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Jeux olympiques de la jeunesse
La Chine reçoit les stars de demain pour les Jeux olympiques de la jeunesse

La deuxième édition des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) s’ouvrira le 16 août prochain à Nanjing, en Chine. Douze jours de compétition qui doivent donner, à des jeunes athlètes âgés de 14 à 18 ans, «l’avant-goût d’un événement planétaire».
«Honnêtement, avec ce que nous préparent les chinois, les jeunes vont se régaler». Nommé ambassadeur de la délégation française, Tony Estanguet a hâte. Hâte d’emmener, de suivre et d’encourager tous ces jeunes athlètes tricolores «qui vont vivre une expérience unique». Les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) s’ouvrent maintenant dans quelques jours, et le triple champion olympique de canoë-kayak n’annonce que du positif: «C’est une chance extraordinaire. Ces jeux, ça va être des installations de très haut niveau, des jeunes du monde entier, de l’effervescence. Bref, une vraie aventure olympique».
Il faut dire que, si ce n’est une couverture médiatique moindre, les JOJ n’ont presque rien à envier à la compétition reine. Pour cette édition - la deuxième seulement, après celle de Singapour il y a quatre ans -, près de 3500 athlètes représentant plus de 205 Comités nationaux olympiques doivent se réunir à Nanjing, en Chine. Encadrés par des légendes comme Michael Phelps ou encore Usain Bolt, les jeunes athlètes se départageront, du 16 au 28 août, sur 28 disciplines. Une belle occasion pour les observateurs de découvrir des nouveautés liées à l’organisation d’un évènement «plus flexible» que les JO, d’assister à l’éclosion de futures stars internationales et pourquoi pas d’entendre, à nouveau, résonner la Marseillaise de l’autre côté de la Terre.
Un laboratoire «rafraîchissant» de la compétition reine
Comme il y a quatre ans, l’accent sera mis sur «l’inculcation des valeurs de l’olympisme» explique Tony Estanguet. A côté du sport, «où il s’agira toujours de dépasser ses limites», l’organisation souhaite privilégier les rencontres entre sportifs confirmés et jeunes qui aspirent à faire carrière au détour d’ateliers éducatifs. Pour chacune des délégations seront ainsi nommés des «athlètes modèles», censés encadrer les groupes de sportifs, pour beaucoup encore composés de lycéens et d’étudiants. Le staff tricolore accueillera ainsi Lucie Décosse, championne olympique de Judo, Amélie Cazé, triple championne du monde de pentathlon moderne ou encore Frédéric Magné, septuple champion du monde de cyclisme.
Au-delà du «renouvellement de l’esprit olympique», le multimédaillé attire également l’attention sur le rôle d’«antichambre» que représentent les JOJ pour la compétition reine. «C’est une sorte de laboratoire, explique-t-il, les libertés sont plus nombreuses, notamment au niveau des programmes. Après l’épreuve d’habileté de hockey sur glace introduite lors des JOJ d’hiver à Innsbruck (Autriche), la nouveauté concernera cette année le basket-ball à trois contre trois. Une manière, selon le désormais membre du Comité international olympique (CIO), de rafraîchir une compétition qui n’accepte que difficilement les évolutions: «Ca pourrait donner des idées pour les futurs programmes des Jeux olympiques» confirme-t-il.
Un apprentissage de la vie d’athlète professionnel
Le rôle de l’organisation, comme des staffs, tournera aussi, et surtout, autour de l’apprentissage. «Il faut expliquer aux jeunes comment gérer les vagues médiatiques, les programmes de nutrition, le fonctionnement du système antidopage, explique Tony Estanguet, tous ces détails vont arriver d’un seul coup, et ils n’en ont peut-être pas tous conscience». Car les jeunes visent des carrières professionnelles confirme-t-il: «Ils n’aspirent qu’à ça, mais ils doivent prendre le temps. La magie des Jeux olympiques ne doit pas leur monter à la tête». Surtout, il devront faire face à de probables déceptions: «Tous les meilleurs seront là, ils sont là pour apprendre, voir à plus long terme. Ce ne doit être que du bonus, la médaille c’est pas le plus important là tout de suite».
Amélie Cazé, de son côté, n’est pas d’un autre point de vue: «La performance, c’est une chose, mais il y a tout ce qui va avec ; et notre rôle sera de travailler sur ce versant éducatif. La plupart des jeunes préparent l’événement comme une compétition classique de championnats du monde ou d’Europe. Mais dans la réalité, ce sera tout autre chose» prévient-elle.
Dernière modification par edenmartine ; 30/07/2014 à 08h52.
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