François Hollande accorde une grâce totale à Jacqueline Sauvage
libérable immédiatement

Modifié le 28/12/2016 à 16:42
Publié le
28/12/2016 à 16:17

François Hollande accorde une grâce totale à Jacqueline Sauvage
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Ses filles avaient déposé une demande de « grâce totale », une semaine
après le rejet en appel de sa demande de libération conditionnelle, le 2
décembre.Condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari
violent, Jacqueline Sauvage bénéficie d’« une remise gracieuse du
reliquat de sa peine d’emprisonnement », qui « met fin immédiatement
à sa détention », a annoncé l’Élysée mercredi 28 décembre dans un
communiqué. « Le président de la République a estimé que la place de
Mme Sauvage n’était plus aujourd’hui en prison, mais auprès de sa
famille », a ajouté le palais présidentiel. « J’ai décidé d’accorder à
Jacqueline Sauvage une remise gracieuse du reliquat de sa peine. Cette
grâce met fin immédiatement à sa détention », a écrit le chef de l’Etat
sur son compte Twitter. J'ai décidé d'accorder à Jacqueline Sauvage une
remise gracieuse du reliquat de sa peine. Cette grâce met fin
immédiatement à sa détention.
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Ses filles se disaient « désespérées »
L’avocate de Jacqueline Sauvage, Me Nathalie Tomasini, s’est dite
« terrassée par la joie et l’émotion » après avoir « porté ce dossier à
bout de bras ». « Je suis tellement heureuse, c’est le résultat d’un an
de travail acharné », a-t-elle ajouté, confiant qu’elle était au courant
de la décision mais ne pouvait pas s’exprimer car « tenue à un devoir
de réserve ». La fille de Jacqueline Sauvage s’est déclarée « très secouée »
sur France Info. « C’est un très très grand bonheur. J’en pleure, c’est
merveilleux (…) On y croyait sans y croire », a-t-elle réagi. L’Élysée a
précisé que le chef de l’État avait accordé sa grâce « après avis du ministre
de la Justice », saisi le 9 décembre après le rejet en appel de la demande
de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage.Dans une lettre adressée
une semaine plus tôt au président, les trois filles de Jacqueline Sauvage se
disaient « désespérées » de ne pas avoir leur mère près d’elles, « inquiètes
pour son état de santé » et « craignant pour sa vie ».Elles disaient aussi ne
« plus » savoir « comment intervenir face à toutes ces interminables
procédures qui n’aboutissent pas ». Un comité de soutien présidé par la
comédienne Éva Darlan avait parallèlement exhorté « solennellement » le
président Hollande de la « libérer, en lui accordant la grâce totale et
immédiate ».Un symbole des violences conjugales.Devenue un symbole
des victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage avait obtenu le
31 janvier, après une forte mobilisation, une grâce partielle du président
Hollande, notamment de la période de sûreté, lui permettant ainsi de
présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle.Cette
demande avait été rejetée en première instance, puis en appel. La cour
d’appel de Paris avait notamment estimé que la réflexion de Jacqueline
Sauvage demeurait « pauvre et limitée puisqu’elle pein (ait) encore » à
accéder à un « authentique sentiment de culpabilité ». En octobre 2014,
comme en appel en décembre 2015, Jacqueline Sauvage avait été
condamnée à dix ans de réclusion criminelle. Ses trois filles avaient
témoigné à charge contre leur père, expliquant avoir été violées et battues,
comme l’avait été leur mère. Après le rejet de sa demande de libération conditionnelle, ses avocates avaient indiqué que Jacqueline Sauvage et sa
famille renonçaient à se pourvoir en cassation.