotter exploitent cet avantage.
Au lieu de quoi Aurélien Rougerie et ses partenaires, rattrapés par leur fébrilité, versent à leur tour dans l'indiscipline.
Et c'est bien Kockott, qui égalise dès la reprise (9-9, 47e) et redonne même l'avantage aux siens (9-12, 50e) pour la plus grande stupeur du public clermontois qui soudain s'est tu. Pire pour l'ASM, c'est Vosloo qui écope d'un carton jaune pour s'être oublié dans un ruck (51e).
Le doute est réapparu dans les rangs clermontois et il s'en faut de peu que Kockott ne signe un premier break (57e). Clermont est comme paralysé, perdu tactiquement sur sa pelouse, et incapable une fois de plus de se faire violence. Au point de concéder, malgré le retour de Vosloo, le premier essai du match suite à un départ de Kockott, un relais de Capo Ortega et la conclusion de Rémi Lamerat (9-19, 63e).
La messe est dite.
Comme à Nantes, l'an passé, c'est à Kockott que revient l'honneur de sceller le score d'une dernière pénalité (9-22, 67e).
L'essai de Damien Chouly, comme un dernier baroud, n'y fera rien (16-22, 77e).
L'ère Cotter s'achève en une terrible queue de poisson.
C'est Castres qui revient en demi-finales pour y affronter Montpellier.
Re : Rencontre Résultats Classement
Depuis novembre 2009, 77 équipes s'étaient cassé les dents au stade Marcel-Michelin, forteresse imprenable où le club de Clermont ne connaissait plus la défaite.
Castres a donc réussi l'impensable en s'imposant en Auvergne(22-16), samedi 10 mai, en match de barrage, pour décrocher sa qualification pour les demi-finales de Top 14.
Champions en titre, les Tarnais retrouveront Montpellier, samedi 17 mai, pour la seconde demi-finale du championnat de France.
La première aura opposé, la veille, Toulon au Racing-Métro 92. Le club francilien a éliminé (21-16), vendredi 9 mai, le Stade toulousain, privé de demi-finale pour la première fois en vingt et un ans.
Les barrages 2014 du Top 14 auront donc été ceux des fins de séries...
ET CASTRES S'EST RETROUVÉ À 13 CONTRE 15...
Brouillon dans le jeu courant, incapable de bonifier ses périodes de supériorité numérique, secoué au sol, Clermont, troisième de la saison régulière, a logiquement plié face au sixième et dernier qualifié pour les barrages. Les Auvergnats n'ont jamais trouvé la clé dans une partie cadenassée de main de maître par les Castrais, qui semblent s'être fait une spécialité des exploits en phase finale.
Ces derniers ont en effet appliqué les mêmes recettes que l'an passé, lorsqu'ils avaient successivement renversé Montpellier, Clermont et Toulon sur le chemin du sacre.
Assise défensive, solidarité dans la difficulté, conquête solide, buteur métronomique et trois-quarts remuants... Cela a payé. Certes, ça n'a guère été spectaculaire et, longtemps, les observateurs ont dû se contenter d'un duel de buteurs.
A la mi-temps, Clermont virait en tête (9-6), mais cet avantage ne racontait pas les longues séquences stériles des « jaunards », contraints de balayer tristement la ligne d'avantage comme face à un mur. Et il ne faisait pas non plus état de leur incapacité à bousculer de courageux Castrais, réduits à 14, puis à 13, contre 15 après deux cartons jaunes.
POUR CLERMONT, UNE PAGE SE TOURNE
En infériorité numérique, le Castres Olympique reprenait l'avantage (12-9, 49e), par la botte de Rory Kockott, auteur d'un sans-faute (6/6) au pied. Le CO faisait ensuite fructifier ses temps forts, en franchissant la ligne d'en-but par le centre Rémi Lamérat (19-9, 63e) après plusieurs temps de jeu magnifiquement orchestrés. Puis Rory Kockott donnait une avance définitive à son équipe par une nouvelle pénalité (22-9).
Mus par l'énergie du désespoir, les Clermontois perçaient enfin le rideau adverse par Damien Chouly (77e).
Trop tard.
Et c'est ainsi que se tourne une page entière de l'histoire clermontoise :
le manager emblématique Vern Cotter, aux commandes depuis 2006, se retire pour prendre les rênes de la sélection écossaise, avec l'amertume de ne pas avoir su ajouter un autre titre à celui de 2010.
Le Néo-Zélandais laisse derrière lui une équipe habituée à dominer la saison régulière, puis à buter sur les dernières marches, comme hantée par de mystérieux démons.
Depuis trois ans, entre Coupe d'Europe et Top 14, l'ASM a perdu cinq demi-finales et une finale.
Balayés par les Saracens en demie de Coupe d'Europe il y a deux semaines (46-6), les Clermontois tirent ainsi un trait sur une saison mitigée au regard du potentiel de leur effectif.
Prochain Match :
Toulon - Racing-Métro 92 (vendredi 16 mai, 20 h 45)
Montpellier - Castres (samedi 17 mai, 16 h 30)
Re : Rencontre Résultats Classement
Top 14. Le CO réalise une prouesse historique et s'invite dans le dernier carré
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«je veux leur hurler mon admiration»
La place Soult jubile
Face à un immense écran géant qui décidement va devoir prendre ses quartiers pour quelques temps encore à Castres, le public de la place Soult était en grande forme hier après midi pour célébrer une fête du rugby comme on les aime dans la sous-préfecture. Pourtant, l'engouement semblait avoir du mal à décoller tout au long de cette semaine à Castres. Et bien non ! Dès le coup d'envoi du choc contre Clermont hier après midi, près de 5000 personnes se sont très vite rassemblées, bigarées en bleu et blanc, pour pousser derrière le Castres Olympique. On a ressorti les drapeaux, les maquillages et même les cornes de brume et autres tambours pour «faire du bruit». Une ambiance qui a très vite grimpé au fur et à mesure que les Castrais prenaient leurs marques dans un match ouvert et où tout semblait possible. Noire de monde, la place Soult accueillait hier le «tout Castres», ceux qui ne pouvaient faire le déplacement en Auvergne comme Michel : «Une grande réunion de famille était prévue à la maison de longue date. Mais je ne pouvais manquer ça. C'est pour ça que je suis là.» Il y avait aussi les enfants, les ados et les anciens. Pour Lucien, venu de Mazamet : «C'est fantastique de venir sur cette place. Un grand moment auquel je participe à chaque fois.»Mais hier, l'ambiance de ce match de barrage, pourtant difficile et pour lequel le CO ne partait pas favori, était déjà largement un ton au dessus de celle de l'an passé.Et lorsque Clermont a commencé à faiblir, notamment quand les adversaires ont été privés de Gerhard Vosloo que les supporters castrais connaissent bien, Michel s'est lâché : «Ca y est, moi je vous le dit, on va le gagner ce match bon sang.»Et une fois que la sirène a retenti, passés les cris de joie et les «on est en demie», les analyses sont allées bon train autout de la buvette. Pour François : «Les entraîneurs ont montré beaucoup de stratégie et de finesse. Et puis on a retrouvé une vraie équipe de finalistes. Ca fait vraiment plaisir de voir ce CO là.» A ses côtés, Michel ne regrette pas d'avoir déjà pris son ticket pour Lille la semaine prochaine : «Bon, je reconnais que j'ai douté un peu. Mais là, c'est vraiment énorme.»
Re : Rencontre Résultats Classement
La Rochelle - Lyon
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Le Stade Rochelais menait 21-7, dimanche, face au LOU, quand Hikairo Forbes a eu l'occasion de tuer le match juste avant la pause.
Mais au moment d'aplatir, alors qu'il plongeait dans l'en-but, le talonneur néo-zélandais de l'ASR s'est fait arracher le ballon par le Lyonnais Mosese Ratuvou.
Et, finalement, c'est le champion de France qui s'est imposé dans les dernières minutes (26-27) à Marcel-Deflandre, où seul Agen s'était imposé cette saison.
Battus chez eux pour la deuxième fois de la saison, les Rochelais retrouveront leurs meilleurs ennemis palois en demi-finale.
Cette fois-ci, c'est définitif, la grosse voix de "Cartouche" ne résonnera plus sur les terrains de rugby.
En tout cas, pas en tant que joueur, puisque, comme il l'avait annoncé cette saison, Sébastien Chabal a mis un terme à sa carrière.
"Caveman" (un autre de ses surnoms) n'a joué qu'une dizaine de minutes,mais sa présence a compté dans la dernière victoire du LOU cette saison (26-27).
Après avoir sauté de joie avec ses partenaires, tel un junior, une fois le match terminé, le Lyonnais est resté au calme très longtemps dans le vestiaire, avec son complice Lionel Nallet et son coach Olivier Azam.
Puis, il s'est prêté de très bonne grâce au jeu des photos et des autographes avec les supporteurs qui l'attendaient de pied ferme à la sortie, pendant que ses partenaires en avaient déjà terminé avec la collation d'après-match.
Un phénomène qui s'était déjà produit la saison dernière et qui rappelle la venue de Jonny Wilkinson avec Toulon, en septembre 2010.