Un an et demi après ses excuses à la télé dans l'émission d'Oprah Winfrey, Lance Armstrong a accordé une longue interview à CNN. Le cycliste, déchu de ses sept Tour de France pour s'être dopé, y a abordé de nombreux points avec un langage direct, parfois cru et brut de décoffrage. De sa vie actuelle à ses aveux en passant par sa volonté d'écrire un livre qui promet d’être «intense et transparent».



Revenant sur sa longue dénégation des faits, le coureur déclare : « J'ai été bon dans ce rôle. Après avoir dit non 850 fois, ce n'est pas comme si j'allais dire au journaliste ''Vous avez l'air d'être un bon gars, je vais être honnête avec vous.'' Une fois que tu as dit non, tu dois continuer à dire non. »

100 M$ à l'Etat américain

Armstrong concède même que « si une enquête fédérale ne s'en était pas mêlée (de son affaire de dopage), (il serait) toujours en train de dire non avec la même conviction et la même assurance qu'avant. » Le parjure - mentir sous serment devant la justice - étant lourdement puni aux Etats-Unis ( jusqu'à 5 ans de prison), l'Américain a finalement tout avoué.

Poursuivi par le gouvernement Fédéral, l'ancien coureur de l'US Postal pourrait être contraint de verser jusqu'à 100 M$ à l'Etat pour avoir nuit au service postal américain. « Je suis très confiant, assure-t-il. Nous allons gagner. Je ne pense pas qu'on puisse soutenir que l'US Postal ait subi un préjudice. Ils ont gagné beaucoup d'argent et ont eu ce pour quoi ils se sont engagés. J'ai travaillé comme un fou pour eux et j'en suis fier. Je ne suis pas différent de Floyd Landis et Tyler Hamilton (qui se sont également dopés). Nous étions simplement indépendants. »