Roger Federer a tout fait pour retarder l'�ch�ance, mais Andy Murray a fini par s'imposer en cinq sets face au Suisse. Il affrontera Djokovic en finale.
Andy Murray a d�finitivement grandi. Dans la foul�e de sa premi�re victoire en Grand Chelem en septembre dernier � l�US Open, le Britannique s�est qualifi� vendredi pour sa troisi�me finale de Grand Chelem cons�cutive en prenant le dessus sur Roger Federer en cinq sets. Tennistiquement, physiquement et mentalement, il est plus fort qu�il ne l�a jamais �t�. Il �tait trop fort, en tout cas, pour Federer. Le Suisse, opportuniste, a longtemps retard� l��ch�ance, mais il a fini par c�der. En toute logique. Le combat a �t� long, �pre, souvent palpitant. Mais son issue a toujours sembl� in�luctable : Murray �tait au-dessus de Federer vendredi. Le plus fort a gagn�.
L'analyse statistique d�montre que si Andy Murray a domin� Roger Federer en demi-finale de Melbourne, c'est gr�ce � son service de feu. Notamment en secondes balles, secteur de jeu o� le Suisse a souffert.
Andy Murray a domin� cette demi-finale de la t�te et des �paules. Et les statistiques le confirment sans mal. Dans tous les secteurs de jeu, l'Ecossais a �t� nettement sup�rieur au Suisse, dont l'une des plus essentielles : le service. Sur cette partie strat�gique, Federer a �t� aussi mordant que son adversaire derri�re ses premi�res balles (75% contre 73% de r�ussite), mais nettement moins derri�re les secondes o� l'Helv�te ne pointe qu'� 42% de r�ussite contre 63% pour son adversaire. Avec 21 aces, dont plusieurs qui ont d�pass� les 200 km/h, le Britannique s'est souvent retranch� derri�re ce coup pour assommer Federer qui n'en a servi que six. Toutefois, d�s que l'Ecossais est pass� sous la barre des 65% de r�ussite derri�re sa premi�re balle, il l'a pay� cash en perdant le set contre le cours du jeu.
La diff�rence s'est accentu�e dans le cinqui�me set o� l'Ecossais n'a perdu que trois points sur sa mise en jeu. A court physiquement, le Suisse a vu son pourcentage de r�ussite derri�re sa seconde balle couler (27%, 3/11) et les fautes directes se multiplier (13, contre 3 coups gagnants). Au final, Murray n'a laiss� que peu de chance au Suisse pour revenir dans une partie qu'il a globalement ma�tris�e. Il n'a conc�d� que six balles de break, soit le nombre de breaks r�ussis qu'il a lui-m�me r�ussis en seize occasions. S�r de sa force, l'Ecossais l'a d�montr� sur le court en prenant les �changes � son compte. Il termine le match avec une soixantaine de coups gagnants, qui correspond au nombre de fautes directes du Suisse, contre une quarantaine d'erreurs, soit le nombre de coups r�ussis par Federer. Une statistique qui montre que cette demi-finale ne pouvait pas �chapper � Murray.