Ryad Merhy: "C'est le combat de ma vie"_9/12/15 - 08h00



Le 19 décembre prochain au Spiroudôme de Charleroi (un combat retransmis en direct sur Club RTL), Ryad Merhy affrontera Louis Sylvera pour le gain de la ceinture WBC international Silver des poids lourds-légers. "Ce combat peut faire décoller ma carrière. Ça passe ou ça casse mais ça va passer. Je vais gagner!", lâche avec détermination ce boxeur bruxellois de 23 ans, auteur de 17 victoires en autant de combats chez les pros.
Il avance confiant et déterminé vers le "combat de sa vie". Le 19 décembre prochain au Spiroudôme de Charleroi (retransmis en direct sur Club RTL), Ryad Merhy affrontera Louis Sylvera. L'enjeu est de taille: le gain de la ceinture WBC international Silver des poids lourds-légers.
"Je suis impatient"
"Je suis prêt à en découdre", ajoute avec autorité le boxeur bruxellois de 23 ans. "Une victoire me permettrait de figurer parmi les quinze meilleurs boxeurs au monde de ma catégorie. Je suis vraiment impatient. Ce combat peut faire décoller ma carrière."
Le palmarès de Ryad Merhy ferait rougir n'importe quel boxeur : 17 combats, 17 victoires (dont 14 par KO).
Un boxeur intelligent
Son ami Marc Duvinage, ex-champion des rings qui a été forcé d'abandonner la boxe suite à des soucis de santé, n'hésite jamais à lui prodiguer des conseils techniques et tactiques.
"C'est un boxeur qui a le sens de la boxe", observe objectivement Marc Duvinage. "Il possède l'instinct du combat mais surtout l'intelligence du ring. Il ne se lance jamais dans une folle bagarre pour rien. Bien au contraire, il sait canaliser son énergie et sa force. Ryad a tout pour lui, et de plus, il étudie la boxe avec une belle intelligence. Beaucoup de gens attendent un KO lorsqu'il enjambe les cordes de chanvres. Lui, il monte avec un esprit saint et sportif de faire un bon combat. Actuellement, il est au top. Maintenant, il devra l'être le jour J".
Pression
Même son de cloche pour son coach leçon Daniel Beun, ex-champion chez les lourds. "Sa vitesse à augmenter et sa puissance aussi. Il a les douze rounds dans le corps. Je suis confiant pour le combat."
Réaliste et la tête bien sur les épaules, Ryad Merhy gère assez bien la pression.
Merhy: "Je vais gagner"
"Je sais que je suis attendu au tournant. Mais je ne me sens pas plus stressé que ça. Pour le moment, je reste concentré sur la préparation de ce combat. Il ne faut rien laisser au hasard. Ça passe ou ça casse mais ça va passer. Je vais gagner! La tension montera peu à peu. J'arrive à déconnecter assez facilement dès que je quitte l'entraînement. Ce combat n'est pas une obsession."
Un physique d'Apollon (1m81, 87 kg), des jambes de feu et une boxe intelligente, Ryad Merhy a vraiment tout pour lui.
Merhy bien entouré
"Oui, vraiment tout", ajoute Alain Vanackere, le manager qui drive sa carrière. "Avec lui, comme Hervé Hubeau, J'ai rarement pris autant de plaisir avec un boxeur. Il est à l'écoute, discipliné et motiver de réussir une carrière. Il est bien entouré aussi avec ses coachs et son préparateur physique Jonas. Tout le monde l'aide gracieusement. Ce sont d'ailleurs plus des amis que des coachs, comme Patrick Theys qui l'a découvert quand il avait 14 ans. Ou encore Frédéric Aerts qui le suit médicalement et qui veille sur ses bobos. Ryad n'a jamais cherché les KO dans le ring. Il les construit avec intelligence. Avec lui, ça passe ou ça casse."
"Le KO n'est effectivement pas le plus important", surenchérit Ryad Merhy dont les parents sont libanais et ivoirien. "Ce n'est pas ce que je recherche. Ce qui m'intéresse, c'est la manière dont le KO a été préparé. Je ne suis pas un vrai bagarreur. Pas du tout même. Ma concentration et mon analyse de la situation, ce sont mes principales forces. Ce n'est pas parce que je prends un coup, que je m'énerve. Oui, il y a toujours une part de stress mais elle n'est pas énorme chez moi. Déjà, quand je sais que je suis prêt physiquement, c'est bon. Après, je me focalise sur mon combat, je fixe mon adversaire, je fais ma bulle et je boxe".
En septembre 2012, Ryad Merhy a cherché à donner un sens à sa vie. Avec sa petite amie, il s'est envolé vers l'île huppée de Saint-Barthélemy dans les Antilles françaises. Il deviendra tour à tour commis de cuisine, plongeur, agent de sécurité.
"J'ai décidé de partir huit mois à l'étranger avec ma copine, parce que ça n'allait plus trop en Belgique", précise cet amateur de football. "On a mis le cap sur Saint-Barth parce que son père habite là-bas. On est parti pour établir une vie professionnelle. Notre but, c'était de travailler et de gagner de l'argent pour revenir en Belgique et commencer une nouvelle vie: prendre notre appartement et vivre ensemble".
Et un crochet par Miami
 Avant de revenir en Belgique, Ryad Merhy fera un crochet par Miami. Ces trois semaines passées sous le soleil de Floride sonneront comme un déclic pour lui.
"J'ai retrouvé goût à la boxe. Miami, c'est un autre style, un autre monde. Tu manges boxe, tu vis boxe, tu dors boxe. J'avais déjà mon petit style mais il était trop brouillon. J'ai réussi à canaliser ma boxe et à la façonner. Maintenant, je rêve de franchir un nouveau cap dans ma carrière. Je rêve de devenir boxeur pro et réussir une carrière à l'étranger. En Belgique, c'est compliqué. Les structures mises en place aux Etats-Unis sont inégalables. Ça passe forcément par une victoire contre Louis Sylvera. Je dois à tout prix remporter ce combat. Et je vais le gagner!", conclut Ryad Merhy à moins de deux semaines du rendez-vous le plus important de sa jeune carrière.