le monde est fait de personne politique atypique
mais l essentiel c est que la roue tourne et que
nous continuons de la faire tourner
nous le peuple ou esclaves...

: <<Des réformes innovantes qui s’inscrivent dans la tradition de ce petit pays de 3,3 millions d'habitants, qui a été l'un des premiers pays du monde à abolir la peine de mort, en 1907, à légaliser le divorce, en 1913, et où les femmes ont le droit de vote depuis 1923>>.

La Dictature militaire de l'Uruguay (1973-1985) commença avec le coup d'état du 27 juin 1973. Après l'échec du plébiscite de 1980, les militaires entamèrent une relative ouverture politique, qui conduit finalement aux premières élections démocratiques en 1984.
Avec un prisonnier politique pour 450 habitants1, soit environ « 6 000 détenus » 2 – certaines ONG parlent de 15 000 détenus3 –, dont au moins 67 enfants4, dans un pays de moins de 3 millions d'habitants, l'Uruguay a connu sous ce régime, qui a participé à la « guerre sale » généralisée sur le continent, une des pires répressions politiques au monde. Cent seize morts (assassinés, morts en détention et « suicides ») et cent soixante-douze disparitions forcées (la dernière en 1984) ont été recensés jusqu'à présent 2. La torture, généralisée, s'appliquait aussi aux enfants et aux femmes enceintes4. Tout comme en Argentine, il y eut des bébés volés aux prisonniers politiques et adoptés par les familles des militaires et des policiers4 (dont celui de la belle-fille du poète argentin Juan Gelman5).