En remportant la Copa Libertadores hier soir avec l'Atlético Mineiro, Ronaldinho est entré un peu plus dans la légende.


Hier soir, Belo Horizonte était en fête. Au terme d’un match riche en émotions, l’Atlético Mineiro est parvenu à remporter la première Copa Libertadores de son histoire en détriment des Paraguayens de l’Olimpia (0-2, 2-0, 4 tab 3). Un énorme exploit pour cette équipe brésilienne davantage habituée à jouer les seconds rôles dans son pays. Mais hier, un homme devait sans doute être encore plus heureux que ses coéquipiers. Cet homme, c’est Ronaldo de Assis Moreira, dit Ronaldinho. À 33 ans, l’ancien joueur du PSG, du Barça et du Milan AC signe là un incroyable retour sur le devant de la scène.Deux ans et demi auparavant, un tel come-back paraissait pourtant perdu d’avance. Révélé en Europe sous les couleurs du Paris Saint-Germain (de 2001 à 2003), aventure durant laquelle il remporte tout de même une coupe du Monde (2002), le magicien brésilien a conquis le rang de star mondiale au FC Barcelone (2003 à 2008). Avec une bande blaugrana composée entre autres de Samuel Eto’o, Deco et Ludovic Giuly, Ronnie émerveille le monde entier. Lionel Messi encore tout jeune, le Brésilien est au plus haut de sa forme. Ses dribbles imprévisibles et ses caviars le propulsent au sommet de sa carrière. Ovationné par les socios du Real Madrid un soir de novembre 2005 lors d’une victoire 3-0 en terres merengues, le n°10 culé commence alors à étoffer réellement son palmarès. Sacré Ballon d’Or 2005 quelques semaines plus tard, il remporte par la suite la Liga deux fois de suite (2005, 2006), tout en décrochant entre temps une Ligue des Champions sous l’ère Frank Rijkaard (2006).Considéré alors comme l’un des meilleurs joueurs du monde, Ronaldinho commence toutefois à pécher par son irrégularité. Devenu père, Ronnie se perd parfois dans sa vie nocturne. Son rendement s’en ressent et très vite, le Barça le pousse vers la sortie en 2008. Talent gâché, l’international auriverde rebondit au Milan AC. Les Rossoneri espèrent relancer le crack, mais après deux saisons convaincantes (2008/2009, 2009/2010), Ronnie retombe dans ses travers nocturnes et se voit même privé du Mondial 2010. Une conduite incompatible avec l’institution milanaise qui, comme le Barça, le prie d’aller voir ailleurs durant l’hiver 2011. Milan sera bien champion d’Italie quelques mois plus tard, mais sans Ronaldinho.