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Migrants, réfugiés, demandeurs d'asile en Europe un afflux exceptionnel ?
A LA UNE/ACTUALITE_Crise des migrants
6 SEPTEMBRE 2015 - 10:00
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Migrants, réfugiés, demandeurs d'asile en Europe un afflux exceptionnel ?
"Le mot "migration" n'a pas bonne presse ces temps-ci en Europe. (...) L'actualité et l'intérêt qu'on lui porte incitent à s'interroger sur l'histoire des migrations à l'intérieur de l'Europe, depuis l'Europe et hors de l'Europe ; car on est mieux à même de porter un jugement sur les processus de migrations actuels lorsque l'on peut appréhender les processus achevés - et donc historiques - et lorsque l'on connaît les lignes d'évolution au terme desquelles se posent les problèmes actuels." Klaus Bade, introduction à l'"Europe en mouvement" (Le Seuil, 2002)
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Alors que l'Europe fait face à un afflux de migrants et de réfugiés exceptionnel, nous avons extrait de l'ouvrage de l'historien allemand Klaus Bade, ancien directeur de l'Institut de recherches sur les migrations et les études interculturelles, quelques uns des principaux mouvements de population du XXe siècle.
L'afflux de 2015 est certes exceptionnel, et nécessite des mesures exceptionnelles de l'Europe, mais le vieux continent a fait face à de nombreuses reprises dans le siècle passé à des mouvement d'ampleur égale ou supérieure,
pour une population européenne par ailleurs bien moindre.
Les mouvements migratoires du XXe siècle ne sont pas ici présentés de façon exhaustive, seuls sont représentés ceux qui s'inscrivent dans un temps court : sur une durée de moins d'un an, d'une ampleur de plus de 100 000 personnes (sauf pour les Arméniens de 1923), et dont nous avons les chiffres de façon certaine (en l'absence de données précises concernant l'accueil des boat people sud-asiatiques par la France en 1979 par exemple, nous ne mentionnons pas ce cas). Ont été préférés également les mouvements de populations réfugiées, au sens de la Convention de Genève, à savoir fuyant persécutions ou conflits.
Cette mise en perspective historique révèle à la fois que l'Europe a fait face, et a su faire face à de nombreuses vagues de migrants et de réfugiés, mais souligne aussi le caractère "exceptionnel" selon le terme de la chercheuse Catherine Wihtol de Wenden de l'afflux actuel. Un aspect inédit à plusieurs titres :
- La provenance hétéroclite des migrants et des réfugiés : la diversité des pays d'origine, et des causes du départ est extrêmement variée : peu de rapports en effet entre une famille fuyant la guerre syrienne, un jeune homme quittant la dictature érythréenne, et une Afghane rejoignant sa famille.
- La composition ethnique et sociologique diverse entre pays d'accueil et pays de provenance : plus l’homogénéité culturelle, ethnique, et sociale entre pays d'accueil et de provenance est importante, plus les flux sont absorbés dans la discrétion et le consentement des opinions publiques. Par ailleurs, plus la dignité des migrants et des réfugiés est respectée à leur arrivée (politique de logement, d'accueil, sans théâtralisation des politiques de contrôle...), moins la figure du "migrant" est rendue "indésirable" dans l'opinion publique, et plus la réception et l'intégration se passent bien.
NB : Les pays sont représentés dans leur forme géographique actuelle (Russie, Allemagne...)
Démographe et ancien directeur de l'INED (Institut national des études démographiques),
François Héran replace historiquement les migrations actuelles. Il répond à Véronique Pellerin, dans le journal de 22h du 4 septembre
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Re : Migrants, réfugiés, demandeurs d'asile en Europe un afflux exceptionnel ?
A LA UNE/ACTUALITE_Crise des migrants
12 SEPTEMBRE 2015 - 10:00
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Réfugiés mais ou est donc passée l’hospitalité des-musulmans et des-arabes
Les Arabes autrefois, peuple de nomades aguerris aux conditions de vie difficiles,
étaient réputés pour leur sens légendaire de l’hospitalité.
Comme tous les peuples pauvres et vivant dans
des contrées désertiques et arides,
ils connaissent la valeur de l’eau et de la nourriture
et savent ce que signifient la soif et la faim.
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Comme tous les peuples pauvres, ils savent ce que solidarité veut dire. Chacun des hommes, des femmes et des enfants qui suivaient jadis les routes des caravanes à la recherche de maigres subsistances, était appelé dans le Coran tout juste révélé « Ibnou Assabil ». Qu’on pourrait traduire par : gens de la route, voyageur sans but, gens du voyage, fils du chemin etc…
Dieu sacralisa leur vie et leur destin et les prit sous sa protection au même titre que l’enfant orphelin, la veuve, le miséreux et l’accidenté de la vie. Le Coran nous enjoint de leur venir en aide quel qu’en soit le prix. Sans égard particulier pour leurs croyances ou leurs origines. Seule compte la solidarité devant la détresse. Il n’est pas question d’aumône ni de charité mais bien d’expression de la solidarité humaine à travers le partage des biens que Dieu a bien voulu répartir entre ses créatures. Le Coran est traversé de nombreux versets relatifs à cette manifestation de la fraternité humaine.
« …La piété c’est donner de son bien aux indigents,
aux voyageurs, aux mendiants… » Coran 2/177
« Que votre aide aille à vos père et mère, à vos proches, aux orphelins,
aux pauvres et aux voyageurs démunis. » Coran 2/ 215
« Donne à chacun ce qu’il lui revient, qu’il soit proche parent,
pauvre ou étranger de passage » Coran 30/38
Cela signifie que chacun de nous doit se sentir concerné et faire en sorte de participer, selon ses moyens et ses compétences à rester fidèle à la lettre et à l’esprit du Coran.
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Très loin du compte ! Car ce monde idyllique était encore possible avant la découverte du pétrole. Le raccourci est peut-être facile, probablement brutal, mais tout à fait juste cependant.
C’était avant le déferlement d’une richesse énorme et désordonnée. C’était avant que le bédouin, nomade réputé dynamique et courageux ne devienne sédentaire et ramolli par l’argent facile et une fortune colossale qui bouleversera définitivement son existence. Et pourtant !
Les Arabes et les Musulmans connaissent bien les problèmes des réfugiés. Il suffit d’interroger les Palestiniens pour bien comprendre le déchirement de familles arrachées à leurs foyers par la guerre et les atrocités de toutes sortes. Les Arabes et les Musulmans ont souffert et pleuré avec les Palestiniens. Ils le font de moins en moins, hélas. Les peuples ont été sincères, mais leurs dirigeants beaucoup moins, préférant la réal-politique et la protection d’intérêts immédiats aux injonctions coraniques et aux enseignements de l’islam. Leurs dirigeants se firent généreux tant que cela valait baiser au lépreux. Tant qu’il suffisait d’envoyer de l’argent pour acheter les consciences. Tant que les réfugiés se contentaient d’aller se réfugier ailleurs. A fortiori lorsque ces réfugiés sont les victimes des turpitudes des dirigeants arabes, de leurs propres desseins hégémoniques, de leurs querelles idéologiques et de leurs calculs politiques souvent inspirés par l’Etranger.
Si la honte nous submerge aujourd’hui, c’est parce que, encore une fois, nos dirigeants se montrent toujours déterminés et très « courageux » tant qu’il s’agit de se faire la guerre entre Arabes. Les millions de réfugiés en majorité Syrien et Irakiens sont les victimes de leurs frères ennemis.
L’Occident conseille, arme et commande. Les Arabes écoutent, paient et s’exécutent.
L’engrenage est le même depuis toujours.
Les gens de la Péninsule n’auront de cesse de faire disparaître le berceau de la civilisation arabe qui a eu la mauvaise idée de naître en Mésopotamie et dans Bilad-al-Cham, plutôt que dans le décor inhospitalier et rugueux du Hadramaout. On ne sait toujours pas pourquoi, mais on le saura un jour pas lointain. Pour l’instant, là-bas, on préfère sauver les palaces de Marbella
que les manuscrits de Tombouctou.
Si nous devons avoir honte aujourd’hui c’est parce que nous n’avons même plus la reconnaissance du ventre. Parce que nos dirigeants ont oublié que nous devons tant à la Syrie et que les Syriens ont été à nos côtés dans les moments les plus tragiques de notre histoire.
C’est parce que nous ne méritons pas d’être les dignes héritiers de l’Emir Abdelkader qui a sauvé des milliers de Chrétiens d’Orient et qui fit de la Syrie sa seconde patrie.
C’est parce que nous ne sommes pas capables, malgré nos ressources immenses, d’éviter à nos enfants d’aller s’échouer sur les rivages d’en face.
C’est parce que nous ne sommes plus capables de compassion
pour nos frères africains qui frappent à nos portes.
Les Arabes doivent avoir honte de se défausser sur l’Europe, même si elle est loin d’être innocente, en tournant le dos aux centaines de milliers
de leurs frères abandonnées sur des routes et des rivages inhospitaliers.
Suggérer à l’Arabie Saoudite de consacrer le quart des bénéfices annuels tirés du pèlerinage à La Mecque, suffirait selon les experts, à stopper l’exode massif
et à envisager des solutions collectives à long terme.
Suggérer aux princes et aux potentats gavés d’argent, d’échanger un tableau de Picasso contre des tentes et des dispensaires, ou de surseoir à l’achat de yearlings à Deauville, n’aurait rien d’un crime de lèse-majesté. Bien au contraire, cela rappellerait à tous les enfants gâtés du monde arabo-musulman, les fondamentaux coraniques et la fatuité des richesses éphémères et de leur pouvoir de pacotille.
Les frontières se ferment en Europe balkanique
A LA UNE/ACTUALITE_Crise migratoire en Europe
19 Septembre 2015
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Les frontières se ferment en Europe balkanique
L'Europe balkanique et centrale fermait ses frontières hier vendredi pour empêcher les passages de migrants et réfugiés qui ont fait bondir de 85% le nombre de demandeurs d'asile dans l'UE au deuxième trimestre 2015.
Après le verrouillage mardi de sa frontière entre la Serbie, la Hongrie a commencé vendredi la pose de barbelés le long de sa frontière avec la Croatie et envisage de faire la même chose en Roumanie pour stopper le flux des réfugiés qui fuient les guerres en Syrie et en Irak, et convergent vers l'Europe du Nord, en train, en bus, ou à pied.
La Croatie voisine a fermé dans la nuit sept de ses huit passages frontaliers avec la Serbie, et la Slovénie a suspendu au moins pour la journée ses liaisons ferroviaires. Mais sans tarir le flux.
Depuis mercredi matin, Zagreb a compté 13 000 migrants entrés en Croatie par la Serbie. Le pays, qui se dit «saturé», a annoncé vendredi la fermeture «jusqu'à nouvel ordre «des postes-frontières de Tovarnik, Ilok, Ilok 2, Principovac, Principovac 2, Batina et Erdut.
Chaos complet
A Tovarnik, en Croatie, des milliers de personnes arrivées à pied ou en bus ont campé dans les champs, dans l'attente du départ d'un train.
«La situation est assez dramatique. Les gens sont en colère. Si un train ne part pas, ils vont commencer à se battre», a déclaré à l'AFP le directeur des urgences de Human Rights Watch, Peter Bouckaert.
«C'est un chaos complet. Il y a des milliers de gens dans l'attente (...) C'est une minuscule petite ville avec une seule rue qui est complètement débordée», a-t-il ajouté, disant craindre que certains n'aboutissent sur des terrains minés depuis la guerre des Balkans. Les pays ont la tentation de se renvoyer les flots de réfugiés. Face à une Croatie débordée qui a annoncé l'acheminement vers la Hongrie des migrants se trouvant sur son territoire, Budapest a lancé immédiatement la pose des premiers barbelés à sa frontière avec la Croatie.
Elle sera installée sur 41 kilomètres de terre ferme, a indiqué le Premier ministre Viktor Orban, le reste des 330 km de la frontière entre les deux pays étant délimitée par la rivière Drave, difficile à traverser.
La petite Slovénie, membre de l'Union européenne et de l'espace Schengen, qui ne compte que deux millions d'habitants, se préparait aussi à recevoir le flux des migrants détournés par les barricades tout juste érigées chez ses voisins.
Selon le Premier ministre Miro Cerar, seuls les migrants obéissant aux règles européennes seront autorisés à entrer.
Un premier groupe de 150 migrants arrivés en train dans la nuit depuis Zagreb a été intercepté dans la ville-frontière slovène de Dobova.
Après avoir essayé en vain de les renvoyer en Croatie, les autorités slovènes les ont transportés dans un centre d'accueil, «dans l'attente d'un accord sur une procédure de retour en Croatie».
La fermeture des frontières dans cette partie de l'Europe maintient la pression sur l'UE, dont les dirigeants se retrouvent mercredi à Bruxelles, pour tenter de surmonter leurs divisions face à cette crise, au lendemain d'une rencontre des ministres de l'Intérieur. Les Etats membres de l'UE ont reçu 213 000 demandes d'asile d'avril à juin 2015, soit une hausse de 85% par rapport au nombre de requêtes déposées au second trimestre 2014, selon des chiffres publiés vendredi par l'Agence officielle de statistiques Eurostat. Les deux principales nationalités demandeuses sont les Syriens et les Afghans.
Au total, depuis janvier, près de 399 000 demandes d'asile ont été soumises dans l'UE.
Berlin et Paris critiquent Budapest
Vendredi, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a brandi la menace d'un «vote à la majorité» pour imposer aux pays de l'Union récalcitrants, comme la Hongrie, une répartition des réfugiés.
Berlin et Paris, ainsi que le Premier ministre suédois ont tous deux critiqué l'attitude de Budapest qui se barricade derrière des barbelés.
«Repousser de facto des réfugiés aux frontières ne constitue pas du point de vue du gouvernement allemand une contribution à une solution durable du problème actuel des réfugiés», a déclaré le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Stefan Seibert. Le Premier ministre français Manuel Valls a appelé la Hongrie à traiter «avec humanité les migrants à ses frontières, jugeant qu'on ne peut «accepter» ni «les propos, ni les attitudes» du gouvernement hongrois «ni les barbelés».
En réponse à la promesse du pape d'accueillir deux familles de réfugiés au Vatican, une première famille syrienne de Damas a été installée il y a quelques jours dans le petit Etat, a annoncé l'aumonerie pontificale. Vendredi, une fillette de 4 ans de nationalité syrienne est morte noyée au large des côtes de la Turquie dans le naufrage d'une embarcation qui tentait de rejoindre la Grèce face à l'île de Chios.