Del Bosque va devoir battre son jeu



« Nous avons de bons joueurs, un bon style de jeu, et nous n'avons pas à les changer à cause d'une défaite, même si elle est méritée. » Del Bosque ne croit certainement qu'à moitié à ce qu'il dit. La première moitié, pour être précis. Dominées de la tête et des épaules par un Brésil beaucoup plus frais, ses troupes sont, à l'image du Barça en Europe, tombées sur plus fort qu'elles. Une défaite nette et sans bavure qui a mis fin à leur domination totale sur le football mondial. Mais il ne s'agit pas que du Brésil. Bousculée en demi par cette Italie qu'elle avait baffé à Kiev, emmerdée par une équipe de France loin d'être au top, tenue en échec chez elle par la Finlande et sauvée par Soldado en Géorgie dans les éliminatoires, la Roja a baissé de rythme en compétition officielle depuis sa victoire à l'Euro. Depuis dimanche soir, elle n'est officiellement plus imbattable. Alors effectivement, Del Bosque a de bons joueurs. Il en a même un paquet. Dans un an, au Brésil, l'Espagne aura encore le plus bel effectif de la compétition, aucun doute là-dessus. Mais pour conserver son titre, redynamiser une équipe de moins en moins crainte par ses adversaires et au jeu de plus en plus lisible et « facile » à contrer, le sélectionneur à moustache va devoir prendre des décisions importantes et repenser son onze type.