Une sécurité "Secret défense" à Roland-Garros_ 26/05/16 - 07h41

Le dispositif de sécurité dans et autour du stade de Roland-Garros a été renforcé. Conséquence du 13 novembre. Enjeu numéro un, il s'accompagne de nouvelles dispositions qui ralentissent l'entrée sur le site. Mais cette année, à Roland-Garros, la sécurité n'a pas de prix.

Dossier classé Secret défense. Roland-Garros, édition 1 post-13 novembre, a dû adapter son dispositif. Tout en gardant confidentielle une partie des mesures mises en place. Une confidentialité réclamée par la responsable du service de sécurité du site qui préfère ne pas communiquer son identité.
"Cela fait partie des mesures décidées par notre équipe", nous glisse-t-elle. "Et puis, ça nous permet de rester concentrés". Surtout que les demandes d'interviews sur le sujet sont nombreuses, avec en tête -anxieuse- de gondoles, les médias anglo-saxons.

Des mois de préparation
Car, il faut se rendre à l'évidence. Un événement comme Roland-Garros ne peut se permettre de montrer le moindre signe de laxisme. "La sécurité est la priorité numéro 1 cette année. On travaille depuis des semaines, voire des mois en concertation avec la préfecture de police. Nous avons augmenté considérablement (on parle de 25%) l'ensemble du dispositif policier et des stewards. Tant pour les joueurs que toutes les populations qui fréquentent le site". Avec comme ligne directrice, malgré tout, de perpétuer l'ADN de Roland-Garros.


Equilibre délicat
"Roland-Garros est une fête, les gens se préparent depuis des semaines à venir. Le public doit arriver ici sans arrières pensées". Equilibre difficile. À faire ronchonner certains habitués. Car, désormais, on leur impose des "points de passages obligés", appelés PPO. Il en existe 4 éparpillés autour du stade.
"Il n'y a plus d'accès direct au stade. Nous avons disposé des doubles barrières qui canalisent les gens et les empêchent, par exemple, de traverser ou de sauter par-dessus". Conséquence, les files s'allongent à l'approche de l'heure du début des matches (11 heures). Un paradoxe alors que jusqu'à l'an dernier, la rapidité d'accès était un cheval de bataille des organisateurs.

Perception d'attente

"L'an dernier, nous ne mettions pas plus de 7 à 12 minutes pour pénétrer dans l'enceinte. Cette année, on peut atteindre jusqu'à 30 minutes. Mais la longueur des files est loin d'être proportionnelle au temps d'attente. Il y a un flux continu et la cadence de passage est régulière". Des dispositions ont d'ailleurs été prises pour éviter l'impatience. "Des bornes wifi sont disposées en certains endroits. Notre objectif est de réduire la perception d'attente".


Une fois engouffré dans ce couloir loin d'être improvisé, le public passe trois contrôles successifs, au fur et à mesure de la progression vers les entrées du stade.

Consignes gratuites
"Il y a d'abord une inspection visuelle sur la tenue vestimentaire, afin de s'assurer que vous ne portez pas, par exemple, de ceinture explosive. Le second contrôle est un détecteur de métaux et enfin, aux portes du site, nous opérons une fouille corporelle et du contenu des sacs". Des sacs dont la contenance maximum autorisée est limitée à 15 litres. Et en cas de bagages non-conformes, des consignes gratuites sont disséminées un peu partout.
"On ne doit pas perdre de vue d'apporter du service à notre public. Et nous tentons, en concertation avec les cadres de la FFT qui sillonnent les abords du stade, de nous améliorer à chaque instant. L'heure d'ouverture des portes a été avancée à 09h30 par exemple, contre 10h00 auparavant. Jusqu'à présent, nous n'avons rencontré aucun problème. Nous sommes concentrés. Nos mesures sont contraignantes, mais on a choisi nos enjeux".