On appelle plus familièrement le scinque, poisson des sables, en raison de sa façon de « nager » et de « plonger » dans l’immensité des dunes des déserts.
Portrait du poisson des sables
Le scinque est un lézard des sables qui mesure jusqu’à 20 cm de long. Il ne vit que dans le désert parmi les dunes. Il s’y déplace à une vitesse étonnante.
On dit qu’il « nage » dans ce sol mouvant. D’ailleurs, on l’a surnommé poisson des sables. Il est vrai qu’il se sert peu de ses courtes pattes mais fait surtout onduler son corps pour mieux glisser à la surface du sable.
Le scinque n’a pas de refuge attitré. En cas de danger, il s’enfouit sur place, plongeant littéralement dans le sable chaud.
Ses yeux et ses oreilles, protégés par des écailles, sont parfaitement adaptés à cette vie souterraine.
Autrefois, les Arabes utilisaient couramment la chair du scinque séchée et pilée pour fabriquer des remèdes.
En 1768, un médecin européen le baptisa d’ailleurs scinque officinal. On se servait également de ce lézard comme ingrédient pour la cuisine.
Habitat et reproduction
Le scinque évolue dans les zones désertiques d'Afrique du Nord et du Proche-Orient. Son aire de répartition est vaste : Égypte, Maroc, Tunisie, Algérie, Libye, le Sinaï, Israël, Jordanie, Yémen, Émirats arabes unis, Bahreïn, Koweït, Irak, Iran, Sahara occidental, Mauritanie, Sénégal ... Ses nombreux prédateurs ont fort à faire pour le débusquer. Au Sahara, les plus redoutables pour ce lézard sont la vipère des sables, le varan du désert et les petits prédateurs comme le fennec.
Pour réussir à attraper un scinque, ses ennemis le guettent quand il vient prendre le soleil en surface ou quand il chasse les sauterelles et les coléoptères. Quand il fait trop chaud ou trop froid, le scinque s’enfonce et peut descendre ainsi à un mètre de profondeur.
Frileux, il s’engourdit au cœur de l’immensité de sable dès que la température descend à 18 °C.