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    Post La révolte des jeunes Palestiniens

    A LA UNE/ACTUALIT _Les Territoires Occupés.
    11 Octobre 2015

    La révolte des jeunes Palestiniens

    Cinq jeunes Palestiniens sont encore tombés en martyrs, hier,
    ce qui porte à douze le nombre de tués en 24 heures dans les Territoires occupés.



    Un adolescent de 16 ans, Ishac Badran, a été abattu par des soldats israéliens dans le quartier de Mesrara, dans la ville d’El Qods, hier matin, après avoir réussi à blesser deux colons israéliens à l’arme blanche. Dans une opération similaire, un autre jeune, dont l’identité n’est pas encore connue, a été tué après avoir poignardé trois soldats israéliens près de Bab El Amoud, une des portes conduisant à la vieille ville d’El Qods.


    Enfin, un enfant de 11 ans a été tué à l’est de Khan Younès, près de la frontière sud de l’enclave palestinienne. Les deux autres, Djamal Salah, 20 ans, du camp de réfugiés de Chaafat, dans la ville d’El Qods, et Djihad Laabeid, 22 ans de la ville de Deir El Balah, dans le centre de la bande de Ghaza, ont succombé à des blessures contractées la veille ; le premier dans des heurts ayant opposé des jeunes du camp de Chaafat et des soldats israéliens qui s’y sont introduits dans la nuit de vendredi à samedi. C’est le deuxième jeune martyr signalé à Chaafat depuis le début de ce nouveau cycle de violences en Cisjordanie occupée.

    Quant au jeune Djihad, de la bande de Ghaza, il avait été gravement blessé vendredi après-midi alors qu’il participait à une manifestation près de la clôture qui tient lieu de frontière entre l’enclave palestinienne et l’Etat hébreu. Des soldats israéliens postés près de la frontière n’ont pas hésité à tirer sur la foule avec des balles réelles, alors qu’elle n’était d’aucun danger réel pour eux. Ils ont tué sept jeunes sur le coup et blessé près de 150 autres, dont dix gravement. D’autres blessés peuvent succomber à tout moment. Selon les services de la santé palestinienne, plus de 200 citoyens ont été blessés ces dernières 24 heures.

    Parmi eux, un jeune médecin de la ville d’El Khalil dont l’œil gauche a été énucléé par une balle en caoutchouc. La journée de vendredi a été la plus sanglante depuis le 3 octobre, lorsque le jeune Mouhanad Al Halabi, 19 ans, de la localité d’El Bireh, proche de Ramallah, a été abattu par des soldats israéliens après avoir tué au couteau deux colons israéliens et gravement blessé deux autres dans la vieille ville d’El Qods. C’était en réaction aux violations quotidiennes de l’Esplanade des Mosquées et de la mosquée Al Aqsa par des extrémistes juifs. Ces violations se sont intensifiées durant le mois de septembre où se multiplient les fêtes religieuses juives.
    Les obsèques des martyrs ont rassemblé, hier en début d’après-midi, des milliers de citoyens, que ce soit à Ghaza ou en Cisjordanie occupée.

    La foule en colère a appelé à poursuivre le combat et à venger les victimes palestiniennes. La ville d’El Khalil a été complètement paralysée par une grève des commerçants, en signe de protestation contre les exactions et les assassinats israéliens. Moins intenses que la veille, des heurts entre jeunes Palestiniens armés seulement de pierres ont été signalés, hier, en différents endroits de la Cisjordanie occupée. Près de la colonie de Beit Il, proche de Ramallah, cinq jeunes Palestiniens, des étudiants de l’université de Birzeit, ont été blessés, dont deux par des balles réelles et trois par des balles en caoutchouc.

    La foule est sortie de l’université et s’est dirigée vers le barrage militaire israélien érigé près de la colonie en question ; les étudiants ont été accueillis par une pluie de bombes lacrymogènes, de balles réelles et en caoutchouc. Dans la bande de Ghaza, qui a vécu trois horribles guerres en moins de 6 ans, des milliers d’écoliers ont manifesté dans la localité de Beit Hanoune, proche de la frontière nord avec Israël. Mais, heureusement, aucune victime n’a été signalée.

    Le gouvernement palestinien réclame une enquête internationale

    Le gouvernement palestinien présidé par Rami El Hamdallah fait porter la responsabilité des crimes commis à l’armée de l’occupation israélienne et aux hordes de colons extrémistes contre le peuple palestinien désarmé. Dans un communique publié hier, le gouvernement palestinien dénonce ces crimes perpétrés sous la protection et avec la légitimation du gouvernement de Benyamin Netanyahu.

    Il a appelé en même temps le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à former, rapidement, une commission internationale chargée d’enquêter sur tous les crimes et exactions commis par Israël contre le peuple palestinien, qui sont des infractions au droit international et humanitaire, aux droits de l’homme et aux Accords de Genève. Le gouvernement palestinien a rappelé que 17 Palestiniens ont été tués depuis début octobre et plus de 1000 autres ont été blessés par des balles réelles et en caoutchouc ; il a aussi cité les exécutions sommaires des jeunes Hadil El Hachlamoune à El Khalil et Fadi Aloune à El Qods, ainsi que les tentatives d’écrasement d’autres, par des véhicules de l’armée d’occupation israélienne.

    Le gouvernement palestinien a enfin renouvelé l’appel à la communauté internationale concernant la nécessité de fournir une protection au peuple palestinien, dans le cadre du soutien aux efforts diplomatiques visant à mettre un terme à l’occupation et l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec la ville sainte d’El Qods comme capitale.

    De son côté, le ministre israélien de la Guerre, Moshe Yaalonw, a déclaré à la télévision, dans la soirée de vendredi, que «l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas n’est plus un partenaire pour la paix». Pourtant la veille, le même Mahmoud Abbas, dont la ligne politique pacifique est critiquée par les Palestiniens eux-mêmes, avait déclaré à Ramallah «être pour une solution de paix au conflit avec Israël» et qu’il refusait toute escalade sécuritaire ou militaire avec l’Etat hébreu.


    Fares Chahine
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    Post Journée Meurtrière en Israël

    A LA UNE/ACTUALITÉ_Journée Meurtrière en Israël
    Le Monde | 13.10.2015 à 17h17 • Mis à jour le 13.10.2015 à 18h14 |

    Escalade sécuritaire en vue

    Le bus est arrêté près du rond-point, à l’entrée du quartier arabe de Jabal Moukaber. Toutes ses portes sont ouvertes. On aperçoit à l’intérieur des bris de verre, du sang pas encore séché. Les blessés ont été évacués. Un cadavre gît encore à l’intérieur. Autour du bus, aucun cordon de sécurité sérieux n’a été établi. Les policiers en civil et en uniforme vont et viennent, les sirènes succédent aux sirènes, les photographes professionnels ou amateurs se bousculent. Sur le bas-côté, des habitants observent et commentent la scène du crime, effarés, en colère. Mardi 13 octobre, une attaque au couteau et au pistolet menée par deux Palestiniens vient de causer la mort, dans le quartier juif d’Armon Hanatziv à Jérusalem-Est, de deux personnes embarquées à bord du bus de la ligne 78. Une dizaine de blessés a été rapidement évacuée. L’un des deux auteurs a été tué ; le second, blessé par balles par la police

    Quasiment au même moment, un Palestinien, également originaire du quartier de Jabal Moukaber, menait une attaque à la voiture-bélier puis au couteau, dans un quartier ultraorthodoxe de Jérusalem-Ouest, tuant un Israélien et en blessant plusieurs autres à un arrêt de bus. Le terroriste était employé par la compagnie de téléphone Bezeq et avait la nationalité israélienne.
    Deux autres assaillants de Jérusalem-Est ont conduit des attaques au couteau dans la ville de Raanana, au nord-est de Tel-Aviv. A Kiryat Ata, près de la ville de Haïfa, un juif israélien en a poignardé un autre devant un magasin Ikea,
    en le prenant pour un Arabe, selon la police.

    « Il faut empêcher les Arabes de sortir ! »
    Il s’agit de la journée la plus sanglante de ce nouveau cycle de violences, initié par l’assassinat par balles de deux colons israéliens en Cisjordanie, près de Naplouse, le 1er octobre. Auparavant, pendant plusieurs semaines, les heurts s’étaient mutlipliés sur l’esplanade des Mosquées (le mont du Temple pour les juifs) entre soldats israéliens et émeutiers palestiniens, défendant la mosquée Al-Aqsa contre les visites en groupe de juifs extrémistes prétendant venir prier sur le site.
    Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, s’est rendu sur les lieux de l’attaque du bus. Il a été pris à partie par une poignée de juifs israéliens, très remontés, tel Ethan R., 49 ans. Propriétaire d’une station essence, il allait déposer de l’argent à la banque lorsque l’attaque a eu lieu. « Il faut fermer le village, lance-t-il, en montrant d’un coup de menton le quartier de Jabal Moukaber, juste en face, d’où provenaient les deux terroristes. Il faut empêcher les Arabes de sortir et de venir ici ! » Non loin de lui, un grand garçon roux reste silencieux. Il vit juste au-dessus de la scène du crime et s’appelle Meni Numberg.


    Cet étudiant en informatique de 25 ans, qui travaille à mi-temps dans un hôpital, voudrait aussi que « le gouvernement adopte des sanctions plus dures contre les terroristes. Ils ne veulent pas vivre, mais nous tuer. C’est dans leurs mosquées qu’on leur inculque ça.» Pour autant, il ne croit pas que la fermeture des quartiers arabes de Jérusalem-Est baissera la violence.

    Cette mesure exceptionnelle et hautement symbolique, réclamée par le maire, est aujourd’hui évoquée par les autorités. Les quartiers arabes, dont les habitants paient des impôts à la municipalité de Jérusalem, sont négligés depuis bien longtemps. Selon un rapport publié en mai par l’Association pour les droits civiques en Israël (ACRI), 75 % des résidents arabes de Jérusalem-Est vivent sous le seuil de pauvreté. Ils sont 300 000, soit 37 % de la population totale de la ville. Selon ce rapport, seuls 64 % des ménages sont correctement connectés aux réseaux d’eau de la ville.
    En termes de poste, de ramassage des poubelles ou de sécurité, les habitants ne bénéficient pas
    des mêmes droits que ceux du reste de la ville.
    Isoler le virus de la violence
    Pour l’heure, il n’est pas question de services municipaux ou de développement, face à la recrudescence des attaques.
    Dans l’urgence, à grands renforts de réservistes et de redéploiement des troupes, les autorités prétendent isoler le virus de la violence palestinienne et ses porteurs, à défaut de s’interroger sur sa nature et ses origines. Le chef de l’opposition travailliste, Isaac Herzog, se dit favorable à la fermeture des quartiers arabes, mais aussi des lieux de frictions comme l’esplanade des Mosquées.

    Le ministre de l’éducation Naftali Bennett, chef du parti extrémiste Le Foyer juif, veut appliquer cette mesure à toute la Cisjordanie. Il souhaite aussi que les destructions des maisons soient décidées pour tout agresseur palestinien, pas seulement les assassins. Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a réuni une nouvelle fois son conseil de sécurité. Le point de passage d’Erez, au nord de la bande de Gaza, a déjà été fermé. De nouvelles mesures sécuritaires doivent être annoncées, alors qu’un grand rassemblement de colons israéliens mardi soir sous les fenêtres de la résidence de M.Nétanyahou,
    a été annulé en raison de ces nouvelles attaques.
    Usage disproportionné de la force
    Du côté des dirigeants palestiniens, l’accent n’est plus mis sur le nécessaire retour au calme. Confrontés à un engrenage populaire dont ils ne contrôlent ni la vitesse, ni la nature, les cadres vieillissants de l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) ou du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, évitent de s’aliéner la jeunesse. Mardi, à Ramallah, le négociateur en chef de l’Autorité palestinienne et numéro deux de l’OLP, Saeb Erekat, a reçu un groupe de journalistes à Ramallah. « Nous avons tous les droits de nous défendre », a-t-il expliqué, citant « les exécutions sur le terrain, les punitions collectives comme les démolitions de maisons, le nettoyage ethnique, les plans de confiscations, l’apartheid, les routes et les bus stérilisés, les violences de colons. »
    M. Erekat a mis l’accent sur « les exécutions » dont auraient été victimes plusieurs auteurs palestiniens d’agressions au couteau, réelles ou présumées. Plusieurs cas, documentées en vidéos amateurs, indiquent que les forces de l’ordre israéliennes ont fait usage de leurs armes sans chercher à simplement neutraliser les assaillants. M. Erekat demande par conséquent la mise en place d’une enquête internationale indépendante pour étudier les circonstances de ces morts et l’usage disproportionné de la force. « Les officiels israéliens remercient souvent les forces de sécurité, mais ne révisent aucun cas, ni les procédures de tir, s’alarme Shawan Jabarin, directeur de l’ONG palestinienne Al-Haq et vice-président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH). Ça laisse à penser qu’il existe une politique derrière, même non écrite. Que les tirs sont faits pour tuer. »

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    Post La bataille d’El Qods

    A LA UNE/ACTUALITÉ_Palestine/Les Territoires Occupés.

    16 Octobre 2015
    La bataille d’El Qods

    La tension dans la ville sainte d’El Qods est à son comble.
    Depuis début octobre, l’armée d’occupation s’en prend systématiquement
    aux populations civiles palestiniennes.


    La bataille d’El Qods.jpg

    Quand Ryad Dar Youssef, 46 ans, est parti cueillir ses olives, dans le village d’El Jania, à l’ouest de Ramallah, en Cisjordanie occupée, jamais il n’aurait imaginé y laisser la vie. Pourtant, cela fait bientôt trois semaines que la ville sainte d’El Qods ainsi que le reste de la Palestine occupée vivent au rythme d’une révolte populaire nourrie par un sentiment d’injustice sans cesse grandissant. Après une altercation avec les militaires israéliens et une inhalation excessive de gaz lacrymogène, Ryad a été amené à l’hôpital de Naplouse.

    Malgré les efforts des équipes médicales, il est venu grossir le bilan des 33 victimes annoncées hier matin par le ministère palestinien de la Santé. Le chiffre risque d’ailleurs d’augmenter rapidement au regard des récentes mesures décrétées par le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahu, qui a préconisé à son armée de prendre des mesures «strictes et répressives» à l’égard du peuple palestinien. Les consignes sont claires : tirer à vue sur tout Palestinien qui semble «présenter un danger».

    Mayssar Mhamad, activiste pro-Hamas vivant à Ramallah, s’insurge : «Le plus terrible, aujourd’hui, c’est que chaque Palestinien est une menace pour un Israélien dans la rue. Ceci voudrait dire que l’on peut s’en prendre à un Palestinien sous prétexte que l’on croit qu’il va passer à l’acte.» De plus, 39 nouveaux barrages ont été érigés dans la ville d’El Qods alors que des cubes en béton bloquent l’accès aux quartiers palestiniens de la ville sainte afin de filtrer les passants et boucler totalement les rues. Parmi les victimes, on compte déjà une femme et sept enfants.

    En outre, les hôpitaux ont dû prendre en charge, dans l’urgence, 1500 jeunes pour blessures par balles réelles et en caoutchouc, sans compter les milliers de victimes d’intoxication au gaz lacrymogène. «Nous allons vers une intifadha, c’est inévitable. Ni les recommandations de paix ni l’incitation au dialogue vont changer la situation des Palestiniens agressés et tués dans leur propre pays. Nous n’allons pas refaire l’histoire, mais poursuivre notre lutte n’a pas de prix, surtout maintenant», déclare Ali Abou Hamdane, universitaire et auteur de nombreuses publications en arabe sur El Qods et ses populations, contacté par El Watan Week-end.

    Inertie

    «Les Israéliens ont le meilleur rôle. Ce sont eux qui ont des armes à feu, mais ils se positionnent toujours en victimes aux yeux du monde ! Comment un occupant qui affame et tue une population devient-il une victime ? Je crois qu’il faut regarder attentivement les médias sionistes. Aujourd’hui, plus personne ne semble s’embarrasser de nuances
    les Palestiniens agressent les Israéliens qui répliquent.


    Voilà comment les Israéliens présentent les choses.» Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, a exprimé lui aussi son agacement de voir l’Etat hébreu s’en prendre systématiquement aux populations civiles, et ce, de manière disproportionnée. Réitérant l’enterrement des Accords d’Oslo, il a affirmé que la Palestine résistera «de manière pacifique» sans pour autant faire la moindre concession sur sa souveraineté sur El Qods-Est.

    Il a par ailleurs semblé particulièrement las de l’inertie internationale et a tenu à prévenir que «l’escalade et l’agression contre notre peuple, sa terre et ses lieux saints menacent la paix et la stabilité et peuvent allumer la mèche d’un conflit religieux qui brûlera tout sur son passage, non seulement dans la région, mais dans le monde entier». La Palestine ne voit plus, dans le gouvernement Netanyahu, un partenaire pour la paix. Surtout les jeunes. Aujourd’hui, 50% de la jeunesse palestinienne ont moins de 16 ans.

    Cette génération née après les Accords d’Oslo, en 1993, n’a pas la même définition de l’oppression. «Nous sommes une génération connectée, qui diffuse ses propres vidéos d’arrestation ou d’agression et qui ne se laisse pas manipuler par les médias étrangers», décrit Oum Haytham, étudiante à Ramallah, jointe via Whatsapp. «Mon smartphone est une arme, quand il ne m’est pas arraché des mains pour être fouillé à un check-point. Mais il existe des applications qui cachent des fichiers comme les vidéos et les photos.» Depuis début octobre, des dizaines de vidéos circulent sur YouTube, dont certaines ont dépassé les 1,2 million de vues.

    Criminelle

    Mercredi, Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, et son homologue américain, John Kerry, se sont entretenus pour «tenter d’engager un processus de dialogue» qui se fait toujours attendre, alors que la France a affirmé qu’elle «ferait tout pour éviter une escalade». Pourtant, l’escalade a déjà eu lieu, pendant que les réactions internationales restent timides. Des Palestiniens vivant à El Qods continuent de voir leurs maisons détruites au prétexte que l’un d’entre eux «serait un terroriste».


    Le gouvernement palestinien a fait un premier pas en affirmant, mardi dernier, la constitution «d’un dossier pour une saisine immédiate de la CPI au sujet des exécutions extrajudiciaires de Palestiniens» par l’Etat hébreu. Si «la population palestinienne ne fait pas beaucoup confiance à Mahmoud Abbas» comme l’avance Muhammad Tahrani, politologue égyptien, joint par téléphone, alors, une victoire devant la justice internationale pourrait permettre de renouer ce lien de confiance. «Cette violence va grandissant puisque l’avenir d’El Qods est au centre de toutes les frustration des Palestiniens.


    Aujourd’hui c’est l’Etat hébreu qui gère l’Esplanade des Mosquées ou Al Haram Al Charif, l’Autorité palestinienne n’a pas su négocier puisque les outils de négociations sont mis au service du dialogue pour la paix», poursuit Muhammad Tahrani. Et d’affirmer que «les factions de résistance palestiniennes appellent à une intifadha et s’organisent pour trouver des partenaires dans la région». Tahrani pointe du doigt le Fatah et le Hamas qui, selon lui, «gardent une réserve inappropriée» face à la population palestinienne, livrée à elle-même.

    Fares Chahine
    Dernière modification par zadhand ; 16/10/2015 à 23h39. Motif: La bataille d’El Qods
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    Les Palestiniens veulent saisir la CPI sur les exécutions extrajudiciaires d'Israël

    Les Palestiniens veulent saisir la CPI sur les exécutions extrajudiciaires d'Israël



    Ramallah (Territoires palestiniens) - Un haut responsable palestinien a annoncé mardi la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) sur la manière dont les forces israéliennes ont neutralisé certains des auteurs de la vague de violences, en parlant d'exécutions extrajudiciaires.

    Nous avons décidé de constituer un dossier pour une saisine immédiate de la CPI au sujet des exécutions extrajudiciaires de Palestiniens, a dit Saëb Erakat, numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

    La CPI ne jugeant pas des Etats mais des personnes, nous en imputerons l'entière responsabilité au Premier ministre Benjamin Netanyahu, à son ministre de la Défense Moshé Yaalon et aux forces de sécurité israéliennes, a ajouté M. Erakat lors d'une conférence de presse à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.

    Il a évoqué les cas de plusieurs assaillants armés de couteaux et abattus par les forces israéliennes. Certaines scènes, filmées, ont suscité une vive émotion côté palestinien concernant la proportionnalité de la réponse de ces forces.

    Même ceux qui portaient un couteau, méritaient-ils qu'on les prive de traitement (médical) et qu'on leur tire dessus ? a lancé M. Erakat. Nous appelons le rapporteur spécial des droits de l'Homme à l'ONU, Christof Heyns, à venir enquêter immédiatement. Nous demandons à l'ONU une protection internationale immédiate de notre peuple, a-t-il ajouté, face à ce qu'il a qualifié de crimes de guerre des colons et des forces de sécurité.

    Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a fait la comparaison entre la mort lundi de l'auteur de 17 ans d'une attaque au couteau dans une colonie de Jérusalem-Est, et celle de Mohammed al-Doura, devenu une icône de la cause palestinienne.

    Cet enfant de 12 ans est mort en 2000 dans la bande de Gaza dans les bras de son père qui tentait de le protéger lors d'échanges de tirs entre soldats israéliens et Palestiniens. Israël conteste qu'il ait été tué par des balles israéliennes.

    Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réagi à ces accusations lors d'une intervention mardi au Parlement. Un jeune arabe blesse grièvement un enfant juif et après que les forces de l'ordre l'empêchent de continuer à poignarder, il devient un martyr, supposé exécuté injustement, a dit M. Netanyahu.

    Tout d'abord, il n'est pas mort, il est vivant et deuxièmement, il n'a pas été exécuté mais a tenté d'exécuter d'autres personnes, a-t-il dit.

    Sujet fusionné (Récidiviste).
    Dernière modification par zadhand ; 17/10/2015 à 16h57.
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    Post La colère palestinienne éclate au visage de l’occupant israélien.

    A la une/International_Multiplication des attaques en Cisjordanie et en Israël
    le 12.03.16 | 10h00

    La colère palestinienne éclate au visage de l’occupant israélien.

    Les jeunes, ayant lancé le soulèvement populaire en Palestine occupée
    début octobre 2015 pour mettre un terme à l’occupation israélienne,

    Un Palestinien lançant un cocktail Molotov sur les forces de l’ordre israéliennes à l’entrée de .jpg


    ne semblent pas près de s’arrêter malgré le prix fort qu’ils payent quotidiennement.
    Nombre d’entre eux ont été tués cette semaine, alors qu’ils menaient des attaques
    contre des soldats et des colons israéliens. Deux sont morts dans la ville sainte d’El Qods
    lors d’un accrochage avec des soldats israéliens, fait rare durant ce soulèvement populaire.
    Ils ont réussi, avant de tomber en martyr, à blesser grièvement un policier.
    Un Palestinien de 53 ans, habitant la vieille ville, a été quant à lui grièvement blessé par balle
    au cours de l’accrochage. L’opération a eu lieu près de Bab El Aamoud, une des portes de
    la vieille ville sainte.
    Selon le ministère palestinien de la Santé, les deux martyrs sont
    Abdelmalek Abou Kharoub, 19 ans, et Mhamad El Kalouti, 21 ans, de la localité de Kfar Okab,
    proche d’El Qods. Selon des sources israéliennes, les deux jeunes sont responsables de tirs,
    dans la même matinée, contre un bus de colons israéliens dans la colonie de Ramot, au nord de
    la ville sainte. Une attaque qui n’a pas fait de blessés. Le troisième martyr enregistré lors de
    la journée du 9 mars est Ahmad Aamer, un adolescent de 16 ans. Il a été froidement abattu
    près du village d’Ezaouiya, en Cisjordanie occupée dont il est originaire.

    Le prétexte utilisé, cette fois, pour justifier ce nouveau meurtre, est l’attaque à l’arme blanche
    de soldats israéliens. Un autre jeune, qui, selon des sources israéliennes, a participé à l’attaque,
    a été blessé mais les soldats présents sur les lieux ont empêché les équipes médicales de s’en
    approcher. L’intention des forces d’occupation israéliennes est claire : elles voulaient
    qu’il succombe à ses blessures comme beaucoup de jeunes blessés avant lui, morts faute
    de soins urgents.
    Originaire du même village d’Ezaouiya, Abderrahmane Raddad, de 17 ans,
    est mort aussi mardi dernier
    à Petah Tekva, en Israël dans les mêmes circonstances.
    Selon des sources israéliennes, il avait poignardé
    un colon israélien dans un magasin avant
    d’être tué à son tour. Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux
    montre
    le jeune Palestinien gisant par terre, baignant dans une mare de sang,
    entourés de colons israéliens qui l’insultaient et lui souhaitaient la mort sans que personne
    n’intervienne pour lui prodiguer les premiers soins nécessaires.

    Homicides volontaires

    Dans la même journée, à Tel-Aviv cette fois, juste après l’arrivée du vice-président américain,
    Joe Biden, en visite dans la région, un jeune Palestinien avait réussi avant de tomber sous
    les balles de la police israélienne à tuer au couteau un homme et à en blesser 12 autres.
    Certains des blessés sont dans un état grave ont affirmé des sources israéliennes.
    Cette attaque a provoqué une réunion du cabinet sécuritaire israélien qui a pris de
    nouvelles décisions punitives contre les localités et les familles des auteurs d’attentat.
    Dans ce cadre, des forces importantes de l’armée d’occupation israélienne ont investi,
    mercredi à l’aube, le village de Hedja et ont pris les mesures de la maison de l’auteur
    de l’attentat de Tel-Aviv, Bachar Messalha, en vue de la démolir prochainement.

    Elles ont ensuite soumis ses proches à un interrogatoire musclé avant de boucler toutes
    les issues du village, empêchant les gens d’y entrer ou d’en sortir. La série d’attentats
    commis par de jeunes Palestiniens ne se revendiquant d’aucune faction armée a continué
    mardi dans la ville sainte d’El Qods, une des régions les plus actives de ce soulèvement
    populaire. Aux abords de la ville sainte, deux policiers israéliens ont été blessés par
    les tirs d’un jeune Palestinien tombé en martyr dans l’accrochage armé qui a suivi.

    «Envoyer les familles des auteurs d’attentats à Ghaza ou en Syrie»
    Ce «mardi de la colère» avait débuté avec la mort d’une femme de 50 ans dans la ville
    sainte d’El Qods. Elle a été abattue après avoir tenté de poignarder un soldat israélien,
    selon la version de l’armée de l’occupation. Au total, six jeunes Palestiniens et une femme âgée
    sont tombés en martyrs en moins de 48 heures dans plusieurs régions de la Cisjordanie occupée
    et en Israël, en exécutant des actions contre des soldats et des colons israéliens.
    Près de 200 jeunes Palestiniens ont été tués dans des conditions similaires depuis début octobre.
    Pour «stopper» les opérations palestiniennes, le ministre israélien des Transports, Israël Katz,
    a annoncé son intention de présenter un projet de loi à la Knesset (Parlement).

    Les représentants du gouvernement israélien pensent pouvoir mettre un terme à la révolte
    du peuple palestinien en faisant preuve de «plus de forces et plus de punitions collectives».
    C’est en gros ce qu’ils comptent faire. Pourtant, tous les observateurs estiment que ce «plan»
    ne donnera aucun résultat, car l’escalade que vit la Palestine occupée actuellement est
    une conséquence directe de l’arrêt du processus de paix qu’Israël et son gouvernement
    de droite ont tout mis en œuvre pour le faire échouer. Le président Mahmoud Abbas
    et la direction palestinienne sont du même avis.

    Cependant, les Palestiniens refusent désormais de retourner au processus de négociations directes,
    car il est utilisé — depuis des années — par les Israéliens comme un moyen pour gagner du temps
    afin de renforcer l’occupation et élargir la colonisation, y compris dans la ville sainte d’El Qods,
    occupée et annexée par l’Etat hébreu en 1967.

    La bataille diplomatique aura lieu dorénavant dans les couloirs de l’ONU, au niveau du Conseil
    de sécurité et des autres instances internationales qui reconnaissent au peuple palestinien
    ses droits légitimes.
    L’arrivée, le 8 mars du vice-président américain, Joe Biden, en Israël,
    où il a rencontré le Premier ministre, Benjamin Netanyahu,
    a coïncidé avec cette escalade de violence.Un message de la part du peuple palestinien indiquant
    au responsable américain qu’il y a urgence et qu’il est impossible de revenir au parrainage
    US du règlement du conflit avec les Israéliens.
    Surtout que Joe Biden n’a pas fait de critique
    ou de réserve politique concernant la colonisation ou les méfaits de l’occupation israélienne
    en Cisjordanie. Le vice-président américain a en quelque sorte justifié sa réputation de grand ami
    d’Israël et de son Premier ministre. Dans ces conditions,
    il n’est pas sérieux et encore moins crédible d’endosser le rôle d’arbitre.
    Fares Chahine
    .




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    Post Solution à deux États ?

    A LA UNE/ACTUALITÉ_Palestine
    28 mars 2016

    Pourquoi la « solution à deux États » persiste dans l’imaginaire politique

    Les partisans de la solution à deux États doivent fournir des idées pour sa mise en œuvre sur la base
    de l’égalité des deux peuples. Peu de gens contesteront que la diplomatie israélo-palestinienne semble plus
    que jamais paralysée. Même la présidence américaine de Barack Obama, qui il y a huit ans a misé énormément
    sur sa capacité à négocier un accord, a baissé les bras, frustrée.

    Palestinian.jpg

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, après avoir promis lors de la campagne électorale
    il y a un an d’éviter la création d’un État palestinien, assouplit aujourd’hui opportunément sa position,
    arguant que ce n’est pas le bon moment pour appliquer la formule des « deux États pour deux peuples ».
    Il parle désormais de cette « solution à deux États » comme d’une « vision », ou l’accompagne
    précautionneusement de l’expression « à terme », qui, dans le langage codé des dirigeants politiques,
    équivaut à « jamais ».Et si vous lisez entre les lignes, Netanyahou souligne en outre son étroitesse d’esprit
    en précisant que, si jamais un État palestinien voyait le jour, il faudrait qu’il soit définitivement
    « démilitarisé » et qu’il ait auparavant reconnu Israël comme un « État juif », malgré la présence d’au moins
    1,5 million de Palestiniens à l’intérieur de ses frontières.
    Richard Falk
    Au-delà des mots, il y les actes ; et il se trouve que l’expansion continue de la population des colonies
    israéliennes, combinée au plaidoyer de plus en plus manifeste pour une solution à un État précédé par
    l’annexion formelle de la totalité ou de la majeure partie de la Cisjordanie, annonce la couleur ; tout comme
    le changement dans le discours ambiant en Israël, lequel passe de la « paix » aux craintes d’une
    « bombe démographique », c’est-à-dire de la perspective d’une population palestinienne majoritaire sous
    souveraineté israélienne obligeant à choisir entre « démocratie » et le fait de rester « un État juif ».
    Sans oublier la « bombe religieuse », moins souvent abordée, qui résulte du taux de fécondité plus élevé
    au sein de la minorité juive ultra-orthodoxe, laquelle pèse de plus en plus à la fois dans les cercles
    dirigeants politiques et dans le corps des officiers de l’armée israélienne. Ces réalités sont accentuées par
    le recrutement de soldats professionnels auprès des colonies les plus idéologiques – on estime que
    ce taux est de 80 % supérieur à celui des communautés laïques en Israël.
    Compte tenu de ces développements, il n’est pas surprenant que, parmi la population juive, on soutienne
    aujourd’hui plus que jamais l’idée de trouver des moyens pour débarrasser Israël de ses Palestiniens,
    dernière étape de la dynamique de dépossession sioniste qui a commencé il y a plus d’un siècle,
    a atteint un pic avec la nakba de 1948, a été renforcée par la naksa associée à la guerre de 1967 et
    continue tranquillement depuis en manipulant plus subtilement la citoyenneté palestinienne et
    le statut de résident.En d’autres termes, à l’heure actuelle, la poursuite du nettoyage ethnique, aussi
    dramatique qu’elle puisse être, semble beaucoup plus probable qu’une solution diplomatique satisfaisante,
    et pourtant les médias et le discours politique continuent comme si la solution à deux États restait
    une option qui mérite d’être explorée. Pourquoi cela ?
    L’initiative française
    Cette foi dans la solution à deux États a notamment été exprimée par la récente initiative du ministère
    français des Affaires étrangères d’accueillir une conférence multilatérale visant à rendre une certaine
    crédibilité à la diplomatie en sa faveur. L’engagement initial a été renforcé par la menace : si la conférence
    ne parvient pas à atteindre son objectif d’un renouveau diplomatique, la France n’aurait pas d’autre choix
    que de se joindre aux 136 autres pays qui ont déjà reconnu l’État palestinien.
    Israël a expliqué son rejet de ce qu’il a appelé l’« ultimatum » français en soutenant que parvenir à
    un résultat positif ne présentait aucun intérêt pour l’Autorité palestinienne, car celle-ci retirerait un avantage
    politique de l’échec de la conférence.Les Palestiniens ont de leur côté accueilli favorablement la proposition
    française, mais, fatigués par des décennies de vaines négociations, ont exigé une résolution préalable du
    Conseil de sécurité décrétant un arrêt de toute activité de colonisation israélienne. Aussi radical que cela
    puisse paraître, ils ne chercheraient que tardivement et bien après les faits le respect par Israël de
    l’article 49 (6) de la quatrième Convention de Genève, lequel rend les colonies illégales.
    Cela soulève plusieurs questions. Pourquoi la France a proposé un scénario aussi peu prometteur ?
    La réponse la plus constructive est que les Français pensent que les négociations de paix pourraient finalement
    avancer si le monopole américain sur la diplomatie prenait fin et qu’il était remplacé par les auspices plus
    impartiaux d’un site européen pour la conférence et d’une participation multinationale.
    Comme le montrent les réactions susmentionnées, Israël a longtemps bénéficié du rôle joué par les Américains,
    lui donnant le temps de faire progresser ses objectifs expansionnistes d’un grand Israël, et il n’a aucun intérêt à
    ce qu’un cadre diplomatique plus équilibré soit créé. L’Autorité palestinienne, qui lutte pour se défaire des doutes
    sur sa légitimité en tant que représentant du peuple palestinien dans son ensemble et enfin consciente que les
    négociations passées étaient un piège, cherche à s’assurer à l’avance du sérieux d’Israël, ce qui n’est pas le cas.
    Il semble donc que l’initiative française est vouée à l’échec même en tant qu’opération de relations publiques.
    La France a peut-être estimé que, ayant fait un travail aussi largement acclamé pour élaborer un accord
    mondial sur les changements climatiques en fin d’année dernière, elle pourrait réaliser un deuxième miracle politique.
    Compte tenu de la sophistication de la diplomatie française, les obstacles doivent avoir été anticipés, mais l’idée
    était peut-être qu’en l’absence de miracle alors elle pourrait gagner au moins un peu de crédit pour avoir
    vaillamment essayé. Ainsi qu’une base politique pour un soutien formel à un État palestinien voué à provoquer
    la colère d’Israël, déclarant qu’en effet la diplomatie de type « Oslo » n’est plus viable pour parvenir à une solution.
    Dans les faits, la Palestine et Israël seraient deux États, même avec la reconnaissance silencieuse que ce que
    les Palestiniens obtiennent est « un État fantôme » avec aucun des attributs salvateurs de la souveraineté.
    Il reste à se demander pourquoi Israël s’offusque autant quand un gouvernement étranger, en particulier
    européen, accorde son soutien à un État fantôme pour la Palestine. Au lieu d’être en colère, pourquoi Israël
    n’accepte-t-il pas l’évolution et ne se détend-il pas en se prévalant de l’argument selon lequel le consensus
    de deux États a été mis en œuvre ?Pourquoi Israël ne peut-il pas vivre avec la Palestine comme État fantôme
    tant que ses plans d’expansion se réalisent et que le peuple palestinien reste assujetti sous contrôle
    administratif israélien, un régime de plus en plus vu dans l’optique de l’apartheid ?
    Bien sûr, il n’existe pas d’explication officielle, mais la meilleure hypothèse est que la simple reconnaissance
    d’un État palestinien comme une réalité existante rend problématique l’option israélienne d’un seul État.
    Le plaidoyer sincère pour la solution à deux États
    En dépit de toutes les considérations avancées ci-dessus, il reste une explication des raisons pour lesquelles
    des gens et des organisations de bonne foi refusent d’abandonner l’approche à deux États. Des deux côtés,
    ces partisans considèrent que la création d’un État palestinien reste, malgré tout, la seule possibilité pour
    la paix et la fin du conflit.Pour l’Autorité palestinienne, un quelconque État palestinien est la seule façon
    possible de maintenir son rôle en tant que moteur de l’autodétermination du peuple palestinien.
    Une issue à un seul État éliminerait sa raison d’être.Du côté israélien et sioniste, on est convaincu que
    la création d’un État palestinien reste le seul moyen de résoudre le problème de la paix, de l’État juif
    et de la démocratie en Israël. L’alternative est une occupation permanente lourde et abusive et
    une résistance violente qui couve.En outre, une résolution du conflit ouvrirait de plus larges opportunités
    régionales pour Israël, qui bénéficierait économiquement et politiquement de la normalisation de ses
    relations avec le monde arabe.Et si aucun accord de paix n’est conclu, la course à l’armement dans
    une région aussi instable pourrait facilement évoluer et passer de la coexistence avec Israël à une reprise de
    la belligérance avec de possibles perspectives dangereuses.Cet argument prudentiel est renforcé par
    les affirmations selon lesquelles un État palestinien n’est pas devenu, comme le professent ses opposants,
    « une impossibilité pratique », mais que seule une petite partie des colons sont « idéologiques » ou
    « religieux » et qu’ils pourraient être réinstallés si Tel Aviv en avait la volonté politique.
    Ce qui est avancé ici, c’est qu’ils ne seraient pas plus de 100 000 colons à devoir être déplacés de force
    quoi qu’il arrive, les 600 000 autres environ seraient autorisés à rester dans les colonies le long de la ligne
    verte ou à Jérusalem-Est. En outre, le mur de séparation situé à l’intérieur de la Palestine pourrait être
    démantelé et une nouvelle frontière établie.Il manque deux éléments à ce scénario à deux États
    une quelconque résonance réelle en Israël et un quelconque sens qu’un tel État palestinien serait fondé
    sur l’égalité des deux peuples, ce qui devrait au moins comprendre la fin de la discrimination au sein d’Israël de
    la minorité palestinienne et une résolution juste du problème des réfugiés, ce qui implique les Palestiniens
    qui vivent dans la misère dans les camps en Palestine ou dans les pays voisins.Ce sont des défis de taille,
    mais à moins qu’ils soient relevés, le plaidoyer en faveur de cette approche à deux États n’apportera pas
    la paix et ne fournira pas de solution satisfaisant chaque côté.
    Le réalisme de la société civile
    Seul l’activisme de la société civile et son mouvement de solidarité mondiale croissant affirme une solution
    qui repose sur l’égalité des peuples juif et palestinien, en reconnaissant que la réalisation et la réconciliation
    de revendications d’autodétermination qui se chevauchent est une porte étroite qui doit être ouverte pour
    parvenir à une paix juste et durable.La difficulté est que cette campagne, de plus en plus soutenue par
    le peuple palestinien, n’a que de faibles chances d’obtenir l’influence politique nécessaire pour modifier
    le climat de l’opinion en Israël de sorte qu’émerge une atmosphère de compromis suffisante.
    En attendant, le débat et la discussion sont rendus confus par l’interaction de plaidoyers cyniques et
    authentiques en faveur de la solution à deux États.Les partisans cyniques croient que cela ne se produira
    jamais, mais que conserver cette possibilité apaise l’opinion publique sans inhiber Israël par rapport aux
    colonies, Gaza et l’annexion de facto. Les partisans sincères, y compris des groupes tels que J-Street
    aux États-Unis, reprendront leur vieille rengaine de la solution à deux États, mais ne seront plus
    en mesure de tenir la note.Il appartient à ces défenseurs sincères de donner des idées de la façon dont
    la solution à deux États peut être mise en œuvre dans les conditions actuelles sur la base de l’égalité des
    deux peuples. Sans une vision concrète de ce à quoi ressemblerait une solution à deux États et comment
    y arriver, la sincérité n’est qu’une couverture masquant l’inutilité naïve.L’impasse actuelle est réelle et
    semble susceptible de perdurer dans un avenir prévisible. Cette perspective se traduit par la souffrance
    oppressive et continue du peuple palestinien dans son ensemble, qu’ils vivent dans les limites de
    la captivité gazaouie en tant que réfugiés, exilés involontaires, sujets de l’administration israélienne
    d’occupation ou minorité en Israël.Il ne faut pas oublier que l’ONU a repris la tâche de la Grande-Bretagne
    coloniale de ramener la paix dans la Palestine historique et que sa passivité au cours des années l’a rendue
    davantage partie du problème que solution.
    - Richard Falk est un spécialiste en droit international et relations internationales qui a enseigné à l’université
    de Princeton pendant 40 ans. En 2008, il a été nommé par l’ONU pour un mandat de six ans en tant que
    Rapporteur spécial sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens.Les opinions exprimées dans
    cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.
    Photo : un manifestant palestinien lance des pierres sur les forces de sécurité israéliennes lors d’une manifestation
    contre l’expropriation des terres palestiniennes par Israël, dans le village de Kafr Kaddum près de Naplouse,
    en Cisjordanie occupée, le 26 février 2016 (AA).
    Source : Middle East Eyes

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    Re : Palestine

    Le plus tot seras le mieux

    Si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse

    Woody Allen

    Non rispondo a cose che gia hanno la loro risposta nelle FAQ
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    Re : Palestine

    C'est une histoire sans fin sa dur depuis 1948
    sa ressemble a l histoire des saharaoui qui dur depuis 40 ans
    Dieu donnera la raison a celui qui a droit a s'est terres
    Atlas HD-200Se - Boot F400 Soft F402_1
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    Re : Palestine

    En attendant que dieu se decide il urge trouver une solution pacifique pour le bien de tous

    Si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse

    Woody Allen

    Non rispondo a cose che gia hanno la loro risposta nelle FAQ
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  11. #30
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    Post Les prisonniers palestiniens se révoltent

    Citation Envoyé par zadhand Voir le message
    A LA UNE/ACTUALITÉ_Palestine
    28 mars 2016

    Pourquoi la « solution à deux États » persiste dans l’imaginaire politique

    Les partisans de la solution à deux États doivent fournir des idées pour sa mise en œuvre sur la base
    de l’égalité des deux peuples. Peu de gens contesteront que la diplomatie israélo-palestinienne semble plus
    que jamais paralysée. Même la présidence américaine de Barack Obama, qui il y a huit ans a misé énormément
    sur sa capacité à négocier un accord, a baissé les bras, frustrée.

    Palestinian.jpg

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, après avoir promis lors de la campagne électorale
    il y a un an d’éviter la création d’un État palestinien, assouplit aujourd’hui opportunément sa position,
    arguant que ce n’est pas le bon moment pour appliquer la formule des « deux États pour deux peuples ».
    Il parle désormais de cette « solution à deux États » comme d’une « vision », ou l’accompagne
    précautionneusement de l’expression « à terme », qui, dans le langage codé des dirigeants politiques,
    équivaut à « jamais ».Et si vous lisez entre les lignes, Netanyahou souligne en outre son étroitesse d’esprit
    en précisant que, si jamais un État palestinien voyait le jour, il faudrait qu’il soit définitivement
    « démilitarisé » et qu’il ait auparavant reconnu Israël comme un « État juif », malgré la présence d’au moins
    1,5 million de Palestiniens à l’intérieur de ses frontières.
    Richard Falk
    Au-delà des mots, il y les actes ; et il se trouve que l’expansion continue de la population des colonies
    israéliennes, combinée au plaidoyer de plus en plus manifeste pour une solution à un État précédé par
    l’annexion formelle de la totalité ou de la majeure partie de la Cisjordanie, annonce la couleur ; tout comme
    le changement dans le discours ambiant en Israël, lequel passe de la « paix » aux craintes d’une
    « bombe démographique », c’est-à-dire de la perspective d’une population palestinienne majoritaire sous
    souveraineté israélienne obligeant à choisir entre « démocratie » et le fait de rester « un État juif ».
    Sans oublier la « bombe religieuse », moins souvent abordée, qui résulte du taux de fécondité plus élevé
    au sein de la minorité juive ultra-orthodoxe, laquelle pèse de plus en plus à la fois dans les cercles
    dirigeants politiques et dans le corps des officiers de l’armée israélienne. Ces réalités sont accentuées par
    le recrutement de soldats professionnels auprès des colonies les plus idéologiques – on estime que
    ce taux est de 80 % supérieur à celui des communautés laïques en Israël.
    Compte tenu de ces développements, il n’est pas surprenant que, parmi la population juive, on soutienne
    aujourd’hui plus que jamais l’idée de trouver des moyens pour débarrasser Israël de ses Palestiniens,
    dernière étape de la dynamique de dépossession sioniste qui a commencé il y a plus d’un siècle,
    a atteint un pic avec la nakba de 1948, a été renforcée par la naksa associée à la guerre de 1967 et
    continue tranquillement depuis en manipulant plus subtilement la citoyenneté palestinienne et
    le statut de résident.En d’autres termes, à l’heure actuelle, la poursuite du nettoyage ethnique, aussi
    dramatique qu’elle puisse être, semble beaucoup plus probable qu’une solution diplomatique satisfaisante,
    et pourtant les médias et le discours politique continuent comme si la solution à deux États restait
    une option qui mérite d’être explorée. Pourquoi cela ?
    L’initiative française
    Cette foi dans la solution à deux États a notamment été exprimée par la récente initiative du ministère
    français des Affaires étrangères d’accueillir une conférence multilatérale visant à rendre une certaine
    crédibilité à la diplomatie en sa faveur. L’engagement initial a été renforcé par la menace : si la conférence
    ne parvient pas à atteindre son objectif d’un renouveau diplomatique, la France n’aurait pas d’autre choix
    que de se joindre aux 136 autres pays qui ont déjà reconnu l’État palestinien.
    Israël a expliqué son rejet de ce qu’il a appelé l’« ultimatum » français en soutenant que parvenir à
    un résultat positif ne présentait aucun intérêt pour l’Autorité palestinienne, car celle-ci retirerait un avantage
    politique de l’échec de la conférence.Les Palestiniens ont de leur côté accueilli favorablement la proposition
    française, mais, fatigués par des décennies de vaines négociations, ont exigé une résolution préalable du
    Conseil de sécurité décrétant un arrêt de toute activité de colonisation israélienne. Aussi radical que cela
    puisse paraître, ils ne chercheraient que tardivement et bien après les faits le respect par Israël de
    l’article 49 (6) de la quatrième Convention de Genève, lequel rend les colonies illégales.
    Cela soulève plusieurs questions. Pourquoi la France a proposé un scénario aussi peu prometteur ?
    La réponse la plus constructive est que les Français pensent que les négociations de paix pourraient finalement
    avancer si le monopole américain sur la diplomatie prenait fin et qu’il était remplacé par les auspices plus
    impartiaux d’un site européen pour la conférence et d’une participation multinationale.
    Comme le montrent les réactions susmentionnées, Israël a longtemps bénéficié du rôle joué par les Américains,
    lui donnant le temps de faire progresser ses objectifs expansionnistes d’un grand Israël, et il n’a aucun intérêt à
    ce qu’un cadre diplomatique plus équilibré soit créé. L’Autorité palestinienne, qui lutte pour se défaire des doutes
    sur sa légitimité en tant que représentant du peuple palestinien dans son ensemble et enfin consciente que les
    négociations passées étaient un piège, cherche à s’assurer à l’avance du sérieux d’Israël, ce qui n’est pas le cas.
    Il semble donc que l’initiative française est vouée à l’échec même en tant qu’opération de relations publiques.
    La France a peut-être estimé que, ayant fait un travail aussi largement acclamé pour élaborer un accord
    mondial sur les changements climatiques en fin d’année dernière, elle pourrait réaliser un deuxième miracle politique.
    Compte tenu de la sophistication de la diplomatie française, les obstacles doivent avoir été anticipés, mais l’idée
    était peut-être qu’en l’absence de miracle alors elle pourrait gagner au moins un peu de crédit pour avoir
    vaillamment essayé. Ainsi qu’une base politique pour un soutien formel à un État palestinien voué à provoquer
    la colère d’Israël, déclarant qu’en effet la diplomatie de type « Oslo » n’est plus viable pour parvenir à une solution.
    Dans les faits, la Palestine et Israël seraient deux États, même avec la reconnaissance silencieuse que ce que
    les Palestiniens obtiennent est « un État fantôme » avec aucun des attributs salvateurs de la souveraineté.
    Il reste à se demander pourquoi Israël s’offusque autant quand un gouvernement étranger, en particulier
    européen, accorde son soutien à un État fantôme pour la Palestine. Au lieu d’être en colère, pourquoi Israël
    n’accepte-t-il pas l’évolution et ne se détend-il pas en se prévalant de l’argument selon lequel le consensus
    de deux États a été mis en œuvre ?Pourquoi Israël ne peut-il pas vivre avec la Palestine comme État fantôme
    tant que ses plans d’expansion se réalisent et que le peuple palestinien reste assujetti sous contrôle
    administratif israélien, un régime de plus en plus vu dans l’optique de l’apartheid ?
    Bien sûr, il n’existe pas d’explication officielle, mais la meilleure hypothèse est que la simple reconnaissance
    d’un État palestinien comme une réalité existante rend problématique l’option israélienne d’un seul État.
    Le plaidoyer sincère pour la solution à deux États
    En dépit de toutes les considérations avancées ci-dessus, il reste une explication des raisons pour lesquelles
    des gens et des organisations de bonne foi refusent d’abandonner l’approche à deux États. Des deux côtés,
    ces partisans considèrent que la création d’un État palestinien reste, malgré tout, la seule possibilité pour
    la paix et la fin du conflit.Pour l’Autorité palestinienne, un quelconque État palestinien est la seule façon
    possible de maintenir son rôle en tant que moteur de l’autodétermination du peuple palestinien.
    Une issue à un seul État éliminerait sa raison d’être.Du côté israélien et sioniste, on est convaincu que
    la création d’un État palestinien reste le seul moyen de résoudre le problème de la paix, de l’État juif
    et de la démocratie en Israël. L’alternative est une occupation permanente lourde et abusive et
    une résistance violente qui couve.En outre, une résolution du conflit ouvrirait de plus larges opportunités
    régionales pour Israël, qui bénéficierait économiquement et politiquement de la normalisation de ses
    relations avec le monde arabe.Et si aucun accord de paix n’est conclu, la course à l’armement dans
    une région aussi instable pourrait facilement évoluer et passer de la coexistence avec Israël à une reprise de
    la belligérance avec de possibles perspectives dangereuses.Cet argument prudentiel est renforcé par
    les affirmations selon lesquelles un État palestinien n’est pas devenu, comme le professent ses opposants,
    « une impossibilité pratique », mais que seule une petite partie des colons sont « idéologiques » ou
    « religieux » et qu’ils pourraient être réinstallés si Tel Aviv en avait la volonté politique.
    Ce qui est avancé ici, c’est qu’ils ne seraient pas plus de 100 000 colons à devoir être déplacés de force
    quoi qu’il arrive, les 600 000 autres environ seraient autorisés à rester dans les colonies le long de la ligne
    verte ou à Jérusalem-Est. En outre, le mur de séparation situé à l’intérieur de la Palestine pourrait être
    démantelé et une nouvelle frontière établie.Il manque deux éléments à ce scénario à deux États
    une quelconque résonance réelle en Israël et un quelconque sens qu’un tel État palestinien serait fondé
    sur l’égalité des deux peuples, ce qui devrait au moins comprendre la fin de la discrimination au sein d’Israël de
    la minorité palestinienne et une résolution juste du problème des réfugiés, ce qui implique les Palestiniens
    qui vivent dans la misère dans les camps en Palestine ou dans les pays voisins.Ce sont des défis de taille,
    mais à moins qu’ils soient relevés, le plaidoyer en faveur de cette approche à deux États n’apportera pas
    la paix et ne fournira pas de solution satisfaisant chaque côté.
    Le réalisme de la société civile
    Seul l’activisme de la société civile et son mouvement de solidarité mondiale croissant affirme une solution
    qui repose sur l’égalité des peuples juif et palestinien, en reconnaissant que la réalisation et la réconciliation
    de revendications d’autodétermination qui se chevauchent est une porte étroite qui doit être ouverte pour
    parvenir à une paix juste et durable.La difficulté est que cette campagne, de plus en plus soutenue par
    le peuple palestinien, n’a que de faibles chances d’obtenir l’influence politique nécessaire pour modifier
    le climat de l’opinion en Israël de sorte qu’émerge une atmosphère de compromis suffisante.
    En attendant, le débat et la discussion sont rendus confus par l’interaction de plaidoyers cyniques et
    authentiques en faveur de la solution à deux États.Les partisans cyniques croient que cela ne se produira
    jamais, mais que conserver cette possibilité apaise l’opinion publique sans inhiber Israël par rapport aux
    colonies, Gaza et l’annexion de facto. Les partisans sincères, y compris des groupes tels que J-Street
    aux États-Unis, reprendront leur vieille rengaine de la solution à deux États, mais ne seront plus
    en mesure de tenir la note.Il appartient à ces défenseurs sincères de donner des idées de la façon dont
    la solution à deux États peut être mise en œuvre dans les conditions actuelles sur la base de l’égalité des
    deux peuples. Sans une vision concrète de ce à quoi ressemblerait une solution à deux États et comment
    y arriver, la sincérité n’est qu’une couverture masquant l’inutilité naïve.L’impasse actuelle est réelle et
    semble susceptible de perdurer dans un avenir prévisible. Cette perspective se traduit par la souffrance
    oppressive et continue du peuple palestinien dans son ensemble, qu’ils vivent dans les limites de
    la captivité gazaouie en tant que réfugiés, exilés involontaires, sujets de l’administration israélienne
    d’occupation ou minorité en Israël.Il ne faut pas oublier que l’ONU a repris la tâche de la Grande-Bretagne
    coloniale de ramener la paix dans la Palestine historique et que sa passivité au cours des années l’a rendue
    davantage partie du problème que solution.
    - Richard Falk est un spécialiste en droit international et relations internationales qui a enseigné à l’université
    de Princeton pendant 40 ans. En 2008, il a été nommé par l’ONU pour un mandat de six ans en tant que
    Rapporteur spécial sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens.Les opinions exprimées dans
    cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.
    Photo : un manifestant palestinien lance des pierres sur les forces de sécurité israéliennes lors d’une manifestation
    contre l’expropriation des terres palestiniennes par Israël, dans le village de Kafr Kaddum près de Naplouse,
    en Cisjordanie occupée, le 26 février 2016 (AA).
    Source : Middle East Eyes

    Les prisonniers palestiniens se révoltent
    Ghaza
    le 07.08.16 | 10h00

    Alors que la rue palestinienne semble se calmer progressivement après plusieurs mois
    de soulèvement populaire, les événements les plus chauds se déroulent actuellement
    dans les prisons de l’Etat hébreu, où croupissent plus de 7500 Palestiniens, dont
    400 enfants et mineurs, 61 femmes ; 600 sont en détention administrative.
    **Contenu caché: Cliquez sur Thanks pour afficher. **

    Des prisonniers palestiniens en grève de la faim depuis jeudi
    Face aux mesures arbitraires, à l’oppression, à l’humiliation quotidienne,
    les prisonniers se rebellent, individuellement ou collectivement. Leur arme
    préférée la grève de la faim. Plus de 440 prisonniers sont en grève de la faim
    depuis jeudi.
    Parmi eux, 400 militants du mouvement Hamas qui ont gelé leur
    protestation hier, après un accord avec les autorités pénitentiaires. Ils se
    plaignaient de la multiplication des fouilles de leurs cellules, des transferts
    injustifiés de certains d’entre eux vers d’autres prisons, ainsi que des amendes
    infligées par leurs geôliers pouvant atteindre les 150 euros.
    Selon la chaîne de
    télévision El Aqsa du mouvement Hamas, l’accord conclu entre les prisonniers du
    Hamas et les autorités pénitentiaires israéliennes comprend l’arrêt de toutes les
    formes de fouilles humiliantes, surtout celles forçant les détenus à se dévêtir,
    l’amélioration des conditions de vie dans la prison de Nafha en augmentant l’aération
    et en diminuant l’entassement dans les cellules.
    Une autre clause réclame le retour
    des prisonniers transférés dans leurs prisons d’origine. Des revendications concernent l’amélioration des conditions de vie dans toutes les prisons, comme la réception de
    livres, la permission des visites familiales ainsi que l’accès à une troisième chaîne
    d’infos. Quelques dizaines soutiennent le prisonnier Bilal Kayed, un militant du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).
    Alité, mains et pieds liés à son lit, dans l’hôpital israélien Barzilay, son état de santé se détériore en raison de son refus de s’alimenter depuis le 16 juin. Emprisonné depuis 14 ans et demi, il devait être libéré
    le 13 juin après avoir purgé la totalité de sa peine. Au lieu de cela, dans un acte
    sordide, les autorités israéliennes ont décidé de le garder en prison sous le statut de
    la détention administrative. C’est une mesure israélienne qui viole les droits de l’homme ainsi que le droit international.
    Elle permet aux autorités israéliennes de mettre en prison pour une période de 6 mois indéfiniment renouvelable n’importe quel Palestinien sans
    motif d’accusation ni jugement par un tribunal.
    Entre la vie et la mort, Bilal Kayed
    réclame sa liberté qu’il est prêt à payer de sa vie. Le président du comité des affaires
    des prisonniers palestiniens, Aïssa Karakaa, lui-même ancien détenu, a déclaré, hier,
    que les prisons israéliennes se sont transformées en champ d’affrontement et d’intifadha contre l’injustice, les humiliations et les lois racistes et arbitraires. En plus de Bilal Kayed, les frères Mohamed et Mahmoud Balboul, Aaiyad El Harimi et Malek El Kadi mènent également une grève de la faim depuis plusieurs jours pour protester contre leur incarcération en détention administrative.


    Fares Chahine
    Atlas-HD-200 B102 B118
    Icone I-5000

    ZsFa

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