CHAMPIONNAT DU MONDE DES JEUNES CATÉGORIES À KHANTY MANSISK
(11e RONDE ET FIN)
UN FORMIDABLE FINISH !
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Echecs
Publié le 5 octobre 2016
Quant à l’école algérienne qui s’est distinguée par son absence regrettable à plus d’un titre, il faut
dire que pour nos jeunes, qui collectionnent de nombreux titres au niveau arabo-africain, il leur est
impératif de voir et de revoir et analyser de fond en comble les parties de ce championnat du monde …
Par Benhadi Aziz Madani, instructeur de la Fédération internationale des échecs
Le rideau est tombé sur le championnat du monde des jeunes catégories jeunes
(-18 ans, -16 ans, -14 ans) filles et garçons, qui s’est déroulé à Khanty-Mansiysk,
la capitale du gouvernorat de l’Ugra Russie, du 22 septembre au 3 octobre 2016,
avec l’annonce des résultats finaux à l’issue d’une onzième et ultime ronde qui a
été riche en rebondissements et, de l’aveu même des participants, en miracles !
Cinq des leaders sur les six catégories se sont vus arrêtés net dans leur course au
sacre, alors que, généralement, cela n’était qu’une formalité assurée par la
confortable avance généralement acquise. Aussi, la fédération qui a perdu à ce jeu
est celle russe qui a vu glisser entre ses mains trois titres mondiaux, alors que ses
joueurs et joueuses ont fait l’essentiel de la domination dix rondes durant. Mais
comme on dit l’art des échecs, comme celui de la guerre, a ses propres secrets !
Le premier des miracles s’est passé chez les moins de 14 ans filles, alors que la
Chinoise Zhu Jiner, leader pendant huit rondes avec un style de jeu élégant, et qui
a perdu tout espoir en s’inclinant par deux fois, est revenue de très loin par d’abord
une victoire arrachée de haute lutte contre l’Indienne Vantika Agrawal, elle-même
candidate au sacre, mais aussi par la superbe victoire de la Russe Maltsevskaia
Alexandra, la meilleure classée Elo du tournoi contre la leader du moment et
surprenante américaine, Wang Annie. Ensuite, chez les moins de 14 ans garçons,
le Russe et maître FIDE, Lomasov Semen, qui était champion du monde une ronde,
a quand même subi une sévère défaite contre l’Arménien Sargsyan Shant et, de ce
fait, est rejoint par son compatriote Esipenko Andrey, ne pouvant que prétendre à
la seconde place ayant un départage désavantageux. Chez les moins de 16 ans filles, l’Indienne Aalanksha Hagawane, qui n’en croyait ses yeux d’être championne du
monde de sa catégorie, lutta lors de la dernière ronde pendant quatre-vingt-dix coups
et plus de six heures de jeu, avant de forcer son adversaire, la Polonaise
Alicja Sliwicka, à l’abandon. L’autre prétendante au titre, la Néerlandaise
Kazarian Anna Maja, n’a rien pu faire contre l’excellente Iranienne, Alinasab Mobina,
qui a gagné laborieusement la partie et la médaille d’argent. Chez les moins de 16 ans garçons, l’Arménien Martyrosyan Haik continua à gérer professionnellement, non sans quelques risques, sa place de leader avec une quatrième partie nulle, face au
Vietnamien Tran Minh Thang, en lui imposant une série d’échecs perpétuels, après
une partie bien disputée où le dernier nommé jouait son va-tout afin de « tourner la
table », car en cas de victoire, il aurait été ex-aequo avec trois joueurs et un goal-average supérieur. Chez les moins de 18 ans filles, la solidarité russe n’a pas marché cette fois-ci,
car le leader russe, Obolentsva Alexandra, fut stoppée par sa compatriote Drogovoz Irina
et ce, au profit de la Grecque Tsolaikidou Stavroula, vainqueur de la Mongole Uurintuya Uurtsaikh, dans un style technique de grande valeur. Enfin, un autre « miracle » chez les moins de 18 ans garçons, qui a vu le Russe Vavulin Maksim faire un ratage final, après
avoir dominé de bout en bout la compétition, a été tenu en échec par le Français d’origine algérienne, Bellahcène Billel, offrant le titre de champion du monde sur un plateau
d’argent à l’Arménien, Petrosyan Manuel, qui réussit à briser la résistance du Malgache Rakotomaharo Fy Antenaina. L’analyse de l’ensemble des résultats permet de conclure
à la supériorité de l’école russe dont les joueurs et joueuses ont dominé la majorité des compétitions, mais qui ont connu une fin catastrophique qui leur a fait perdre trois titres ! L’école arménienne montre sa bonne santé, alors que celles chinoise et indienne sont en
recul par rapport aux résultats des précédents championnats du monde, alors que la
victoire grecque n’est pas une surprise après le bon palmarès des joueuses de ce pays.
Un bon point aussi pour l’école iranienne dont les joueurs et joueuses se sont bien
distingués. Quant à l’école algérienne, qui s’est distinguée par son absence regrettable
à plus d’un titre, il faut dire que nos jeunes, qui collectionnent de nombreux titres au
niveau arabo-africain, il leur est impératif de voir et de revoir et analyser de fond en
comble les parties de ce championnat du monde, à dessein de tirer le maximum
d’expériences et d’enseignement, car, si leur niveau est loin du niveau mondial, il
n’en est cependant pas très éloigné. A l’image de la performance du joueur d’origine algérienne, Bellahcene Billel, qui réalisa une belle performance avec une huitième
place bien méritée.
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