Le Premier ministre russe a déclaré, dimanche, que le président syrien avait trop tardé à mettre en oeuvre des réformes politiques. Une décision qui pourrait lui être "fatale" selon lui.Est-ce le début d'une prise de distance avec son allié syrien ? Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a estimé, dimanche, que Bachar al-Assad avait trop tardé à mettre en œuvre des réformes politiques. "Il aurait dû agir beaucoup plus vite et inviter l'opposition pacifique qui était prête à s'asseoir à la table des négociations avec lui. C'est une grave erreur de sa part, peut-être fatale", a-t-il déclaré lors d'une interview à CNN réalisée en marge du Forum de Davos, rapportée par les agences russes.
"Il me semble que ses chances de maintien (au pouvoir) s'amenuisent de jour en jour", a-t-il ajouté. Il a réaffirmé la position de la Russie selon laquelle seul le peuple syrien est habilité à décider du sort du président Assad, dont les Occidentaux réclament le départ.
"Je le répète une nouvelle fois: c'est au peuple syrien de décider. Pas à la Russie, pas aux Etats-Unis et ni à n'importe quel autre pays", a-t-il poursuivi. La Russie, un des derniers soutiens du régime syrien, s'oppose à toute ingérence dans le conflit qui a fait selon l'ONU plus de 60.000 morts depuis le début de la révolution il y a près de deux ans.