À la recherche de l'eau dans l'Univers
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Description
Si l'eau liquide n'existait pas sur Terre... nous ne serions pas là pour en parler! C'est une évidence aujourd'hui, elle a joué un rôle essentiel dans l'apparition, le développement et le maintien de la vie terrestre. Qu'en est-il dans le reste de l'Univers? Sous forme gazeuse ou solide, l'eau y est omniprésente: depuis les galaxies les plus éloignées jusqu'aux étoiles, en passant par le Soleil, les planètes, les satellites, les anneaux et les comètes.
D'où vient cette eau extraterrestre? Quel rôle y joue-t-elle? A-t-elle permis l'éclosion de la vie ailleurs? L'eau liquide existe-t-elle? L'auteur livre dans cet ouvrage, pour la première fois au grand public, une synthèse des connaissances et des recherches les plus actuelles, sur un sujet riche en rebondissements et en surprises pour les astronomes.
Thérèse Encrenaz est directeur de recherche au Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (LESIA) de l'Observatoire de Paris (à Meudon). Spécialiste du système solaire et de la spectroscopie infrarouge et millimétrique, elle a participé à de nombreuses missions spatiales. Auteur de plusieurs livres de vulgarisation scientifique, elle a reçu la médaille d'argent du CNRS en 1998.
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Sujet déplacé et fusionné .
En moyenne, un mangeur de viande consomme au cours de sa vie plus de 7000 animaux !
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Selon l’organisation Vegetarian Calculator, Les humains qui consomment de la viande dévorent plus de 7000 animaux dans leur vie, dont 27 cochons, 11 vaches et 2400 poulets.
Plus encore, un mangeur de viande qui vivra à 80 ans consommera 4500 poissons, 80 dindes et 30 moutons.
Les lapins, les canards, les oies, les chèvres, les crevettes et les calmars sont inclus dans le calcul et le total monte à environ 7500.
Sujet fusionné.
Pourquoi l’odeur du café est-elle meilleure que son goût ?
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Pour beaucoup, l’odeur du café fraîchement moulu est le premier grand moment de la journée, et on est bien d’accord que le café, malgré qu’il soit savoureux, ne goûte pas aussi bon qu’il le sent. En 2012, les scientifiques ont affirmé avoir résolu ce mystère, Pourquoi l’odeur du café est-elle meilleure que son goût ?
Le fait d’avaler une boisson envoie une bouffée d’arôme jusqu’à l’arrière du nez de l’intérieur de la bouche, ce qui active un «second sens de l’odorat» dans le cerveau qui est moins sensible à la saveur, provoquant une sensation complètement différente.
Barry Smith, de l’Université de Londres, a déclaré: « Nous avons deux sens de l’odorat, un sens lorsque nous inspirons des odeurs de l’environnement externe, et l’autre lorsque l’air sort à travers le passage nasal pour être expiré par le nez. »
Le phénomène est dû au fait que, même si nous avons des capteurs sur notre langue, quatre-vingts pour cent de ce que nous considérons comme le goût nous parvient en réalité grâce à récepteurs d’odeur qui se trouvent dans notre nez.
Les récepteurs, qui relaient les messages nerveux à notre cerveau, réagissent aux odeurs différemment selon la direction dans laquelle ils se déplacent.
« Prenez un fromage qui a une odeur répugnante comme l’Epoisses, » a exprimé le professeur Smith « Ça sent l’intérieur d’une chaussure d’entraînement d’un adolescent. Mais une fois qu’il est dans votre bouche, et que vous éprouvez l’odeur par le nez dans l’autre sens, il se révélera délicieux »
« Pour le café, c’est le même cas de celui du fromage, mais dans le sens contraire, en effet l’odeur de cette boisson fraichement moulue est absolument envoutante, mais son goût par rapport à son odeur est décevant, cela est dû à l’odeur éprouvée par le nez dans l’autre sens. »
« Le goût du café est également entravé par le fait que 300 des 631 produits chimiques qui se combinent pour former son arôme complexe sont anéantis par notre salive » a ajouté Barry Smith.
Sujet fusionné.
Dimanche et lundi profitez d'une pluie d'étoiles filantes !
On connait tous la pluie d'étoiles filantes qui a lieu chaque année en été. Mais saviez-vous que le phénomène se produit également en hiver? Attention, on ne parle pas de deux ou trois trainées mais bien d'une pluie. Non ? Ça tombe bien, cette pluie a lieu dimanche et lundi Voici ce que la NASA avait filmé en 2008.
L'activité la plus importante aura principalement lieu dans la nuit de dimanche 13 à lundi 14, ainsi que la nuit du lundi 14 au mardi 15. Si la première date a tout pour ravir les fans, on vous conseille plus la seconde. Les étoiles filantes devraient être plus lumineuses du fait de la taille des poussières rentrant dans l'atmosphère.
Ce phénomène est appelé Géminides. Les scientifiques prévoient en moyenne deux étoiles filantes toutes les minutes, soit 120 par heure. Donc, s'il n'y a pas trop de pollution visuelle, vous devriez profiter d'un joli spectacle. Surtout qu'il n'y a presque pas de lune ces soirs-là.
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Les Géminides sont le résultat de l’astéroïde Phaéton 3200 qui vient nous faire un petit coucou chaque année. Comme il se rapproche très près du soleil, il éjecte un peu de matière, comme une comète. Et ce sont ces matières qui nous tombent dessus.
Comme on ne voit pas l’astéroïde à l’œil nu, les étoiles filantes apparaissent d'un coup dans le ciel, principalement autour de la constellation des Gémeaux. D'où le nom de Géminides.
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Pour être sûr de ne rien louper, regardez plus vers l'est et le sud-est. C'est de là que devraient provenir la majorité des trainées. Pour les observer, vous n'aurez besoin que de vos yeux et d'un bon manteau.Il faut juste vous éloigner un peu des villes pour ne pas être trop gêné.
Alors, dimanche ou lundi soir, au lieu de regarder la télé ou de jouer, sortez de la maison !
Sujet fusionné.
Trentième anniversaire de la mort de Ferhat Abbas le 24 décembre
Trentième anniversaire de la mort de Ferhat Abbas
Un homme, un visionnaire
Ferhat Abbas, de son vrai nom Ferhat Abbas El Meki, est né le 24 août 1899 à Hadjar El Misse, au douar de Bouaâfroune, relevant de la commune de Oudjana,
dans la wilaya de Jijel.
Ferhat Abbas évoqua son enfance dans cette région montagneuse située au fin fond des monts de Beni Affer. «Là-bas, dans un douar lointain, dans une chaumière de bois, près d'un kanoun enfumé, sommeille ma grand-mère, son chapelet à la main. Cent ans de souvenirs, de labeurs et de misère pèsent sur ce corps usé, ratatiné et flétri. Des marmots barbouillés de terre l'accablent de leur tendresse ; plus loin dans d'autres chaumières, les hommes rentrent pieds nus, pouilleux et misérables. Un lien irréductible m'unissait à ces êtres simples qui m'aiment et que j'aime : leur sang est mon sang.» Ce tableau reflète réellement la triste réalité du vécu quotidien de larges pans de la population locale. Cependant, le fils d'un caïd, dont l’ascension sociale se produit dans le sillage colonial, vit-il ainsi ? Contrairement à la majorité des Algériens, notamment ceux des régions rurales, qui affichaient une certaine réticence vis-à-vis de la scolarité de leur progéniture dans les écoles françaises, Saïd Ben Ahmed Abbas estimait que les études sont le moyen le plus sûr pour que la famille se protège et tienne un rang social. Il disait à ses fils : «Le seul héritage que je veux vous léguer et que personne ne pourra vous enlever,
c'est l'instruction.»
Le meilleur ami de l'homme est le livre. Pour preuve, tous les fils de Saïd Ben Ahmed Abbas ont réussi leur parcours scolaire : Ammar a remplacé son père comme caïd dans le aârch de Beni Affer, Ahmed fut administrateur communal, Hamid était un étudiant en droit à Paris, Mohamed Salah a fait des études en agronomie et s'établit à Taher.
Ferhat Abbas n'a pas tari d'éloges à l'égard des études qui lui ont permis d'avoir une certaine clairvoyance : «Nos livres représentent la France comme le symbole de la liberté. A l'école, on oubliait les blessures de la rue et la misère des douars pour chevaucher avec les révolutionnaires français... les grandes routes de l'Histoire. Cependant, loin de cette image idyllique de la révolution française, symbole du triomphe de la liberté et du progrès, le quotidien des Algériens était des plus difficiles sous le régime colonial.»
Son passage dans la ville de Constantine lui a laissé des traces. Animé d'une grande curiosité intellectuelle pour l'Orient et l'Occident, il lisait le géographe Felix Gautier, Anatole France, Balzac, Chateaubriand et tous les classiques français. En dépit de son appartenance sociale aisée, il demeure sensible à l'injustice. Il a écrit au milieu des années 1940 : «L'un des souvenirs de mon enfance a été la rentrée de la collecte des impôts. A l'époque où j'allais à l'école coranique, sans chaussures, une chemise et une gandoura sur le dos, semblable à tous les enfants du douar, l'une de mes grandes joies était de voir venir tous les ans, à la mi-septembre, le kashnadji escorté des cavaliers de la commune mixte pour ramasser les impôts... Ils demeuraient chez nous une dizaine de jours, et c'était une distinction de voir ces Français et tout ce monde, mais il y avait aussi un autre spectacle, de douleur celui-là, sur lequel mes yeux d'enfant se sont ouverts : les pauvres paysans qui ne pouvaient pas s'acquitter de leur contribution étaient quelquefois exposés au soleil, la tête nue et les bras derrière le dos... Il m'est arrivé de voler de l'argent à ma mère pour libérer ces prisonniers qui ne manquaient parfois que de deux ou trois francs. Cela m'attristait et me rendait malheureux.» Reçu au bac, il accomplit son service militaire sous le drapeau français de 1921 à 1923. Il est employé en tant que secrétaire de gestionnaire de l'hôpital de Constantine, puis de Jijel.
Il poursuivit ensuite des études en pharmacie, à l'université d'Alger. En marge de son cursus universitaire, il fréquenta les milieux intellectuels français. Il suivit les cours de Felix Gautier à la Faculté des lettres. A 20 ans, le fils du aârch de Beni Amrane deviendra le représentant du courant assimilationniste, dont la principale revendication est l’égalité entre les Français et les indigènes. Le prestige qu’il acquit lui permit de contribuer dans plusieurs journaux et revues sous
le pseudonyme de Kamel Abencerge, du nom de Kemal Atatürk.
Après sa démobilisation du service militaire, il s'est installé à Sétif où il a ouvert une officine de pharmacie qui devient un forum des idées politiques toutes tendances confondues. Quelques années plus tard, il fonda un journal, L’Entente, dans lequel il publia le controversé article «La France c’est moi» en disant : «Je ne mourrai pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie n’existe pas... J’ai interrogé l’Histoire, j’ai interrogé les vivants et les morts, j’ai visité les cimetières, personne ne m’en a parlé. On ne bâtit pas sur du vent, nous avons une fois pour toutes écarté les nuées et les chimères pour lier définitivement notre avenir avec celui de l’œuvre de ce pays... Personne d’ailleurs ne croit à notre émancipation politique. Dans l’émancipation des indigènes, il n’y a pas d’Algérie française durable.» Un article violemment critiqué par ses adversaires politiques qui omettent délibérément de citer la dernière phrase. Lors du débarquement des alliés en Algérie en 1942, Ferhat Abbas a pris langue avec Robert Murphy, le représentant du Président américain Rooselvelt, pour exposer la question coloniale. Quelques années plus tard, soit le 10 février 1943, il rédigea, en compagnie de maître Boumendjel, le fameux Manifeste du peuple algérien, qui, de par la tonalité de son discours, constitue, de l’avis de nombreux observateurs de l’époque, un tournant politique décisif
dans les positions politiques du fils de Beni Amrane.
Il convient de signaler que ce manifeste osé lui a coûté une résidence surveillée dans le Sud algérien. Lors des événements du 8 Mai 1945, il a été, encore une fois, arrêté par l’administration coloniale qui l’accuse d’être
l’un des instigateurs de ce mouvement d’insurréction.
Fidèle à ses principes de légaliste, il a été élu député du département de Sétif. Il a fait son entrée à l’Assemblée nationale pour mener un combat pacifique contre le système colonial d'essence négationniste. Il a magistralement réussi à poser avec courage et lucidité la problématique de l’émancipation d’une République algérienne : «Il y a cent seize ans, messieurs, que nous attendons cette heure... Nous autres, primitifs, avons eu la patience de vous écouter, n’auriez-vous pas la générosité de nous entendre ?» Malheureusement, ce combat pacifique légaliste n’a pas tenu la route face à un système colonial systématiquement négationniste basé sur l’exclusion de l’autre et qui a du mal à admettre une éventuelle réforme. Après le refus à deux reprises de son projet sur le statut de l’Algérie, il démissionne de l’Assemblée nationale en 1947, se démarquant ainsi de la voie légaliste qui a montré ses limites face à la surdité du régime colonial. Il durcit alors ses positions, l’hebdomadaire L’Egalité devient, en février 1948,
Egalité, République algérienne, puis République algérienne.
Il rejoint secrètement le FLN en mai 1955, après des rencontres avec Abane Ramdane et Amar Ouamrane chez lui à Sétif, puis annonce publiquement son ralliement au FLN, lors d’une conférence de presse tenue dans la capitale égyptienne le 25 avril 1956. Dès le 20 août 1956, à l’issue du Congrès de la Soummam, M. Abbas devient membre titulaire du Conseil national de la Révolution algérienne, puis entre en CCE en 1957. Ferhat devient premier président du Gouvernement provisoire algérien, GPRA, lors de sa création le 19 septembre 1958. Certains historiens estiment que cette prévisible désignation vu son poids politique et son charisme se voulait un signe en direction de la France en vue d'éventuelles négociations. Lors de la crise de 1962 et la rivalité fratricide opposant le GPRA et l’état-major, et contre toute attente, l’auteur de La nuit coloniale rejoint le groupe de Tlemcen sous la coupe de Ben Bella, et dans une déclaration au journal Le Monde, il justifie son surprenant ralliement à la logique des putschistes : «La destitution de l’état-major est inopportune. Elle a rendu public un conflit interne au moment où nous avons besoin de clarifier toutes les situations pour rentrer unis au pays. La presse colonialiste et rétrogradée parle d’une menace de putsch militaire. Cette interprétation est trop facile pour être exacte. Nous n’avons pas de militaires mais seulement des militants en uniforme qui demain formeront les meilleurs cadres politiques du FLN et les meilleurs artisans de la construction et le plus fort instrument de notre réunion.»
C’est pour camoufler les difficultés internes qu’une partie du GPRA a pris cette décision : «Pourquoi Ferhat Abbas, le légaliste, a pris le camp des putschistes qui ont installé la dictature en Algérie? A-t-il réglé ses comptes avec ses rivaux au sein du GPRA, notamment Benkheda, qui l’avait “écarté” de la tête du Gouvernement provisoire ?» La question demeure posée concernant les mobiles de ce ralliement controversé surtout qu'il est l'œuvre d'une figure emblématique de sa trempe. Il fut le premier président de l’Assemblée nationale de l’Algérie indépendante. Il quitte ses fonctions le 15 septembre 1963, suite à son profond désaccord avec la politique volontariste prônée par le Président Ahmed Ben Bella. Il a dénoncé son «aventurisme et son gauchisme effrénés» qui l’exclura du FLN et l’emprisonnera à Adrar dans le Sahara la même année. Le fils de Beni Amrane fut libéré en mai 1965, à la vieille du 19 Juin 1965 par Houari Boumediène. Retiré de la vie politique, mais en fervent démocrate engagé contre le despotisme et l'autoritarisme d'alors, Ferhat Abbas rédige avec Benyoucef Benkheda, Hocine Lahouel, Mohamed Kheireddine, en mars 1976, un appel au peuple réclamant des mesures urgentes de démocratisation et dénonçant «le pouvoir personnel» et la Charte nationale élaborée par Boumediène. Il fut, encore une fois, assigné à résidence surveillée jusqu’au 13 juin 1978.
Il a été libéré sous le pouvoir de Chadli au début des année 1980. Il est décoré au nom du Président Chadli Bendjedid de la Médaille du résistant le 30 octobre 1984. Ferhat Abbas est mort à Alger le 24 décembre 1985. Il est enterré au Carré
des martyrs du cimetière El-Alia d’Alger.
De son vivant, outre des ouvrages, le pharmacien de Sétif a rédigé une série d'articles qui ont été publiés par son fils Halim dans un ouvrage en 2010 sous le titre Demain se lèvera le jour qui se veut une feuille de route pour un pays qui a raté beaucoup d'occasions.
Bouhali Mohamed-Cherif
La liste des ouvrages de Ferhat Abbas
• Le jeune Algérien, Paris la Jeune Parque 1931 (réédition Garnier 1981).
• La nuit coloniale.
• Autopsie d’une guerre. Garnier Paris 1984.
• L’indépendance confisquée. Flammarion Paris 1984.
• Demain se lèvera le jour. Alger livres éditions, Alger 2010
1 pièce(s) jointe(s)
Chronologie d’une nuit tragique
A la une/Évocation . Il y a 12 ans, 27 personnes décèdent dans l’explosion du GNL à Skikda
publié le 19.01.16 | 10h00
Chronologie d’une nuit tragique
Lundi, 19 janvier 2004. A Skikda il ne pleuvait pas ce jour-là. A 18h, les derniers retardataires
s’empressent de rentrer. Il faisait presque bon en ce début de soirée hivernale.
Pièce jointe 21021
A 18h40, un impressionnant bruit sourd, venant de nulle-part secoua la ville.
C’était comme une étrange explosion qui couva de lourdeur le ciel du centre-ville.
Elle contraignit même tous les habitants à marquer un moment d’inquiétude
sans savoir pourquoi. A cet instant, personne ne pouvait imaginer que l’horreur
était en train de se passer ailleurs ! A 19h, un interminable cortège d’ambulances,
aux gyrophares actionnés et sirènes stridentes, sillonne les Arcades en direction de l’hôpital.
Le centre-ville s’emporte et l’inquiétude s’y installe. Les gens se regardent, ébahis,
«C’est‘louzine (l’usine) de Sonatrach !» C’était, il est vrai, le seul mastodonte capable d’ameuter
autant d’ambulances. Skikda comprit à cet instant que l’assourdissante explosion venait de
sa zone pétrochimique implantée à moins d’un kilomètre, à vol d’oiseau. Presque à côté.
19h10. L’hôpital est assiégé par des centaines de personnes. «Il y a des dizaines de morts !»
disait-on. «Non, les morts se comptent par centaines», renchérissent les autres.
Personne ne pouvait s’immiscer à travers cette masse humaine si compacte qui assiégeait le portail
de l’hôpital pour connaître la vérité.Personne. «On veut donner notre sang pour les blessés,
laissez-nous passer», crie la foule à bout de nerfs. «Nous sommes des parents de travailleurs,
laissez-nous entrer», suppliaient des membres de familles en pleurs.
19h45. L’hôpital est rouge. Rouge de sang et de larmes. Les couloirs des urgences, larges de plus
d’un mètre pourtant ne suffisaient plus pour laisser s’entrecroiser les brancards.
Les ambulances ramenaient encore des blessés opérant à l’unité 40 du complexe gazier de Skikda,
celle qui venait d’être pulvérisée par l’explosion.Les urgences de l’hôpital n’arrivaient plus à contenir
autant de monde et on recourra alors à l’utilisation des couloirs comme salle de soins.
On ne communiquait pas comme si on voulait se forcer à croire que ce n’était là qu’un cauchemar
et que tout allait s’arranger. Malheureusement, il n’y avait pas que des blessés. Il y avait des morts,
trop de morts. Vingt-sept jeunes employés du GNL venaient de rendre l’âme sur place dans
la fournaise de la bêtise. Certains avaient même été déchiquetés.
Même après 23h, le cortège des ambulances se poursuivait et les sirènes entonnaient alors comme
une malédiction. Le lendemain, mardi 20 janvier 2004, la ville essaya de se relever avec un insupportable
mea culpa. Le président Bouteflika arrive à Skikda pour rendre visite aux blessés. «On a trouvé du mal
à soigner les brûlés», lui rapportaient quelques médecins. Sous l’émotion, Bouteflika promet alors
de construire un nouvel hôpital des grands brûlés. Il tiendra sa promesse et le construit à… Batna !
Khider Ouahab