A la une/Actualité_Attaque d'Aqmi à Ouagadougou
16 Janv. 2016, 07h05
MAJ 16 Janv. 2016, 12h59



27 morts et 22 blessés par balle

Ouagadougou, samedi 16 janvier. Les forces spéciales françaises, venues du Mali, ont assisté les.jpg

Les forces burkinabé poursuivaient en fin de matinée ce samedi leurs opérations de ratissage aux alentours de l'
hôtel Splendid et du restaurant Cappuccino, où les affrontements avec les jihadistes ont duré toute la nuit, et jusqu'aux premières heures de la matinée, au centre de Ouagadougou (Burkina Faso). Le bilan provisoire est de 27 morts, sans compter les trois ou quatre djihadistes abattus, de 22 blessés par balle.
Environ 150 otages, de 18 nationalités différentes, ont été évacués.

Trois ou quatre hommes enturbannés arrivés en 4x4, selon des témoignages, aidés par des complices enregistrés comme clients, ont lancé leur attaque vers 19h45 (20h45 à
Paris) dans les deux établissements fréquentés par une clientèle d'occidentaux et d'expatriés. Après avoir abattu de nombreuses personnes, ils ont pris les clients et employés de l'hôtel en otage. Selon les sources, le commando était composé
de cinq à une quinzaine d'hommes, et de deux femmes.

Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui revendique l'
attentat au nom de sa cellule Al Mourabitoun, annonce, lui, la mort de «trente croisés» et semble viser les occidentaux et la France.

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12h55. Le point sur le commando. A cette heure, quatre terroristes ont été tués
et trois arrêtés. Parmi ces derniers, on compte deux femmes.

12h45. Les excuses de la RTB.
La télévision publique burkinabé justifie,
sur Facebook, l'interruption de son édition spéciale sur la prise d'otage, lancée vendredi soir à partir de 22h15. « Des éléments des forces de sécurité ont fait irruption au studio pour interrompre le travail. Ils ont affirmé obéir à leur hiérarchie
et nous ont obligé à mettre fin à notre édition spéciale ».

12h30. « C'étaient des enfants ». « C'était des enfants. J'ai eu l'impression que leurs tirs les faisaient reculer, tant leurs armes paraissaient lourdes pour eux », raconte, à l'entrée
de l'hôpital Yalgado, un blessé
à la correspondante du Monde.fr.
Que sait-on de l'attaque pour le moment ?
Si les conditions de l'attaque du Splendid et du Cappucino sont encore officiellement à déterminer, et notamment le nombre d'assaillants qui pourraient être une quinzaine, il semble que, vendredi soir aux alentours de 20h30, plusieurs hommes ont surgi devant le café-restaurant Capuccino sur l'avenue Kwamé Nkrumah, dans le centre de Ouagadougou. Tirant sur les vigiles, ils sont entrés pour tirer sur les clients, nombreux ce soir-là, et employés présents. Ils ont ensuite mis le feu à l'établissement, alors que des dizaines de personnes s'étaient réfugiées dans les cuisines et les toilettes. Ils tirent aussi dans les réservoirs des voitures garées devant. Le trottoir s'embrase, le feu lèche et noircit les façades, provoquant des fumées étouffantes.
A 20h45, l'hôtel Splendid, situé en face, trois à quatre hommes au visage masqué par des turbans, rejoints par des hommes qui s'étaient fait passer pour des clients, tirent à vue sur les personnes présentes et en prennent de nombreuses autres en otage.
Tandis que la ville se vide, le gouvernement décrète l'état d'urgence, qui s'applique à partir de 23 heures et jusqu'à 6 heures.
Les forces armées burkinabé sont envoyées sur place, assistées par des membres des forces spéciales françaises venues de Gao (Mali). Une longue nuit commence.


12h20. Pas de femme parmi les assaillants tués. L'ambassadeur de France au Faso, Gilles Thibault, affirme qu'aucune femme ne fait partie des assaillants tués. Les deux femmes évoquées par le ministre de la Sécurité Simon Compaoré auraient donc été arrêtées. Il confirme la mort de 27 personnes.

12h15. Des nouvelles de la Française blessée. Selon une ONG genevoise, la FIFDH, la photographe franco-marocaine Leila Alaoui, blessée dans l'attaque du Splendid, et opérée au petit matin, se trouverait dans un état stable. «Sa vie n'est pas en danger», ajoute l'ambassade du Maroc à Ouaga.

12h10. Opérations terminées, annonce pour la troisième fois de la matinée une «source sécuritaire».
France Info affirme que 27 personnes ont été tuées.

12 heures. Manuel Valls est « Ouaga ». Le Premier ministre français Manuel Valls réagit à l'attaque à Ouagadougou. « En frappant le Burkina Faso, les terroristes ont de nouveau frappé le monde. Ensemble nous répondrons et nous vaincrons », écrit-il, avec le hashtag « #JeSuisOuaga ».