Face à l'Iran, la France s'aligne sur Israël
Javier Solana, ancien négociateur européen avec l'Iran sur le dossier nucléaire, l'a constaté de manière caustique sur Twitter : "Surprenante France. Chaque moment peut être utile pour lever brièvement la tête." Laurent Fabius a eu son grand quart d'heure médiatique dans la posture de l'intransigeant qui ne veut pas se laisser "duper" par l'Iran. Mais qui laisse aussi entendre que les autres diplomates occidentaux sont des niais.
Le troisième round depuis l'élection [le 15 juillet 2013] de Hassan Rohani doit se tenir le 20 novembre. Le président iranien a appelé le groupe des 5+1 [les membres du Conseil de sécurité et l'Allemagne] à ne pas manquer "cette occasion exceptionnelle" pour parvenir "à un résultat positif en un temps raisonnable". Mais il est clair que si un des négociateurs, en l'occurrence Paris, cherche à imposer le point de vue israélien, il ne sera pas possible d'avancer.