"Une élimination serait une faute professionnelle", avait prévenu Carlo Ancelotti. A Calais, le PSG a rempli le contrat en battant Arras en 32e de finale de la Coupe de France (3-4) mais les trois buts encaissés face aux pensionnaires de CFA 2 n'ont sans doute pas été au goût de l'entraîneur italien. C'est même une première dans l'histoire du club de la capitale face à un adversaire de ce niveau. Ces buts auront fait trembler jusqu'au bout les Parisiens, qui avaient déjà souffert l'an passé au même stade de la compétition pour éliminer Locminé (2-1), club d'amateurs bretons de même niveau qu'Arras. Mais Paris, avec une équipe remaniée, s'est sorti du piège et s'offre le droit d'affronter Toulouse au tour suivant.
Matuidi sort sur blessure
Même sans Ibrahimovic, Thiago Silva ou Lucas, le PSG semblait avoir les moyens de passer une soirée tranquille. Pourtant, malgré 64 % de possession de balle, la fébrilité de sa défense et le réalisme des Nordistes ont considérablement compliqué les choses. A croire que la sortie sur blessure de Blaise Matuidi, touché à la cheville droite à la 24e minute, a perturbé le collectif parisien. Avant cela, Paris croyait sans doute avoir fait le plus dur grâce à deux buts rapides signés Lavezzi (7e, 0-1) et Matuidi (10e, 0-1). Le début d'une avalanche de buts ? Rien du tout. Au contraire. Jouant parfois un peu trop facilement, les hommes d'Ancelotti ont permis aux Arrageois de revenir au score.
Mais Arras n'a jamais lâché. S'ils n'ont jamais vraiment donné l'impression de pouvoir renverser le géant parisien, les amateurs ont eu le mérite de faire douter un peu les co-leaders de L1. Aït Bouhou a d'abord profité d'un mauvais dégagement de Pastore (2-1, 26e). Poussé par le public du stade de l'Épopée, Arras a réussi à revenir une nouvelle fois après un troisième but parisien signé Zoumana Camara (44e, 1-3). A la 52e, c'est Despres qui a fusillé Douchez de près à la réception d'un très bon centre de Bernard (2-3). Paris a refait le break à la 68e minute, Lavezzi n'ayant plus qu'à pousser le ballon dans le but après un lob de Gameiro (2-4). Mais Bernard, d'une frappe magnifique dans la lucarne, a remis l'équipe du Pas-de-Calais à un but (83e, 3-4).Le miracle n'a pas eu lieu. Mais Arras sort la tête haute.