Affichage des résultats 1 à 4 sur 4

Vue hybride

Message précédent Message précédent   Message suivant Message suivant
  1. #1
    Date d'inscription
    octobre 2012
    Messages
    3 454
    Thanks
    0
    Total, Thanks 13 445 fois
    Pouvoir de réputation
    159

    Un vaccin curatif contre le VIH testé sur l’homme à Marseille


    Les essais cliniques d’un vaccin curatif contre le sida vont commencer à Marseille auprès de 48 séropositifs volontaires, un nouvel espoir dans la lutte contre le virus même s’il faut rester "très prudent", a annoncé mardi le professeur Erwann Loret, à l’origine de l’expérimentation.
    "Ce n’est pas la fin du sida. Ce n’est même pas le début de la fin du sida", souligne le chercheur, même si l’espoir est, à terme, de remplacer la trithérapie, aux effets secondaires souvent très lourds, par une piqûre.
    "Pour les patients, ne plus avoir à prendre une trithérapie, ce serait déjà un progrès", estime M. Loret, qui présentait, mardi à l’hôpital de la Conception, l’essai clinique autorisé le 24 janvier par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
    La cible est une protéine dénommée Tat. Chez les personnes séropositives, elle joue le rôle de "garde du corps des cellules infectées", explique le professeur. Or, leur organisme n’est capable ni de la reconnaître, ni de la neutraliser, ce que le vaccin testé vise à permettre.
    Un traitement curatif
    Quarante-huit patients séropositifs et sous thrithérapie participeront à l’étude. Les essais commenceront dans quelques semaines, le temps de sélectionner les volontaires, de leur expliquer les risques de l’expérience et d’obtenir leur consentement éclairé.
    Ils seront ensuite divisés en quatre groupes de 12 : trois recevront les vaccins à des doses différentes, le quatrième un placebo. Le tout sera fait en "double aveugle", c’est-à-dire sans même que la responsable du protocole sache qui a reçu quel traitement.
    Les premières ébauches de résultats sont attendues d’ici cinq mois.
    Les patients seront vaccinés trois fois, à un mois d’intervalle. Puis ils devront arrêter leur trithérapie pendant deux mois. "Si au bout de ces deux mois, la virémie (le taux de virus dans le sang, ndlr) est indétectable", alors l’étude remplira les critères établis par l’Onusida, précise le professeur Loret.
    En cas de succès, la troisième phase de l’étude pourra commencer: élargir le nombre de personnes vaccinées pour arriver à un échantillon statistiquement significatif. Ce seront alors 80 personnes qui participeront aux tests, une moitié recevant le vaccin, l’autre un placebo.
    Il faudra donc encore plusieurs années pour savoir si ce vaccin constitue ou non une avancée.
    Pour Marie Suzan, présidente régionale de l’association Aides de lutte contre le sida, il est donc sage "d’attendre de voir ce que cela va donner, il est trop tôt pour s’emballer".
    "Beaucoup d’essais vaccinaux existent, et très peu accèdent à l’étape supérieure. Je voudrais appeler à la prudence, même s’il est normal que les malades s’accrochent à cet espoir", souligne-t-elle, ajoutant "qu’aujourd’hui, il ne faut pas perdre de vue que le seul moyen d’aller bien, c’est la trithérapie, un traitement très efficace".
    Un fait que ne nie pas le professeur Loret, qui affirme cependant que "le vaccin est la seule approche thérapeutique viable". Parce que, explique-t-il, "rendre la trithérapie accessible à 40 millions de personnes touchées, c’est louable, mais probablement peu réaliste".
    En 2011, dans le monde, 34 millions de personnes vivaient avec le VIH, et 2,5 millions de personnes ont été contaminées. Depuis sa découverte, le virus a fait, à ce jour, plus de 30 millions de morts, et l’on estime que chaque année 1,8 million de personnes meurent du VIH/sida, selon l’Organisation mondiale de la santé.

  2. #2
    Date d'inscription
    novembre 2012
    Messages
    435
    Thanks
    7
    Total, Thanks 1 125 fois
    Pouvoir de réputation
    155

    Re : Un vaccin curatif contre le VIH testé sur l’homme à Marseille

    Sida: plusieurs cas de quasi-guérison ouvriraient la voie à des avancées
    Une petite fille américaine et 14 adultes en France sont parvenus à contrôler l'infection du sida malgré l'arrêt des médicaments: des virologues français publient de nouveaux détails sur ces "guérisons" apparentes prometteuses, résultat d'une thérapie précoce.
    Des patients contaminés en France par le virus du sida (VIH) et mis rapidement sous antirétroviraux (dix semaines après l'infection) continuent sept ans et demi après avoir cessé de prendre ces médicaments de contenir naturellement leur infection.

    Ces chercheurs français avaient révélé les résultats de cette étude dite de Visconti en juillet dernier à Washington à la conférence internationale sur le sida.

    Ils publient jeudi dans la revue américaine PloS Pathogens, davantage de détails sur ces "guérisons". Certains de ces patients, expliquent-ils, ont vu diminuer le nombre de cellules infectées circulant dans leur sang ces quatre dernières année malgré l'absence d'antirétroviraux.

    Ces cellules contaminées "dormantes" relancent l'infection chez la plupart des personnes séropositives quelques semaines après l'arrêt des antirétroviraux.

    Début mars, des virologues américains avaient annoncé la guérison apparente d'une petite fille contaminée à la naissance avec le VIH transmis par sa mère séropositive non traitée. Il s'agit du premier enfant connu capable de contrôler son infection sans traitement.

    Comme pour les patients du groupe de Visconti, le virus n'a pas été totalement éradiqué mais sa présence est tellement faible que le système immunitaire de l'organisme peut le contrôler sans thérapie anti-virale.

    La jeune enfant avait reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa naissance, soit beaucoup plus tôt que ce qui est normalement fait pour les nouveaux-nés à haut risque d'être contaminés.

    Elle a été traitée jusqu'à 18 mois, âge à partir duquel les médecins ont perdu sa trace pendant dix mois et durant lesquels elle n'a eu aucun traitement.

    Aucun des tests sanguins effectués ensuite n'a détecté la présence du VIH. Seules des traces du virus ont été détectées par des analyses génétiques mais pas suffisantes pour sa réplication.

    Dans le cas des patients de Visconti, ils ont arrêté les antirétroviraux après trois ans. La présence virale reste indécelable.

    "Le traitement précoce a probablement contenu les réservoirs viraux, et préservé les réponses immunitaires, combinaison qui a certainement pu favoriser le contrôle de l'infection après l'arrêt du traitement", explique le Pr Christine Rouzioux, de l'hôpital Necker à Paris qui a coordonné la recherche.

    Comme dans le cas de l'enfant, la mise sous traitement antirétroviral très tôt n'a pas permis de savoir si les patients de Visconti n'auraient pas contrôlé spontanément leur infection.

    Moins d'un pourcent de la population dit de "contrôleurs naturels" peut contenir le VIH sans jamais prendre d'antirétroviraux.

    Mais dans le cas des 14 patients français, la plupart n'avaient pas le profil génétique ni le même type de réponses immunitaires observées chez ces "contrôleurs", affirment ces chercheurs.

    Selon le Dr Laurent Hocqueloux, de l'hôpital Orléans-La Source en France, un des membres de la recherche sur le groupe Visconti, "on estime à environ 10% la prévalence des personnes similaires à celles de la cohorte de Visconti dans la population chez qui on a pas observé de caractéristiques génétiques particulières.

    Ces cas "offrent un espoir de découvrir de nouveaux mécanismes permettant de contrôler l'infection", a-t-il dit à l'AFP dans un entretien téléphonique.

    Pour tenter de faire avancer cette recherche, l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) va coordonner dans les prochain mois un groupe plus étendu de patients similaires à ceux de Visconti au niveau européen.

    La seule guérison complète officielle du sida reconnue au monde est celle de l'Américain Timothy Brown, dit le patient de Berlin.

    Il a été déclaré guéri après une greffe de moelle osseuse d'un donneur présentant une mutation génétique rare empêchant le virus de pénétrer dans les cellules. Cette greffe visait à traiter une leucémie.

Règles de messages

  • Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
  • Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
  • Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
  • Vous ne pouvez pas modifier vos messages
  •