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Fed Cup:
Trois ans après, Caroline Garcia a confirmé
Créé le 21/04/2014 à 18h34 -- Mis à jour le 21/04/2014 à 18h41
Caroline Garcia face aux Etats-Unis, le 20 avril 2014 SIPANY/SIPA
TENNIS - Grand espoir du tennis français, la Lyonnaise, passée proche de l’exploit face à Sharapova en 2011 à Roland-Garros, vient de sauver à elle seule l’équipe de France en Fed Cup…
Jusqu’à ce week-end, Caroline Garcia était surtout célèbre pour une défaite. En 2011, alors qu’elle n’avait que 17 ans et qu’elle menait 6-4, 4-1 au deuxième tour de Roland-Garros, la Lyonnaise s’effondrait face à l’immense Maria Sharapova. Mais offrait une promesse, celle d’être le plus grand espoir du tennis féminin français et «la future numéro un mondiale», comme l’avait alors prophétisé le champion écossais Andy Murray. On n’y est pas encore tout à fait, mais trois ans après, Caroline Garcia commence à confirmer.
Vainqueur de son premier tournoi sur le grand circuit à Bogota la semaine passée, avec au passage le scalp de la 9e mondiale Jelena Jankovic, elle vient surtout de sauver la place de l’équipe de France dans l’élite mondiale en remportant ses deux simples et le double face aux Etats-Unis en Fed Cup. Et après trois années à végéter au-delà de la 100e place WTA, la voilà 51e. «Elle est en lumière aujourd’hui mais c’est le fruit d’un travail de l’ombre depuis deux, trois ou quatre ans, note le président de la Ligue du Lyonnais, Jean Wallach. D’une certaine façon, le match de Sharapova est à la fois la meilleure et la plus mauvaise chose. Elle a été immédiatement mise sur le devant de la scène. Elle a fait la une des journaux, ça l’a un petit peu détournée des vraies valeurs, ça l’a un peu grisée, perturbée, alors qu’elle était encore –et est toujours– en apprentissage.»
Mauresmo: «Elle n’a jamais eu peur»
Un apprentissage qui semble porter ses fruits. Celle qui se considère comme «émotive» n’a jamais lâché psychologiquement malgré une lourde pression. «Je n’ai pas de mots pour décrire ce qu’elle a réussi ici, a loué sa capitaine Amélie Mauresmo. Elle a tout simplement été super. Elle n’a jamais eu peur, elle a pris ses responsabilités et elle est très à l’écoute, c’est vraiment un plaisir.» Proche du clan Garcia –elle est entraînée par son père Louis Paul– Jean Wallach considère ces récentes performances comme un possible déclic: «Elle vit un tournant, elle a acquis une confiance qu’elle n’avait pas avant.»
Star d’un week-end, Garcia a changé de statut et confirmé qu’elle avait de quoi faire partie du top mondial dans les années qui viennent. Ce qui n’assure de rien une joueuse au jeu encore fragile. «Son potentiel, c’est le haut niveau, conclut Jean Wallach. Il y a 10, 15 ou 20 filles qui ont ce potentiel-là, mais il n y en aura qu’une qui sera n°1 mondiale dans cinq ans. Caroline fait partie de cette liste. Il faudra plein de circonstances, plein d’indulgence, accepter qu’elle perde. Ce week-end c’était ce week-end, elle peut tomber dans un mois à Roland-Garros et ce sera toujours la même.»
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