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Cyclisme-T. Down Under Slagter, un vrai talent
L'Australien Gerrans a remporté samedi l'étape au sommet d'Old Willunga Hill, mais la révélation néerlandaise Tom Jelte Slagter devrait s'adjuger l'épreuve qui s'achève dimanche à Adelaïde.Vainqueur sortant de l’épreuve mais battu sur le fil par Valverde au sommet d’Old Willunga Hill l’an dernier, Simon Gerrans a cette fois remporté l’étape «reine» du Tour Down Under. L’Australien, indisposé en début de semaine, avait perdu toute chance de s’imposer cette fois au général, mais il a retrouvé son punch pour sauver l’honneur des Australiens, le jour de leur fête nationale, dans l’enthousiasme d’un public très nombreux. «La foule était plus nombreuse aujourd’hui qu’au Tour de France, se réjouissait Gerrans, c’était vraiment une grosse ambiance.»Mais l’épreuve qui s’achève dimanche par un critérium dans les avenues d’Adelaïde devrait revenir au jeune néerlandais Tom Jelte Slagter. Une véritable révélation, déjà annoncée par son succès dans la troisième étape, et qui a trouvé immédiatement confirmation. Le petit puncheur-grimpeur néerlandais, 23 ans, a non seulement tenu tête à Gerrans pour terminer deuxième de l’étape, mais surtout il a distancé le Britannique Geraint Thomas, précédent leader de l’épreuve, auquel il a repris 28 secondes, auxquelles s’ajoutent six secondes de bonifications. Plus qu’il n’en faut pour combler le mince écart (5’’) qui les séparaient au général.Le dénouement sur Old Willunga Hill a été très spectaculaire, avec les attaques successives de quelques-uns des challengers encore capables de renverser le classement général, comme le Portugais Machado (RadioShack) puis l’Espagnol Moreno (Movistar). Mais lorsque Simon Gerrans a haussé le ton dans l’avant-dernier kilomètre, il fut clair que Geraint Thomas avait atteint son seuil de compétence tandis que Tom Jelte Slagter exprimait pleinement son talent qui devrait en faire l’un des grands spécialistes mondiaux des arrivées en bosse. Le prochain grand rendez-vous du jeune néerlandais de l’équipe Blanco – sans sponsor mais toujours financée par Rabobank qui a retiré son nom du cyclisme fin 2012 – est donné pour les classiques ardennaises (Amstel Gold race, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège) dont il devrait être un outsider en avril prochain. «Je suis vraiment fier de montrer au monde que cette équipe existe, relevait Slagter qui a déjà couru le Giro comme néo-pro. Je pense que c’est le vrai début de ma carrière.»Quant au jeune français Kenny Elissonde (FDJ), il frôle (12e) le top 10pour cette épreuve classée World Tour, même s’il regrettait que la bosse finale s’adresse plus aux puncheurs qu’aux grimpeurs de son espèce: «C’était vraiment trop roulant, çà montait à 27 ou 28 à l’heure alors que j’aime que çà grimpe plus longtemps.» Lui aussi, à son niveau, a cependant démontré de réelles qualités.
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