Le pétrole rechute après le rapport mensuel
de l'Agence internationale de l'énergie

mardi 13 septembre 2016 21:30

Les cours du pétrole ont rechuté mardi pénalisés par le rapport mensuel de l'Agence internationale
de l'énergie (AIE) qui a ravivé les craintes autour d'une surabondance de l'offre.
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Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du
brut, a perdu 1,39 dollar à 44,90 dollars sur le contrat pour livraison en
octobre au New York Mercantile Exchange (Nymex)."Nous pensons que
le marché réagit principalement aux nouvelles prévisions, parmi lesquelles
celle de l'AIE, qui continuent d'anticiper une surabondance de l'offre", a estimé
Bart Melek de TD Securities. Selon l'AIE, l'offre en provenance des
membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) reste
soutenue avec des extractions à un niveau quasi record de 33,47 millions
de barils par jour(mbj) en août - soit 930.000 barils par jour (bj) de plus
sur un an. La production reste également robuste dans les pays non
membres de l'Opep venant confirmer des chiffres publiés lundi par le cartel
qui indiquaient que la production y déclinait moins vite que prévu.
Principale conséquence, "les marchés estiment que les chances de l'Opep
d'aboutir à un accord sur un gel de la production reculent au moment où
des pays comme le Kazakhstan augmentent leur production", a indiqué
Bart Melek. Au cours des dernières semaines, les prix de l'or noir avaient été
soutenus par l'espoir que les pays de l'Opep parviennent à un accord
limitant leur production à l'occasion d'une réunion informelle en marge
du Forum de l'Energie du 26 au 28 septembre à Alger, ce qui aurait en
partie permis de rééquilibrer un marché souffrant d'un excès d'offre.
Ce rééquilibrage apparait d'autant plus hypothétique que l'AIE a également
revu à la baisse la croissance de la consommation pour l'année en cours
à 1,3 mbj contre une précédente estimation de 1,4 mbj, un ralentissement
qui devrait se poursuivre en 2017. "Les récents piliers de la croissance de la
demande - la Chine et l'Inde vacillent", a justifié l'agence basée à Paris.
"Le marché du pétrole se prépare aussi aux chiffres hebdomadaires des
stocks américains avec un rebond probable des importations de brut
et des livraisons", a estimé Tim Evans de Citi dans une note. La baisse
inattendue des réserves annoncée par le département de l'Energie (DoE)
la semaine dernière avait été bien accueillie par les marchés, mais pourrait
n'être que de courte durée car principalement liée à des phénomènes
ponctuels. La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API)
donnera ses propres estimations des stocks américains dès ce mardi après la clôture.