SERIE – TF1 diffuse à partir de mardi la dernière saison de «Dr House»…

Le diagnostic différentiel est clair: mardi soir débute la diffusion française de la 8e et ultime saison de «Dr House (TF1, 20h50). Si le docteur atrabilaire et génial mais pas bien dégourdi en matière de relations humaines manquera à ses millions de fans, les médecins, les vrais, ne le regretteront pas. «C’est sûr que quand un patient qui a une gastro me demande si «ça ne serait pas un lupus par hasard?», on sait d’où ça vient, rigole le Dr Marceau, médecin urgentiste.




«"Dr House" a popularisé le concept très complexe, et très rare, de la maladie auto-immune chez le grand public. J’ai noté, avec plusieurs autres médecins, une recrudescence des remises en cause des diagnostics: les patients admettent de moins en moins qu’on puisse parvenir à un diagnostic fiable et rapide sans une foule d’examens. J’ai régulièrement des patients qui se disent "fatigués" et qui me demandent un scanner du corps entier "au cas où".»

Le phénomène touche également les Etats-Unis. En 2008, un épisode de "Dr House" où était prescrit un médicament causant la mort d'un personnage avait suscité un afflux de recherche sur Google.

Il y a dix ans déjà, le Dr Marceau avait organisé un colloque autour de l’impact de la série «Urgences» sur les rapports entre patients et médecins: «Il y a des sujets plus graves mais c’est vrai qu’on avait essayé d’alerter les praticiens, notamment les plus âgés, pour qu’ils prennent en compte cette donnée.» Le succès d’«Urgences» avait ainsi créé des incompréhensions selon le Dr Marceau: «Les patients ne comprenaient pas pourquoi les médecins des urgences ne couraient pas et ne criaient pas comme dans la série. Il y avait aussi beaucoup d’inquiétudes sur le coût des soins alors qu’ils sont gratuits en France, mais pas aux Etats-Unis où il faut une mutuelle.»