Premi�re visite d�un pr�sident am�ricain depuis 1928
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le 20.03.16 | 10h00
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Apr�s la Poign�e de mains historique entre Barack Obama et Ra�l Castro
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Barack Obama aujourd�hui � La Havane
Le pr�sident des Etats-Unis, qui arrive aujourd�hui � Cuba
pour une visite officielle qualifi�e d�historique, n�a jamais manqu�
l�occasion de rappeler que lui et la crise entre
les deux pays avaient le m�me �ge.
M. Obama soulignait effectivement que les relations en question avaient �t� suspendues
par le pr�sident Dwight Eisenhower en 1961, ann�e de sa naissance. Une rupture suivie de
la mise en place, l�ann�e suivante, d�un blocus et l�ouverture d�un nouveau chapitre
des relations internationales, le r�gime cubain cherchant le plus normalement du monde
� desserrer une telle �treinte, laquelle, comme on le verra, ne sera pas aussi facile d�autant plus
qu�elle s��tendra � toutes les formes d��change, incluant l�acc�s � la technologie et au milieu financier.
C�est pourquoi, ne manque-t-on pas de relever sous forme de boutade d�abord mais le plus
s�rieusement du monde, � l�occasion de la reprise des relations diplomatiques en 2014, que pour rouvrir
son ambassade � Washington, il lui faut pouvoir ouvrir un compte aupr�s d�une banque am�ricaine,
ce qui n�est pas encore possible. Il y a donc une politique des petits pas, ce dont se f�licitent les autorit�s
cubaines qui rappellent que les Etats-Unis ont assoupli l�embargo � trois reprises depuis 2014, ce qui,
pour eux, demeure insuffisant.Ils r�clament la lev�e totale de l�embargo, disant � ce sujet que
�si le gouvernement am�ricain est int�ress� par le fait d�aider le peuple de Cuba, (il doit) lever l�embargo�.
Des difficult�s persistantes
Des propos qui interviennent apr�s des d�clarations am�ricaines, selon lesquelles l�objectif des r�centes
mesures �tait de fortifier le peuple cubain. Une formule apparemment mal comprise, sinon totalement rejet�e
par La Havane pour qui �quelque chose doit mal fonctionner dans la d�mocratie am�ricaine, si on parle
de fortifier d�autres peuples� alors que, assure-t-on, �le peuple cubain s�est d�j� fortifi� tout seul,
voici des d�cennies�.Quant � la d�marche de M. Obama, elle consiste � intensifier les liens en d�pit
d�un embargo �conomique auquel le Congr�s r�publicain refuse pour l�heure de toucher, afin de rendre
ce processus de normalisation irr�versible, quel que soit le prochain pr�sident am�ricain en 2017.
Si donc Barack Obama a compt� les ann�es ou encore l��ge de ce qui appara�t comme un anachronisme,
d�aucuns ne manqueront pas de relever que si l�objectif de l�embargo �tait d�abattre le tout nouveau r�gime cubain,
celui-ci n�a pas �t� atteint en plus d�un demi-si�cle. Mais d�aucuns � jusque et y compris parmi
les anciens r�volutionnaires � se transformeront en opposants du r�gime accus� de se servir de l�embargo am�ricain
pour restreindre les libert�s.Et pas plus tard que vendredi, des migrants clandestins cubains
sont morts en tentant de joindre la c�te am�ricaine, craignant une restriction de la politique migratoire apr�s
le d�gel diplomatique entre les deux pays. 27 296 Cubains ont rejoint les Etats-Unis entre septembre 2014
et juin 2015, un bond de 78% en un an.Comme pour fixer un objectif, sinon des limites � la visite de
Barack Obama, les autorit�s cubaines ont pr�venu, jeudi dernier, qu�aucun changement interne ne serait n�goci�
avec les Etats-Unis. �La r�alisation de changements internes � Cuba n�est en aucune mani�re sur la table
des n�gociations�, a pr�venu le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez. Le pr�sident Obama a indiqu�
qu�au cours de son voyage, il parlerait �directement� � son homologue Raul Castro des �obstacles� � l�exercice
des droits de l�homme sur l��le. �Personne ne peut pr�tendre que Cuba doit renoncer � un seul de ses principes
ou � sa politique ext�rieure pour avancer vers la normalisation entre les deux pays�, a r�pondu M. Rodriguez.
�De grandes diff�rences persistent entre les gouvernements des Etats-Unis et de Cuba en mati�re de syst�me politique,
de d�mocratie, de droits humains, d�application et d�interpr�tation du droit international�, a poursuivi le ministre.
C�est dans ce contexte que M. Obama foulera le sol cubain apr�s Calvin Coolidge, qui avait particip� � un sommet
panam�ricain sur l��le en 1928.
Mohammed Larbi
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