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    Re : Ailleurs .........En Afrique

    L'armée du Nigeria accusée de « violations massives des droits de l'homme »






    L'organisation non gouvernementale Amnesty International a accusé mardi 5 août l'armée nigériane et les milices civiles qui la soutiennent de « violations massives des droits de l'homme » dans leur combat contre le mouvement islamiste Boko Haram dans le nord-est du pays.


    Selon l'ONG, des vidéos, des images et des témoignages recueillis lors d'une récente mission dans l'Etat de Borno ont fourni « de nouvelles preuves d'exécutions extrajudiciaires et de graves violations des droits humains » par de présumés soldats et d'autres groupes armés. Les enregistrements comprennent des images de détenus égorgés et jetés dans des fosses communes « par des hommes qui semblent appartenir à l'armée nigériane et aux milices de la "Force opérationnelle interarmées civile" (CJTF), soutenues par l'Etat », a précisé Amnesty.



    « Ce ne sont pas les images que l'on attend d'un gouvernement qui entend jouer les premiers rôles en Afrique », a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International. Une vidéo montre par ailleurs les conséquences d'un raid de Boko Haram sur un village, où le groupe armé a tué près de 100 personnes et détruit de nombreuses habitations, a-t-il ajouté.



    « SCÈNES ÉTRANGÈRES À NOTRE OPÉRATION »
    Le quartier général de l'armée nigériane a rapidement fait savoir dans un communiqué qu'il considérait « très sérieusement les graves allégations »d'Amnesty, qui touchent à « l'intégrité de l'opération antiterroriste en cours » Le haut commandement militaire a réuni une équipe d'officiers supérieurs et d'experts judiciaires et médico-légaux pour étudier les enregistrements et « les allégations d'infractions afin de vérifier la véracité des affirmations et d'identifier les responsables de ces actes ».



    « La plupart des scènes décrites dans ces vidéos sont étrangères à notre opération et doivent être examinées pour garantir que de telles pratiques ne se sont pas glissées subrepticement dans le système. »


    D'après Amnesty, plus de 4 000 personnes ont été tuées depuis le début de l'année dans le conflit opposant l'armée nigériane et Boko Haram. Ce décompte inclut plus de 600 exécutions sommaires commises après l'attaque d'une caserne le 14 mars à Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno.




    L'ONG et d'autres associations locales ont déjà accusé l'armée et la police nigérianes d'exécutions extrajudiciaires et de violations des droits de l'homme ces dernières années, mais les autorités nient souvent ces accusations. La police nigériane a récemment annoncé l'introduction de cours sur les droits de l'homme dans le programme de ses écoles d'entraînement.



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    Re : Ailleurs .........En Afrique

    Côte d’Ivoire : un pays pillé par le colonialisme français


    20 Juillet 2014 - Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire, est actuellement incarcéré auprès de la Cour pénale internationale de La Haye pour crimes contre l’humanité.

    Quatre chefs d’accusation
    ont été retenus à l’encontre de celui qui a été présenté comme le mauvais perdant des élections de 2010, en qualité de coauteur : meurtres, viols et violences sexuelles, actes de persécutions et autres actes inhumains. Non, bien entendu, que l’intéressé soit accusé d’avoir lui-même commis ces atrocités, mais au titre de responsable hiérarchique voire d’inspirateur.

    Cette histoire semble être le énième épisode de la vie des nombreux dictateurs qui ont ensanglanté l’Afrique.
    Laurent Gbagbo a été appelé à répondre de ses actes après que les forces spéciales de l’opération Licorne l’ont capturé dans son palais présidentiel où il s’était barricadé.

    L’ex-président ivoirien est né en 1945. Il a baigné très tôt dans la politique et ses opinions socialistes et panafricaines l’ont rapidement amené à s‘opposer au régime autoritaire d’Houphouët-Boigny qui régna sur la Côte d’Ivoire pendant presque trente ans. Emprisonné à plusieurs reprises, il a finalement été contraint à l’exil à Paris.

    Surviennent les élections présidentielles de 2000. Laurent Gbagbo a de véritables chances de remporter le scrutin. Le 23 octobre, les premiers résultats indiquent qu’il arrive en tête, suivi par Robert Guéï. Au soir du premier tour, cet adversaire de taille lui dispute la victoire et dissout le 23 octobre la commission électorale, avant que le ministère de l’intérieur n’annonce sa victoire le lendemain. Mais le 25 octobre, des dizaines de milliers de manifestants descendent dans les rues et, malgré les soldats qui leur tirent dessus, obligent le chef de la junte à quitter les lieux. Laurent Gbagbo est enfin investi comme président de la République le 26 octobre et entame son mandat dans un climat délétère.

    Le président sortant se représente en 2010 contre Alassane Ouattara, un ancien ministre d’Houphouët-Boigny. Le scrutin est marqué par des violences. À l’issue du second tour, Ouattara est proclamé le 2 décembre quatrième président de Côte d’Ivoire avec 54,10 % des voix. Mais le conseil constitutionnel invalide les résultats dans les régions du Nord et annonce la réélection de Laurent Gbagbo avec 51,45 % des voix.

    Alassane Ouattara a le soutien de la « communauté internationale ». Le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo est arrêté avec l’appui de l’armée française par les forces de l’ordre de son rival. Ce dernier est proclamé président le 6 mai 2011 et son investiture se déroule à Yamoussoukro le 21 mai 2011 en présence de nombreux chefs d’État, dont Nicolas Sarkozy.

    Quelques jours avant l’enlèvement du pouvoir du gouvernement démocratiquement élu, l’Élysée avait entamé une négociation avec lui. Selon des sources concordantes, les discussions ont tourné autour des richesses du sous-sol ivoirien. L’ex président français demande à son homologue ivoirien L. Gbagbo de retenir pour la France 80 % du pétrole ou des revenus du bassin pétrolier du Golfe de Guinée. Sur les 20 % restants, une ponction de 10 % devrait être faire pour le compte du Burkina Faso et le reste à la Côte d’Ivoire. Sur la question, les sources proches des discussions téléphoniques tripartites (Élysée, ambassade de France en Côte d’Ivoire, ministère français des affaires étrangères) indiquent que le chef d’État ivoirien aurait opposé un refus plus que catégorique. La France n’a eu d’autre alternative que d’ordonner le pilonnage de la résidence de L. Gbagbo et d’y positionner des rebelles.

    Depuis l’éviction de l’ex président ivoirien, Total a raflé une bonne part des hydrocarbures après avoir obtenu l’acquisition d’un deuxième bloc pétrolier off-shore dans le golfe de Guinée. Les investisseurs français en général se frottèrent les mains. Paris maintient un contrôle de plus en plus étroit sur l’économie de la Côte d’Ivoire : la Banque de France dirige sa monnaie par le biais de l’Union monétaire d’Afrique occidentale (franc CFA) et de nombreux investissements rendent l’économie ivoirienne dépendante de la métropole. Des groupes comme Bouygues, Orange, BNP Paribas, Société générale, Bolloré et Total y font aujourd’hui de juteux bénéfices.

    En dépit des efforts prodigués par Fadi El Abdallah, porte-parole de la Cour pénale internationale, et par Fatou Bensouda, procureure adjointe, la procédure est parsemée de nombreuses zones d’ombre et montre que la manœuvre n’avait pour but que de se débarrasser d’un personnage gênant. Par un subtil tour de passe-passe démocratique, l’opération est jouée. Exit Gbagbo et vive Ouattara ! L’ex puissance coloniale est encore bien présente en Afrique…

    La France n’a eu de cesse depuis les présidents Chirac et Sarkozy de revenir au premier plan sur le continent noir. Les nombreuses interventions de ces dernières années (Mali, Côte d’Ivoire, République centrafricaine, etc.) sont là pour le prouver. Pour Paris, la vieille doctrine de la Françafrique est plus que jamais d’actualité, avec son colonialisme basé sur l’exploitation et la violence. Mais cette fois-ci avec l’appui de la « communauté internationale ».


  4. #23
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    Re : Ailleurs .........En Afrique

    Tunisie : la dernière chance de démocratie dans les pays arabes.
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    Un petit déjeuner off. Une conversation à bâtons rompus avec le président de l’Assemblée nationale tunisienne. Alors qu’en Libye, en Égypte et en Syrie, les "printemps arabes" font éclore des fleurs de sangs ou des allées vert kaki taillées au cordeau, la Tunisie avance sur le chemin de la démocratie et du pluralisme. Avec une conviction chevillée au corps : l’art du compromis.

    Il est d’une simplicité déconcertante. Le ton tranquille, Mustapha Ben Jaafar, président de l’Assemblée nationale tunisienne, "raconte" la Tunisie. Ce qu’il dit est simple : son pays traverse un moment exceptionnel de son histoire. Un moment où les règles classiques de la politique n’ont aucun sens. Le sourire aux lèvres, le vieux sage tunisien précise : c’est une révolution. Il y a une rivière à franchir. Le gué est étroit. Peu importe les différences. Il faut les oublier et se donner la main pour arriver de l’autre côté.
    Ben Jaafar, le compromis comme idéal

    Quand tout le monde sera là-bas, en terre ferme, sur la rive d’une démocratie stabilisée, alors on pourra jouer le jeu de l’alternance démocratique. Ce jeu où l’on feint de croire que rouge a complètement raison et bleu complétement tort (ou l’inverse). Ce jeu où l’on surjoue l’indignation, la colère, la joie, la mobilisation, la patrie en danger. Ce jeu où l’on s’écharpe pour un mot de travers. Ce jeu où tout est permis puisque le fondamental n’est pas remis en question. Ce jeu-là est prématuré en Tunisie. Un jour viendra oui. Mais pas maintenant.

    "Les Tunisiens doivent avancer ensemble". Voir les débats outranciers sur les chaines de télé ne plait pas au docteur Ben Jaafar. Ça abime l’image de la classe politique. Il craint l’abstention, cette mort lente des démocraties. Lui prône le compromis. Quand tout était bloqué, quand sur le Bardo il fallait départager les militants avec des barbelés pour éviter le clash, Ben Jaafar n’a pas vacillé. Il a parlé avec tout le monde. Encore et encore. Il a fait se rencontrer en secret des gens qui ne s’étaient jamais parlés. Pourquoi ? Pour éviter les affrontements et les choix radicaux.
    En face de moi, un président dans une démocratie arabe mûre

    Le pire à ses yeux ? Voir le parti politique islamiste Ennahdha seul au pouvoir. Ou voir Ennadha écarté du pouvoir et manifester dans la rue. Alors pour éviter cela, il faut gouverner tous ensemble. L’union nationale. Sans chercher à démontrer que l’on a raison envers et contre tous. En abandonnant un peu de soi pour construire un pays avec un peu de l’autre.

    De l’autre côté de la table, j’écoute cet homme que je titille pour savoir s’il veut être président de la République. Au fond, de moi je pense qu’il le veut. Mais je sens que s’il croit que sa candidature peut créer un clivage profond, il y renoncera. De l’autre côté de la table, je vois un président putatif d’une démocratie arabe mûre. D’un pays qui a tout pour éviter le naufrage totalitaire de ses voisins. Tout pour être le phare du Maghreb qui brille autrement que par sa puissance militaire. A-t-on jamais vu ça dans le monde arabe ? Non.

    La Tunisie, la dernière chance ?

    Alors il est temps de bouger vers la Tunisie. Il ne lui manque que des investissements pour asseoir cette maturité politique sur un élan économique. S’il y a un endroit et un seul où investir dans la région, c’est bien là. Peu importe la taille où la puissance. Oublions les soi-disant poids lourds de la région. C’est la Tunisie qu’il faut aider, avant tous les autres. Pour faire envie aux autres. Pour que l’on n’entende plus "c’était mieux avant". On ne pouvait pas parler mais au moins on avait la sécurité et de quoi manger.

    Les beaux discours de Barack Obama au Caire n’ont rien changé. Les hésitations européennes nous plombent. En revanche, la révolution tunisienne a encore en elle la capacité à faire bouger les lignes dans la région. Syrie, Irak, Egypte, Libye : pour ceux qui pensent que le monde arabe mérite aussi la démocratie, la Tunisie est notre dernière carte. Si nos démocraties ne le comprennent pas, elles rateront une occasion unique de mettre en adéquation leurs principes et leurs ambitions.



  5. #24
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    Re : Ailleurs .........En Afrique

    Il ne serait pas un peu comment dire.......d'abord nous, ensuite nous, et nous et puis y'a les autres, mais eux n'en parlons pas, ils ne connaissent pas le terme "démocratie"


  6. #25
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    Re : Ailleurs .........En Afrique

    Le Sahel, nouvelle cible économique de la France




    La France a étendu durant la colonisation son empire sur la zone aride et inhospitalière du Sahel. Cette région a longtemps formé dans l’imaginaire colonial une Afrique « inutile » dont le développement semblait impossible, à l’exception notable du Sénégal.
    Après leur accession à l’indépendance à partir de 1960, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad ont été largement délaissés par les grandes puissances dont l’engagement y fut orienté par deux tropismes : l’un francophone, les pays concernés formant une zone d’influence naturelle pour l’ancienne puissance coloniale ; l’autre saharien, hérité lui aussi des temps de la colonisation, synonyme pour les grandes puissances d’espace vide et incontrôlable, pouvant servir de zone tampon aux velléités d’influence des pays du Maghreb et du Machrek, en particulier l’Algérie et la Libye.


    Depuis les années 2000, une évolution majeure marque la région :
    le Sahel est perçu comme un espace dont l’instabilité menacerait la sécurité du monde. Une situation qui a conduit de nouveaux acteurs à s’y engager, comme les États-Unis et l’Union européenne.

    Et pour cause :
    les besoins exponentiels en énergie ce territoire en terrain de course pour les ressources naturelles.
    Les sites miniers les plus importants se situent à Bakouma en République centrafricaine, ainsi qu’à Akokan et Arlit au Niger. Ces derniers produisent à eux seuls pas moins du tiers des besoins énergétiques français. Présent depuis quarante ans au Niger, Areva exploite l’uranium du nord du pays par le biais de deux filiales, la Somaïr et la Cominak, pour une production de 4.240 tonnes en 2013.

    Paris a envoyé plus d’une fois ses paras et ses légionnaires pour protéger ses intérêts (cf. l’opération Barracuda pour renverser Bokassa en Centrafrique ou les opérations Manta et Épervier au Tchad dans les années quatre-vingt pour repousser Kadhafi dans le désert), et la situation était rapidement normalisée…

    Mais depuis quelques années, deux facteurs sont en train de remettre en cause l’hégémonie de la France au Sahel, l’approvisionnement en uranium à bas coûts. Le premier est la déstabilisation progressive de l’ensemble de la zone sahélienne par les activités des bandes criminelles et des groupes djihadistes de plus en plus agressifs. Le démantèlement de la Jamahiriya libyenne y est (en partie) pour quelque chose. L’incapacité absolue des dirigeants locaux à enrayer le processus n’a d’égale que leur impuissance à satisfaire les exigences fondamentales de leurs populations. L’effondrement de l’un de ces États se traduirait irrémédiablement par un effet domino immédiat sur les autres. Ce contexte extrêmement fragile contraint Paris à recourir de plus en plus souvent à des interventions de stabilisation et à engager de coûteuses opérations militaires : Épervier au Tchad, Licorne en Côte d’Ivoire, Serval puis Barkhane au Mali, Boali hier et Sangaris aujourd’hui en Afrique centrale.





    La France n’est plus toute seule à mener la partie en Afrique. L’Inde, la Corée et surtout la Chine se font de plus en plus présentes.

    De fait, la balance commerciale entre la Chine et l’Afrique penche en faveur de cette dernière : sur les 198,49 milliards de dollars d’échanges commerciaux réalisés en 2012, 85,319 étaient constitués d’exportations de la Chine vers l’Afrique contre 113,17 milliards d’exportations africaines. La présence de cette forte concurrence a considérablement réduit le pouvoir de négociation de Paris, obligeant Areva à céder du terrain lors du renouvellement des licences d’exploitation d’Arlit et d’Ako kan : augmentation de 5,5 % à 12 % de la valeur des ressources extraites en faveur du Niger par exemple.


    De plus, l’augmentation significative du coût d’extraction de l’uranium ainsi que l’effondrement du prix du minerai, passé de 140 $ / kg il y a cinq ans à 70 $ / kg aujourd’hui (effet Fukushima), sont loin de faire les affaires d’Areva. Si on y ajoute le poids toujours plus prohibitif des interventions militaires, la position de Paris est en passe de devenir difficilement tenable.

    L’image de la France est de surcroît en train de se détériorer au Sahel. Bloquée dans un premier temps par l’opération Serval, l’insurrection est aujourd’hui en train de reprendre son souffle et de nombreuses bandes djihadistes se sont installées au nord du Mali.

    En outre, l’activisme de Paris en Afrique a fait des objectifs français les cibles privilégiées de la galaxie fondamentaliste et des tribus Touaregs, traditionnelles ennemies des pouvoirs centraux.

    Au sud, on assiste à une tentative de pénétration de Boko Haram, notamment dans les zones les plus pauvres et autour du lac Tchad, où la secte terroriste a établi sa base arrière et commencé à y installer des structures para-étatiques de contrôle du territoire en vue d’accroître sa zone d’influence.

    En République centrafricaine, l’opération Sangaris, si elle a réussi à mettre en sécurité les gisements de Bakouna, ne peut pas faire grand-chose pour stopper les tueries qui s’étendent aujourd’hui à l’ensemble du pays où les milices chrétiennes (anti balaka) et les différentes factions du Séléka s’affrontent de plus belle sous les yeux impuissants de la
    MINUSCA (mission internationale de soutien à la Centrafrique sous contrôle africain).


    La France vit un véritable paradoxe :
    d’un côté l’ex puissance coloniale doit contrôler la zone pour préserver ses intérêts économiques et de l’autre, elle est financièrement acculée.
    Paris tente donc de s’appuyer sur des acteurs locaux, tels que le Tchad et son président Déby. Ce dernier, fort du soutien français, a d’ailleurs l’intention d’étendre le pouvoir de sa propre ethnie Zaghawa.
    On voit déjà les premiers résultats de l’opération : à part sa participation au bourbier centrafricain, c’est au Darfour que N’Djamena veut jouer un rôle en s’alliant aux
    Janjawid de Moussa Hilal (beau-père de Déby), et ce au détriment de Khartoum.

    C’est un grand service que le président tchadien rend aux Français. L’Élysée a en effet plusieurs objectifs dans la région en plus de ne pas vouloir voir un autre foyer d’instabilité se former : étendre son influence sur le Soudan et le Soudan du sud avec en point de mire le pétrole qui s’y trouve, mais surtout contrebalancer l’influence de la Chine dont la présence en Afrique fait l’effet d’un véritable pavé dans la mare.


    Officiellement décolonisée, l’Afrique n’en reste pas le terrain de jeu de la France. Cette dernière ne pouvant desserrer l’étau sur les pays du Sahel, elle y déplace les chefs d’État selon ce qu’elle a à gagner :

    pétrole, uranium ou toutes autres richesses présentes dans le sol africain.

    Les peuples pèsent bien peu dans la balance : qu’importent les guerres, les massacres, les famines, les viols et toutes les autres formes de violence à partir du moment où les affaires continuent. Mais ces dernières sont justement remises en cause, contraignant Paris à conserver par tous les moyens une relation de type colonial avec l’Afrique. Il n’y a pas d’autre explication au redéploiement des forces militaires françaises sur le continent noir.


    Dernière modification par edenmartine ; 06/08/2014 à 09h18.


  7. #26
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    Re : Ailleurs .........En Afrique

    Promesses d'investissement en cascade au sommet USA-Afrique ( Za3ma-Za3ma)

    2014-08-06T052105Z_1007180001_LYNXMPEA7503O_RTROPTP_3_OFRTP-USA-AFRIQUE-SOMMET.JPG
    ​WASHINGTON (Reuters) - Les dirigeants africains invités à Washington par Barack Obama ont salué mardi les 17 milliards de dollars d'engagements annoncés dans la journée par des entreprises et la Banque mondiale, espérant y voir le signe précurseur d'une relation économique plus approfondie avec les Etats-Unis.
    De nombreux projets d'investissement dans la construction, l'énergie ou les technologies de l'information ont été présentés au deuxième jour du sommet Etats-Unis-Afrique de Washington, qui rassemble une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement.
    "Les Etats-Unis sont déterminés à s'associer au succès de l'Afrique", a dit le président Barack Obama dans un discours. "Un bon associé, sur un pied d'égalité et sur le long terme."
    "Le capital est une chose, les programmes de développement et les projets sont une chose mais l'Etat de droit, les réformes réglementaires et la bonne gouvernance comptent peut-être encore davantage", a-t-il néanmoins ajouté.
    Les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et le continent africain représentent annuellement environ 85 milliards de dollars et les entreprises américaines cherchent à mieux s'implanter en Afrique, qui compte actuellement six des dix économies à plus forte croissance dans le monde, même si elles arrivent peut-être un peu tard.
    "Il y a d'abord eu les Européens, puis les Chinois, mais aujourd'hui, la porte nous est grande ouverte", a déclaré le directeur général de General Electric, Jeff Immelt, qui a annoncé lundi un investissement de 2 milliards de dollars pour améliorer les infrastructures, la formation de la main d'oeuvre et l'accès à l'énergie sur le continent.
    L'AFRIQUE "PRISE AU SÉRIEUX"
    Le président tanzanien Jakaya Kikwete a souhaité l'établissement d'une relation fondée sur l'investissement et le commerce et non plus sur l'aide au développement. Il s'est félicité de voir Barack Obama et les hauts responsables américains "prendre l'Afrique au sérieux".
    Une centaine de sociétés américaines ont participé à ce "business forum" d'une journée à Washington, parmi lesquelles le pétrolier Chevron, les banques Citigroup et Morgan Stanley ou encore Ford, Lockheed Martin et Marriott International.
    Beaucoup sont déjà implantées en Afrique, dont la main d'oeuvre devrait être plus importante que celle de la Chine ou de l'Inde d'ici 2040 et où émerge rapidement une classe moyenne susceptible d'acheter des biens de consommation.
    Coca-Cola a déclaré qu'il investirait 5 milliards de dollars dans de nouvelles usines et de nouveaux équipements, ainsi que dans des programmes d'accès à l'eau potable, au cours des six prochaines années. Le directeur général d'IBM a promis plus de 2 milliards de dollars d'investissements dans la région au cours des sept prochaines années.
    Aliko Dangote, président du groupe nigérian éponyme, présent dans le ciment, la farine ou le sucre, a toutefois relevé que rien ne fonctionnait sans réseau électrique adapté. Il a signé un accord pour investir 5 milliards de dollars dans des projets énergétiques avec le fonds d'investissement Blackstone.
    La Banque mondiale s'est engagée à hauteur de la même somme pour contribuer à la production d'électricité. L'institution de Washington estime qu'un Africain sur trois n'a pas accès à l'électricité en dépit d'une croissance rapide du continent, prévue au-dessus de 5% en 2015 et 2016.

  8. #27
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    Re : Ailleurs .........En Afrique

    Citation Envoyé par rachidbeo55 Voir le message
    Promesses d'investissement en cascade au sommet USA-Afrique ( Za3ma-Za3ma)

    2014-08-06T052105Z_1007180001_LYNXMPEA7503O_RTROPTP_3_OFRTP-USA-AFRIQUE-SOMMET.JPG
    ​WASHINGTON (Reuters) - Les dirigeants africains invités à Washington par Barack Obama ont salué mardi les 17 milliards de dollars d'engagements annoncés dans la journée par des entreprises et la Banque mondiale, espérant y voir le signe précurseur d'une relation économique plus approfondie avec les Etats-Unis.
    De nombreux projets d'investissement dans la construction, l'énergie ou les technologies de l'information ont été présentés au deuxième jour du sommet Etats-Unis-Afrique de Washington, qui rassemble une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement.
    "Les Etats-Unis sont déterminés à s'associer au succès de l'Afrique", a dit le président Barack Obama dans un discours. "Un bon associé, sur un pied d'égalité et sur le long terme."
    "Le capital est une chose, les programmes de développement et les projets sont une chose mais l'Etat de droit, les réformes réglementaires et la bonne gouvernance comptent peut-être encore davantage", a-t-il néanmoins ajouté.
    Les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et le continent africain représentent annuellement environ 85 milliards de dollars et les entreprises américaines cherchent à mieux s'implanter en Afrique, qui compte actuellement six des dix économies à plus forte croissance dans le monde, même si elles arrivent peut-être un peu tard.
    "Il y a d'abord eu les Européens, puis les Chinois, mais aujourd'hui, la porte nous est grande ouverte", a déclaré le directeur général de General Electric, Jeff Immelt, qui a annoncé lundi un investissement de 2 milliards de dollars pour améliorer les infrastructures, la formation de la main d'oeuvre et l'accès à l'énergie sur le continent.
    L'AFRIQUE "PRISE AU SÉRIEUX"
    Le président tanzanien Jakaya Kikwete a souhaité l'établissement d'une relation fondée sur l'investissement et le commerce et non plus sur l'aide au développement. Il s'est félicité de voir Barack Obama et les hauts responsables américains "prendre l'Afrique au sérieux".
    Une centaine de sociétés américaines ont participé à ce "business forum" d'une journée à Washington, parmi lesquelles le pétrolier Chevron, les banques Citigroup et Morgan Stanley ou encore Ford, Lockheed Martin et Marriott International.
    Beaucoup sont déjà implantées en Afrique, dont la main d'oeuvre devrait être plus importante que celle de la Chine ou de l'Inde d'ici 2040 et où émerge rapidement une classe moyenne susceptible d'acheter des biens de consommation.
    Coca-Cola a déclaré qu'il investirait 5 milliards de dollars dans de nouvelles usines et de nouveaux équipements, ainsi que dans des programmes d'accès à l'eau potable, au cours des six prochaines années. Le directeur général d'IBM a promis plus de 2 milliards de dollars d'investissements dans la région au cours des sept prochaines années.
    Aliko Dangote, président du groupe nigérian éponyme, présent dans le ciment, la farine ou le sucre, a toutefois relevé que rien ne fonctionnait sans réseau électrique adapté. Il a signé un accord pour investir 5 milliards de dollars dans des projets énergétiques avec le fonds d'investissement Blackstone.
    La Banque mondiale s'est engagée à hauteur de la même somme pour contribuer à la production d'électricité. L'institution de Washington estime qu'un Africain sur trois n'a pas accès à l'électricité en dépit d'une croissance rapide du continent, prévue au-dessus de 5% en 2015 et 2016.
    SALAM ET SALUT : "ON ENGRAISSE"(LE.....................) pour bien le manger , le "marché.

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    Re : Ailleurs .........En Afrique

    1.e2fa2a860564ac676f51679eff7ef4fdae2fde65.jpg

    Le président sud-soudanais Salva Kiir avec des responsables du congrès américain, le 5 août 2014 à Washington

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    Une affiche avertissant desdangers de la fièvre Ebola à l'entrée du ministère de la Santé nigérian à Abujale 6 aout 2014

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    Jide Idris (c) responsable dudépartement de la santé au Nigeria, le 28 juillet 2014 à Lagos


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    Arrivée en provenance du Libériadu prêtre catholique espagnol infecté par le virus Ebola sur la base aériennede Torrejon près de Madrid pour être hospitalisé
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    Un membre de Médecins sansFrontières s'équipe d'une protection contre le virus Ebola à l'hôpital deConakry, le 28 juin 2014

    Dernière modification par rachidbeo55 ; 10/08/2014 à 14h17.

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    Re : Ailleurs .........En Afrique

    Vol d'Air Algérie : deux personnes n'ayant pas embarqué ont échappé au crash
    Selon un haut responsable burkinabè, un convoyeur et un passager ayant annulé son vol la veille ont été comptabilisé à tort parmi les 118 victimes du crash, qui est survenu le 24 juillet.
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    L'accident d'un avion d'Air Algérie survenu la semaine dernière au Mali a fait 116 morts, et non 118, comme annoncé jusqu'à présent par les autorités françaises. Un passager et un convoyeur de la compagnie n'ont en effet pas embarqué au départ de Ouagadougou, selon un haut responsable burkinabè, vendredi 1er août. Ce dernier n'a pas souhaité fournir d'indication sur les nationalités ni les identités des deux personnes.
    "Dans chaque vol, une place est attribuée à un convoyeur par la compagnie aérienne", qui "n'a pas été occupée" sur le vol AH5017, "mais dans le listing des passagers, cette personne a été comptabilisée", a expliqué le général Diendiéré. La deuxième personne n'ayant pas embarqué est un passager "qui a procédé dans la matinée du mercredi 23 juillet à l'annulation de son départ". Cette modification, qui n'a pas été prise en compte dans le registre des passagers, lui a sauvé la vie.
    Les premiers restes humains rapatriés en France

    Le précédent bilan de 118 morts faisait état de la présence dans l'avion de 54 Français (dont des binationaux), 23 Burkinabè, huit Libanais, six Algériens, des ressortissants de plusieurs autres pays et d'un équipage composé de six Espagnols. Plusieurs experts, notamment français, algériens, espagnols et maliens, ont été dépêchés sur le site du crash, dans la zone de Gossi, à environ 150 km deGao, principale ville du nord du Mali, pour tenter de comprendre les causes de l'accident et récupérer les corps. Une opération qui s'annonce délicate, l'avion s'étant désintégré en s'écrasant.
    Une première étape en vue de l'identification des victimes de l'accident a été franchie vendredi avec l'arrivée à Paris des premiers restes humains. "Ce matin, les premiers éléments organiques et biologiques recueillis sur le site de la catastrophe par les spécialistes de la gendarmerie nationale et de la police scientifique, aux fins d'identification, sont parvenus à Paris", souligne un communiqué commun rédigé par le ministère des Affaires étrangères et celui des Transports.

    Atterrissage d'urgence d'un vol d'Air France au Nigeria après une fausse alerte

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    Un avion d'Air France, avec 178 personnes à bord, a effectué un atterrissage d'urgence, dimanche 10 août, à l'aéroport de Lagos (Nigeria) après une fausse alerte donnée par l'indicateur de pression d'air des pneus. Des pompiers, des secouristes et des ambulances avaient été mobilisés à l'aéroport avant l'atterrissage de l'appareil. Personne n'a été blessé, a annoncé l'autorité de l'aviation civile nigériane (NCAA).
    Le vol Air France, qui assurait une liaison Paris-Lagos, a signalé une urgence à son approche de l'aéroport. "L'avion, qui transportait 168 passagers et les 10 membres de l'équipage, a atterri en sécurité", a indiqué la NCAA dans un communiqué. Le commandant de bord a plus tard expliqué que l'indicateur de pression d'air des pneus était défectueux et qu'il avait signalé par erreur une anomalie. "Il s'est avéré plus tard que la pression des pneus était impeccable", précise le communiqué.

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    Re : Ailleurs .........En Afrique

    D’ici la fin du siècle, 40% de la population mondiale sera africaine





    Le rapport de l'Unicef recommande d'investir en faveur des filles et des femmes puisque le taux de fécondité pour une femme qui a eu accès à l'éducation est plus faible.Getty/Luca Sage




    Quatre habitants de la planète sur dix vivront en Afrique avant la fin du XXIe siècle. C'est ce qu'indique un rapport publié, mardi 12 août, par l'Unicef. Le continent est confronté à une croissance démographique d'une ampleur et d'une rapidité sans précédent. D'ici 2050, la population africaine va doubler. Mais les réalités sur le continent sont diverses, des différences apparaissent entre les régions et les pays.


    De 400 millions actuellement à 800 millions d'ici 2050, la population de l'Afrique de l'Ouest et de l'Est va doubler, selon les prévisions de l'Unicef (le Fonds des Nations unies pour l’enfance). De même pour l'Afrique australe et centrale. Seule l'Afrique du Nord commencera à voir sa population s'équilibrer vers la seconde moitié du siècle comme en Egypte ou en Tunisie.

    Aujourd'hui, les femmes d'Afrique subsaharienne affichent le taux de fécondité le plus élevé, au Niger notamment. Les Nigériens sont 17 millions aujourd'hui, ils devraient être 204 millions d'ici 2100. Son voisin, le géant démographique nigérian, comptera 16 % de la population africaine en 2015. Près d'un milliard de personnes vivront au Nigeria à la fin du XXIe siècle.

    Est-ce une opportunité ou un risque ?
    Les deux, répond l'Unicef. L'enjeu pour le continent c'est de maîtriser ce boom démographique. Le rapport recommande d'investir en faveur des filles et des femmes, notamment dans le domaine de la santé et de l'éducation puisque le taux de fécondité pour une femme qui a eu accès à l'éducation est plus faible.

    Accélérer la transition démographique donc, mais sans oublier la jeunesse. Aujourd'hui, près de 47 % des Africains sont âgés de moins de 18 ans, ces jeunes qui arriveront en masse sur le marché du travail dans quelques années.

    En 2067, l'Afrique aura la population d'enfants la plus élevée au monde, dépassant ainsi le continent asiatique.



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