Pourparlers russo-américains à Genève sur la Syrie
Négocier le départ des rebelles d’Alep
PUBLIE LE 06-12-2016Les Russes et les Américains vont discuter cette semaine,Les pourparlers russo-américains devraient débuter aujourd’hui
selon Moscou, du départ de «tous les rebelles» d'Alep,
où l’armée syrienne ne cesse de gagner du terrain et contrôle
désormais près des deux-tiers des quartiers insurgés
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ou demain à Genève, a annoncé, hier, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Il s'agit de «mettre en place tous les moyens pour
faire partir tous les rebelles d'Alep-Est», et ainsi «se mettre
d'accord sur l'itinéraire» de leur retrait et sur «les délais»,
a-t-il précisé à Moscou. Dès que les questions des corridors
d'évacuation et du calendrier auront été réglées, «une trêve entrera
en vigueur» à Alep, selon lui. Washington n'a pas confirmé dans
l'immédiat ces discussions, mais le secrétaire d'État John Kerry
avait annoncé, vendredi dernier, une «rencontre au début de la
semaine prochaine à Genève» sur les moyens de mettre fin aux
hostilités à Alep.Un départ des rebelles représenterait une victoire
de Damas, qui a lancé une vaste offensive, le 15 novembre dernier,
pour reconquérir Alep-Est, la partie de la deuxième ville du pays qui
était tombée aux mains de groupes insurgés en 2012. A contrario, les rebelles perdraient leur principale place forte en Syrie et ne
garderaient plus le contrôle que de la province d'Idleb, voisine de
celle d'Alep, et de quelques poches près de Damas et dans le Sud. Si
un accord était conclu entre Américains et Russes,il serait le premier
du genre en cinq ans de conflit en Syrie. Le nombre de combattants
rebelles dans Alep-Est était estimé, avant l'offensive, à 8.000, selon l'Onu dont environ 900 du groupe terroriste Front Fateh Al Cham. Mais, après avoir tenu quatre ans, ces groupes n'arrivent plus à résister à
la puissance de feu aérienne et terrestre des forces régulières.
L'annonce des discussions russo-américaines a été faite quelques heures avant une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à New York,
qui doit être consacrée à l'examen d'une résolution sur une trêve d'au moins sept jours à Alep.