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			Les petits secrets de Louis Nicollin
		
			
				
					
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 Ses grossièretés assumées ravissent les supporters. Mais le patron  franchouillard des bennes à ordures Nicollin sait aussi se montrer  intraitable en affaires.
 Avec ses «peuchère», on le croirait sorti d’un film de Pagnol. Mais  Louis Nicollin, né à Valence il y a soixante-neuf ans, n’est pas  méditerranéen de souche. A Montpellier, où il a débarqué en 1974, les  Héraultais le saluent pourtant comme un enfant du pays. Plus encore  depuis que son club de foot est devenu champion de France, la saison  dernière. «Il a fallu augmenter les salaires des joueurs, boudi, c’est  compliqué», se lamente-t-il, lui qui gère le club au cordeau. Dans le  Sud-Est, son poids est aussi économique. Patron du numéro 3 français du  traitement des déchets, Nicollin réalise près de 300 millions d’euros de  chiffre d’affaires et emploie 5 000 salariés. Il fait aussi des  incursions à l’étranger, comme récemment en Algérie et au Qatar.  Financera-t-il un club de foot qatari ?
 Ses années de cancre à Lyon. Viré de chez les jésuites en  quatrième, le jeune Louis a fréquenté sept ans le Cours Pascal, à Lyon.  Une boîte à bachot qu’il a quittée après avoir échoué trois fois à  l’examen. Meneur d’une bande de cancres, il préférait (et il ne s’en  cache pas) les péripatéticiennes du quartier aux cours de français.  «Loulou» se rêvait surtout footballeur professionnel. Mais son père,  Marcel, l’avait programmé pour *reprendre l’entreprise familiale de  collecte de déchets, basée à Saint-Fons, en banlieue lyonnaise. En guise  de stage ouvrier, on le collait chaque été au cul des camions pour  charger les poubelles à 4 heures du matin. «C’est là qu’on apprend la  vie», commente aujourd’hui le patron éboueur. Ses deux fils, Laurent et  Olivier, y ont eu droit eux aussi.
 Ses méthodes musclées dans le foot. Le président de l’Olympique  lyonnais, Jean-Michel Aulas, s’en souvient encore. En 1987, son équipe  affrontait Montpellier pour une montée en D1. Alors que ses joueurs  s’entraînaient sur un stade annexe et mal éclairé, «des gens proches de  Loulou sont venus leur tourner autour pour les impressionner», nous  raconte-t-il. Louis Nicollin se le rappelle aussi et évoque même  quelques «giflettes». «Je n’appréciais pas la méthode, mais ça m’a fait  rire», minimise l’homme fort de Montpellier. Lequel n’en était pas à son  premier coup tordu. Quelques années plus tôt, le président du  Montpellier Paillade Sport (le nom du club à l’époque) s’était  débrouillé pour faire annuler un match contre Montluçon, trois jours  avant d’affronter Lens en Coupe de France. «Avec mon ami entraîneur  Robert Nouzaret, on a passé la nuit à inonder le terrain, le lendemain  il y avait 1 mètre d’eau», raconte Nicollin sans scrupule. La glorieuse  incertitude du sport.
 
 
 
 
 
 
 
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
		
		
			
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