L'année du Hand par Guillaume Gille_31/12/2015 à 18h00

Présent lors de la 14e édition des Etoiles du Sport, Guillaume Gille a accepté, pour Le Figaro, de revenir sur une année 2015 faite de nouveaux grands succès pour le handball hexagonal.
Le 5e titre de championne du monde décroché par la France

«Ce titre est une nouvelle démonstration que le handball français se porte très bien. Ce n’était pas une mince performance. Je les ai trouvés vraiment costauds sur l’ensemble de la compétition. Niko Karabatic, Thierry Omeyer ou Daniel Narcisse ont cette capacité extraordinaire de porter l’équipe, de fédérer tout le monde derrière un objectif et personne ne dévie derrière. Tout comme personne ne banalise les succès. Quand on voit aussi l’éclosion de certains jeunes dans cette équipe, on se dit qu’il y a de quoi être optimiste pour la suite. Est-ce qu’elle m’étonne encore ? Je connais quand même bien la qualité des joueurs qui composent cette équipe et je sais de quoi ils sont capables. Donc ils ne m’ont pas étonné. J’ai juste trouvé qu’ils avaient su répondre présent au moment où il le fallait.»

La présence du Qatar en finale est-elle choquante ?

«C’est le règlement en lui-même qui est choquant. Qu’on ait la possibilité de monter une équipe à coup de dollars en quelques mois, je trouve que cela ne devrait pas être possible. Il faut clarifier le statut d’international car certains joueurs
ont évolué dans deux, voire même trois sélections différentes. Maintenant, c’est compliqué car cela se heurte au droit du travail qui n’est pas le même partout. Je crois que les instances internationales doivent se pencher rapidement sur le sujet car ces naturalisations en pagaille ne donnent pas une bonne image de notre sport. Après, concernant le Qatar, il ne faut quand même lui enlever son immense mérite. Ils ont acheté beaucoup de bons joueurs, mais pas des superstars et le travail fourni n’a pas été effectué à coup de chèques. Sa performance handballistique pure a été au rendez-vous, ce qui prouve qu’un vrai travail de fond a été mené par Valero Rivera. Il a fait de cette équipe de milieu de zone un finaliste mondial. Et ça, même avec tout l’argent du monde, ce n’est pas simple à réaliser.»