�Tr�s amoureux et tr�s jaloux�, selon les mots de la procureure de Caen. Et inquiet de la nouvelle carri�re de son �pouse qui, depuis la victoire de sa liste aux derni�res �lections, se rendait souvent le soir � des r�unions de travail � la mairie. �Si ma femme sort le soir, c'est qu'elle gambade...�, a rumin� le mari de la conseill�re municipale de Bretteville-le-Rabet, un village de 250 habitants situ� � une vingtaine de kilom�tres de Caen (Calvados). Et puis cet �lectricien de 39 ans a �p�t� un fusible�. Vendredi, persuad� que ces absences nocturnes � r�p�tition n'avaient qu'une seule explication, il a tranch� dans le vif.

Entre 8 et 9 heures, il s'est rendu au domicile du maire. Il l'a d'abord frapp� � la gorge � l'aide d'une arme tranchante. Le premier �lu mort, l'�lectricien s'est attaqu� � ses parties : �Il semble que l'�masculation soit post�rieure au d�c�s�, a tenu bon de pr�ciser la procureure, sans que l'on sache si elle r�pondait � une question. Elle a aussi pr�cis� que, pour l'heure, rien n'attestait de l'infid�lit� de l'�pouse.

Troisi�me acte : revenu � son domicile, l'�lectricien a t�l�phon� � son �pouse avant de se pendre. D�s lors l'action judiciaire, elle aussi, s'est �teinte.

Alain Gibot, un retrait� �lu depuis 22 ans, en est persuad� : le meurtrier a agi �parce qu'il ne supportait pas que sa compagne aille le soir aux r�unions du conseil municipal�. Le maire, �g� de 55 ans, venait d��tre �lu en mars. Il s'appelait Dominique Leboucher.