Coupe Davis 2015 - Federer et Nadal boudent la Coupe Davis
La Coupe Davis est une compétition régulièrement boudée par les stars du circuit, que ce soit en raison de blessure ou pour prendre du repos. Cette année, seulement quatre joueurs du Top 10 disputeront le premier tour du 6 au 8 mars. L'ITF et l'ATP doivent trouver une solution pour ne pas que ça s'aggrave. Et que ça nuise à son image.

Cette année encore, la Coupe Davis sera amputée de la majorité des grandes stars du tennis mondial. Les Suisses Federer et Wawrinka font l’impasse, tout comme Rafael Nadal et David Ferrer, ou encore Tomas Berdych. Une aubaine pour l’équipe de France qui court après ce titre et veut effacer l’image si douloureuse de cette finale 2014. Même si "à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire", il faut saisir toutes les opportunités qui s’offrent à nous.
Il ne faut pas oublier que Novak Djokovic, lui, s'en est détourné en 2014 pour y revenir en 2015. Mais rares sont les saisons où toutes les stars du moment répondent présent au même moment. Pour le bien de l’épreuve, pour sa viabilité à long terme, pour sa crédibilité, il est impératif que l’ITF (Fédération Internationale de Tennis) se penche sérieusement sur le sujet. En effet, cela fait bien longtemps que l’idée d’une refonte de la formule de la Coupe Davis trotte dans de nombreuses têtes, mais pour le moment, aucune idée de génie n’a permis de trouver la solution.
C’est d’ailleurs un crève-cœur pour la plupart des joueurs, partagés entre leur amour du maillot, et leur carrière personnelle. Car le calendrier, lorsqu’il est alourdi des rencontres de Coupe Davis devient bien indigeste. Le cas récent de Gaël Monfils qui a longtemps hésité pour finalement accepter de jouer après une volte-face rocambolesque, exprime à lui seul le malaise des joueurs face à cette problématique, notamment en France où la culture Coupe Davis est très pesante.
La saison du joueur de tennis est longue et les compétitions très nombreuses. Le classement ATP détermine la valeur des uns et des autres, mais également qui sera tête de série dans les majeurs ou encore le "cut" qui permet d’entrer dans telle ou telle compétition. Chaque tournoi étant une occasion supplémentaire de grappiller de précieux points en vue d’améliorer ce classement, la tentation de jouer un nombre important d’entre eux est forte. Or la réussite d’une saison dépend en partie de la bonne gestion et du bon équilibre des périodes d’entraînement, de compétition et de repos.

La question de fond demeure : quel avenir pour cette compétition ? Elle conserve un certain prestige, car les joueurs ne considèrent un palmarès complet qu'avec le Saladier d'Argent dans leur armoire à trophées. Mais dans le même temps, une fois le titre en poche, la plupart du temps, ils n'en font plus une priorité. Ceci explique les nombreux forfaits de cette année et ce n'est pas Roger Federer qui contredira cela.